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Impasse des Pas Perdus
26 septembre 2009

Volcans de boue - Buzău --Râvie de te connaître ROUMANIE-- Transylvaniees-

    manie

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    Voir aussi,   1 / 2 / 3 / 4 / 5   -  Carte

    Chère Iona,

    C'est aux environs de Buzau, dans les contreforts subcarpathiques, province de "Muntenia" que je t'emmène découvrir ces curiosités géologiques "Vulcanii Noroioşi". Ces monuments de la nature proviennent d'un phénomène très rare au monde car il est formé de nombreux volcans de boue qui sont toujours en éruption.

    TRANSYLVANIE Volcan de boue à Buzau

    C'est donc, sous un soleil écrasant, 40° Celsius à l'ombre que nous avons affronté ce nouveau monde.

    Miniatures certes, mais ces cratères "bullent" de l'eau froide et entraînent à la surface de la boue dont les projections peuvent mesurées de moins d'un mètre jusqu'à presque dix mètres. Leur apparition est annoncée par un gargouillement qui laisse échapper à divers intervalles des gaz qui provoquent des bulles, voire des coulées.

    TRANSYLVANIE Volcan de boue à BUZAU

    Spectaculaire dans ce site de la région de Berca dont la nature aride bouillonne en profondeur et offre un paysage lunaire et désert à l'extérieur. Cette composition est due au taux de salinité de l'eau.

    Terre craquelée qui se déforme, s'élève en dômes qui se dilatent en forme de cônes (bolborocii, en roumain) d'où émanent un gaz naturel. Ce phénomène provoque des cheminées qui laissent échapper des coulées d'argile et d'eau. A l'origine, à 3000 mètres en profondeur de la terrre, les gaz (principalement du méthane, du dioxide de carbone et de l'azote) se glissent dans les failles et propulsent l'eau salée qui lessive les marnes et les grès qui générent cette boue.

    On peut donc appeler ce phénomène un volcan car il comprend un cône et un cratère.

    TRANSYLVANIE Volcan de boue à BUZAU

    De ces cordées, l'argile séche pour laisser place à un tableau de polygones de dessication (mud cracks). Chaque visite est différente tant la terre palpite en temps réel et s'habille ou se découvre au gré de son humeur. De la qualité de la boue dépendra l'apparence du volcan qui varie en fonction des projections plus ou moins épaisses. Si c'est liquide, le cône s'affaiblit et si c'est compact, le cône se reforme.

    Cette réserve géologique et naturelle est à une altitude de 450 à 550 mètres et s'étend sur 30 hectares. Ces miniatures de volcan sont déclarées monuments de la nature depuis 1924. Elles sont uniques en Europe, bien que les plus connues soient celles "Lusi" en Indonésie et celles du "Parc de Yellowstone" aux Etats-Unis. Ce ne sont pas les seules en Roumanie, mais elles restent les plus spectaculaires ; si vous désirez partir à la rencontre des autres lieux, c'est à "Bazna Homorod Ocna" près de Sibiu... , pour vous situer.

    TRANSYLVANIE Volcan de boue à BUZAU

    A proximité, des réservoirs géologiques de pétrole sont présents. Première exploitation pétrolière de l'Europe de l'Est.

    TRANSYLVANIE Volcan de boue à BUZAU

    TRANSYLVANIE Volcan de boue à BUZAU

    Dans cet espace, la "Nitratia Scoberi L.", plante indigène hermaphrodite, de la famille des halophiles arrive à survivre. Elle se présente avec des grappes de fruits noirs comestibles au goût agréable. La plante porte le nom roumain "garduraritsa". C'est une plante asiatique. Parfois, apparaît également "l'Obione" (faux pourprier) avec ses fleurs jaunâtres, le "Limonium" (lavande) et "l'Armoise" (Artemesia).

    TRANSYLVANIE Volcan de boue à BUZAU

    Un peu plus loin, l'environnement se diversifie pour laisser place à une herbe verte qui laisse s'échapper un air d'Irlande. Puis sur la route du retour, votre regard peut admirer des roseaux.

    Parlons maintenant de l'asphalte. Parfois elle s'interrompt, pour laisser place à des sillons, des trous. Ne vous étonnez pas, c'est bien la route qui amène au centre de notre visite.

    Ecouter, se réjouir à la vue de ces vallées creusées par les écoulements de boues et d'eau. Entendre le glougloutement orchestré par ce mélange de méthane et glaise qui postillonne.

    TRANSYLVANIE Volcan de boue à BUZAU

    Cet environnement a été le décor du film "les aventures du Baron de Muchausen sur la lune". Mais également, un haut lieu de photographie. C'est donc à cet endroit que le clip pour l'Eurovision 2005" de la chanson "Let me try" fut réalisé.

    Au niveau économique, cet environnement permettrait de profiter de ces matériaux d'origine volcanique (zéolithes naturelles) qui ont une grande faculté d'absorption pour palier aux déchets agronomiques, tels les élevages de porcins. Ce traitement permettrait de réduire les nuisances olfactives et accélèrerait le processus de dépollution pour le respect de l'environnement.

    "Multumesc" (merci), de votre visite.
    "La revedere" (A bientôt)

    Pas à Pas

    Relevé

    Les volcans de boue ont été découverts par le français H. Cognand en 1867 lors d'une exploitation pétrolière. Grégory Cobalcescu les décrivit en 1883, puis en 1890 par Gregory et en 1965 par Mircea Stefanescu Peaha.

    Accès

    Prendre la route DN 10, Buzau-Brasov. Après avoir traversé la rivière de Buzau, au niveau de la commune de Satuc, tourner à droite en direction de Berca. Après la commune, traverser "Joseni", puis "Policiori" (au Nord), parter sur la gauche après avoir traversé un pont pour se diriger vers "Chiliile", faire 5 km pour parvenir au lieu "Pâclecle Mici" (Petits brouillards) de 16.5 ha, altitude 341 m. Cette zone s'étend jusqu'à "Pâclele Mari" *** ou "Piclele Mari"(Grands brouillards) de 22 ha, altitude 322 m. Et également, il y a Pâclele Beciu, 20 x40 m, altitude 280 m.

    Transylvanie
    100 km de Bucarest

    Pour l'accès au parc, il faut compter 4 RON par adulte, 2 RON pour les étudiants et 1 RON par enfant.

    Adresse GPS

    Latitude 45 19 39 12 N
    Longitude 26 42 16 34 E

    Aux environs

    Sel de Buzau (Sarea Lui Buzau), réserve géologique à Lopatari
    Eglise épiscopale de Buzau
    Eglise monastère à Ramniscul Sarat (1671-1697), se distingue par les peintures intérieures et ornements
    Musée de l'ambre à Colti

    Bibliographie

    Voyage en 2008

    Commodité

    Un hôtel est construit face à l'entrée du site. Il offre un service de pensions qui n'offre par le charme et le confort des étapes chez l'habitant rural.

    Carte

    Si vous voulez connaître le lieu, c'est ici.

    Europe > Roumanie > Moldavie > Buzau > Volcans de boue de Buzău

    Liens

    Blog de Lucien
    Géoforum

    Bibliographie

    Voyage en Roumanie en juillet & août 2008.

    Poienile Izei Portrait Iona SAPANTA Laitier et laitière Train vapeur de Viseu de Sus TRANSYLVANIE Volcan de boue à BUZAU Maïs
    Courrier à Iona Cimetière de Sapanta Mocăniţa , le petit train de la vallée de Vaser Volcans de boue - Buzau Maïs

    ...................................

    Traduction  : Français,  Allemand,   Anglais, ArabeHollandais
    Parution : 26 septembre 2009
    Mise à jour  : 26  septembre 2009

             

             

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    16 septembre 2009

    Arles cultive l'épreuve Exposition photos 2009

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      Lors de la 40ème édition des Rencontres Internationales de la Photographie en Arles (RIP), j'ai pris quelques clichés. Je redoute votre commentaire....

      Rencontres Internationales de la Photographie - REZA
      Reza  ©    Agence Webistan

      Cette exposition temporaire signe la rupture : 40 ans.  S'exposer 40 ans aux projecteurs ternit l'image de la rencontre. S'éloigner et se redécouvrir pour redevenir le centre, l'objet de l'art...

      Rencontres_Internationales_de_la_Photographie____Photographe___d_terminer
      "Photo de photo"
      Non ce n'est pas ma photo mais celle d'un artiste. Lequel ? .................................................

      C'est donc dans les anciens entrepots de la SNCF que l'exposition bat le tempo. Après les églises, la mairie, une boucherie, des hôtels... la culture photographique dévoile son culte dans ces ateliers abandonnés, cadre solennel et étourdissant qui magnifie les images. Nouveau lieu, nouveau lock, intégration parfaite avec l'Ecole Nationale Supérieure de la Photographie.

      Rencontres_Internationales_de_la_Photographie____Photographe___d_terminer__6
      "Photo de photo"
      Non ce n'est pas ma photo mais celle d'un artiste. Lequel ? .................................................

      Une vision métamorphosé par l'oeil de l'artiste, concert d'images qui foisonnent et marquent l'esprit. Univers  scénographique énivrant, déroutant... brut et réaliste de tranches de vie, de l'esthétisme, des atmosphères.

      Rencontres_Internationales_de_la_Photographie___Photo_de_Impasse_des_Pas_Perdus__Ateliers_SNCF_en_Arles_1
      Photo "Impasse des Pas Perdus"   - Ateliers SNCF   "La grande Halle"         

      Rencontres_Internationales_de_la_Photographie_Photo_de_Impasse_des_Pas_Perdus__Ateliers_SNCF
      Photo "Impasse des Pas Perdus"   - Ateliers SNCF   "La grande Halle"                                             

      De retour en Arles pour une journée en famille, en amateure... avec plein de clichés dans la tête qui se sont estompés pour laisser place à l'étonnement, à un regard différent qui renverse les tabous au hasard des rencontres, des portraits qui provoquent et vous interpellent. Beaucoup d'échanges entre nous, entre vous... et des photos prises sur photos.

      Rencontres_Internationales_de_la_Photographie____Photographe___d_terminer__2
      Lisa Ross  ©          Tombes ouighuires, ethnie musulmane turque         "Photo de photo"

      Rencontres_Internationales_de_la_Photographie___Photo_de_Impasse_des_Pas_Perdus__Photographie_de__Lisa_Ross_2
      Lisa Ross 
      ©                                                  "Photo de photo"

      >> Les photos de Lisa Ross sont une lecture du paysage.

      Les signes de ce salon sont l'appareil jeté sur l'épaule. Certains prônent le "Leica", d'autres le "Nikon",...  Cette mise en scène fait partie du théâtre de la rue. Cliché instantané pour l'apprenti qui débute la journée. Objet symbolique, représentant incontestable de cette journée.

      Rencontres_Internationales_de_la_Photographie____Photographe___d_terminer__5
      "Photo de photo"
      Non ce n'est pas ma photo mais celle d'un artiste. Lequel ? .................................................

      Rencontres_Internationales_de_la_Photographie___Photographe___d_terminer_4
        Madeleine Mura ©  

      "Photo de photo"      

      60 000 personnes se rencontrent. Fidèles, fondateurs, mécénes, amateurs, apprentis, anonymes traversent les 60 lieux d'exposition de la cité de l'Art... Arles. Marathon d'une journée pour explorer les lieux, les oeuvres.

      Rencontres_Internationales_de_la_Photographie___Photo_de_Impasse_des_Pas_Perdus__Photographie_de_Henri_Cartier_Bresson
      Henri Cartier Bresson ©                                                                                        "Photo de photo"   

      Rencontres_Internationales_de_la_Photographie___Photo_de_Impasse_des_Pas_Perdus__Photographie_de_Henri_Cartier_Bresson_2CV
        Henri Cartier Bresson
      ©     2CV                                                                                   "Photo de photo" 

      Expression"L'image est une alchimie qui a à voir avec la liberté et l'insouciance de l'enfance. L'esthéstisation forcée du monde a détruit cette innocence. Non seulement les belles images dénient, volent le monde ; mais elles le jugent : on ne punit plus que les fautes de goût." de Bernard Faucon

      Rencontres_Internationales_de_la_Photographie___Photo_de_Impasse_des_Pas_Perdus__Image_de_Robert_Delpire
      Robert Delpire  ©          Nouvel Obsevateur                                                     "Photo de photo"   

      Présentation qui ouvre le débat. Colloque sur ce qu'il y a à voir et ce que l'on voit ou d'une autre façon, voir avec le regard de l'autre. L'approche du sujet photographié, des nouvelles techniques, de concepts de l'image est une expérience inédite. Certaines photos peuvent paraître dérangeantes comme celle de Leigh Ledare qui photographie les ébats de sa mère.

      Rencontres_Internationales_de_la_Photographie____Photographe___d_terminer_3
      "Photo de photo"
      Non ce n'est pas ma photo mais celle d'un artiste. Lequel ? .................................................

      Photographes

      Jack Pierson, Nan Goldin (Ballad of Sexual Dependency), Brian Griffin, Boris Mikhailov, Riamldas Viksraitis, Lisa Ross, Leigh Ledare, Willy Ronis (1910-2009, décédé cet été à l'âge de 99 ans), Robert Delpire (chapelle Saint-Martin du Méjan), André François (chapelle Saint-Martin du Méjan), Peter Stein, David Armstrom, Anders Petersen, Jean Lartigue, Duane Michals, Lucien Clergue, Jean-Claude Lemagny, Jean-François Spricigo (nominé), Jane Evelyn Atwood, Léon Herschtritt, Laurent Millet, Don Mc Neil Healy, Laurence Leblanc, Attila Durak (portraits), Joan Fontcuberta, Eugène Richards, Naoya Hatakeyama, Paulo Nozolino, Elger Esser, Denis Darzacq, Bernard Faucon, Peter Hujar, Ed van der Eisken, Emmit Gowan, Man Ray, Christer Strömholm, Lisette Model, Madeleine Mura, Jérôme d'Almeida, ...

      Expression"Si je veux prendre une photo, je la prends, peu importe ce que je prends" Nan Goldin

      Notes

      Willy Ronis exposait en l'église Sainte-Anne

      Les rencontres sont l'occasion de découvrir de nouveaux talents, célébrés pour certains par les "prix découverte", nommés par un public de professionnels.

      Exposition

      du 7 juillet au 13 septembre 2009
      de 10 à 19 heures.

      Arles (Bouches-du-Rhône)

      animée par François Hébel qui célèbre son fondateur Lucien Clergue.

      Utile

      Tarif plein 35€
      Tarif réduit 26€
      Gratuit pour les moins de 18 ans.

      Aperçu très large du monde de la photo

      ...................................

      Traduction  : Français,  Allemand,   Anglais, Arabe, Hollandais

      Photographie : Photo de "Pas à Pas" sur  photo de Reza
      Parution : 16 septembre 2009
      Mise à jour  : 16 septembre 2009

               

               

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      5 mai 2010

      Les vertus de Torreciudad ou la rencontre de l'Opus Dei

      Sur le chemin de la connaissance, j'ai découvert l'Opus Dei au sanctuaire de Torreciudad [dit "Tour de la Cité"] dans le Haut-Aragon (santuario Torreciudad à Huesca). Il se situe sur les hauteurs et domine les deux versants des Pyrénées. Il fait partie de la "Route Mariale" des grandes richesses culturelles et religieuses. C'est le seul lieu de pélerinage au monde administré par l'Opus Dei (Latin, "Oeuvre de Dieu).

      Torrecuidad__Vierge_de_Guadalupe

      Vierge de Guadalupe

      Ce sanctuaire rayonne les bonheurs simples et ensoleillées où je vous convie par cet article à lire son histoire.

      Son fondateur, le saint Josémaria Escriva avait deux ans quand il tomba malade (méningite). A la suite d'une infection, son état s'aggrava et le docteur Camps ne donna aucun espoirs sur son espérance de vie, à ses parents. Il ne passerait pas la nuit. Leur foi était si grande qu'ils implorairent sa guérison à la très Sainte Vierge et Dolorès promit qu'elle se rendrait en pélerinage d'action de grâce à Notre-Dame de Torreciudad pour lui présenter son fils, s'il guérissait.

      Torrecuidad_vu_de_l_ermitage

      Sanctuaire Torrecuidad
      Vue de l'ermitage

      Le lendemain matin, le docteur put constater non seulement qu'il n'était pas mort, mais également guéri. Ils prirent la route avec le petit et arrivés à l'antique chapelle, ils le présentèrent aux moines qui l'offrirent à la Sainte Vierge comme l'enfant porteur du renouveau de son ordre.

      Ce miracle honorait cette famille estimée dans la ville pour sa piété. Dans cette famille chrétienne qui chante les pyrénées aragonaises, sa culture et les traditions,  Josémaria et ses frères et soeurs virent le jour. Ils furent élevés face au dur labeur de leurs parents qui tout en travaillant, veiller à leur éducation qui puisait son sens dans la simplicité de la vie.

      De cet échange, Josémaria fut amené, bien plus tard, à réaliser la portée de cette sagesse qui, malgré les aléas de la vie (1910-1913) qui rendaient le chemin cahoteux pour ses parents (pertes d'enfants, d'emplois), continuérent à vivre dans la dignité offrant un visage rayonnant malgré l'épuisement.

      La fête de Dolorès se célèbre le jour de Notre-Dame-des-Douleurs.

      Cette expérience au sein du foyer familial fonda ses bases sur le rayonnement chrétien et l'encouragea dans sa vocation de projeter son amour.

      Feuilletons maintenant ses origines.

      Torrecuidad__Arches_de_l_entr_e

      Mer de coupoles
      Briques

      Résumé historique

      18xx - L'arrière grand-père de Josemaria, José Escriva est originaire de Balaguer. Il est médecin et épouse Victoriana Zaydin, fille de propriétaire terrien de Perarrua. Ils ont un fils José.

      1854 - Son grand-père, José Escriva Zaydin épouse Constance Corzan (+1912), originaire de Fonz, près de Barbastro. Ils eurent six enfants : deux filles et quatre fils dont le premier mourut enfant, le deuxième "Teodoro" devint prêtre (+1933) à Fonz, le troisième "Jorge" (1865-1885) fit ses études de médecine et le plus jeune "José" devint son père.

      1902 - Un Sud rêvé tout d'abord, celui de José Maria Julian Mariano Escriva de Balaguer y Albas (1902-1975), fils de José Escriva y Corzan (né en 1867), est né à Barbastro (Aragon, Espagne) vers 22 heures le 9 janvier 1902, à l'adresse : 11, place du marché.

      Sa mère, Dolorès Albas y Blanc de Ainsa (Aragon) s'était installée en 1892 à Barbastro. Son grand-père, Manuel Albas avait épousé Simone Navarro, originaire de Barbastro. Son père Pascal Albas se maria avec Florence Blanc. Il dirigait un commerce à Barbastro. Il avait un frère aîné, Simon qui était prêtre. Le deuxième frère aîné de son père "Jean" avait neuf enfants dont "Mariano" était prêtre et parrain du futur fondateur de l'Opus Dei. La soeur de son père "Rosario" devint religieuse. Son beau-frère, était évêque d'Avila. Sa famille comprenait douze frères et soeurs dont la dernière était sa jumelle, vingt ans plus jeune que l'aînée, puis venait le benjamin "Florencio". Deux de ses frères furent clercs, Vincent et Carlos Albas. Et deux des soeurs furent religieuses. Dans cette famille aux vocations religieuses, elle épousa le 19 septembre 1898, José, originaire de Narbonne (France) qui s'était installé à Barbastro (Aragon) en tant que commerçant, dans un magasin de tissus ; puis, il s'associa pour prendre la succession de la Société "Cirilo Latore" qui fut dénommée "Juncosa y Escriva".

      José était le deuxième enfant à la suite de leur première fille, Maria del Carmen (1899-1957), aînée des six enfants. Trois autres virent le jour : Maria Asuncion (1905-1913), Maria Dolorès (1907-1912), Maria del Rosario (1909) dont des jumelles nées le 23 mars 1877 ??, puis un frère Santiago (1919).

      Expression

      Sa mère disait en lui parlant  de sa maladie :

      « La Vierge, lui dit-elle un jour, a dû te laisser au monde pour faire quelque chose de grand, car tu étais alors plus mort que vif. »

      12 janvier 1912, il fut baptisé à Barbastro dans l'église cathédrale Notre-Dame de l'Assomption et prit le prénom de son parrain "Mariano".

                Il apprit le catéchisme sous la direction de sa mère.

      1912 - Lycée de Barbastro, chez les piaristes.

                Il fait sa 1ère communion à Barbastro, le 23 avril 1912 pour la fête de la Saint-Georges. Date habituelle à Barbastro
                et dans la région. Il avait 10 ans et était le plus jeune premier communiant qui recevait le sacrement de l'Eucharistie.

      ExpressionSes parents savaient :

      « Que les mains que les mains d'enfant peuvent se joindre pour prier, lorsqu'elles peuvent saisir le biberon. »

      1910-1913 : Décés des 3 cadettes (1910, 1912, 1913).

                        Il aimait construire des châteaux de cartes, jeu d'enfants, qui le menait à méditer sur la vie.

      ExpressionIl dit en renversant l'édifice instable :

      « Voilà ce que Dieu fait avec les personnes ; tu construis un château et lorsqu'il est presque terminé, il le détruit. »

      1913 - Débâcle professionnelle.

      1915 - La gêne supplémentaire occasionée par le remboursement des créances dues à la faillite de l'entreprise familiale
                fit qu'ils durent déménager à Logrono.
                Le père plein de bonté et d'ironie retrouva un autre emploi dans une usine de textiles. Il portait sur lui, l'honnêteté
                qui le laissait sans défense devant les ruses du monde économique (faillite en 1913).
                Il se rendit au Lycée d'enseignement secondaire. Il s'évada dans la lecture qui lui apporta sa culture.
                Jules Verne fut ses premières découvertes.

                 Il projetait de devenir architecte.

      ExpressionSa mère disait :

      « Ne t’en fais pas. Je t’ai offert à la Sainte Vierge, elle veillera sur toi. »

      1917 - Des visions mystiques lui font apparaître sa voie. Il relate la vue d'un carme pieds nus dans la neige
                qui lui a donné l'envie de servir Dieu.

      1918 - Il obtint son baccalauréat. Il est étudiant en théologie en tant qu'externe au Séminaire de San Carlos.

                Il apprend à son père qu'il veut devenir prêtre. Celui-ci ne put retenir ses larmes malgré sa foi, il perdait son fils unique qui signifiait la fin biologique et cette décision entraînait l'extinction de la ligne masculine de cette famille. De ce fait, Josémaria pria pour que Dieu veuille envoyer à ses parents un autre garçon.
               
                Anecdote : il combina ses deux premiers prénoms José Maria pour les mettre sous la forme de "Josémaria"
                                 qui rendait proche Joseph et Marie.

      Leur vie s'accordait à la simplicité et la chaleur du foyer tissait des souvenirs tels que ce détail de la fête de Dolorès ou sa mère préparait les "Créspillos", sorte de beignets sucrés aux épinards. Le souci constant des autres, la vigilance et l'abnégation thésaurisaient ces traditions qui prirent racines chez chacun d'eux.

      Ah, je me souviens également que ma grand-mère les faisait. Et les agrémentait suivant la récolte du potager, de lamelles d''aubergines.

      1919 - Naissance de son frère "Santiago", le 28 février 1919 qui assure la continuité de la famille. 17 ans d'écart avec son frère. Il est devenut juriste à Madrid et est père d'une nombreuse famille.

      Torrecuidad__Ermitage

      _

      Recette des Créspillos

      Ingrédients

      1.5 dl de lait
      200 gr de farine
      2 oeufs
      1 cuillère de levure
      10 gr de sucre
      Légumes
      Sucre

      Préparation

      Faire une pâte à beignets en mélangeant les ingrédients dans l'ordre suivant farine, sucre, levure. Ensuite incorporer le lait et les oeufs.
      Tremper les morceaux de légumes dans la pâte et les frire dans une huile très chaude.
      Egoutter
      Saupoudrer de sucre.

      Vierge_Torrecuidad

      Vierge noire

      _

      1920 - Entrée au Séminaire Saint-Charles à Sarragosse en tant qu'externe.

      1921 - Il s'installe au Séminaire Saint-François-de-Paule qui fait partie du séminaire Saint-Charles de Sarragosse.

      1922 - Nomination dans sa troisième année, en automne, en tant que Séminariste Supérieur à Sarragosse,
                dit à cette époque "Inspecteur", avant d'avoir reçu les ordres mineurs au même titre qu'un clerc.
                Le 28 septembre 1922, il reçut la tonsure par le Cardinal Juan Soldvila y Romero, en la chapelle
                du palais archiépiscopal.
                Rencontre du Cardinal Juan Soldevila y Romero (1843- 4 juin 1923) en audience privée.

      1923 - Le 4 juin 1923, le Cardinal Juan Soldvila fut abattu par un anarchiste, ce qui aterra beaucoup Josémaria Escriva.
                Etudes complémentaires en juridique.

                Juin 1923, il termine sa quatrième année de théologie.

      1924 - Son père José décède le 27 novembre 1924 à Logrono, suite à un infractus. Il arrive trop tard pour lui rendre visite.
                L'enterrement a lieu le lendemain. Sa mère est veuve à 47 ans.

                Sous-diacre,  tuteur et chargé de famille. Il leurs demande de le rejoindre à Sarragosse.

                Juin 1924, il termine sa cinquième année.

      ExpressionIl disait :

      « J’ai toujours fait beaucoup souffrir mon entourage. Non que j’aie provoqué des catastrophes ; mais le Seigneur, pour me frapper moi, qui étais le clou — pardon, Seigneur —, frappait une fois sur le clou et cent fois sur le fer à cheval. Et j’ai vu dans mon père la personnification de Job. Mes parents ont perdu trois filles, l’une après l’autre, en des années consécutives. Ils ont perdu leur fortune.

      Et nous sommes allés de l’avant. Mon père, d’une façon héroïque, après avoir contracté la maladie classique — je m’en rends compte maintenant — qui arrive, selon les médecins, quand on subit de graves déboires ou que l’on a de grandes préoccupations. Il ne lui restait que deux enfants et ma mère. Faisant tout son possible, il n’a pas évité les humiliations pour que nous puissions continuer de vivre avec dignité. S’il ne s’était pas comporté en chrétien et comme un grand monsieur, comme l’on dit chez moi, il aurait pu conserver une position brillante pour l’époque. Je ne lui ai jamais vu un air renfrogné ; je me le rappelle toujours serein, le visage joyeux. Il est mort épuisé, à cinquante-sept ans seulement, mais il a toujours été souriant. »

      1925 - Sa mère, sa soeur "Carmen" et son jeune frère "Santiago" le rejoigne pour partager avec lui un modeste appartement.
               

                Le 28 mars 1925, la quatrième semaine de Carême, il fut ordonné prêtre en la chapelle du séminaire Saint-Charles
               à Sarragosse et célébra sa première messe publique deux jours plus tard, en la cathédrale "Notre-Dame-du-Pilier".

                18 mai 1925, reprise des études pour l'obtention d'une licence de Droit Canon et Droit Civil commencée été 1923.

      1927 - Il prépare une thèse pour obtenir un Doctorat en Droit, suite à l'obtention de sa licence en janvier 1927.

                En mars 1927, il part pour Madrid pour son apostolat. Sa mère, son frère et sa soeur déménage à Fonz. Puis en fin d'année, le rejoigne dans l'appartement situé au rez-de-chaussée au numéro 4 de la rue Martinez-Campos (il n'existe plus aujourd'hui).

                 Il s'inscrit à l'université de Madrid le 23 avril 1927.

                Il donne des cours à l'université privée de Cicuendez jusqu'en 1931.

      1928 - Il participe le 2 octobre 1928 à une retraite dans la résidence des pères de Saint-Vincent-de-Paul à Madrid. Lors de la fête des "Anges gardiens", il eut une vision de l'Opus Dei qui fut qualifiée de miraculeuse. Dès lors, il se consacra à en faire une réalité.

      Création de cet ordre catholique officialisé à Sarragosse sous le nom de l'Opus Dei. Auparavant, vers 1534 à Madrid, Ignace de Loyola fut le fondateur de l'ordre des Jésuites qui fut banni vers 1773 par le Pape Clément XIV. Dans un monastère de l'Aragon, Torrecuidad, une mission subsiste qui regroupe 6 jésuites appelés "pères de la foi" dont le plus ancien est don Armengol. Ils veillent sur un manuscrit "Necronomicon".

      1930 - Premier adepte est Isidoro Zorzano (1902-1943) qui était un ami de lycée et Luis Gordon. Ce groupe est constitué
                de laïques.
                14 février 1930 : fondation de la section féminine de l'Opus Dei.

      1931 - La République est proclamée en Espagne.
                Les républicains se focalisent sur la religion. Couvents, églises, séminaires sont brûlés.
                La fondation est détruite.

      1932 - Décès de l'abbé Somoano.

                Décés de Luis Gordon, le 5  novembre 1932, ingénieur et chef d'entreprise. Un des premiers membres laïcs
                de l'Opus Dei.

      1933 - Il fonde une académie d'architecture (DYA "Derecho Y Arquitectura) composée de brillants étudiants
                qui ne manquaient pas de plaisanter sur le sigle dont les initiales pouvaient signifier "Dios y audiaca" (Dieu et Audace).
                C'est la première oeuvre corporative de l'Opus Dei qui se situait au 33 de la rue Luchana à Madrid.

                Décès de Maria Ignacia Garcia Escobar, le 13 septembre 1933. La veille de la fête de l'Exaltation de la Sainte-Croix, en l'hôpital del Rey qui avait été initié par l'abbé Somoano.

      1934 - Il confie à sa soeur Carmen, son frère Santiago et à sa mère, son projet apostolique de l'Opus Dei : l'Oeuvre.
                Il souhaite leur soutien. Il veut fondait l'Opus Dei.

                Librement, elles choisirent de l'accompagner dans ses responsabilités.

                Il est nommé recteur de la "Real Patronoto de Santa Isabel", fondation royale qu'il tient jusqu'à son départ
                à Rome en 1946. Il prend l'appartement qu'il lui est alloué.

                Septembre : création du  premier foyer d'étudiants de l'Opus Dei au deuxième étage de la rue Ferraz.

                Parution des "Considérations spirituelles", livre précurseur de "Chemin" qui fut publié sur sa forme actuelle en 1939.

                Déménagement de l'Académie DYA au troisième étage de la rue Ferraz.

      Expression

      Il disait :

      « Il y a quelque chose de saint, quelque chose de divin, caché dans les situations les plus ordinaires de la vie, et c'est à chacun de vous de le découvrir »

      1935 - Il célébre pour la première fois, le jour de la Saint-Josepht, le 31 mars 1935, la sainte messe dans un centre
               de l'Opus Dei.

               Pélerinage en mai 1935 de la statue de la Sainte Vierge de Sonsoles, près d'Avila.

      ExpressionIl  exprimait :

      «Il n'y a pas de signe plus sûr d'avoir rencontré le Christ que de sentir le poids de sa Croix bénie. »

      1936 - Aménagement en juilllet 1936 de l'Académie DYA au 16, rue Ferraz à Madrid (détruite actuellement).

                 Début de la guerre civile espagnole, le 18 juillet 1936.

                Guerre civile dirigée par le général Franco qui entraîne des persécutions religieuses avec exécutions
                (17 évêques sont fusillés, 3 000 prêtres tués).

                 20 juillet 1936, il quitte en bleu de travail le centre de l'Oeuvre "Opus Dei" pour se réfugier dans l'appartement
                 de sa mère afin de se protéger des patrouilles miliciennes.

                Anecdote  Josémaria de Escriva simule la folie, pour échapper à la mort, et est interné pendant cinq mois dans
                un asile psychiatrique tenu par un ami.

                Le 25 juillet 1936, les locaux de l'Académie DYA furent réquisitionnés (16, rue Ferraz).

                Le "Frente Popular" (Front Populaire) gagne les élections.

      1937 - Au mois de Mars, il s'exile à la légation de Honduras (Amérique centrale) à Madrid.

                31 août 1937, il obtint un laissez-masser d'employé de la représentation diplomatique du Honduras.

                1er septembre 1937 : il quitte le consulat.

                Il vécut dans une mansarde rue Ayala à Madrid.

                Le 7 octobre, il quitte Madrid en voiture, puis dans un train de nuit pour aller à Barcelone (six semaines).

                Puis il revint à Madrid et repart pour Valence avec une poignet de copains (les apôtres !) pour atteindre Burgos.

                du 15 au 22 novembre 1937 : Il prend un autocor pour rejoindre Barcelone.

                Attente du 22 au 27 novembre dans une grange de Peramola.

                Puis la traversée à pied des Pyrénées et Andorre au cours des cinq nuits consécutives du 27 novembre
                au 2 décembre. Andorre, point de ralliement où l'Eglise n'est pas menacée. Andorre est seulement à 8 km de la
                frontière qui mène en France. Il finit sa traversée le 12 décembre.

                Son collaborateur Alvaro del Portillo reste à Madrid.

                A l'aube, il implore la très Sainte-Vierge ou Rose Mystique de l'aider en lui donnant en signe une rose en bois doré
                suite à une discussion avec Juan Jimenez Vargas qui le laisse en plein méditation.

                Il poursuit sa quête en se retirant pour prier dans les ruines de l'église de Pallerols, près de Vilaro ou parmi
                les décombres, il trouve l'objet tant attendu qui lui redonne la foi de suivre la volonté de Dieu.

                Ils se réfugient dans la forêt de Rialp où pendant cinq jours, ils s'abritèrent dans une cabane  de terre qui prit le nom
                de "cabana de San Rafael" ou cabane de l'archange Raphaël, protecteur des jeunes gens sur les chemins du monde.

                27 novembre 1937 : Escalade de la montagne.

                Dimanche 28 novembre 1937 : il célèbra la messe au refuge Ribalera, au pied de la montagne d'Aubens (1583m).

                29 novembre 1937 : ils arrivèrent au lever du jour dans une ferme isolée pour se reposer.

                30 novembre 1937 : ascencion du mont Ares et atteinte d'un enclos à bétail pour s'isoler.

                1er décembre 1937 : traversée de la rivière Arabell pour arriver à la ville de Seo de Urgel à 10 kilomètres de la frontière.
                Neige.

                Jeudi 2 décembre 1937 : Arrivée à Andorre avant l'aube pour poursuivre leur marche jusqu'à Sant Julia de Loria
                où ils arrivent vers 9 heures. Ils continuent leur avancée jusqu'à Andorre-la-Vieille et se reposèrent à l'hôtel de
                "Les Escaldes".

                 Célébration le 3 décembre 1937 de la messe dans une église.

                 Pris en otage pendant 8 jours, par la neige.

                 9 décembre 1937 : préparatifs.

                 10 décembre 1937 : ils franchissent le col (2400 m) dans un camion muni de chaînes et continuent à pied pour
                 se rendre en France. Puis, ils sont récupérés par deux taxis qui les mènent à Saint-Gaudens pour passer la nuit.

                 11 décembre 1937 : pélerinage d'action de grâces à Lourdes où le Père dit la messe. Arrivée à Hendaye, à la frontière
                 franco-espagnole, le soir. Passage à Irun en Espagne et arrivée à Saint-Sébastien.      

      1938 - Il séjourne à Burgos (ville du Cid) jusqu'à la fin de la guerre.
                Il rédige son livre "La Abadesa de  Las Huelgas" (L'Abbesse de Las Huelgas").

      1939 - Publication de "Camino" (Chemin), sa bible, qui comprend 999 citations de sagesse spirituelle. Ce livre est devenu un best-seller, publié en 25 langues et dans 125 maisons d'édition. D'autres livres virent le jour comme Sillon, Forge et Quand le Christ passe.

                Election du pape Eugenio Pacelli, sous le nom de Pie XII, le 2 mars 1939.

                Il rentre à Madrid, le 28 mars 1939. La guerre civile s'achève le 30 mars 1939.

                Décembre 1939, il finalise son étude en vue de l'obtention du doctorat.

      1939-45 La Seconde Guerre mondiale est déclarée, mais l'Espagne n'y rentre pas.

      1941 - L'évêque de Madrie Mgr. Leopoldo Eijo y Garay octroie son approbation diocésaine.

                Rencontre de Encarnacion Ortega avec le fondateur de l'Opus Dei, le dimanche des Rameaux.

      1942 - Il se lie avec le "Karotechia" pour le projet "Sehenturm" (tour de garde). Ainsi, toujours dans l'impossibilité de prouver
                qui détient la véritable foi...

                 22 avril 1942 : décès à Madrid de sa mère Dolorès Escriva.

                14 juin 1942 : Mgr Miguel de Los Santos Diaz Gomara lui confie le sous-diaconat.

                20 décembre 1942 : il est ordonné diacre et tient à cette occasion, le Corps du Christ dans ses mains
                pour la première fois, lorsqu'il donna la communion à sa mère.

      1943 - Retour de l'église dans l'école par le ministre de l'Education, nommé José Ibanez Martin.
                Les écoles religieuses vont fleurir pour éduquer les jeunes générations avec l'ambition d'élever
                une pépinière d'élites jusqu'au rang du CSRS (Conseil Supérieur de la Recherche Scientifique).

                Le 11 octobre 1943,  obtention du statut de "société de droit diocésain" (qui permet d'ordonner les prêtres),
                d'où la Société sacerdotale de la Sainte-Croix et Opus Dei.

      1944 - De nombreux fidèles permettent de structurer le mouvement ordonné le 25 juin 1944 par l'évêque de Madrid.
               
      Trois prêtres prennent l'ordre : Mgr Alvarro del Portillo, D. José Ma Hernandez de Garnica et D. José Luiz Muzquiz.

      1945 - Début de l'Opus Dei au Portugal, Italie, Angleterre.

      1946 - Il s'installe définitivement à Rome
                Présentation au Pape Pie XII, par Josemaria Escriva de l'ensemble des livres conservés par l'Opus Dei
                afin de démontrer son identité pour développer son statut d'Oeuvre. Cette démarche habile le rapprochée
                du pouvoir décisionnel qu'est le Saint-Siège.
               
                Il rencontre Franco.

      1947 - Il est nommé par le Pape Pie XII comme le conservateur des livres du Vatican.
                2 février 1947, le Pape Pie XII promulgue la Constitution apostolique "Privida Mater", l'Oeuvre devient le premier institut
                séculier (qui dépend de l'Eglise sans être religieux).
                1ère approbation pontificale octroyée par le Saint Siège, le 24 février 1947.
               

      1948 - Il créa le Collège romaine de la "Sainte-Croix", université pontificale (dit "Collegium romanum Sanctae Crucis")
                Installation de deux membres de l'Opus Dei en France.

      1949 - L'Oeuvre s'articule et s'implante en outre-mer.
                Rencontre du cardinal Faulhaber à Munich (Allemagne).

      1950 - 16 mai 1950 : Approbation officielle du Pape Pie XII par 12 cardinaux, 26 archevêques et une centaine d'évêques
                dont tous les évêques espagnols.

      1952 - Il fonda l'Université de Navarre à Pampelune.

      1953 - Il rencontre, pour la deuxième fois, Franco pour défendre un membre de l'Opus Dei, Rafael Calvo Serer.

                Ouverture d'une section féminine du "Collegium romanum Sanctae Mariae".

      1955 - L'Oeuvre s'étend à Vienne en Autriche.
                Il passe son doctorat en théologie à l'université du Latran.

      1956 - Sa dévotion mariale l'encourage à la construction d'un sanctuaire à proximité de l'ermitage antique.
                Ses compagnons accèdent à des fonctions gouvernementales.

                Congrès général de l'Opus Dei à Einsiedeln (Suisse) dans le sanctuaire marial où se trouve une Vierge noire.

      1957 - Décès le 20 juin 1957, de sa soeur aînée Carmen Escriva,  à Rome.

      1958 - Décès du pape Pie XII.

                Election de Giuseppe Roncalli sous le nom de Jean XXIII.

      1960 - Les Papes sont mis en place par l'Opus Dei dont le pouvoir s'est élargi avec la puissance de Rome (Italie).

                Inauguration de la Villa Tevere à Rome, siège central de l'Opus Dei.

                Josémaria  de Escriva est honoré du titre de docteur honoris causa à l'université de Sarragosse.

      1961 - Nomination par le pape Jean XXIII comme consulteur auprès de la commission pontificale pour l'interprétation
                orthodoxe du droit canon.

      1962 - Troisième rencontre avec Franco, pour la reconnaissance civile de l'Université Navarre à Pampelune.

                Deuxième concile du Vatican avec la participation de Mgr Alvaro del Portillo en tant qu'expert et rapporteur.

                Construction à Tiburtino (Rome) d'un centre (1962-1965) de formation de travailleurs par l'Opus Dei et inauguré
                par Paul VI en 1965.

      1963 - Décès du pape Jean XXIII.
                Election le 23 juin 1963 de Giovanni Battista Montini sous le nom de Paul VI.

      1964 - Création à Londres d'une fondation "Netherhall Educational Association".

      1965 - Il est témoin des conclusions du concile Vatican II
                Paul VI succède à Jean XXIII comme Pape.
       

      ExpressionIl  méditait  (1967) :

      « ... N'oubliez pas une chose : être avec Jésus signifie certainement aussi rencontrer sa Croix. si nous nous abandonnons dans les mains de Dieu, il permet souvent que nous ressentions de la douleur, intérieure et extérieure, que nous fassions l'expérience de la solitude, des contradictions, des calomnies, des diffamations, de la plaisanterie. Car, IL voudrait nous modeler à son image et à sa ressemblance, et c'est pourquoi il permet que l'on nous prenne pour des fous ou des sots. »

      1968 - Il prit les lettres de noblesses par Francisco Franco, en portant le nom de "Marquis de Peralta" en référence à Saint-Jacques, le frère de Jésus qui évangélisa l'Espagne sauf en Aragon car les gens de cette région sont connus pour être obstinés pour changer de convictions. Et, la Madone lui apparut sur le haut du pilier pour lui insuffler du courage et persévérer. Cette légende permet de retracer son hérédité aragonaise et son caractère obstiné si bien repésenté dans ce proverbe :

      "Donnez un clou à un homme d'Aragon et il va vous l'enfoncer avec sa tête".

      1969 - Il présenta un congrès ou l'idée soumise fut de transformer l'Opus Dei en Prélature Personnelle.

      1972 - Création à Zurich (Suisse) d'une fondation "Limmat", d'intérêt public et donc exempte d'impôt.

      1970 à 1975 - Construction de l'édifice "Torreciudad" qui devient le centre mondial de pélerinage. Son architecture est contemporaine et abrite la statue romane de la vierge dans la nef de l'autel sur un rétable d'albâtre. L'oculus eucharistique se trouve au milieu du retable.

      Sur le côté, une chapelle offre le regard d'un Christ en bronze doré suivant le souhait de Josémaria Escriva. Cettre représentation du Christ vivant sur la croix interpelle le visiteur. Depuis 2002, une statue à gauche de l'autel immortalise la canonisation de Josémaria Escriva de Balaguer.

      Christ_de_bronze
      La croix de la résurrection
      Christ en bronze doré de Pascal Sciancalepore

               

      ExpressionIl disait :

      « Le mal vient du dedans et d'en haut. Il y a une réelle pourriture, et actuellement il semble que le Corps mystique du Christ soit un cadavre en décomposition, qui pue."

      1970 - Pélerinage le 15 mai 1970 à Mexico (Amérique) pour visiter pied nu "Notre Dame", la Vierge brune qui est apparut en 1531 à Jean Diego sur le sommet de la colline de Tepeyrac dans un nuage blanc et lumineux, entouré d'une volée d'oiseaux. Eclairé par sa présence, il va cueillir les roses qu'il abrite dans sa cape de chanvre qu'il déverse devant le prêtre et l'image de la Vierge de Guadalupe apparaît sur son châle. Elle est habillée d'une tunique rose gansée d'or qui la recouvre de la tête au pied et fait ressortir son teint basané ourlé de cheveux noirs surmontés d'une couronne royale qui laissent apercevoir un visage penché aux yeux baissés. Son mateau est vert marine. Elle jouit de cent vingt-neuf rayons qui s'appuient sur un ange aux ailes déployées. Par ailleurs, une étude poussée permet de mettre le jour sur la présence de figures humaines de taille infinitésimale sur l'iris de la Vierge.

      METTRE PHOTO Mosaïque de la Vierge de Guadalupe
      Cette mosaïque fut une promesse lors de sa visite au Mexique de l'installer à Torreciudad afin que

      1974 - Assemblée à Buenos Aires, le 26 juin 1974.

      1975 - Mois de mai : Il fut le premier à se confesser dans la crypte qui comprenait 20 confessionnaux au départ.

                Josémaria Escriva est mort subitement, le 26 juin 1975, à Rome au moment de l'angélus, après une heure et demie
               de réanimation.

                Enterrement le 27 juin 1975, à Rome. Son corps repose dans l'église prélatrice Sainte-Marie-de-la-Paix,
                75, viale Bruno Buozzi, à Rome.

                Election de son successeur, D. Alvaro del Portillo, le 15 septembre 1975 à Rome, par les représentants
                de tous les membres de l'Opus Dei.
                Ouverture au culte du sanctuaire de Torreciudad le 7 juillet 1975.

                Mort de Franco, le 20 novembre 1975.
                1975, Juan Carlos devient roi d'Espagne. Il suit son éducation avec un membre de l'Opus Dei.

      1977 - D. Alvaro del Portillo prit la succession dans le gouvernement de l'Opus Dei le 28 juin 1977.
                Le deuxième père est élu par 170 membres.

      1978 - Jean-Paul II (Karol Wojtyla) est nommé Pape. L'Opus Dei joue un rôle par l'aide apportée par d'influents sympathisants.
                50ème anniversaire de l'organisation, le 15 novembre 1978.

      1979 - Alvaro del Portillo transmet au Cardinal Baggio un mémorandum de douze pages.

      1981 - Création d'un IEI (Institut de l'Education & Investigation) qui permet aux membres de cette fondation
                de verser des dons.

      1982 - Statut de "Prélature personnelle" donné par Jean-Paul II. Alvaro del Portillo est nommé Prélat.
                Ce statut permet l'attribution d'un véritable diocèse sans limitation territoriale.
                Il relève directement du Pape et se soustrait à l'autorité des évêques diocésains même si les membres laïcs
                dépendent juridiquement de leur évêché.

      1992 - Béatification de Josémaria Escriva, le 17 mai 1992 sur la place Saint-Pierre et qui couronne l'ascencion de
                l'Oeuvre de Dieu.

      1994 - Le prélat Alvaro del Portillo meurt à Rome, le 23 mars 1994.

                Le successeur d'Alvaro del Portillo est Monseigneur Javier Echeverria Rodriguez, né en 1932.
                Le troisième père est élu par 140 membres.
                Le prélat est nommé à vie.

      2002 - Josemaria Escriva fut canonisé le 6 octobre 2002 par le pape Jean-paul II, appuyé par le Cardinal Ratzinger (actuel Pape Benoît VI). La cérémonie confirme sa sainteté dans la vie quotidienne car plus de 350 000 personnes sont venues sur la place St Pierre pour le vénérer. Elle fut retransmise en direct sur les 5 continents et sur le site internet du Saint Siège. 

      La fête liturgique de saint Josémaria Escriva est célébrée le 26 juin.   

      ExpressionIl disait :

      « Je m’aperçois que certains se disent que je suis un saint. Quant à moi, je sais très bien que c’est faux, puisque je suis un pécheur. D’autres écrivent que je suis un diable et ce n’est pas vrai, non plus, puisque je suis fils de Dieu »

      _

      2003 - "Da Vinci Code", best-seller de l'écrivain Dan Brown. Roman qui a fait beaucoup de tort à la réalité de la Prélature et qu'image la Prélature de l'Opus Dei avec des clichés comme le "Fouet" aux 8 lanières et le "cilice". La description du cilice et de la discipline dans le Da Vinci Code est complétement extravagante.

      2006 - Adaption en film du livre "Da Vinci Code.
                28 mai 2006, l'Opus Dei donne réponse publique à cette image de la mortification en redéfinissant les sacrifices
               à travers ceux de la vie ordinaire.

      Chaque année, la journée mariale rassemble des milliers de visiteurs venus voir le Pape Benoît XVI.
      L'Opus Dei comprenait en 1950, 3 000 membres (1975 : 60 000 membres de 80 nationalités ; 2010 : 80 000 membres). 1000 membres en France. Les ramifications invisibles sont dans tous les pays en commençant par le Portugal, Angleterre, Italie (1945), France et Irlande (1946), Amérique latine (1957) et dans le reste du monde. Elles sont légitimées par la théologie de la séparation du spirituel et du temporel.

      2008 - "Camino, l'Opus crucifié", film de Javier Fesser sorti en salle en octobre 2008 en Espagne. Ce film stigmatise le début du mouvement en Espagne et la pratique confessionnelle auprès des prêtres de l'Oeuvre.

      Torrecuidad_Tour

      Tour en ruine  de l'ancien château "Civitate"  environ 1069.
      Elle fut construite par les musulmans qui avait conquis les terres.

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      Le sanctuaire

      Cette construction est confiée à l'architecte Héliodoro Dols Morell (1933, Valence - Espagne) qui créa ce projet phare entre 1969-1970. Il fut libre pour son style et les solutions architectoniques. Cet édifice est une interprétation moderne du style traditionnel aragonais.

      Il est diplômé de l'Ecole d'Architecture de Madrid en 1959. Puis, il obtint un doctorat de l'architecture en 1965.

      Les travaux, qui durérent entre 1970 et 1975, furent dirigés par Jacques Sols et Raymond Mondejar.

      Résolument contemporain, ce sanctuaire allie esthétique et fonctionnalité.

      C'est un monument de couleur brique par l'utilisation de ce matériel. Sa tour attire l'attention de loin. La basilique est aussi haute que Notre-Dame de Paris.

      Il est prévu pour que les pélerins puissent prier dans de bonnes conditions.

         

      ExpressionIl disait en parlant de Torreciudad :

      «Une folie d'amour" »

      Sanctuaire_de_Torrecuidad

      _

      Carillon des Andes

      Cette cloche se trouve à côté de l'autel de l'esplanade du Sanctuaire Torreciudad. Elle est entourée de deux anges. Elle se situait auparavant dans l'église Notre-Dame-des-Anges et fut la seulle rescapée lors de la guerre civile.

      Le 2 octobre 1928, le son des cloches de Notre-Dame-des-Anges retentit dans sa chambre pendant sa retraite qu'il faisait chez les pères de Saint-Vincent-de-Paul. C'était le jour de la fête des Anges gardiens, dans une église dédiée à la Mère de Dieu, reine des Anges et cette intervention surnaturelle, lui confia la tâche de fonder l'Opus Dei.

      De nos jours, le sanctuaire de Torreciudad bénéficie de la protection des anges  des cloches de l'église Notre-Dame-des-Anges, seuls survivants du bombardement de l'église.

      Torrecuidad___Cl_che

      Elle fait retentir sa conviction fondamentale par la recherche de la sainteté personnelle au milieu du monde. La sainteté entraîne la sainteté... dans le travail et par le travail. C'est le chemin de labeur de tout honnête homme par son travail ordinaire et de manière laïque.

      Ce carillon plein de joies divines veille nous inciter à contribuer dans notre chemin de renouveller sa parole.

      ExpressionIl disait :

      «Vivos voco !  » (j'appelle les vivants...)

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      Le médaillon de l'ancienne statue

      Torrecuidad_Ic_ne_Vierge_de_Kazan

      La vierge de Kazan est l'icône le plus vénéré par les orthodoxes russes.Elle a été conçu dans un atelier d'art religieux à Saint-Pétersbourg

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      Vierge

      C'est une statue romane en bois sculpté du XIème siècle. Elle a été conservé dans le temple Secastilla, appelé Torreciudad par l'existence d'une tour de guet, en ruine actuellement et qui fut construite par les musulmans.

      Expression

      Il disait :

      "Ce sont les miracles que le désir, la conversion et la paix dans beaucoup d'âmes."

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      La crypte des confessionnaux

      La crypte évoque l'obscurité et fait référence au figuratif au monde souterrain d'où les grottes  (frontière du connu et inconnu : mystère de l'au-delà) et donc les ténèbres. Le fondement du choix de l'emplacement des confessionnals est donc précis par rapport à la valeur architecturale du lieu car c'est la passerelle entre la terre et le tombeau où l'on vient se confesser pour régénérer l'esprit et accéder ainsi à la vraie lumière qui symbolise l'intérieur et la puissance de l'individu par son intelligence.

      Josémaria émis le souhait d'un miracle en créant ce confessionnal qui puisse permettre la conversion et la paix de nombreuses âmes.

      ExpressionIl disait (1975) :

      « Conduisez les enfants vers Dieu avant que le démon ne s'introduise en eux. Croyez-moi, vous leur ferez grand bien. Je le dis par expérience de milliers et de milliers d'âmes, et par expérience personnelle. »

      ExpressionIl écrivit en 1953 :

      « Sur notre chemin, nous rencontrons tellement de cas d'une ignorance religieuse dévastatrice, qui exige de nous un apostolat de la doctrine profond et durable. Et pas seulement parmi les païens de notre époque, mais aussi chez ceux -et ils ne sont pas rares- qui seraient offensés qu'on les appelle non-catholiques. »

      ExpressionIl disait :

      «Je ne m'intéresse pas aux cages mais aux oiseaux. »
      (pour expliquer sa recherche à travers les âmes des gens)

      Pri_re_du_site_touteveriteestbonnealire

      Dans cette crypte, il y a une galerie où se situe un musée de Notre-Dame. Vous pourrez voir une multitude de représentations de la Vierge. Chaque association qui vient en pélerinage amène en offrande une réplique de la vierge au sanctuaire de Torreciudad. Cette tradition remonte à 1984, à l'occasion du 900ème anniversaire du sanctuaire.

      Vierge_Marie_Torrecuidad_du_site_turnbacktogod
      La galerie des mystères du rosaire (qui se trouve sous les arcades où l'on peut voir les représentations des mystères du rosaire en faïence peinte par Joseph Alzuet)

      La vierge du Pilar, mère de l'Hispanité, représente Marie avec l'enfant Jésus. Le manteau qu'elle revêt est changé tous les jours sauf  le deux, le douze et le vingt de chaque mois.

      Le deux janvier est la date d'arrivée de la Vierge.

      Le douze octobre, c'est la fête du Pilar. Son manteau est tissé chaque douze octobre de millions de fleurs et sentiments des personnes venues du monde entier.

      Le vingt mai, sa canonisation.

      Torrecuidad_image_mariale_asiatique_CHINE

      Image mariale asiatique de chine

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      4 chapelles
      (La chapelle du Saint-Sacrement ou Sainte Famille avec le Christ en bronze et sous la nef du Temple :  trois chapelles confessionnelles avec des images de la vierge dont Notre Dame de Lorette, Notre Dame du Pilier de Sarragosse et Notre Dame de Guadelupe) qui comprennent quarante confessionnaux.

      Torrecuidad_Vierge_Crypte

      Notre-Dame de Guadalupe

      Vierge de Lorette à Ancône est le lieu ou vécu Marie

      La chapelle bénie du sacrement qui contient la figure en bronze du Christ crucifié. Sur la croix, il nous regarde... Nous questionne.  Un autre Christ m'a étonné, c'est celui de Tignes qui baisse les bras, en signe de lamentation pour le village englouti par le barrage.

      Torrecuidad_Christ

      Vision troublante du Christ
      Le regard se pose sur l'assistance

      _

      Retable en albâtre du sculpteur Jean Mayné

      Il est constitué de 8 groupes de sculptures représentant quelques passages de la vie de la vierge  et au milieu d'une niche, au dessus des stalles, se trouve la Vierge romane, noire, appelée "Notre Dame de Torreciudad"

      Torrecuidad__Retable

      Retable

      Torrecuidad_Passage_de_la_vie_de_la_Vierge_01

      Torrecuidad_Passage_de_la_vie_de_la_Vierge_02

      Torrecuidad_Passage_de_la_vie_de_la_Vierge_03

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      Passage secret

      Construction complexe établi par différentes personnes afin que le lieu ne soit connu de personnes.

      PAS DE PHOTO !

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      L'orgue
      4000 tubes
      Chaque année, un festival de musique d'orgue se déroule au mois d'août.

      Torrecuidad__Orgue

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      Le chemin de croix (Via Crucis)
      14 stations illustrées par Joseph Alzuet.

      Pour illustrer ce chemin, il arrive que des pélerins monte de l'ermitage au sanctuaire en mettant des cailloux dans leurs chaussures.

      J'ai retrouvé cette même démarche à Fatima, lors de ma visite au Portugal. Les pieux à genoux avancés vers l'autel.

      Chemin_de_croix_1  Chemin_de_croix_2 Chemin_de_croix_3 Chemin_de_croix_4 Chemin_de_croix_5 Chemin_de_croix_6 Chemin_de_croix_7 Chemin_de_croix_8   Chemin_de_croix_9   Chemin_de_croix_10   Chemin_de_croix_11 Chemin_de_croix_12
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      Portes

      Elles en laiton poli

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      Ermitage

      Il reste le lieu sanctifié pour les pélerins de la région qui continue à présenter les enfants à la vierge et offrir le poids de l'enfant en offrandes (épices, blé, huiles).

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      Après la visite de l'Alhambra en Andalousie, de la synagogue à Bordeaux, ... mon esprit résiste à penser que toute cette foi se nourrit de la barbarie des fidèles chrétiens, arabes et juifs qui ne peuvent plus cohabitaient et prier les uns dans les églises, les autres dans les mosquées et les synagogues ont pour seule fin l'exercice du pouvoir.

      Cette folie humaine qui occasionna tant de massacres pour préserver sa culture en transcandant les limites de la foi noyée dans des bains de violence.

      La survie par le livre ancestral qui nous ramène au point Antique et nous fait comprendre par la pensée que la recherche de soi s'effectue à travers les autres et ses origines. Mieux se connaître pour devenir un homme.

      Un jour, ce problème de personne, cessera-t'il par le dialogue et l'ouverture d'esprit ?

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      Notes

      30 millions de dollars de dons sont versés par mois à la congrégation.
      187 500 000 euros fut mis à la disposition de l'Opus Dei espagnole, en 1985, par Rome.
      15 000 000 euros sont les revenus mensuels qui reviennent des salaires des membres numéraires, en 2006.

      18 750 000 euros ont été mobilisés pour aider à finir la construction du sanctuaire de Torreciudad en Aragon en 1975.

      Surnom donné en Espagne : "Sainte Mafia".

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      Lecture

      . Saint Rosaire de Josémaria Escriva. Lecture qui s'articule sur la communication au lecteur la découverte de Jésus, Marie et Joseph par des faits dont elle se référe et qui vise à amener le lecteur à être récepteur et le plonger dans la contemplation et le recueillement.

      ."Camino" en 1934 de Josemaria Escriva de Balaguer
      . "Le chemin de la gloire" de Peter Herter, théologien et  journaliste allemand qui traite l'Opus Dei depuis une trentaine d'années.

      . "L'Opus Dei et son fondateur Josemaria Escrivà de Peter Berglar -Editions MAME-

      .  "Pie XII et le IIIème Rech" de Saul Friedländer - Editions : Seuil - 1964    2010 (F)

      _

      A voir

      A Sarragosse, la Basilique de Notre Dame du Pilier, joyau d'art baroque fut construite sur le lieu où la Vierge apparut à l'apôtre Saint-Jacques pour l'aider à évangiliser l'Espagne. (au sommet du pilier ou colonne)

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      Autres lieux

      Sanctuaire "Fatima" au Portugal
      El Rocio en Andalousie (Espagne, province de Huelva)
      Monastère de Montserrat à Barcelone (Espagne)
      Lourdes (France)
      Saint-Jacques-de-Compostelle (Espagne), étape finale du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.
      Basilique de Nuestra Senora del Pilar à Sarragosse.

      Segrada à Barcelone

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      Vierge noire

      Les vierges noires sont la représentation de la nature "Terre mère"  et donc universelle. Le noir donne la vision de la terre qui est la substance universelle, les veines sont les rivières, le sang est l'eau essentielle, les seins sont les montagnes, le ventre est les entrailles qui représente la toute puissance de la fécondité de la nature et la force de reproduction.

      Elles sont présentes dès le XIème siècle depuis les cultes antérieurs qui datent du néolithique. Elles sont la continuité de culte basé sur la Nature et donc dit "Païen".  Marie nous nourrit de sa sagesse et guérit de tous les maux.

      Sanctuaire de Montgrony
      Artémis à la villa d'Este (Italie, Rome)
      Vierge de Lorette à Ancône
      Vierge noire des Saintes-Marie-de-la-Mer

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      QCM

      . Société Secrète ? NON, car les membres de cette organisation propre avait l'obligation de ne pas dévoiler leur appartenance au groupe par peur des persécutions religieuses jusqu'en 1982.

      . Le Prieuré de Sion existe-t'il ? NON, car c'est une société fictive qui émane de Da Vinci Code.

      _

      Accès

      Par le tunnel de Bielsa en arrivant de France, prendre la route verte qui mène à Barbastro (Aragon). Vous longez le barrage Mediano et son lac artificiel qui a depuis englouti le village de Mediano (1968).

      Sanctuaire de Torrecuidad
      22391 Grado, El (Huesca)
      http://www.torrecuidad.org

      On aperçoit sa silhouette de loin, car cette oeuvre de Heliodro Dols est impressionnante par son architecture résolument moderne fait fi dans un ensemble garrigueux sur son promontoire qui se mire dans les lacs vert turquoise alimentés par le barrage de El Grado.

      Ce lieu fait partie de la communauté des communes de Somontano.

      Carte_Torrecuidad

      _

      Remerciements

      • Je remercie très cordialement Katia Blondeau, membre de l'Opus Dei en tant que numéraire auxiliaire pour ce moment donné à découvrir les principes de l'Opus Dei et les valeurs qui ont agrémenté sa compagnie.

      • Cet article fut cité le 7 mai 2010, sur le site de Henri Mondion.
      • Lexique

        ONU : membre de l'Opus Dei

        Membre : Toute sorte de personnes font partie de l'Opus Dei : des prêtres et des fidèles laïcs, des hommes et des femmes, des jeunes et des personnes âgées, mariées ou célibataires, de tous domaines d'activité et niveaux sociaux.

        Membre numéraire et agrégés : femmes ou hommes chargés de la formation des autres membres et de la direction des apostolats. Ils vivent le célibat apostolique. Certains sont ordonnés prêtres (2%).

        Membre numéraire auxiliaire : femmes chargées des tâches ménagères dans les résidences de l'Oeuvre.

        Membre surnuméraire : ils peuvent se marier et vivre en famille. Leur objectif est d'atteindre la sainteté personnelle par des pratiques ascétiques.

        Coopérateur :  sympathisant.

        Obra : ancien nom donné à cette organisation catholique née en 1928 en Espagne.

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        A voir dans le coin

        L'ermitage rupestre de San Martin du Alcanadre qui se trouve au fond d'un canyon
        Mallos de Riglos
        Monastère de la Pena

        _

        A venir sur "Impasse des Pas Perdus"

        Post sur l'Aragon pour découvrir ce paysage sauvage dont le relief gravite des chaînes de montagnes au Nord qui s'érodent pour former des canyons côté Sud.

        Vue des Mallos de Riglos avec ses magnifiques falaises de grimpe conçues en "poudingue"

        Le monastère de San Juan de la Pena où se loge la sérénité du lieu

        La vallée d'Ordesa et ses gorges "Vellos" qui vous envoutent. Elle se situe derrière le cirque de Gavarnie (France)

        Les thermes de Yesa qui promettent des fameux bains de boue naturels.

        Ainsa, jolie bourg avec une place unique

        Alquezar, ville surplombée par son monastère et ses canyons dans le Rio Vero.

        Le désert de Bardenas (Navarre, Espagne) avec le Castil de Tierra et son paysage de steppes, ses cheminées de fées, le "Barranco Grande" avec son labyrinthe de crevasses et en prime l'hôtel "Aire" dont les chambres en forme de cubes avec de grandes ouvertures rectangulaires qui cadrent le paysage pur et grandiose.

        Etang de Yesa

        _

        Bibliographie

        Visite le vendredi de la Saint-Georges, 23 avril 2010.

        .......................
        Carnet de voyages

        Traduction  : Français,  Allemand,   Anglais,
        Arabe,   
        Parution de l'article,  5 mai 2010
        Mise à jour  : 19 mai 2010

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      3 juillet 2010

      Rue des Teinturiers ou le passé retrouvé - AVIGNON

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      Quand je te dis le mot "Avignon" à quoi tu penses tout de suite ?

      Avenio_vulgo_Avignon_photo_de_l_Atlas_van_Loon

      Plan de 1618 - Archives municipales d'Avignon

      Avignon l'emblématique ou cité des Papes expose son pont comme un tableau fluide. Elle est une ville au passé extraordinaire qui a aujourd'hui une résonance internationale avec son Festival de théâtre qui se déroule en juillet depuis 1966 et qui n'a aucun équivalent, ailleurs dans le monde.

      C'est dans ces petites rues que je veux vous emmener en passant par la poterne [passage piétons où certains s'égarent à ouvrir leur braguette pour taguer le mur : ça sent pas bon et c'est sale] pour vous faire découvrir une ville différente par son architecture de 1900, ses grands noms comme Chaplin, Joséphine Baker et Churchill qui y ont séjourné, ses façades "Art Déco", ses remparts qui marquent la frontière sociale par son urbanisation extra-muros galopante, l'histoire du textile qui a façonné la ville avec la rue des Teinturiers et ses ateliers ; mais aussi apprendre à lever les yeux sur une niche avec une statue qui attend votre regard, profiter de l'ombre des platanes ou s'octroyer une glace sur la place inondée de soleil.

      L_arbre_de_pierre___rue_des_Teinturiers___AVIGNON

      La pierre forge l'arbre

      [A partir de l'arbre, cela redevient agréable, tout au moins, on oublie les crotes de chiens] Les couleurs du Sud dominent les toits aux tuiles brunes qui rougissent au soleil. D'ailleurs ne dit on pas qu'elle fait rougir ses voisines car elle est le passage obligé pour découvrir la Provence ! Elle est le berceau du mouvement "Félibrige" dont la raison d'être est de promouvoir la langue et la culture provençales, célébrée par Frédéric Mistral, le Marquis de Baroncelli, Théodore Aubanel...

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      Ou prend sa source, la Sorgue ?

      [Quand vous êtes à l'arbre, la première maison derrière le canal est un ancien moulin qui fut transformé au début du XXème siècle en tannerie] Avignon se dévoile, mais protège derrière ses remparts son côté authentique. La rue des Teinturiers est située intra-muros. Elle est la rue des artistes et du Festival avec ses nombreux théâtres qui offrent le privilège de nombreuses pièces. Dans ce périmètre, galeries, ateliers et artistes sont nombreux.

      Roue___aube___Rue_des_Teinturiers___AVIGNON

      1ère roue à aubes - rue des Teinturiers

      Si vous descendez par hasard à Avignon ne manquait pas de venir découvrir ce lieu. Les hauts platanes centenaires maintiennent une fraîcheur et surtout une ambiance où sont installés cafés et petites échoppes [elles étalent leurs marchandises au-delà des trottoirs sur les pavés, comme ce mannequin en dessous, vous le voyez ?]. Le long canal, alimenté par la Sorgue, défile dans cette rue tortueuse et étroite qui mène jusqu'à la place du marché. Cette rue pittoresque, moitié pavée avec les galets de la Durance où il fait bon flâner et dont l'autre moitié sert de lit à la Sorgue, part des remparts et suit la Sorgue jusqu'à la rue des Lices. Elle est ponctuée de ponceaux jetés sur la rivière pour donner accès aux demeures.

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      Fleurs

      Dans cette rue tapissée et colorée [en été, tout est en fleur !] flotte un air de vacances. Les marchands de tissus jouent des couleurs qui papillonnent dans l'ombre des grandes avancées des platanes qui bordent la Sorgue qui suit son cours pour se jeter en son fleuve. Lors du Festival, les estivants font une pause entre deux représentations sur les terrasses des nombreux cafés qui égrènent leurs tables de fer teinté tout au long du cours.

      Mannequin__Rue_des_Teinturiers__AVIGNON

      Mannequin dans la rue des Teinturiers - AVIGNON

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      Pavé de galets de la Durance 

      [Je suis le pavement, il forme des arabesques qui mènent à un centre. C'est le début de sa construction ! cet endroit est marqué par un écusson, il est unique]

      >> Calade vient du provençal "Calada". Elle est faite en galets du Rhône et remplace les pavés romains.

      La Sorgue franchit le rempart au niveau de la tour du "Saint Esprit" ou "Tour de la Sorguette". Ces eaux proviennent de Fontaine de Vaucluse. L'eau fut dirigée par le Canal de Vaucluse construit afin de maîtriser l'importance du débit de la Sorgue et de ses différents bras car les eaux des douves endommagées les fortifications et mettaient à l'épreuve la ville. Aux entrées des remparts, des batardeaux étaient placés lors des crues. Cette décision de la ville fut donnée en projet aux chanoines de Notre-Dame des Doms dès le Xème siècle qui creusèrent le Canal de Vaucluse.

      1_re_roue___aubes___rue_des_Teinturiers___AVIGNON

      Aube

      Sur les façades vous pourrez voir des plaques qui rappellent les dates et les hauteurs des crues. Le 27 octobre 1362, les précipitations sont tellement fortes qu'une partie des remparts entre les portes Limbert et Saint-Michel fut détruite. Des vannes furent installées pour maîtriser sa force. Le 31 mai 1856, la montée des eaux emportent même les vannes.

      Ponceau___Rue_des_Teinturiers___AVIGNON

      Ponceau

      En 1229, le débit fut jugé insuffisant et un nouveau canal fut creusé pour dévier les eaux de la Durance au niveau de la Chartreuse de Bonpas. Il est appelé, la "Durançole". Ces eaux se déversaient dans les fossés après avoir parcouru en sens inverse les douves. Tout le long des rives, mouliniers, tanneurs, corroyeurs, garanciers, teinturiers, indienneurs, foulonniers s'installèrent. Ces fossés devaient être curés pour maintenir leur pureté. D'autres styles de commerce s'installèrent tels qu'un chocolatier, une réglisserie, une entreprise de cierges et les fameuses bugadières (laveuses).

      C'est en 1477 que les teinturiers demandèrent à la ville de remplacer les eaux troubles de la Durance par les eaux limpides de la Sorgue afin d'assurer à leurs étoffes teintes, l'éclat de cette alchimie. Le canal "Durançole" fut dévié pour conserver que les eaux de la Sorgue. Les manufactures maintenèrent leurs activités jusqu'à la fin du XIXème siècle.

      En 1792, les eaux de la Sorgue provoquèrent des inondations en amont de la Porte Limbert. Le canal fut donc contrôlé.

      La rue des Teinturiers  [je lis le nom de la rue, car j'en avais retenu que le lieu] pris son nom par sa caractéristique en 1843. Elle était nommée au XVème siècle, rue du "Cheval Blanc" du nom de l'ancien relais de poste (auberge). Et au Moyen-Age, elle portait le nom de "rue allant du portail Imbert Vieux" car elle était à l'angle de la rue des Lices (rempart du XIIe) et du portail Imbert Neuf (rempart du XIVème siècle), devenu le portail Limbert. Les voies prenaient alors comme dénomination leurs aboutissants ou un détail de la rue. Elle a également la particularité de prendre le surnom "rue des Roues" car trois roues hydrauliques remontent le temps. Si vous avec un peu d'imagination, vous pouvez pénétrer dans cette atmosphère [je l'aime bien, elle a toujours l'air un peu décalée]. Il en existait 23 roues à aube en 1817 et de nombreux lavoirs. Cette rue s'est retrouvée à l'intérieur des murailles après leurs reconstructions.

      2_me_roue___Rue_des_Teintueriers___AVIGNON

      2ème roue - rue des Teinturiers

      La force motrice des roues entraînaient les machines des mouliniers à soie qui se trouvaient de part et d'autre du canal. Il est difficile de s'imaginer comment ce système pouvait fonctionner sur le côté droit. Ce mouvement rotatif était tout simplement conduit par un axe composait d'un arbre de transmission souterrain qui traversait la rue. Un cardan le terminait et entraînait une roue d'engrenage conique en fonte.

      [J'avance de quelques pas pour vous montrer cette construction] Au numéro 30, subsiste l'axe sans les pales d'un ancien moulinage. Cette roue fut construite en 1770 par les ancêtres de la famille Amic. Son support est surmonté d'une sorte de cylindre qui donnait une protection au graisseur qui avait en charge l'entretien. Ce mécanisme était accessible par un portillon aménagé dans le parapet. C'est la maison Pernod (photo ci-dessous) qui était la 7ème en partant des remparts. Ce sont les établissements Arnous et Keiser qui installèrent cette mécanique. La maison Pernod prit la succession du fabricant garancine, ancien teinturier dont le propriétaire était Monsieur François Xavier Bourdin qui avait créé une association mutuelle nommée "la Providence des Familles" contre les chances de tirage au sort.

      La famille Pernod est célèbre pour la marque d'apéritif anisé "Pernod". Jules-François Pernod, l'ancêtre du Pastis y est né. Sa famille s'installe en 1820 à Avignon. Le fils Pernod fit ses études de chimie à Lyon afin de succéder à son père Gaspard. Mais la guerre fragilisa la production de garance et l'entreprise ferma ses portes. Il dut donc à la fin de ses études se reconvertir et il se lança dans la distillation de l'alcool avec l'aide de la fortune de son épouse. Il créa en 1872, "La Société Pernod père et fils". Ses essais commenceront avec la betterave et le maïs, puis il en vint à l'eau-de-vie de fruits et c'est en 1884 qu'il parvint à distiller de l'absinthe. Elle fut interdite en 1914 et laissa donc la place à une boisson anisée, connue actuellement par le Pastis. Son succès l'amena à déménager son usine à Montfavet.

      Depuis 2005, l'absinthe est reproduite mais avec un taux de tuyone inférieur à 10 %. L'absinthe est à base d'armoise (artemesia). Cette plante aromatique pousse dans les sols pauvres. La couleur de la boisson est verte d'où son surnom de "Fée verte".

      La famille Brunel vécut également au N° 30. Jean-Baptiste Brunel était maître teinturier aux années 1844. Il donna naissance au peintre Jean-Baptiste Cyprien Brunel.

      Au_pied_des_Remparts_de_Jean_Baptiste_Cyprien_BRUNEL

      Au pied des Remparts, peinture de Jean-Baptiste Cyprien BRUNEL

      La garancine est le produit tinctorial actif de la racine de la garance. C'est une poudre extraite de cette plante, appelée "alizarine" (Rubia tinctorum L.) qui permettait de teindre en rouge cramoisi les tissus. Cette couleur se retrouve sur les pantalons rouges de l'infanterie française. Elle est de la famille des Rubiacées. Elle fut importée par un sujet du Grand Roi de Perse : Jean Althen, au XVIIIème siècle. Il est rapporté qu'il se rendit à l'hôtel de ville d'Avignon avec cette poudre de Garance et qu'il fut accusé de tricher tant elle paraissait rouge. Après ce désaccord, il eut le privilège de la cultiver pendant dix ans. Elle est cultivée dans le Midi de la France jusqu'en 1854 mais ses origines remontent à l'Antiquité en Asie centrale et en Egypte. La production périclite avec l'élaboration d'un substitut tinctorial chimique qui coûte deux fois moins que sa production naturelle.

       

      La_Garance

      Les roues appartenaient à chaque entreprises et leur usage fut réglementé, sous Napoléon III. Leur gestion entraîna le paiement d'une cotisation dès 1878.

      Dès 1440, de nombreux ateliers virent le jour et l'activité de la soie prit de l'essor et devint l'activité essentielle d'Avignon. La permission de vendre la matière à l'extérieur était soumise à une créance. Lyon, la rivale sera favorisée par le roi de France au XVIème siècle. A cette manne, vint s'ajouter la fabrication des "indiennes d'Orient" qui développa son industrie à partir de 1677. Le premier indienneur d'Avignon est Louis David. En 1700, la concurrence de Nîmes leur fit ombrage et le Concordat interdit la fabrication. Ils purent se maintenir jusqu'en 1734 où l'on relève que 30 % de la population avignonnaise travaille dans le secteur textile. Les aléas climatiques au moment de la Révolution entraînèrent la pénurie du vers à soie et l'industrie s'effondra. L'industrie séricole est menacée par les épidémies "pébrine" des vers à soie. Une lente agonie dura jusqu'en 1875 qui mit le jour sur le travail des enfants dans ses ateliers domestiques et le rôle social dont les problèmes de santé dans les filatures. De nos jours, les "indiennes d'Orient", tissus aux motifs colorés sont devenues des tissus provençaux.

      Les eaux de la Sorgue alimentait cette rue dont les rives étaient plantées de muriers par la confrérie Notre-Dame-du-Salut. [Petit retour, dans le passé] J'image l'animation de cette rue, la pratique du rouissage dans le ruisseau, avec l'effervescence des allées et venues, le bruit du teillage et les relans des fibres broyées qui sortaient par les fenêtres circulaires donnant sur ce côté. Devant les portes, les dames au rouet filaient le temps à confectionner des toiles pour les ateliers. Des négociants qui déambulaient dans la quête de trouver les fibres pour les manufactures. Ces courants d'échange furent entretenus durant des décennies avec les provinces limitrophes et faisaient vivre une bonne partie de la population qui travaillait dans ses ateliers familiaux. La rue des Teinturiers ressemblait à un bourg avec ces grandes bâtisses allongées et sur plusieurs niveaux, construites en pierre du pays et couvertes de tuiles, son église, sa place. Ces établissement ont des ouvertures grandes qui donnent sur une cour intérieure et qui laissent pénétrer largement la lumière. Des caves semi enterrées servaient d'ateliers et s'ouvraient sur la rue par des fenêtres en forme semi-circulaire à la base du niveau d'eau. Ces ouvertures étaient protégées par des volets intérieurs en bois qui s'encastraient dans l'embrasure. L'ouverture était conçue de biais pour laisser filtrer le maximum de lumière afin d'en profiter ! Voici le témoignage d'une activité épuisée par le temps.

      L'utilisation des lavoirs était réglementée et devait permettre leur démontage rapide de manière à faciliter le nettoyage de la Sorgue. Ils se constituaient donc de deux traverses appuyées de part et d'autre du cours d'eau. Sur ces dernières étaient appuyés des planches amovibles qui permettaient de laver les indiennes et de rincer les tissus des teinturiers.

      La majorité des activités étaient liées à la soie et l'utilisation des roues à aubes.

      Au N° 20, vous pouvez admirer ce bas relief qui représente la "tarasque" dont la légende rapporte qu'elle a été vaincue par Sainte Marthe. Cet animal fabuleux se trouvait sur les rives du Rhône. Il prenait la forme d'un dragon, moitié animal, moitié poisson et se cachait dans le fleuve. Cette créature hybride portait des écailles et des dards avec une queue de dragon. Quiconque essayait de naviguer, se heurter à son pouvoir de submerger les navires. Marthe lui jeta de l'eau bénite et lui montra une croix. Impressionné, elle eu le loisir de lui passer son étole autour du cou. Il fut tué par les habitants de Tarascon, d'où le nom de la ville qui autrefois portait le nom de "Nerluc" qui signifie "lieu noir". Marthe devint un saint sauroctone (vainqueur du dragon).

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      Tarasque

      Au N° 29, se trouvait une tannerie qui appartenait à Gustave Gent, frère d'Alphonse Gent qui fut maire en 1848. Dans le couloir d'entrée,  se trouve visible le mécanisme de transmission qui est le plus important jamais construit pour une roue à aube. Sous la chaussée, passe l'axe d'entrainement qui transmet le mouvement par l'intermédiaire de pignons coniques sur un deuxième axe vertical de deux mètres de haut qui lui aussi est muni de ce même système à son extrémité. Il comprend également un axe très long soutenu à intervalles réguliers qui a l'intermédiare de courroies actionnent les machines. Ces dernières se trouvaient à 250 mètres du départ.

      Aux N° 83, 85, 87 : l'entreprise Monier fut racheté par un fabricant de courroies venu d'Espagne, Ramon Capdevilla. Ce rachat lui permit de conserver la roue à aube qui lui permit de prospérer et se spécialiser dans la courroie de transmission de haute qualité.

      La quatrième roue à aube se trouve au niveau du Pont Martinet. Elle est ancrée dans la maison qu'habita Jean-Henri Fabre.

      Cette rue possède quatre sites remarquables comme la "Maison du IV de Chiffre", la maison de Jean-Henri Fabre, la Chapelle des Pénitents Gris et le clocher du Couvent des Cordeliers. Ce dernier lieu rappelle le souvenir de Laure de Sade à la lignée ancienne. Elle fut la muse littéraire de François Pétrarque qui la remarqua à la sortie du Couvent de Sainte-Claire et décrivit son ravissement. Sa bien-aimée y fut inhumée dans la chapelle des Sade après sa disparition en Avignon, le 27 septembre 1347. Cette belle provençale dont les sonnets se lovent dans le cours d'eau de la Sorgue pour animer sa rue de ses mémoires n'est autre que l'aïeule du Marquis de Sade.

      La Maison du IV de Chiffre est une maison gothique, édifiée en 1493. Elle est située à l'angle de la rue Guillaume-Puy. Elle portait sur sa façade un IV de Chiffre sculpté entre les trois fenêtres du premier étage. Ce sigle mystérieux est stylisé par un coeur empalé par le haut d'un dard orné d'une croix de Saint-André, puis d'une croix de Lorraine. Le coeur est barré à l'intérieur par un segment qui se termine de chaque côté par un petit piton. Cette maison est crénelée et est flanquée de deux échauguettes dont les gargouilles représentent des animaux fabuleux. Une cartouche aupravant indiquait la date de construction de l'édifice : 1493.

      Quatre_de_Chiffre_Signe

      Quatre de Chiffre

      Cette marque, dite de "Quatre de Chiffre" est un symbole en forme du chiffre 4. Il était fréquemment utilisé pour indiquer le métier, dont la corporation comme l'imprimerie. Elle s'inspire de la géométrie "secrète" des compagnons tailleurs de pierres du Moyen-Age, tout en développant une iconographie symbolique, spécifique à l'oeuvre, parfois ésotérique. Il prend la forme souvent d'une croix qui est a pour qualité de symboler le quaternaire qui a une ressemblance graphique avec le chiffre 4. Chez les imprimeurs, le quatre de chiffre surmonte  souvent un coeur. Ce blason est souvent placé au des sus de la porte d'entrée pour identifier sa fonction.  Il peut comporter des initiales, signature de l'apprenti qui a taillé la pierre, désigné sous l'appellation de "lapin".  [Si vous voulez en voir d'autres, voici une liste : chapiteau du rétable de l'église "Notre-Dame" au Pas-de-Calais"] Cette représentation pose un problème pour certains historiens qui considère ce symbole comme un prisme uniquement qui aurait pu servir comme un signe de reconnaissance de membres de société initiatique.

       

       

      La Chapelle des Pénitents Gris est située 8, rue des Teinturiers. [J'ai envie d'y rentrer mais nous sommes Samedi et c'est ouvert que le Dimanche, dommage. La verdure du jardin d'à côté me hante comme cette ruine qui s'efface sous la vigne vierge. Ah, il n'y a pas que la sainte Vierge !] Elle appartient à la Royale et Dévote Confrérie des Pénitents Gris fondée le 14 septembre 1226. Elle fut édifiée sur ce lieu mémorable en souvenir du passage de Louis VIII, roi de France, père de Saint Louis, qui serait venu faire ses dévotions au vieil oratoire de Sainte-Croix.  Il était vêtu d'un sac de couleur cendre lors de cette procession. Elle est connue actuellement par les "Pénitents Noirs" qui fondèrent cette nouvelle confrérie en 1488 avec un groupe de nobles florentins et qui donnèrent naissance au "Pénitants Blancs", puis aux "Pénitents Bleus" pour revenir aux "Pénitents Noirs de la Méséricorde" à la fin du XVIème siècle. La Chapelle fut agrandie en 1590, la nef fut reconstruite en 1818 suite son éboulement au moment de la Révolution. A partir de 1854, il y fut octroyé le catéchisme, deux fois par semaine, aux enfants indienneurs. Cette confrérie est la seule encore en activité et la plus ancienne d'Avignon. Une anecdote est retracée qu'en 1433, les eaux de la Sorgue sortirent de leur lit et le Rhône ayant débordé, la ville fut inondée. Les eaux sont cependant restées suspendues à droite et à gauche le long des parois de la nef, formant comme une muraille de part et d'autre de l'allée centrale, afin de laisser le passage libre pour accéder à l'autel à pied sec, aux confrères venus en barque sauver le Saint Sacrement. Chaque année, le dimanche le plus proche du 30 novembre, les confrères commémorent le miracle de la Séparation des eaux, ce même jour de 1433. Cette confrérie d'hommes porte à cette occasion, la cagoule. Le 14 septembre, c'est la fête annuelle de l'Excaltation de la Croix. Chaque dimanche une messe aux chants grégoriens y est tenue.

      Chapelle_des_p_nitents_gris___rue_des_Teinturiers___AVIGNON_1

      Deux pénitents gris sont agenouillés autour du Saint Sacrement
      sur le fronton de la chapelle des Pénitents Gris

      La maison de Jean-Henri Fabre emménagea en 1855, au N° 14 de la rue des Teinturiers. Il y vécut jusqu'en 1871 qu'il quitta à regret pour Orange. A son installation, il fit des recherches sur la garancine. En 1866, il fut nommé conservateur du musée d'Histoire naturelle d'Avignon (Musée Requien).

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      Maison de Jean-Henri FABRE                                      Photo de Jean-Marc Rosier

      Les bains douches Pommer avec leur façade font partie de cet enchantement. Ils furent construit fin du XIXème siècle, en 1890 par Auguste POMMER. L'entreprise est Daruty. Ils sont fermés depuis 1972 mais bien conservés avec des baignoires 1930 (propriété privée). Classés aux Monuments Historiques depuis 1992. Les carrelages proviennent de deux artisans Louis xxx d'Avignon et de la société Amand & xxx. Cet ensemble vaste comprend un hall central et une cousive sur les deux étages . On y accède par une volée d'escalier de chaque côté. Il a un toit vitré.

      Le clocher de l'église des cordeliers perdit sa cloche le 16 octobre 1791 car elle fut confisquée au nom de la "nouvelle patrie". Le mystère de la Vierge ressurgit dans ce lieu et il courut le bruit qu'elle avait fait plusieurs apparitions et que son effigie aux cordeliers avait rougi et délivré des larmes de sang suite au vol. (Cf. Massacre de la Glacière) Cette querelle entraîna que le clocher fut amputé de sa flèche et de son tambour. Sa construction débuta 1233 et se termina en 1350.

      Dans les rues transversales comme la rue du Bourg-Neuf, les femmes s'adonnaient à la prostitution. Ces petites maisons étaient ornées au-dessus des portes d'ornements et devises assez explicites pour qualifier leur fonction.

      La rue de la Tarasque prit son nom en 1843. En 1736, des terrassiers qui creusaient un puits exhumèrent deux fresques aux inscriptions latines dont l'une comportait l'inscription "proxumus Tertulla".

      Je vous présente la rue de la Masse. Son nom proviendrait d'une hôtellerie voisine de Saint-Didier, mentionnée en 1412. Elle est l'une des rues les plus riches en hôtels particuliers du XVII et XVIIIe siècles. Les plus connus sont les hôtels de Crillon, Fortia et de Salvador (devenu hôtel de Lauris). L'hôtel de Crillon se trouve au N° 7, il est le modèle de l'art italien. Sur sa façade, il est possible d'admirer son fronton et des médaillons aux diviers attributs comme des mascarons, cornes d'abondance. Sa cour d'honneur est du même style. L'hôtel Fortia fut construit en 1637, soit onze ans avant l'hôtel Le Crillon. Il possède également une façade aux lignes italiennes plus épurées. L'hôtel Salvador a un escalier majestueux avec une rampe en ferronnerie conçue en 1711 par Charles Giraud d'Avignon. Une partie de cette rue est devenue la rue du Roi René où se situe l'ancienne chapelle Sainte Claire qui fut détruite en partie. Seul subsiste un pan de mur latéral qui donne accès à un jardin public. C'est dans cette chapelle que Pétrarque a découvert Laure de Noves pour la première fois.

      La rue Brouette est si étroite qu'une brouette n'y passe pas !

      La rue du "Vieux Sextier" au N° 22 projète la façade de l'ancienne boucherie. Son ornementation présente des têtes de bovidés et ovidés en médaillon.

      Boucherie___Rue_du_Vieux_Sextier___AVIGNON

      Tête de mouton

      La rue xxx. [Une maison m'attire, je regarde par la fenêtre pour admirer la grande porte qui donne sur la cour intérieure, elle est belle. Un des propriétaires arrive en vélo, il me propose de rentrer. Je regarde son aménagement. Il est gentil et dispose d'un jardin, c'est merveilleux. J'ai l'impression d'avoir traverser le miroir, comme Alice* (*clin d'oeil à Fédérica)]

      Demeure__AVIGNON

      Indiscrétion

      Le prisme de la prostitution à Avignon était un phénomène social qui avait entreprise. La rue des Balances était jusqu'au début du XXème siècle, le carrefour des maisons closes. Eh oui, on forniquait en Avignon mais pas sous les arches du Pont Bénezet mais dans les maisons closes. Le clergé mettra sous contrôle les "filles bordelières", baptisées sous ce nom, pour ne pas dire péjorativement "putains". Des zones limitées permettront d'exercer ces fonctions. Cette réglementation permettra de renflouer les recettes du clergé. Elles sont exclues de la société et doivent portées un signe distinctif au bras droit. Une étoffe qui symbolise leur infamie aux yeux de tous. Leurs clients sont les étudiants et les soldats des garnisons. Les femmes de mauvaises vies allaient se faire soigner à l'hôpital Sainte Marthe. Un phénomène de charité protège les prostitués du misérable état de péché. Une assistance est mise en place sous certaines conditions. Pour les aider, les dons affluent des particuliers et la relation devient collective. Elles sont donc soutenues !

      La rue des Teinturiers fut classée zone piètonne en 2000. Ouverture en 2010 aux automobiles qui nous désoriente tout autant que les calades. Cette rue est comme un théâtre à ciel ouvert qui nous fait voir des fragments du quotidien, le hasard heureux d'une découverte, il faut la préserver car on en ressort ébloui. Le nez en l'air, vous découvrirez sa différence qui la fit classer en 1932 parmi les "monuments naturels, sites de caractère artistique, historique, scientifique légendaire ou pittoresque".

      Maison___Rue_des_Teinturiers___AVIGNON

      Maison bourgeoise dans la rue des Teinturiers

      Promenade

      Si vous avez le loisir de profiter d'un peu de temps, vous avez la possibilité de prendre le Vélo -Cité qui propose le service de vous promener à travers les dédales des rues d'Avignon avec un vélo aux allures de pousse-pousse.

      Y ont laissé leur trace,

      Mallarmé, Frédérice Mistral, Marquis de Baroncelli, Henri Bosco, Jean-Henri Fabre, Pierre Boulle, Michel Nostradamus

      Les lieux de culture

      Les caves des Pas Sages, Cabaret décadance, Théâtre "l'Albatros", Théâtre du "chien qui fume",

      A voir

      Le jardin public avec le rocher de Doms [Les Doms désignent la bute où il y avait un oppidum], les bains douches Pommer (68, rue Philonarde), le grenier à sel du XVIIIème siècle, classé monument historique (propriété privée : 2, rue du Rempart Saint-Lazare), le pont Saint Bénézet, la visite du Palais des Pâpes [je l'ai abordé dans une version spéciale, je l'ai faite à l'envers en rentrant discrètement par la porte de sortie de la visite, lors de l'apéritif d'Alterosa donné pour son inauguration. J'ai bien aimé cette fuite en sens inverse des visites , cela donné du piquant à cette journée de la rose ! et puis sans l'audioguide, les yeux se fixent sur l'inatendu...].

      Le Saviez-vous

      La rue des Teinturiers a servi de lieu de tournage pour le film "Hussard sur le toit" qui se déroule à Aix-en-Provence dans le fim. Film d'après le livre de Jean Giono.

      Le_Hussard_sur_les_toits__FILM___Tournage_rue_des_Teinturier___Avignon

      Le_Hussard_sur_les_toits__Sc_ne_de_film____Rue_des_Teinturiers___Avignon

      Restauration

      Offset est le nom d'un restaurant qui se situe à la place de la société Méridionale d'impression. [Si je vous l'indique, c'est tout simplement que j'y ai passé un bon moment à sa terrasse bien ombragée]. Cet établissement fut repris par Georges qui créa dans cet atmosphère un restaurant nommé le "Woolloomooloo".

      Offset___rue_des_Teinturiers___AVIGNON

      Plaque - Décoration intérieure du restaurant "Offset"

      La reprise est sous le nom "Offset" dès 25 juin 2009. Ses propriétaires Philippe Sanchez et son épouse, Alexandra osent le défit de ce cadre insolite pour planter le décor ! Ils ont à leur actif "La compagnie des comptoirs" à Avignon, "Le Sens" à Paris avec la contribution des frères Pourcel et "La plage rouge" à Marrakech.

      OFFSET___AVIGNON___Clavier

      Clavier de l'imprimante "Linotype 34" - Décoration intérieure restaurant "Offset" à Avignon

      Dans ce cadre atypique, il reprend le thème de l'imprimerie et offre une place de choix à son imprimante "Linotype 34".Cette machine perfectionnée, imagninée aux Etats-Unis en 1885 subsiste dans son jus et évoque l'introduction de la mécanisation et la lithographie. Il sert également de galerie de peinture aux tableaux de Alain Feret.

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      Lecture

      "Les Rouges du Midi" de Félix Gras
      "Avignon, vingtième siècle" de Vincent Flauraud
      "Inondations" de Sylvain Gagnières

      "Légende dorée" volume II de Jacques de Voragine => Tarasque
      "Traité des Fardements et Confiture" - 1552 de Michel Nostradamus => Teinture

      A voir également le site

      "Impressions d'Avignon : Etat et lieux"
      "Avignon"
      "Webiane et les rues d'Avignon"
      "Avignon in photos"

      Situation

      Au Sud-Est de la ville.

      Bibliographie

      Promenade du samedi 25 juin 2010

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      Les dentelles de Montmirail, Le lubéron, Arles

       

       

       

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      Actualités

      Traduction  : Français,  Allemand,   Anglais,
      Arabe,   
      Parution de l'article,  samedi 3 juillet 2010
      Mise à jour  : 28 octobre 2015 (tarasque)

       

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      24 juillet 2010

      Dicaprio à Zurich

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      Reportage exclusif

      J'ai rencontré Léonardo DiCaprio à Zurich, au détour d'une rue, sa tenue exemplaire m'a plu. Il m'a totalement bluffé par son reflet à travers la vitrine qui m'a attiré ; j'ai saisi l'instant et je vous le fais partager.

      Leonardo Dicaprio à Zurich

      D'après certains témoignages, il est connu dans un rôle qu'il aurait occupé dans le film "Titanic"  de James Cameron sorti en 1998 et qui remporta 11 oscars en 1997, 48 nominations, avec 11 milliards de dollars au box-office. Il est l'acteur principal et incarne "Jack Dawson" auprès "Rose Dewitt Bukater" interprétée par Kate Winslet. Ils furent propulsés au sommet de leur gloire. Une distribution internationale étincelante. Il a décoiffé l'affiche pendant une bonne année alors qu'il n'avait que 23 ans. On s'en souvient de ce jeune homme de 35 ans, étincelant par ses yeux bleus translucides.  L'acteur américain est donc une belle personne devenue star planétaire.

      Je l'ai découvert pour la première fois dans son blaser bleu marine. Sa coupe était parfaite et se mariait bien avec son pantalon nacré sur fond de sable et d'eau émeraude. Son image s'impose, l'évidence est aveuglante et magique tant inattendue. Question de rencontre ou alchimie du moment ? Il aime les beaux vêtements d'époque. Ses goûts sont les vêtements et les femmes... Son image corporelle, ce corps en mouvement, sa pose, rend l'élégance de ces quelques grammes de tissu. Ces deux variables mêlent l'artiste, l'esthétique et le rapport au style individuel de celui qui le porte et qui suscite l'attrait.

      La scène se passe à Zurich dans un grand magasin consacré au prêt-à-porter. Son regard provocateur m'a interpellé. Sous ce regard plein de surprise, un acteur surgissait.

      A Zurich, tout le monde se porte bien ! Les gens ont davantage le souci du paraître. La coquetterie est de rigueur et par conséquent les boutiques chic font son emblême. La mode est la culture de l'image et la Suisse bénéficie de cette avancée. Les gens font attention, vivent plus naturellement et utilisent de plus en plus de produits bio. L'image du corps, du savoir de la minceur est l'image "idéale" à imiter comme ce spot publicitaire qui a une emprise magique. "Sexy" et "Cool" sont deux attributs qui se remarquent.

      Le lieu, sa culture influe sur l'air BCBG. Etre "beauf" dénote sa trajectoire sociale dans ce monde de culture et d'économie. Le vêtement est donc l'attribut culturel qui s'inscrit dans le système d'apparence. L'originalité vestimentaire et de l'esprit se cotoie bien.

      Notes

      DiCaprio : né le 11 novembre 1974 à Hollywood, Californie (Etats-Unis)

      Nom : Léonardo Wilhelm Dicaprio
      Surnom : Léo
      Autre pseudo : Léonardo Di Caprio

      Stature : 1,80 mètres

      D'un père italien et d'une mère allemande qui l'encouragèrent à développer ses aptitudes artistiques en l'inscrivant à des cours de comédie dès l'école primaire.

      Son père, le dessinateur italien underground est éditeur de bandes dessinées, George DiCaprio. Sa mère, allemande, se prénomme Imelin Idenbirken. Elle est secrétaire juridique. Ses parents divorcent en 1975. Il a un demi-frère Adam Farrar.

      Son talent évident l'amène à être auditionné pour la première fois en 1988. Il tourne à l'âge de treize ans, des spots publicitaires et se fait remarquer ; il obtient dès lors des petits rôles à la télévision, avant de se faire remarquer dans la série "Quoi de neuf, docteur ?" de Neal Marlens en 1991. Son premier rôle au cinéma le met face à Robert De Niro, dans "Blessures secrètes"où il joue le beau-fils mal traité.

      L'acteur est né avant "Titanic". Il fut sélectionné parmi quatre cents candidats pour interpréter le beau-fils maltraité dans "Blessures secrètes" de Martin Scorsese avec Robert De Niro, à qui il vole presque la vedette. Cette même année, il jouera dans "Gilbert Grape" avec Johnh Depp dans le rôle de son petit frère handicapé mental. Il obtiendra la nomination pour le meilleur second rôle, aux Oscars et aux Golden Globes. Il a alors juste 19 ans.

      Depuis, le naufragé légendaire, le "Kid" a grandi et a déposé sa marque commerciale (Leonardo DiCaprio), offre un site internet (leonardodicaprio.com), une fondation sur l'écologie depuis 1998 (Dicaprio Foundation) qui lui permet d'affirmer ses convictions. Il collectionne les mannequins dont la similitude est leur blondeur qui pare leur longue chevelure. Bar Rafaeli est la dernière en date, après cinq années avec Gisèle Bündchen. Sa réputation de coureur de filles est devenu légende hollyvwoodienne.

      Aujourd'hui, il a tourné avec certains des meilleurs réalisateurs dont Steven Spielberg, Christopher Nolan, Martin Scorsese (film : Taxi Driver), Danny Boyle...

      Son look est incernable car il déconstruit chaque image même s'il a gagné en épaisseur par rapport à ses premières apparitions où il était encore minot. Il en garde son innocence qui lui donne l'aspect d'une jeunesse inoxydable.

      Il a été consacré l'acteur le plus sexy et le plus talentueux du magazine "GQ".

      C'est l'acteur le mieux payé du monde (20 millions de dollars par film).

      A l'affiche de "Inception" de Christophe Nolan, le 21 juillet 2010.

      Source

      "QG", "Le Nouvel Observateur", Internet.

      Biographie

      Zurich le 11 juillet 2010

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      Traduction  : Français,  Allemand,   Anglais,
      Arabe,   
      Parution de l'article,  samedi 24 juillet 2010
      Mise à jour  : 24 juillet 2010


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      1 juin 2009

      Hura Crepitans ~Le sablier qui prend son temps~

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        En arpentant les rues de Bordeaux, j'ai vu dans un magasin cet énorme arbre ! J'étais curieuse de le connaître. Mon intention n'était pas d'accomplir un voyage scientifique ; mais, en dilettante j'ai pu examiné à mon grè cette curiosité.

        Elle ne m'était pas familière et j'ai pu constater mon ignorance à essayer de l'identifier.

        Sic"Ne méprisez la sensibilité de personne. La sensibilité de chacun, c'est son génie"
        sic Baudelaire

        Hura_crepitans__arbre_
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                        Hura Crepitans                            

        Sic"[ ...]La vie créatrice est si près de la vie sexuelle, de ses souffrances, de ses voluptés, qu'il n'y faut voir que deux formes d'un seul et même besoin, d'une seule et même jouissance"
        sic Rainer Maria Rilke

        Hura_crepitans__fruit_
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        Nom commun Assacou, Arbre à dauphin, Bois-diable, Pet du diable, Noyer d'Amérique, Buis de sable, Bombardier, Repas de cloche singe, sandbox, ajuapar, monkey no climb, Aubier de Ochoó, Possumwood, Jabillo, ...

        Plante dicotylidone de la famille des Euphorbiacées (Euphorbe), de la monoécie monadelphie de Linnaeus et indigène d'Amérique tropicale.

        Hura_crepitans__fleur_femelle_
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        C'est un arbre tropical de grande taille qui a pour originalité d'avoir un tronc droit et pouvant atteindre 30 mètres. Il est divisé en branches. L'écorce est marquée de cicatrices occasionnées par la chute des feuilles cordiformes.

        Les grosses épines coniques qui entourent le tronc à l'écorce lisse rendent l'escalade impossible d'où le surnom de "monkey no climb".

        Hura_Crepitans__Tronc_gris_
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        Ses feuilles grandes ovales échancrées en coeur à leur base. Elles semblent persistantes car ils les perd de façon irrégulière. Elles sont d'un beau vert avec des pétioles aussi grandes que la feuille. Elles peuvent atteindre 20 cm et sont alternées. Mais, quand elles sont jeunes, elles ont la particularité de se rouler en dedans sur elles-mêmes. Elles sont pourvus de nervures secondaires. Elles se perchent sur un tronc à l'écorce grise couverte de piquants coniques qui lui vaut le surnom anglais de "monkey no climb" ou "singe ne peut grimper" !

        Hura_Crepitans_L

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        Hura_crepitans__capsule_
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        Elle sécrète un suc laiteux jaune nommé latex qui est redouté car il est composé de lectines : stérols, tri-terpènes qui ont la propriété de provoquer des dermatites. Ce lait végétal ressemble au lait de vache mais il n'a pas d'odeur. Sans saveur marquée au départ, se développe après quelques temps et commence à irriter le gosier en provoquant une éruption de petites pustules. Il fut utilisé autrefois par les indiens (amérindiens) pour empoisonner les fléchettes et il est dit dans certains articles qu'il n'existe aucune contre-poisons. Si on évapore un litre de ce lait, l'essence volatile peut provoquer des gonflements du visage, voire des parties suppurées. Cette potion mélangée à de l'alcool à 36° et dissolu, donne un résidu d'apparence visqueuse et jaune.  Ce liquide contient du malate acide de potasse, du gluten, une huile essentielle de vésicente, du nitrate de potasse, du malate de chaux, de l'osmazôme et un principe âcre. Il est soluble suivant les matières utilisées.

        Acacus

        Acacus -Peinture rupestre de bovidés-

        Ces fleurs monoïques* sont rouges et produisent un fruit très recherché pour faire des poudrières de bureau d'où le nom de "sablier".

        Son surnom "bombardier" provient sans doute du mot anglais "dynamite tree" car ses fruits en forme de citrouilles sont contenus dans des capsules qui sont catalputées en disséminant les graines à plus de 100 mètres autour, c'est ce qu'on appelle la dispersion balistique et provoque un bruit d'explosion. Le suc contenu dans le fruit est si toxique que les autochnones d'amérique l'utilisent dans la préparation d'un poison ; mais, égalment dans la pêche, en entamant à coup de hache l'arbre pour sortir le lait que l'on brasse avec un peu de vase et l'on dépose le tout dans une feuille ou dans un linge qu'on laisse tremper sur les berges qui subtilement énivrera le poisson qui viendra sur le champ à fleur d'eau. Aussitôt après l'avoir saisi, il faut l'éventrer pour éviter qu'il se gâte.

        Acacus_Djebel_El_Aou_nat

        Les capsules mesurent de 3 à 4 cm de longueur, pour un diamètre de 5 à 8 cm. Autour de l'axe central, il y a 16 carpelles disposées radiallement. Ces capsules,à maturité, s'ouvrent avec élacticité et lancent les nombreuses méricarpes dans un bruit de mitraillette. La semence est faite.

        Acacus___Boeuf_avec_les_cornes_

        Les graines contenues dans la capsule sont aplaties comme une hostie et sont de 15 à 25 mm de diamètre.

        Les graines sont très purgatives.

        Hura_Crepitans__Fleurs_
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        Au niveau médical, ces graines sont utilisées en homéopathie. Les feuilles trempées dans l'huile sont utilisées contre les rhumatismes.

        Acacu est le nom donné à son bois qui est exploité et récolté pour le commercialiser au Panama. Sa consistance molle permet de concevoir des meubles (bois Hura).

        Le caoutchouc provenant du suc est également utilisé.

        Il porte le nom de sablier car son fruit s'employer en guise de buvard, comme un récipient à sable pour soupoudrer les écrits réalisés à la plume. Egalement appelé sablier car au Suriname, il pousse sur un sol sableux, en région côtière.

        Et le surnom de "Pet de Diable" lui vient de ses fruits en forme de sphère qui explosent bruyamment et violemment quand il est mûr et sont projetés loin de l'arbre.

        Acacus__chevaux_volants_

        Sahara algéro-lybien - Acacus

        Il est aussi appelé "Bois-diable" car les bûcherons le saignent pour le débarrasser de sa sève caustique.

        Le saviez-vous ?

        Leur tronc remplit d'épines a servi d'arbre à torture ou potence.

        Les carpelles étaient utilisées dans les combats de coq à Pointe à Pitre.

        Les carpelles sont utilisées dans la confection de bijou en forme de dauphin en les sculptant.

        La décoction de l'écorce de la variété Hura Braziliens ou Assacou (préparation : succus recens Hurae braziliensis) fut utilisée avec succès en méthode homéopathique pour soigner la syphilis et la préparation : "succus Hurae alcoholicus" sert pour soigner le psoriasis par la solution qui provoque à doses élevées des vomissements qui peuvent provoquer des fièvres ou faire disparaître les symptômes de la maladie en cause par des effets similaires.

        Hura_crepitans__feuille_dessin_
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        Hura_crepitans__feuille_
                                                                                                                     clic sur photo pour lien

        Localisation

        Cette espèce arborescente se trouve dans les forêts côtières d'Amérique centrale, Mexique (Brésil), Jamaïque, Bolivie, Australie, Martinique (Trois-Ilets), Guyane (Cayenne), Sénégal. Elle est introduite en Afrique comme arbre d'ombre.

        Hura_Crepitans__Branche_
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        Culture

        Sol humide sableux ou argileux. Rustique jusqu'à -11°. PH du sol entre 5 et 8.

        Les graines germes dans l'ombre profonde.

        Hura_Crepitans_ou_Sandbox_Timbre_35cSpécimens

        Serre amazonienne de Montpellier
        Bordeaux dans une agence de voyage.

        Classification

        Kindom  Plantae
        Division  Magnoliophyta
        Classe    Magnoliopsida
        Ordre    Euphorbiales
        Famille   Euphorbiaceae
        Genre    Hura
        Espèce  H. Crepitans

        Hura Crepitans Linneaus  => Croton, Giant Hura

        Hura srepans Willd. Cette espèce se distingue par la forme de ses feuilles très dentées à leur contour, d'un ovale plus allongé et aux nervures disposées différemment. Elle pousse en Amérique méridionale.

        Hura brasiliens Willd. Sa particularité vient des châtons mâles qui sont oblongs et la dentelure des feuilles est en forme de scie.

        Hura_Crepitans__Graffiti_
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        Groupe

        Dycotylédone, vivace, Arbre

        Lexique

        Monoïque
        Du grec monos (un seul) et oikos (maison) : plante qui porte sur un même pied les fleurs mâles de couleur noire qui sont imbriquées sur un chaton allongé qui pend à l'extrémité d'un long pédoncule terminal ou sortant à l'extrémité des aisselles des rameaux. Son calice est court urcéolé, tronqué au sommet. Il n'a point de corolle.
        Les fleurs femelles sont solitaires dans le voisinage des fleurs mâles. Elles sont de couleur rouge. Sans corolle avec un ovaire surmonté d'un long style (unisexuée) qui est divisé en douze ou dix-huit rayons recourbés et obtus.

        Bibliographie

        Visite à Bordeaux, semaine 22 en 2009
        Don Luis Cespeder

        Cette fiche n'est qu'une étude et ne peut servir de références.
        En aucun cas, elle ne peut remplacer l'expérience et le savoir-faire d'un professionnel.

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        Traduction  : Français,  Allemand,   Anglais, ArabeHollandais
        Parution : 1er juin 2009
        Mise à jour  : 1er juin 2009

                 

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        30 décembre 2009

        La fuite en Egypte -recherche narrative de récits mythologiques de Noël-

         

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        Languedoc-Roussillon    Hérault    Clermont-l'Hérault   Eglise

        Sous le règne du roi Hérode 1er, dit le Grand, gouverneur de Judée, Marie, femme de Joseph, fils de Jacob et petit fils d'Isaac, mit au monde son fils Jésus, conçu de l'Esprit Saint. Hérode appris l'adoration des bergers et la venue des mages d'Orient pour reconnaître en lui le "roi des Juifs" et lui offrir en présent l'or d'Ophyr pour souligner sa royauté, l'encens d'Arabie pour signer sa divinité et la myrrhe d'Ethiopie, son humanité.  L'étoile de Bethléem guide leur chemin jusqu'à l'Enfant Jésus. (Matthieu 1, 18-2, 12)

        Fuite en Egypte Noël 2009 CLERMONT L'HERAULT

        Détail du vitrail provenant de l'Eglise Saint-Paul à Clermont l'Hérault

         

        Le cinquième jour après la présentation, Marie eut une vision qui la rendit triste. Saint Joseph sentit son trouble et fut prévenu cette même nuit par l'apparition en songe de l'ange du Seigneur qui lui dit :

        "Lève-toi, prends avec toi l'enfant et sa mère, et fuis en Egypte ; restes-y jusqu'à ce que je te dise, car Hérode va rechercher l'enfant pour le faire périr" (Matthieu 2, 20-21)

        Il l'informa donc qu'Hérode, afin d'éradiquer la menace de se voir détrôner par la venue du Messie en ce monde, avait ordonné de faire périr tous les mâles, premier né des familles d'hébreux de sa province qui aurait moins de deux ans. Pour que la Sainte Famille échappe à ce massacre, il prit la fuite avec la Sainte vierge Marie et son enfant à destination d'Egypte, terre d'asile des réfugiés palestiniens.

        Ils disposèrent le divin enfant enveloppé dans ses langes sur la monture qui les avait ramenés de Nazareth et sans plus tarder, oubliant le désir de visiter la sainte grotte de Bethléem, ce lieu sacré tant vénéré, Marie se contenta de la saluer de loin pour entâmer le long voyage. Elle confia à Joseph son désir de s'arrêter également chez Elisabeth, pour l'avertir de mettre en sûreté son fils Jean-Baptiste. Mais il l'en dissuada et elle envoya un ange pour la prévenir qui revint avec des vivres et un peu d'argent pour pourvoir au plus pressé.

        Hérode fut déjoué de son projet car les Mages, après la Purification, ne reprirent pas le même chemin et se dirigèrent vers la mer Morte pour s'enfoncer dans le désert.

        Pendant ce temps, Joseph et Marie s'arrêtèrent deux jours à Gaza, proche de Jérusalem pour se reposer, puis reprirent la route du désert appelée Bersabée. Ainsi commença l'exode seuls au milieu des ténèbres d'un monde hostile et les incommodités du retour de couche.

        Le 3ème jour, ils reprirent la route malgré que Marie souffrait de fatigue. Joseph lui conseilla de monter sur l'âne.

        Sans abri, Joseph faisait à l'aide de son manteau, une petite tente pour protéger la reine de l'univers et son enfant. Les rigueurs du temps, de l'hiver rendait le chemin exténuant. A la faveur des saints anges, le vent arrêta sa course, le palmier déploya ses branches jusqu'à terre pour les protéger et offrir ses vivres. Les chants d'oiseaux ranimaient le coeur des pélerins accablés de fatigue.

        Ils arrivèrent enfin en Egypte et virent de loin le temple de Sotinen. Le Saint enfant leva les yeux au ciel pour prier le père éternel de jeter les démons dans l'abîme, de renverser à terre les temples de l'idolâtrie. Marie fut accueillie avec dans ses bras l'enfant Dieu.

        Ces étranges évènements amenèrent le trouble chez les Egyptiens jusqu'à leur arrivée à Heliopolis près de la Thébaïde où ils furent vénérés pour les miracles qui de nos jours opèrent encore.

         

        Puis vint l'exil les arrachant de chez eux. Les circonstances tragiques précédentes,  pour ne pas dire hécatombe, furent appelés selon l'évangéliste Saint Matthieu "Le massacre des Innocents" à Bethléem.

        Devenus comme le peuple, Joseph alla de porte en porte demander la charité pour sudvenir aux besoins de sa famille. Lorsqu'il put pourvoir avec son travail aux commodités nécessaires, la sainte vierge l'aida en confectionnant des ouvrages tout en contemplant son fils. La foi fut le fruit des prodiges de ses grâces qu'elle distribuait et leurs reconnaissances étaient redistribuées aux pauvres.

        Au printemps de l'an 750, Hérode mourut.  C'était 7 jours avant la fête de Pâques. Un ange apparaît à Joseph et lui dit :

        "Lève-toi, prends avec toi l'enfant et sa mère, et mets-toi en route pour la terre d'Israël" [...]
        (Matthieu 2-20-21)

         

        A cet ordre et après la mort du tyran qui avait agonisé sa cruauté, le départ vers l'Israël fut lancé. Sur la route, il est averti par un autre songe que le fils d'Hérode, Archélaüs règne en Judée à la place de son père, il se retire donc en Galilée dans la ville de Nazareth.

        Voici racontée l'alliance envers ce Dieu unique dont les évènements conduisirent Israël à se séparer du divin Messie, en souvenir des lamentations de Rachel dont la douleur fut trop grande pour accepter d'être consolée.

        Notes personnelles

        La morale de cette histoire, n'est-elle pas qu'il faut secourir son prochain et les aider à trouver leur voie car le sens dépasse l'histoire et les différences religieuses.

        Et dans l'Orient, l'hospitalité demeure dans le geste d'offrir le gîte et le couvert à l'inconnu.

        La tolérance n'est-elle pas l'épithète de cette histoire qui est la représentation de l'éducation sans rentrer dans la démêlée de l'historicité de la naissance de Jésus et la culture populaire qui soulève tant de doutes.

        Bibliographie

        Visite décembre 2009 de Clermont l'Hérault
        Lecture du nouveau Testament

        A voir dans les environs

         
         
         
          SAUVE 2009 ~Couple en costume d'époque~   sauve 
        ♦ 30-Gard
        ♦ Village
        ♦ Oreillette

         

         

         

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        Traduction  : Français,  Allemand,   Anglais, ArabeHollandais
        Parution : 30 décembre 2009
        Mise à jour  : mercredi 30 décembre 2009

         

         

         

         

         

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        18 avril 2009

        La Poupée Pétasse, rêve parti

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          C'est à pouffer de rire devant ce drôle de nom qui affuble cette poupée ! Cagole en argot... vous connaissez ?

          Poupée Pétasse

          Cette poupée est de grandeur nature,
          elle semble incarnait la personne qui fut son modèle

          Du coup, vous me pardonnerez pour le titre incongru de ce billet qui a le mérite d'y faire référence. Le sujet est un peu décalé. Mission accompagnie !

          Soyez-en sûr, si je m'interroge sur cette poupée ambivalente, c'est pour ne pas faire l'impasse sur la "Pétasse". Cette vedette au regard innocent met au défi par son nom vulgaire et, les réactions qu'elle suscite sont passionnelles. Sur son visage très doux et amusant, elle arbore un air coquin. Quelle idée de lui donner le surnom de pétasse !

          Poupée Pétasse

          Souvent le visage est en Jersey

          Elle prit son nom pour le plaisir des yeux et ce n'est pas une blague ! Son maquillage aussi prononcé que les catins du boudoir qu'elle ornait, lui conférait les premières loges pour agrémenter l'esthétique et le style de la décoration.

          Poupée de chiffon du site lillypuce.over-blog.com

          Photo du site Lilypuce  (clic sur photo pour lien)

          Cette bimbo à la frimousse enjouée, n'est pas comme les autres. Poupée-mannequin aux formes fragiles, elle aurait vu le jour aux années Folles. Poupée de chiffons, il est coutûme de la voir les cheveux colorées, aux couleurs changeantes comme son caractère complexe. Affublée de panty, jupons et d'un tablier sous la jupe (cagole) qui cache une poche où, Messieurs les coquins, s'affranchissaient de leur bien fait. Un décolleté plongeant lui confère l'aspect d'aguicheuse  et lui permet de personnifier celles qu'elle accommode au salon. Ellle a la particularité d'avoir un corps mou fait de charpie ou souvent bourré de poil de rennes. L'ensemble est entouré de tissu, calicot, crêpe de chine ou pongé de soie, pour lui donner les attributs de luxe, par le côté profane et qui invitent à l'érotisme. Ses mimiques sont situées au pinceau et lui confèrent cet air coquin par le travail en soft qui sculpte son regard. Son visage est souvent en feutrine moulée. A cet état, se rajoute des cheveux de crins qui luisent et puisent leur essence dans le scintillement des béguins qui ornent sa crinière. Un chapeau de satin, recouvert d'une violette au point d'Angleterre, coiffe le tout. Dans les maisons closes, autrefois, elle s'étalait sur le sofa, digne de sa repésentation. De nos jours, elle est soumise à se collectionner.

          Poupée Pétasse
          Poupée Boudoir  du site Lilidebretagne              (clic photo pour lien)

          Les cheveux lisses ramassés sur le cou, les cils en forme de fronde qui vous font baisser le regard.

          Fanny est le reflet de son monde en miniature car elle est jolie, presque rouquine et dévoile son panache qui fait l'attraction sur le stand de l'antiquaire collectionneuse de l'Isle-sur-la-Sorgue. Elle est là en suspend, parmi d'autres, qui  s'offrent au projecteur du kiosque. Tous ces visages teintés qui se fondent dans ce halo nous font perdre conscience du monde alentour et nous rendent comme en dehors des choses.

          "La femme doit être dorée pour être adorée"  Baudelaire

          Cette aura qui s'en sort par la lumière du projecteur nous crève le regard. Le plaisir présent en elles fécondait l'activité mentale de bien des peintres tel van Dongen  C'est un carnaval de paradoxe qui fascine certaines pour l'attirail ou le costume.

          Poupée Boudoir

          Malgré ces formes calquées sur une irréalité humaine, elle a un public d'adultes et de collectionneurs. Elle n'a pas l'aspect d'une grosse joufflue, à la présentation vulgaire. L'éthymologie de son nom ne la reflète pas, malgré qu'elle porte pourtant les stigmates de celle qui a le diable au cul par la fantaisie de ces vêtements. Non, elle ne pète pas plus haut que son cul avec son air hautain. Loin des jouets pour gamine, c'est objet de collection a une allure customisable par sa création qui garantit l'effet.

          J'ai jeté un oeil chez cette antiquaire, et à voir sa collection, j'ai su sa passion. Ce maquillage outrancier, les lèvres pulpeuses... ne laissent pas indifférent.

          Poup_e_Boudoir_03

          Poupée boudoir       (Clic sur photo pour lien site)

          Ethymologie

          "Péter" dans la soie (1878, Rigaud - dictionnaire jargon, paris) (1881, dictionnaire d'argot - Colin Mével)
          Prostituée (1878).

          Mot typiquement féminin.

          Il vient de "pet" (péter) et de "ass" (cûl) qui désigne une fille de joie de très basse condition.

          En occitan, rapetasser [pétas ou pétassou] des chiffons [serpillères] équivaut au masculin à "vaurien". Aujourd'hui, on ne pétasse plus, on jette.

          Avoir un pet (sur un vêtement), c'est avoir un trou.

          Poupée Pétasse

          Synonyme

          Cagole (Marseille - cacou, au masculin du mot [cadet] qui veut dire garçon mal famé), pouffiasse, poufe, une tasse (aphérèse : langage des cités), tassepé (Véronika Loubry), tasspé (apocope), une radasse.

          Poupée Pétasse

          A voir

          Entre les murs de Laurent Cantet.

          Dessous chic, panty

          Les dessous chics

          Définition

          Cagole était le tablier que portait les femmes qui travaillaient à l'usine de dattes à Marseille. Ces filles qui avaient fuit le banc de l'école très jeune étaient, pour certaines, sorties du caniveau pour travailler sur le trottoir avant de finir à l'usine. D'où l'expression, "aller aux dattes" pour désigner une fille qui tourne mal.
          (R. Bouvier, le parler marseillais)

          Cacou en génois, est le diminutif du Prénom Francesco, fort répandu chez les immigrés italiens à Marseille et qui a donné en provençal "voyou".

          Cacou en patois veut dire oeuf, d'où "tête d'oeuf".

          Pétasse (vulgaire) : vieille femme avachie qui perd ses vestiges en marchant (comprenez par là : "qui fait sous elle") ou grande babillarde (qui aime bavarder) d'où fière pétasse.

          Poup_e_Boudoir_02

          Poupée salon du Site Rubylane (clic sur photo pour lien site)

          Note

          La mode au XVIIIe siècle était dans une boîte, entendez par là, qu'il n'y avait pas de défilé. Le costume était fait en modèle réduit et envoyer dans une boîte à la cliente.

          C'est en 1860 que le modèle vivant apparaît avec le défilé.

          La poupée en tissu est un modèle qui existait au XIXe siècle. Le matériel utilisé étant périssable pour ces poupées de salon, il n'en reste que quelques modèles. C'est sur des catalogues d'étrennes que le choix se faisait  pour décorer les maisons. Les fabricants sont Vénus, Raynal, Emile Lang, Nicette, Pintel, Ravca, Magali, la SFBJ, Clelia, Gerb's et Cottin, pour les plus connus.

          Péjoratif

          Pour donner l'accent péjoratif, il suffit d'ajouter -asse à tous ces mots !

          Poupée Pétasse

          Collection

          Poupée de Lila Mae.

          Musée du jouet et de la poupée ancienne
          26, rue Carnot
          84800 Isle sur la Sorgue

          Musée virtuel des "Poupées Régionales"

          Poup_e_boudoir_01

          Poupée 1920 du site Caloudolls  (clic sur photo pour lien)

          Chanson

          Je suis une poupée de cire, une poupée de son
          Mon cœur est gravé dans mes chansons
          Poupée de cire, poupée de son
          Suis-je meilleure, suis-je pire qu'une poupée de salon?
          Je vois la vie en rose bonbon
          Poupée de cire, poupée de son

          Mes disques sont un miroir dans lequel chacun peut me voir
          Je suis partout à la fois brisée en mille éclats de voix

          Autour de moi, j'entends rire les poupées de chiffon
          Celles qui dansent sur mes chansons
          Poupée de cire, poupée de son
          Elles se laissent séduire pour un oui, pour un non
          L'amour n'est pas que dans les chansons
          Poupée de cire, poupée de son

          Mes disques sont un miroir dans lequel chacun peut me voir
          Je suis partout à la fois brisée en mille éclats de voix

          Seule parfois je soupire, je me dis: "À quoi bon
          "Chanter ainsi l'amour sans raison
          "Sans rien connaître des garçons?"
          Je n'suis qu'une poupée de cire, qu'une poupée de son
          Sous le soleil de mes cheveux blonds
          Poupée de cire, poupée de son

          Mais un jour je vivrai mes chansons
          Poupée de cire, poupée de son
          Sans craindre la chaleur des garçons
          Poupée de cire, poupée de son

          Bibliographie

          TLFi (Trésor de la Langue Française Informatisée)

          Mémoire et dissertations sur les antiquités nationales et étrangères, publié par la Société royale des antiquaire de France

          Dictionnaire de la langue romano-castraise et des contrées limitrophes

          Professeur Bernard Cerquiglini sur  TV5MONDE

          .......................

          Traduction  : Français,  Allemand,   Anglais, ArabeHollandais
          Parution : 18 avril 2009
          Mise à jour  : 18 avril 2009

                   

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          9 mai 2010

          Le mec de la tombe d'à côté de Katarina Morzatti

          Le_mec_de_la_tombe_d___c_t__de_Katarina_MAZETTIBest-Seller traduit du roman suédois par Lena Grumbach & Catherine Marcus

          Synopsis

          Elle, Désirée, est biblothécaire et s'abreuve de lecture.

          Lui, Benny est agriculteur et s'intéresse qu'aux vaches.

          Trop jeune pour être veuve sans avoir eu le temps de régler son horloge biologique. Réflexion menait sur la stèle de la tombe de son époux où réglulièrement elle vient avec son recueil de poème.

          A côté, s'attarde un mec qui vient fleurir la tombe de sa mère, emportée par un cancer.

          Ils s'observent et chrysalident dans leur fort intérieur l'écart qui les sépare. Simple constat ou début d'une étrange aventure incongrue.

          Tout les oppose et aucun des deux est prêt à lâcher un peu du lest sur ces convictions. Rien de dramatique quand l'improbabilité les fait rencontrer.

          Le mot du lecteur

          Cette comédie est décrite par deux monologues qui nous prennent à témoin. L'espace commun est celui que le lecteur veut bien lui accorder. L'absence respective sera le miroir de leur solitude qui les mènera à transcender le choc culturel qui les oppose le temps d'une pause cocase qui au delà de l'intrigue amène sur l'analyse de l'appartenance sociale.

          Sur un ton badin, nous rentrons dans l'allégresse de leur intimité et leur vie parallèle. Tragi-comédie

          L'auteure par sa narration pourrait être comparé à Anna Gavalda, côté français.

          Bibliographie

          ECRIVAIN_Katarina_MAZETTINée en 1944 à Stockholm, elle grandit à Karlskrona au Sud de la Suède
          Maîtrise de littérature et d'anglais.
          Fait ses études à l'Université de Lun.
          Professeur, puis jour
          naliste à la radio suédoise, mais également critique littéraire.
          Auteur de livres pour la jeunesse et romans pour adulte.
          Elle est femme d'agriculteur.

          Avec ce roman, elle rencontre le succès. Ce best seller est traduit en français par les Editions "Gaia" et "Actes Sud" (prix Cévennes en 2007), mais également en Russie, Allemagne, Canada en 2006, Amérique en 2007...

          Son livre est devenu un film en 2002.

          Autres livres

          Trucs et ficelles d'un petit troll
          Les larmes de Tarzan
          La fin n'est que le début
          Entre le chaperon rouge et le loup, c'est fini
          Entre Dieu et moi, c'est fini

          Le mec de la tombe d'à côté - juin 2006  - 256 pages -
          Ma vie de pingouin

          Son site.

          Lire un extrait

          Avis des lecteurs
          Mon avis :

          Livre de détente à ne pas manquer quand l'on passe par une période poussive dans le choix des lectures. Facile et agréable à lire. Je l'ai lu sans réelle conviction ; mais, il ne m'a pas transporté  à vous dire que c'est un "Chef d'oeuvre" !

          de Lecture / EcritureDeedee,

          Note
          Le roman a été adapté au théâtre. La pièce est présentée au théâtre du Petit Saint-Martin à Paris du 7 novembre 2009 au 30 juin 2010.

          Th__tre_Le_mec_de_la_tombe_d___c_t_

          Interprétation d'Anne Loiret et de Vincent Winterhalter, adaptation de Alain Ganas. Durée 1h40. Mise en scène très sobre et sujet qui semble avoir remporté un franc succès à la lecture des critiques.

          Voir livres commentés

          L'ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon
          Balzac et la Petite Tailleuse chinoise de Dai Sijie
          La vie rêvée des plantes de Lee Seung-U
          Le jardin des secrets de Kate Morton

          Bibliographie

          Lecture de 1er mai 2009

          .......................
          Lire et Reliure

          Traduction  : Français,  Allemand,   Anglais,
          Arabe,   
          Parution de l'article,  9 mai 2010
          Mise à jour  : 9 mai 2010

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          30 décembre 2007

          Au nom du Père...

            EtoileAvent - Noël & sa féerie - Ste Barbe - St-Nicolas - Boules de Noël -   Etoile
            Etoile Décor - Crèche - Gui
            - Lou cacho fiò - Gros Souper - Voeux Etoile
            Etoile Ephiphanie - Chandeleur - Les Saints - Dictons  Etoile
            0<< Précédente | AAccueil | Suivante >> P_nitent

            0

            Les pénitents nous rappellent des rites très anciens, la pratique de la mortification.

            Photo_036   Santonnier ? - Séville (Andalousie)

            Des confréries de pénitents virent le jour lors de la semaine sainte, jusqu'à l'interdiction par le Pape. Ce défilé raconte l'arrivée de Jésus à Jérusalem, son arrestation, sa condamnation, la passion, puis sa crucifixion et le 3ème jour, sa résurrection.0

            Le nom de pénitent vient du latin "paenitere" qui signifie se repentir. Ils sont vêtus d'un sac blanc et d'une cagoule pointue de couleur selon leur fonction affectée à leur confrérie. Elle signifie l'humilité et l'anonymat.

            Vêtu d'une sac beige et coiffé d'une capuche verte percée de trous au niveau des yeux, ganté de blanc et ceinturé d'une corde, il avance dans les rues pour représenter le chemin de croix du Christ, précédé par la foule, les dames endeuillées par la mort du Christ.

            Des cierges, des cierges s'installent tout au long du parcours de la procession aux flambeaux, pour célébrer le Christ "Lumière des Nations". La passion du Christ se conjugue avec la mort, le mystère de la résurrection. Ces instants sont chargés d'émotion, résonnent des miliers de pas processionnaires, ils appellent le regard et palpitent des chants dévots.

            Pauvre Marie, Mère terrestre de Dieu, quel regard peux-tu porter sur l'avenir de ton fils en tant que Mère ?

            P_nitent_de_S_ville
            Photo du site

            Impressionnant, vous pouvez les voir tous les ans durant la dernière semaine de Carême, du dimanche des rameaux au dimanche de Pâques en Andalousie.

            Le bâton quant à lui est de forme circulaire, surmmonté d'un décor sculpté en rondebosse représentant le Christ portant sa croix. La base en forme de cul de lampe est orné de gravures fixées et protège le bois de l'usure.

            B_tons
            Photo du site GENEPROVENCE

            ProcessionBiographie

            Présence de ce personnage dans ma crèche, comme un "flash back" dans un rêve troublé.

            J'ai peut-être mité la tradition provençale de la crèche en me hasardant à cette symphonie.

            Patrimoine
            La présence de cette foi peut être vue dans les bas reliefs de l'église "Notre Dame de Nazareth" à Seyne qui a un tableau de style baroque qui représente la procession des pénitents.

            0

            0

            Notes

            Cette procession se fait également :

            . en Belgique à Lessines,
            . en Corse, sous le nom de "Granitola",
            . à Seyne, le dimanche qui suit la Saint André,
            . au Puy en Velay, les pénitents blancs évoque lors du cortège la "Cène",
            . à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron), procession des pénitents noirs,
            .
            à Perpignan,
            . Aigues-Mortes,
            . à Avignon,
            . à Limoges,
            . à Nice,
            . mais aussi à Montpellier, le jeudi Saint avec la participation de 6 Chevaliers en manteau à la messe
              qui a lieu à la cathédrale,

            Motif_gMotif_gMotif_gMotif_gMotif_g

            TOP  10   ANDALOUSIE

            Motif_gMotif_gMotif_g

            GRENADE

            Alhambra, Albaicin (quartier arabe)

            SEVILLE

            Alcazar, Couvent, Barrio de Triana (ancien quartier des gitans, céramique), Macarena, quartier juif, Les pénitents

            CORDOUE   Mezquita                   
            CADIX Villages blancs
            RONDA : Ponts, Arênes, Bains maures,
            Palais de Marqués de Salvatierra
            Maison du Roi Maure (mînes),
            Minaret de San Sebastian
            Jerez de la Frontera
            Cadiz, Tarifa
            Setenil (maisons troglodytes)
            MALAGA          

            Nerja, Grotte,
            Parc Ardales (défilé des Gaitanes : gorges), lacs, Grottes d'Ardales,
            Ermitage "Notre Dame de Villaverde"
            Costa del sol,

            SIERRA NEVADA

            Alpujarra (villages sur les contreforts sud de la serra nevada) : Trevelez,
            Guadix (maisons troglodytes)

            HUELVA Romeria del Rocio,
            Parc National Donana,
            Mazagon,
            Grotte des Merveilles,
            Mînes de Riotinto
            Cortegana (fêtes médievales)
                        
            ALMERIA

            Cabo de Gata
            La Isleta
            Nijar
            (poterie)
            Alméria (Serres)

            0

            0

            1  2 3  4  5 6 7 8 9 10 Suivant

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            Ligne  Dernière mise à jour, le 1er novembre 2008

            18 mars 2007

            Baron ou Marquis... Baroncelli ? ami des Fils du vent 9/12

              << Précédente | AAccueil | Suivante >>

              Beauduc le paradis existait | |Du sable plein les poches aux Stes-Maries-de-la-mer

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              Croix_de_camargue

               

                                                                          

              Marquis Folco de Baroncelli

              Folco_de_Baroncelli

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              Résumer la vie en quelques mots est impossible, tant il a laissé de traces.

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              Fabricant d'un mythe

              En octobre 1905, le marquis rencontre le colonel William CODY, plus connu sous le nom de Buffalo Bill. Celui-ci, conscient que le monde de l'Ouest sauvage est menacé de disparition par le modernisme, lutte pour la cause identitaire à sa manière. Il veut faire connaître au monde entier les traditions viriles des cow-boys et surtout du peuple indien en voie de disparition. Il crée alors le "Wild West Show", un mélange de rodéo avec chevaux, bisons et de "musée ethnographique vivant" avec des démonstrations de la vie quotidienne de ces gardiens de troupeaux du Far West et des traditions des indiens.

              Débarquant à Marseille, le "Wild West Show" est mis en quarantaine aux Saintes-Maries-de-la-Mer. La rencontre entre Baroncelli et Buffalo Bill est un grand moment de l'histoire de la Camargue. Ces deux grands hommes, deviennent amis et vont échanger jusqu'à la fin de leur vie une longue et chaleureuse correspondance. Plusieurs indiens resteront finalement plus d'une année chez le marquis. Ils découvrent un monde qui leur est proche, des troupeaux de taureaux, un peuple de cavaliers émérites qui veulent garder leurs traditions et qui selon leurs caractères portent comme eux des surnoms d'animaux : "lou reinard" (le renard), "Gros bè" (Gros bec), "Lou Ratié" (l'épervier), "l'agasso" (la pie), etc. Deux peaux-rouges, "Queue-de-fer" et "Ours Solitaire", vont même accompagner les gardians dans leurs "abrivados" à Gallargues et lors des ferrades d'anoubles (marquage des taureaux d'un an) au Cailar (village gardois où ses habitants, les "queilaren", sont les gardiens des traditons camarguaises). Les indiens ont ainsi l'occasion de monter des chevaux de "camargues" ou d'appellation "numide",

              Numide ?... race introduite par les Romains lors de l'installation de Flavius Flaccus dans la région d'Arles, en l'an 62 avant J.C. Un peu plus tard Jules César aurait créé deux haras à Arles et à Rhodanisia pour tenter des croisements entre ces chevaux d'origine numide avec des chevaux des Marais-Pontins. (récit invérifiable) 

              Une autre version, leur origine viendrait des sarrasins qui ont occupé le Midi de la France au  VIII et IXe siècles et lors de leur retraite les auraient abandonnés.

              qui ressemblent à leurs propres montures. Le Marquis admire ces indiens et nouera une amitié profonde pour "Jacob-White-eyes" avec qui il va longtemps correspondre.

              Un des derniers gardians "baïles" du Marquis fut "Pagnolet" des Saintes-Maries-de-la-Mer.

              Pour remercier Baroncelli de son hospitalité, les indiens lui offrent une tenue complète de chef d'indien et lui donnent le nom de "Zind-Kala-Wasté", ce qui signifie "L'oiseau au coeur fidèle". Ce contact avec les indiens d'Amérique a profondément marqué le marquis ; il compare volontiers par certains côtés les indiens aux gitans. En effet, à cette époque, l'origine de ceux-ci est inconnue. Certains pensent qu'ils viennent d'Egypte d'autres de l'Inde qui est en fait leur vraie patrie originelle. Baroncelli compare donc leur sort à ceux des indiens et va essayer d'honorer publiquement aux Saintes-Maries-de-la-Mer leur patronne, l'étrange Sainte Sara.

              Mais revenons à "Buffalo Bill" et son show qui comprend 16 bateaux, 3 trains, 800 chevaux, 500 hommes qui vont se présenter dans 120 villes en France. Toute l'équipe mettait la main à la patte pour l'installation d'une durée de 2 heures, souvent le matin de 7 à 9 heures. Le montage de la tente, l'installation des écuries, des cuisines, dans le même temps que les indiens dressaient leur teepee permettait dans cette même journée d'offrir le spectacle : 1200 pieux, 4000 mâts, 30 000 mètres de cordage, 23 000 mètres de toile, 8 000 sièges et 10 000 pièces de bois et morceaux de fer étaient nécessaires à l'installation d'une centaine de tentes surmontées de drapeau aux couleurs des nations représentatives.

              Les années ont effacées les traces du passage des indiens, mais chaque année une délégation d'amérindiens vient commémorer le départ du Marquis en déposant sur sa tombe quelques plumes de faucon, avec pour fond le battement des tambours chamoniques qui cadencent ces fesivités annuelles.

              Il arrive même qu'une troupe chevauche la race camarguaise en souvenir du bon vieux temps, martelant le sol camarguais, galopant côte à côte et leurs cris stridents accompagnent des sabots sur cette terre qui les enracine. Comme "Wamblee la Tonka" (Grand petit aigle)  dont la grand-mère vint à cette époque quittant la réserve des Sioux Lakota et qui devant dresse le drapeau officiel de la nation d'Oglala.

              Les amis du marquis

              Le russe Ivan PRANISHNIKOFF, peintre officiel de l'armée du Tsar Alescandre, spécialiste dans l'étude du cheval, s'installe en Camargue et va peindre de nombreux paysages camarguais. Adepte du monde traditionnel des gardians et du Félibrige, il deviendra un intime des BARONCELLI. A tel point que lors de son décès en 1909, Folco portait le drapeau de Saint-Georges des gardians et qu'il s'occupa de son inhumation en Camargue.

              Folco va faire partager sa passion des taureaux à son cousin Joseph d'ARBAUD, écrivain provençal ("La cansoun di Ferre", "Le Laurier d'Arles", etc.). Celui-ci va lui aussi créer une manade mais diminué par la maladie, c'est Folco qui s'en occupera. Bernard de MONTAUT-MANSE, jeune noble provençal qui veut suivre les traces de Folco. Il écrit : "Lou Ferre" à l'âge de 18 ans. Son frère, Jacques de BARONCELLI, se lance dans le cinéma. Il tournera des films en Camargue et dans la manade de son frère comme "L'Arlésienne" (1930), "Roi de Camargue" (1934).

              Défenseur des minorités ethniques

              Sa mémoire est encore très vivante aux Saintes-Maries-de-la-mer pour avoir défendu la Camargue et ses traditions, pour avoir également fondé la "Nacioun Gardiano", mais aussi pour son respect du peuple tsigane parmi lequel, il comptait de nombreux amis.

              Grâce à son intervention, en 1935, auprès de 'lArchevêque d'Aix et Arles, l'Eglise autorise la procession le 25 mai de Sara, bénie par l'évêque de Lourdes en 1958, couronnée par le pape Paul VI en 1965,  dans les rues de la ville. Dès 1965, les premières processions de "Sara la Kali" escortée par les boumians, "la nation gardiane" et les Arlésiennes en costume traditionnel ne sont pas accompagnées par les représentants de l'église.

              Mais après la seconde guerre mondiale au cours de laquelle des centaines de milliers de gitans furent exterminés dans les camps de concentration,

              Cierge 1945... Plus de 500 000 tsiganes dont 35 000 français sont exterminés.

              l'aumônerie catholique des gitans est créée. En 1953, les prêtres assistent à la procession de Sainte-Sara au milieu de l'ensemble des gens de voyage : boumians,  tsiganes, gitans, manouches, nomades, roms ou yéniches.

              Il ne faut pas oublier ques les Saintes en leur église fortifiée

              Fortifiée... conçue comme une véritable forteresse (avec tour de gardes, chemin de ronde et meurtrières) pour se protéger des envahisseurs Sarrasins ou pirates. On peut admirer sur les chapiteaux du coeur, des sculptures qui retracent les scènes de l'ancien et nouveau testament.

              Saintes...où aborda Marie Salomé, à proximité de l'endroit connu sous le nom de Oppidum Râ, à l'époque, car ce lieu de culte était dédié au dieu égyptien du soleil. Il fut rebaptisé "Notre-Dame-de-Ratis ("Ratis" signifie "bateau"), puis "Notre-Dame-de-la-mer", pour enfin, en 1838, prendre le nom des "Saintes-Maries-de-de-la-Mer.

              qui a fait figure de bateau amiral entre les catholiques et les protestants,  dans ce lieu de qui est à la frontière du Languedoc et des Cévennes, mais qui reste avant tout la Provence qui les a unifiait.

              Il est raconté que depuis le XVe siècle, les gitans se mêlaient aux pélerins et prirent l'habitude de revenir chaque année, chaque fois escortés de frères de race rencontrés sur le chemin, par dévotion à Sainte-Sarre ou Sara. Mais a fortiori, il semble que se soit l'imagination du Marquis qui s'inspire de la procession de la barque de Marie-Jacobée & Marie-Salomée

              Marie-Salomé... Elle est la mère de l'apôtre Jean et de Marie-Jacobée, soeur de la vierge. La légende dit que sa barque aurait dérivé depuis la Palestine et aurait accosté sur les rives camarguaise pour fonder la ville. En 1448, les restes des Saintes sont retrouvés suite à des fouilles sous l'église ordonnées par le roi Louis d'Anjou et elles sont déposées dans de riches châsses et une crypte est creusée pour Sara la Khali, la servante des Saintes. Trois fois par an, elles sont descendues de la chapelle haute au moyen d'un palan de marine, le 25 mai, le 22 octobre  et le 1er week-end de décembre.

              pour entraîner au détour de croyance ignorée, le lien avec Sara. Au fur et à mesure des fréquentations, les interprétations rebondirent jusqu'à de nos jours entraîner cet engouement qui expliquerait la présence actuelle dans la crypte de la statue de Sara, patronne légendaire.

              L'image laisse entrevoir malgré la foule des lèvres ardentes qui baisent des chapelets, un flot de tignasses noires et  crépues, au teint cuivré dégoulinant de grosses gouttes à la chaleur des centaines de cierges allumés pour invoquer, accroupis, jambe contre jambe, dans une atmosphère étouffante,  la reine des bohémiens couleur ébène ou par partie se mirent les ombres tant elle est vénérée, caressée, ... d'une patine épaisse qui ressemble à celle revêtit par les roulottes dans leur fuite à travers vent, soleil et chemin empoussiéré des cent voyages. Ah "les voyageurs".  Les reliques restent dans l'église, tandis que les dévots quittent le parvis en emportant comme symbolique les restes des cierges en signe de talisman.

              Ce sont les bohémiens de Béziers qui se sont cotisés pour offrir à Sara, la châsse.

              Malgré les distorsions de taille : le corps, le bras et la tête ne s'équilibrent pas, elle est régulièrement honorée et toujours le premier dimanche après le 25 mai. L'église ne désemplit pas et l'on y raconte un grand nombre de guérisons miraculeuses dont les ex-votos sont à leur ferveur.

              Ou se loger pendant ses jours de cérémonie. On raconte qu'ils étaient nomades et profitaient des abris précaires aux alentours. Alors l'usage de Beauduc viendrait-il de là ? et aurait-il dégénéré en servitudes glanaient par l'usure du temps, par la pose de tibaneaux (abri d'une nuit) ? dans cette île, bande de terre entre deux bras du Rhône. L'église ne suffisait pas pour le nombre de plus en plus important de "voyageurs" venant de plus en plus loin, la nuit était parfois longue, vu les corps entremêlés, abandonnés dans la crypte. Et comme toute histoire donne lieu à toutes sortes d'élucubrations, il est dit qu'on y faisait des messes noires, des rituels secrets, voire des sacrifices. Tout cela est à l'écart de la réalité.

              Brouhaha, à la descente des châsses. Le choeur est envahit par les gitans au milieu des pélerins, les femmes viennent boire au puits au milieu de l'église. La foule est bigarrée par l'assemblage de bigotes, arlésiennes avec leur châle de cachemire, gardians et roumanichels. Certains lisent les cantiques, d'autres s'éventent avec les livrets et donnent des airs espagnols.

              Je note que la guerre a fait cesser de parquer les gitans dans la crypte qui suinte une eau malsaine, à l'écart des autres pélerins et des chrétiens bien habillés, sans droit à la messe et l'eucharistie et derrière des grilles fermés à clef, d'où l'on sortait par les côtés, par une petite porte donnant directement sur la place Lamartine. Cet écart a permis à certains de conforter leur jugement de mépris. Traités comme des chiens au pied du maître.

              Le Marquis de Baroncelli, mort pendant la guerre, c'est éteint en Camargue et les gitans lui font des funérailles grandioses. On dit que les flamants roses "se sont abattus à droite et à gauche sur les étangs" et que plus de trois cent taureaux ont emboîté le pas au cortège funéraire. Le flambeau fut repris par son gendre Aubanel

              Le Marquis de Javon repose, suivant sa volonté ("Lorsque je serai mort, quand e temps sera venu, amener mon corps dans la terre de Simbeu, ma tête posée au foyer de ma vie, mon corps tourné vers l'église des Saintes, c'est ici que je veux dormir"), sur les terres de son dernier mas, "Lou Simbeu". Son tombeau, d'une grande sobriété, mérite une petite visite.

              Depuis 1958, Sara revêtit un diadème qui la rétablit dans son rang de princier, image que souhaitait donner le Marquis à sa reine ! et depuis 1966, le chemin de croix s'agrandit.

              J'ai résumé l'histoire des tsiganes par "le pélerinage des Gitans" qui unit tsiganes, gadjés, chrétiens, catholiques ou évangélistes par l'émergence d'une manifestation publique.

              Mémoire en photos
              ou
              "Les couleurs de l'invisible"

              Tombe_Baroncelli
              Tombe à "Lou Simbeu"

              Folco (1)
              mes descendants,
              .
              Denis Colomb de Donnant "Crin blanc"
              .
              Pierre Aubanel, manadier, petit-fils.

              Mus_e_Baroncelli
              Musée Baroncelli

              Mus_e_Baroncelli_salle

              Salle du musée

              Chapelle_Baroncelli
              Chapellle Baroncelli à Florence (5)

              Baroncelli_Christophe
              Ascendant,
              Christophe de Baroncelli-Javon
              Grand prieur de Saint-Gilles de 1699 à 1714

              Eglise
              En dessous, se trouve la crypte

              Ste_Marie
              Fortification de l'église

              (2)Indiens_d_Am_rique

              Il soutient les indiens d'Amérique

              Quand le "Wild Show" de Buffalo Bill se produit à Paris en 1905, il cherche à rencontrer les Sioux en participant à ce spectacle.

              Il compose en porvençal le poème "Souomi Rouge" (Ballade Rouge", sous l'air indien de la Danse des Esprits, qui sera ensuite repris (traduit) en anglais pour les indiens.

              N'est-ce pas étonnant ?


              Saintes-Maries-de-la-mer

              Musée Baroncelli
              Bâtisse édifiée en 1876 par l'architecte arlésien Véran, pour servir d'hôtel de ville et de prétoire de justice de paix, abrite actuellement les collections et documents du Marquis Folco de Baroncelli. On peut y découvrir des tableaux, du mobilier, des outils de la vie quotidienne en Camargue et des documents sur la faune et la flore de la région.

              Les deux médaillons sculptés qui ornent la façade datent du XVIIe siècle, seuls vestiges de l'ancien hôtel de ville (1655).

              Il est également intéressant d'escalader, avec prudence, le petit escalier à vis, afin d'accéder à la terrasse pour embrasser d'un seul regard l'église au coeur de la cité.


              Croix_camarguaise
              Croix de Camargue

              Lors du passage à Nîmes, dans le Gard, du spectacle de Buffalo Bill, Folco de Baroncelli propose au colonel Cody d'utiliser ses gardians dans son show.

              Ceux-ci participent à la représentation avec deux indiens du spectacle. Ces derniers viennent même assister à un lâcher de taureaux en Camargue.

              Gardian_Folco (3)
              Folco gardian

              (4)Folco_d_guis_
              Tournage

              Quelques années plus tard, sa rencontre avec Joe Hamman donne lieu au tournage de westerns en Camargue, aux abords des Saintes-Maries-de-la-Mer.

              Folco de Baroncelli, éleveur, réputé et respecté, fait office de véritable régisseur, recrutant les figurants et rassemblant les chevaux et taureaux nécessaires aux tournages.

              Son aide sera précieuse pour Joe Hamman.

              Lors de tournages de fims en Camargue, la collection d'objets indiens de Folco est mise à contribution.

              En novembre 1911, Joe Hamman lui écrit :
              "Pourriez-vous également laisser sous ma protection, la tente indienne et, si possible, votre coiffure et gilet de perles".

              (6)Tsigane

              Carte_postale_1940__LOU_MARQUES
              Le Marquis

              Carte_postale

              Par la suite, Folco continue de prêter ses chevaux et ses taureaux pour d'autres fims d'aventures, notamment grâce à son frère, le cinéaste Jacques de Baroncelli.

              Le Marquis de Baroncelli meurt en 1943, à l'âge de 74 ans, après avoir été blessé par un cheval et voit son mas réquisitionné par les allemands, ce qui l'affectera beaucoup.

              Livre

              de Jean DES VALLIERES
              "Le Chevalier de la Camargue" -
              Folco de Baroncelli, Marquis de Javon.
              Editions André Bonne, collection "par 4 Chemins", 1960, 255 pages, in-8 broché sous jaquette illustrée.

              Les_racleurs_de_vent
              auteur : Walter Starkie
              autre auteur : Jan Yoors

              Croix

              Croix languedocienne


              Crin_Blanc
              "Crin Blanc"
              film fait en Camargue

                 

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              Ligne  Dernière mise à jour, le 23 avril 2008

              3 mars 2008

              Courtiser Venise Venezsia' Venezia'

              GondoleGondoleGondoleGondoleGondole

              << Précédente | AAccueil | Suivante >>

               

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              J'ai souvent rêvé à l'image des écrits que j'effeuillais.
              J'ai souvent lu.
              J'ai vu Venise et je vous écris.
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              J'ai posé mes pas de gondole en allée, d'allées en passages étroits, entre mer et terre, de places en églises... Oui, c'est Venise, et non Pise. C'est la pierre qui lisse l'histoire et l'eau qui enchante les yeux. A la faveur d'un regard, vous embrassez Venise, l'éblouissante, celle qui fait méditer et tant d'amoureux y sont passés.

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              Je suis tombée amoureuse de Venise, vingt ans après avoir connu mon premier amour. Mon mari. Qui en échange de cet amour, m'a amené le jour de mon anniversaire à Venise. 20 ans.

              La ville née de la mer, vous pousse au même titre que les petites vagues qui sillonnent les canaux. Sans relâche, Venise vous offre tous ce qu'il y a de plus beau, d'élégance en ces Palais, de romantique en ces gondoles, de charme en ces balades. Elle délivre vos sens et vous transporte inconsciemment vers la beauté, la pureté du lieu. Elle vous transmet l'amour, le bonheur tout court d'être dans ces lieux.

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              Je vous offre une galerie de tableaux. Pour une fois non peints, inutiles d'en chercher sur cette page. Seule ces images peuvent vous transporter en ces lieux, vous raconter et reproduire l'atmosphère de ce voyage.

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              Le dernier rempart est l'imaginaire où vous vous réfugiez quant votre regard accepte de passer de l'autre côté du miroir.

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              Le reflet des lampions des gondoles sur l'eau...

              Le soleil qui sourit à l'eau...

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              Les rêveries au Pont des soupirs.

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              Pont des Soupirs

              qui amène aux prisons et prit ce nom car les condamnés empruntaient ce pont après avoir eu leur sentence et pour rejoindre leur cachot en attendant le jour.

              Et, non ce n'est pas les soupirs amoureux !

              Il a été construit vers 1602 par Antonio Contin. Il relit le Palais des Doges aux "prisons nouvelles".

              Art_poule

              Venise est venue de l'eau. Auparavant, elle émergea des marécages, des lagunes, sur un sol qui n'existait pas. L'eau est présente partout dans les canaux, mais la "potable" connaît un système hors du temps. Elle s'économise. Venise est semée de puits. Chaque place a son puits et l'eau de ruissellement est récupérée par un sous-sol argileux. Pour la filtrer, une déclivité du sol fut conçue qui ramène en son milieu et s'engouffre par une bouche de récupération. Tamisée par une couche de sable, elle permet de la remonter la puisant. Actuellement, et depuis 1986, les puits servent de décoration avec leur margelle (vera) sculptée de style Renaissance ou Baroque.

              Mais Venise est aussi l'Aqua Alta, ces grandes marrées qui l'inondent. Mais le problème qui monopolise la recherche est le fait qu'elle s'enfonce et que la solution d'injecter de l'eau en la couche intérieure permettrait de remonter son niveau.

              Sauvegarder son environnement... pour qu'elle ne sombre dans les eaux de la lagune.

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              Flâner de terrasse en terrasse...

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              Du pont du Rialto, le grand canal où se promène les vaporettos

              Se surprendre à lever les yeux devant les merveilles de l'architecture...

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              Venise soupire aussi à la pensée de son ghetto, premier ghetto d'Europe en 1516 où chaque soir, le Doge avait décidé de fermer les portes à cette communauté juive qui reprenait son quartier de Cannagerio. Ce mot "ghetto" qui vient de l'italien "geto" qui veut dire fusion (getar : couler dans le moule). Venise s'est enflammée de les séparer, de les persécuter. Cette mesure discriminataoire s'accompagnait par force à les convertir à un autre rite religieux. Ils se bouchaient les oreilles avec la cire des cierges pour s'en défendre jusqu'à l'abandon pour certains. Leur héritage est la connaissance et la réflexion sur les signes distinctifs comme le port de la rouelle et du chapeau jaune. Jaune, couleur infâmante de la folie et du crime, au Moyen-Age. Leur vie s'organise autour des lieux de culte et leurs commerces jusqu'en 1797, par décision de Bonaparte sur l'égalité entre citoyens. De nos jours, ce quartier se distingue par sa hauteur (entendez par là, au sens figuré).

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              S'offrir le spectacle d'une journée...

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              Les maisons sont construites en brique pour diminuer le poids, seule la façade principale se pare de marbre.

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              Parfois les crépis se délitent sur les murs rongés par l'humidité et les pontons sont en bois vermoulus

              Rentrer dans le mythe de cette île, voir ces facettes multiples dans ces venelles telles un labyrinthe, rentrer dans le banquet de ses découvertes, se laisser séduire, se sentir épris et découvrir son évanescence chaque jour, ce besoin d'y goûter, de s'imprégner de son atmosphère troublée par le mouvement lent et silencieux des gondoles ; de découverte en découverte, de se susurrer qu'un jour on y retournera.

              Veni etiam "Reviens encore"

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              Partout, en Italie, était annoncé le deuil que supportait la France. Et oui, l'Italie nous avait vaincu lors de match de football (Ah Zidane !)

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              L'eau frétille, le rat a rendu son âme dans l'eau glauque des étroites rues liquides.

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              Et voici les gondoliers, avec leur costume traditionnel composait d'un pantalon de toile noire, du tricot de coton à rayures bleues ou rouges et du fameux chapeau de paille au ruban bleu.

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              Dans le quartier Cannaregio

               

              Ils longent les façades ocres d'un mélange de style baroque et renaissance.

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              Dans les rues non passantes "calle", on peut voir les habitations et le moyen de locomotion le plus usité ; bien sûr, la voiture est remplacée par les bateaux à moteur.

              Les jardins

              Sont la face cachée de Venise, ils restent secrets, à proximité des palais qui leur donnent leur nom. Comme celui du Palais Dario, ils sont les perles rares et précieuses, gardés jalousement à travers les siècles.

              Derrière les masses élevées des demeures, votre barque est amarrée aux mikados de bois qui balisent l'entrée, la statue s'impose, devant vous le jardin et dehors une simple balustrade en pierre d'Istrie.

              Il semble que ces jardins tant recherchés, soit naît de l'ennui de leur auteur. Ils sont de style byzantin et encadre le puits, tel un écrin. Ils servent de salon pour prendre le frais lors des chaudes soirées.

              . Jardin de Papadopoli
              . Jardin de Castello (public)
              . Palais Balbi Mocinego
              . Palais Gradenigo
              . Palais Cappello

              . Jardin Vendramin

              . Jardin de la bibliothèque Querini Stampalia
              . Maison Beltrame
              . Couvent de San Francesco della Vigna
              . Casa Wagner (jardin suspendu)
              . Palais Giustinian Brandolini d'Adda
              . Jardin de la coopérative sociale
                (quartier de Sant Alvise), calle del Capitello

              Jardin___venise
              Photo du site

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              Et voici, l'affluence le soir venu quand les touristes indécis semblent faire le choix de partir.

              Curiosité !

              Les gondoles ou Felze étaient auparavant recouvertes de toits arrondis pour s'abriter du regard et prenaient les couleurs du propriétaire. Dès 1633, elles durent s'uniformiser et prirent la couleur noire.

              Elles sont de conception originale, car si vous regardez une gondole de face, vous verrez qu'elle n'est pas symétrique, côté babord. Et comment fait-on alors pour ramer d'un seul côté ? C'est à sa fabrication que la responsabilité revient le mérite de ramer droit. En effet, la rame est positionnée sur un support en bois appelé "Forcole" et qui permet de ramer sous trois directions. C'est un travail de maître.

              Elle mesure onze mètres de long avec un fond plat. A la proue, un fer (ferro, peigne à 6 dents) courbé qui rappelle le grand canal et sa courbe en S. Son sommet évoque le chapeau de Doge.

              Proue

              Elle sont conduites à l'arrière par un gondolier.

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              Les balcons sont fleuris et la couleur des fleurs nuance la brique qui façonne la façade.

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              Les palais s'alignent et règnent sur le grand canal qui les borde où sillonne les gondoles.

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              Façade aux broderies de marbre, architecture vénitienne du XVIe et XVIIe siècle.

              La place Saint Marc attire plus que les pigeons et nous nous en éloignons. Elle est centrale et de là le labyrinthe des ruelles et ponts. A vous de chercher le lieu en partant de la basilique, tel le fil d'Ariane, vous vous dirigez. L'emblême de cette place est le lion.

              St Marc est le Saint Patron, l'un des quatre évangélistes dont les reliques furent déposées en ce lieu.

              Le flot des touristes est bien là qui défile sur cette place.

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              La place Saint Marc avec le Palais des Doges et sur la droite le campanile.

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              Le linge s'étale et semble représenter des drapeaux qui flottent et se courbent pour saluer votre passage.

               

               

              Après avoir marché des heures dans ce dédale, est-ce que vous avez découvert la vraie Venise, la mystérieuse et secrète qui ne se donne qu'à ceux qui veulent bien la connaître et l'apprivoiser ?

              Symbole, sens, patience... méritent d'être et de renaître également par son carnaval. Ô le joli théâtre avec ses personnages insolites qui déambulent dans la rue, dissimulés derrière leur masque impénétrable qui rappelle les anciens bals dans les palais. Une fête hors du temps qui donne une impression magique et inoubliable.

              Bas_les_masques
              Napoléon Bonaparte interdit le carnaval, il y a deux cent ans, pour son emprise aux Vénètes qui durant les 6 mois se déguisaient, Venise devint une vitrine. Elle s'expose et se laisse peindre plus qu'elle n'est écrite, elle offre son visage aux pinceaux pour l'interpréter comme Monet,Francesco Guardi, Comastri; à la plume de Chateaubriand

              Quant à la nuit, Venise prend un air de fête passé.

               

              Puis vient le commerce local et les artisans qui travaillent derrière leur étal,

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              Orfèvre,

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              Ses costumes,

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              Les masques varient et sont de véritbles oeuvres d'art,

              IMG_0119

              Ses marionnettes,

              IMG_0120

               

               

               

              Costume  Ou dormir

              Bien sûr à votre disposition des hôtels comme celui-ci qui est très bien placé et au regard des prix en ce lieu, reste raisonnable,

              IMG_0134

              Compter 150 € pour la nuitée, mais il est en plein centre ville, tranquillement installé dans une impasse étroite et pour votre plus grand plaisir dès que vous passez la réception, une cour intérieure vous offre ses délices.

              C'est l'hôtel Flora, comme vous pouvez voir sur la photo.

              Dans un prix plus réduit, vous pouvez louer un bungalow à l'entrée de Venise, mais il faut réserver (Camping Rialto).

              Et il reste le camping qui est très abordable et une solution pourquoi pas. J'ai remarqué qu'il y avait des amoureux aussi ! (camping Rialto).

              Embl_me

              Prendre l'accent

               

               

               

              Notes

              Le saviez-vous qu'une des rues s'appelle "Amis Perdus" ; cela me semble si proche du nom de mon blog "Impasse des Pas Perdus" !

              Plan de situation

              Plan_de_situation
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              Situation géographique

              Ou_sur_la_carte

              Lignes Vaporetto

              Lignes_Vaporetto
                                                                                                   Agrandir

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              Bibliographie

              Voyage en août 2006
              Photos personnelles

              Carte

              .......................
              Reportage

              Traduction  : Français,  Allemand,   Anglais,
              Arabe,   
              Parution de l'article,  3 mars 2008
              Mis à jour  : 31 mars 2010

               

               

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              14 mai 2008

              Le charme caché de Saint Gens... VAUCLUSE

              << Précédente| AAccueil | Suivante>>

              Nous partons en randonnée pour découvrir au détour d'un chemin,  l'habitat troglogyte aux alentours de la commune -Le Beaucet- (84),  et se nourrir des légendes chères à la tradition provençale. Notre chemin est parsemé de senteurs et évoque un voyage sensoriel. Le thym exhale. Quelle plante aromatique ! Je respire.

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              Maison caillou de Béatrice MARGUERAT Artiste sculpteur & santonnier LE BEAUCET

              Mon récit est comme le chemin, il oscille entre légende et senteur. Comment expliquer cette atmosphère, sans parler de la Provence, de la dévotion particulière. Je ne peux passer sous silence comme l'eau a son importance dans l'histoire de cette terre.

              Fontaine__Saint_Gens__Vache
              Fontaine Saint Gens, détail - vache-

              Plus haut, on voit blanchoyer le Mont Ventoux, sur son flanc aride, la neige insiste à bloquer le col. Nous nous trouvons à l'ermitage de St Gens. Je vais tâcher de vous le décrire, de vous apporter le bonheur du calme de cet asile oublié.

              Le_Beaucet_Mur_de_pierres

              Pour y venir, nous traversons le village - Le Beaucet- perché sur une falaise, dominé par les ruines de son château. Les rues sont parsemées de maisons accrochées au roc (baus en provençal, signifie "rocher escarpé).

              Le_Beaucet_village_perch_
              Le Beaucet, village perché

              Sur le plateau, les pics sourcilleux des Dentelles du Montmirail font échos au Mont Ventoux et nous livrent le panorama. Nous nous trouvons dans la vallée -Valsainte- embellie des attraits du printemps qui ne me laissent pas indifférente. Le charme opère. Je fais une halte et profite pour aller acheter quelques cartes postales avant de repartir.

              Chemin_e_de_f_e_St_Gens_Orage
              Cheminée de fée

               

              J'allonge le pas, le passage devient plus étroit pour aller à la rencontre de la source. Le chemin anguleux est jonché d'arbrisseaux. Je commence à peiner car il fait chaud.

              Saint_Gens_Source_miraculeuse
              Source miraculeuse (derrière l'ermitage, contre la falaise)
              Compter 20 minutes pour y accéder.

              Blottie au pied de la falaise urgonienne, la source miraculeuse offre de nos jours un filet d'eau. Une tradition orale raconte son histoire... Autour, on aperçoit des cheminées de fée et le chemin est ponctué par des oratoires.

              Source_dite_Miraculeuse

               

              Nous voyons des maisons adossées à la roche. Les murs sont de pierres sèches. Leur couleur flamboie à l'instant. La pluie vient de cesser et l'herbe renaît de l'eau du ciel. Nous nous hasardons à continuer la route malgré le bruit du tonnerre, suivi d'éclairs.

              Nous rentrons sur une esplanade abritait au fond du vallon et au flanc de la falaise l'ermitage. A l'entrée, une fontaine du XVIIIe siècle nous invite. Le décor est fabuleux, une vache et un loup de chaque côté et une main en signe de protection orne son centre. L'eau est soufflée par un ange vue de face, ses côtés sont à nouveau imagés à sa droite et à sa gauche.

              Fontaine_Saint_Le_Loup

              Fontaine_Saint_Gens_Tete_ange
              Fontaine Saint Gens Tête d'ange -côté droit-

              Fontaine_Saint_Gens_LE_BEAUCET

               

              Nous nous hâtons de pénétrer dans l'église car le temps se fâche de plus en plus. Une accalmie nous laisse le temps de prendre quelques photos. Je suis râvie de découvrir cette merveille.

              Ce lieu peu ordinaire participe au mois de mai à un pélerinage organisé par la confrérie de St Gens pour vénérer le Saint. Nous pénétrons dans l'enceinte et furent étonnés de découvrir six jeunes évangélistes brésiliens de la communauté -Palavra Viva- qui nous présentèrent le lieu.

              Statue_de_St_Gens

              Revenons à l'histoire et si on en croit la légende, il fut rapporter qu'en 1127, précisèment, le 16 mai, Gens Bournareu mourrut à l'âge de 23 ans.

              Fils d'un paysan bouvier, appelé Bournareu et d'une mère du nom de Raimberte, dite Berthe, il naquit à  Monteux, petite ville du Comtat Venaissin, en 1104. Il prit le nom de "Gens" qui signifie "beau" et "gracieux" en provençal. Il fut influencé pour sa vocation d'ermite par le lieu qui abritait des moines Antonins qui étaient chargés de soigner des malades atteints du "Mal des ardents", le feu. Les pratiques religieuses autour des moissons firent qu'un jour, il réagit devant le manque de foix et les pratiques païennes autour du culte rendu à Saint Raphaël. Sa révolte fut condamnée. Chassé, il prit sa besace remplit d'outils et s'en alla de Monteux en emportant deux vaches et sur la route de Le Beaucet, il trouva refuge comme ermite au pied d'une roche, dans les ruines d'un ancien monastère cassainiste.

              Il subsista grâce aux deux vaches et le lopin de terrain qu'il se mit à labourer. Au pied de cette gorge, vivait un loup affâmé qui lui dévora l'une d'entre elles, un jour qu'il était plongé dans la prière. Il le réprimanda et l'apprivoisa. Pour se faire pardonner, le loup accepta d'être attelé à la place de la vache. L'animal (symbole du mal) redoutable devint son fidèle serviteur.

              Les paysans des alentours lors d'une période de sécheresse se souvenèrent des avertissements et menaces qu'invoqua Gens lors de leur discorde. Ils supplièrent sa mère d'aller le chercher pour que la sécheresse cesse. Sa mère entreprit le voyage dans le désert du Beaucet et morte de fatigue et épuisée par la soif, Gens en la voyant lui offrit en enfonçant deux doigts dans le creux de la roche l'eau qui se mit à jaillir et de l'autre trou, du vin. Depuis longtemps, le vin a cessé de couler, mais l'eau miraculeuse ne tarie pas même en période de sécheresse.

              Le lendemain il se rendit à Monteux et à son arrivée, la pluie sauva la récolte des cultures alentours de la sécheresse. Il reprit le chemin du désert pour rester seul dans ce vallon avec sa solitude. Il poursuivit sa vie de pénitence et sentit sa mort venir, il se coucha au creux de la roche qu'il avait creusé et ferma sa tombe avec une pierre. Au village, le loup choyé par les habitants se mit à hurler et s'échappa. Un groupe d'habitants partit sur le champ  avec le pressentiment de la mort du Saint. Depuis, tous ceux qui sont atteints de coliques ou de fièvres se couchent avec foi sur cette tombe et sont subitement guéris.

              Lit_de_Saint_Gens
              Lit de Saint Gens (à mi-chemin de l'Ermitage et Le Beaucet, l'oratoire)
              Sur ce rocher, il se coucha -une inscription y est gravée sur une plaque-
              L'oratoire est légèrement incliné, car un torrent coulé au pied de la roche.

              Les ossements vénérés du jeune ermite, dit Saint-Voûtil, sont renfermés dans dans un reliquaire en bois doré, daté de 1696. Il fut conçu par un habitant de Mazan, sculpteur au nom de Pierre Bernus (1648-1714). Sur le piedestal de cette châsse sont couchés le loup et la vache. Le couvercle figure un rocher sur lequel est agenouillé Saint Gens. D'abord amené à l'église du  Beaucet, il fut ramené à l'ermitage en 1972 et se trouve dans la travée de gauche, protégée par une grille. Tout autour, on aperçoit des tableaux d'ex-voto.

              Saint_Gens_Reliquaires
              Châsse avec les reliques de Saint-Gens

              Tel la belle au bois dormant, sa statue en cire repose dans une châsse de verre veillée par un loup en bronze. Des ex-voto, des béquilles parsèment le sol aux alentours. Cette chapelle fut édifiée sur le rocher en 1680 pour abriter le corps du Saint.

              Saint_Gens_gisant_de_cire

              Chapelle_St_Gens

              Au milieu de l'église, rebâtie en 1184, se trouve l'ancien choeur de style roman, englobé. Ce choeur est formé d'une coupole tenue par quatre piles dont les trompes sont ornées de sculptures qui représentent les quatres évangélistes aux ailes déployées : le taureau, le lion, l'aigle et l'ange.

              Ermitage_St_Gens_Vue_arri_re

              Ermitage_Saint_Gens_coupole
              Coupole romane

              Les murs sont tapissés d'ex-voto,

              St_Gens_Ex_voto
              Mur d'ex-voto

              Depuis cette date, chaque année, est célébrée le dimanche qui suit le 16 mai, à l'époque appelée -Les pardons-, une procession qui effectue le parcours de Monteux, au niveau de la Chapelle "Notre Dame des graces" jusqu'au Beaucet, soit seize kilomètres, aller et retour. Elle se fait au pas de course avec des porteurs qui tiennent le reliquaire. Quatre porteurs à bras levés soutiennent la statue abritait sous un dais.  Il est à noter que le pas de course est la représentation de sa mère qui se précipite à sa recherche afin de le retrouver. Chaque confrérie tient sa bannière et est habillée de blanc et de jaune, couleurs pontificales. Ils sont vêtus du costume traditionnel, composé d'une culotte courte, guêtres, chemise blanche, foulard à pois blancs et bretelles de cuir.  Un arrêt est fait devant les cinq oratoires conçus en pierre de taille. Le premier oratoire creusé est dénommé le "lit du Saint", patron de l'agriculture.

              Au début du cortège, la croix du pénitent est portée par deux jeunes gens, puis vient le reliquaire et les charettes dites jardinières.

              P_lerinage_Saint_Gens_santons
              Scène du pélerinage en santons

              Un cantique provençal cadence le trajet. La croix des Anges bien sûr participe au déroulement de la cérémonie entourée des bannières à l'effigie du Saint et de sa confrérie.

              P_lerinage_Saint_Gens_Croix_du_P_nitent
              Croix du pénitent

              Pelerinage_Saint_Gens_Homme_a_cheval

              P_lerinage_Saint_Gens__Statue
              Porteurs de la statue

              P_lerinage_Saint_Gens_Charette
              Charrette ou jardinière

              P_lerinage_Saint_Gens_Jardini_re

              P_lerinage_Saint_Gens_Pr_tre
              Arrivée du prêtre

              P_lerinage_Saint_Gens_Croix_du_Christ
              Oratoire

              Le tout escortait par les nombreux pélerins qui s'arrêtent à chaque station pour écouter les cantiques traditionnels.

              P_lerinage_Saint_Gens_Cycliste
              Habitant de Monteux en vélo

              A l'arrivée, des bombes éclatent et les cloches sonnent pour commémorer le départ dans l'au delà du Saint. Une bénédiction a lieu dans la chapelle. Les festivités durent trois jours.

              P_lerinage_Saint_Gens_Ermitage
              Ermitage de Saint-Gens

              Le Pape Pie IX visita ce site lors d'un pélerinage.

              Nombreuses sont les bannières de processions,

              Banni_re_St_Gens_01
              Bannière

              Banni_re_St_Gens_Sorgues
              Bannière de l'Isle-sur-la-Sorgue

              Banni_re_St_Gens_Molleces

              Banni_re_St_Gens_Eyguieres

              Banni_re_St_Gens_Gravesoun

              Banni_re_St_Gens_Protection_jeunesse

              Banni_re_St_Gens_Reconnaissance

              Banni_re_St_Gens_Cabannes

              La concession de la carrière de Saint Gens fonctionne encore de nos jours. Elle produit une pierre  nommée molasse (calcaro-gréseuse du miocène) qui a servi à la construction du Palais des Pâpes à Avignon.

              Mazan, la plâtrière.

              OliveOliveOlive

               

              L'heure du repas est arrivé, dans le village perché du Beaucet, le boulanger nous fait partager l'odeur du pain à l'épeautre. Il nous guide jusqu'à son étal.

              Au détour, d'un chemin à Vénasque, les cerises du Mont Ventoux nous attendent pour nous offrir le dessert de saison.

              Nous nous attablons un instant pour profiter de la quiétude du lieu et l'apéritif nous est servie avec les olives. Un verre de Beaumes de Venise est bienvenu après cette promenade. Le ciel s'accorde à nous prévenir que l'orage est pas loin. Le ciel est dans tous ses états, des éclairs annoncent la note finale.

              Nous partons donc de concert pour prendre le repas à l'intérieur d'un bistrot fort sympathique à Gigondas. Les champs d'épeautre, de lavandes disposent des nappes colorées dans le paysage et nous invite après avoir siropé le muscat à goûter le trésor du Mont Ventoux, un verre de vin. Le prodige du sol.

              Vous voyez, si vous avez des difficultés à marcher, vous pouvez également faire un voyage sensoriel dans cette belle région.

              OliveOliveOlive

              S'y rendre

              Situé dans le Vaucluse, entre Carpentras et l'Isle-sur-la-Sorgue.
              Prendre direction Pernes les Fontaines, traverser St-Didier et à la sortie -Le Beaucet-, sur votre gauche, l'ermitage St Gens, situé 3 km plus loin.

              AccesVoir

               

               

               

               

               

               

              Où dormir

              Gîte d'étape des Dentelles

              G_te_d__tape_des_Dentelles0
                Accueil "Patricia & Régis"
                Gigondas
                04 90 65 80 85
               
              Chambre double  15 €/pers.
                Dortoir              13 €/pers.

               

               

              Notes

              Dans un manuscrit de Carpentras, les dates diffèrent.  Au lieu du XIIe, il est noté XVe, pour sa naissance. Certains écrits tracent qu'il aurait fait partie du tiers-ordre de St François et qu'il aurait vécu jusqu'à 50 ans après avoir parcouru l'Espagne, l'Italie et bien d'autres endroits en Europe. Un tableau en l'église paroissiale de l'Isle le représente avec le costume du tiers-ordre de Saint François.

              A lire

              Une année en Provence de l'anglais Peter Mayle. Jean Giono et ses descriptions.

              A voir dans le coin

              Brantes - Aurel - Séguret - Gigondas - Les Dentelles de Montmirail - Suzette - Le Beaucet - Venasque... Monieux - Bédoin

               

              Bibliographie

              OliveBalade du 11 mai 2008

              OliveBulletin du Comité de la langue, de l'histoire
                et des Arts de la France (1852-1853) PARIS
                Imprimerie Impériale -   Publication : 1860

              Olive Le site de la Confrérie de Saint Gens

              -PELERIN-

              SAINTE-MARIE-DE-LA-MER Marie Sarah
              CATALOGNE Montserrat ou la montagne de l'esprit
              ANDALOUSIE

              Romeria del Rocio        

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              Ligne Dernière mise à jour, le 14 mai 2008

               

              2 novembre 2008

              Mémoire de Saint-Gilles (Gard)

              St_Gilles_Blason<< Précédente | AAccueil | Suivante >>

              J'aurais aimé le connaître Gilles, car il a aimé la Provence, et d'Athènes où il est né, pélerin il se retira, dans une grotte à l'emplacement actuel de l'abbatiale de Saint-Gilles-du-Gard, dans cette cité "provençale".

              St_Gilles_Abbatiale_03_Impasse_des_Pas_Perdus

              Issu d'une famille illustre, très jeune, il fait des miracles. Il donne son manteau à un pauvre malade. Il va au bord de la mer en furie, et par sa prière, il calme la tempête.

              Il fuit son succès et des marins reconnaissants le prennent à leur bord. Il se retrouve en Arles où il est ordonné prêtre. Il fait de nouveaux miracles et à nouveau s'enfuit, malgré la présence de son ami Césaire.

              Il établit son ermitage dans les gorges du Gardon, près d'une source.

              Là, par la prière, il fait pleuvoir en temps de sécheresse.

              La tradition dit qu'il se réfugie à Nuria en Catalogne, près de Font Romeu.

              Homme déchiré par un fauve (socle des statues des Apôtres)

              St_Gilles_Abbatiale_04_Impasse_des_Pas_Perdus

              Soulign_

              Sa vie, en l'an 700, est étoilée de miracles qu'il fuit pour devenir ermite. Il est en communion avec sa biche qui le nourrit de son lait.

              Son chemin est une étape sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle. Il est voué au culte en Provence et dans le Languedoc, les chrétiens le vénèrent pour l'absolution.

              Le chemin est long de Compostelle, il passe l'Aubrac, Rocamadour, Le Puy-en-Velay (GR700, voie Regordane), Conques, St-Guilhem-le-Désert pour arriver enfin à St Gilles, via les Saintes-Maries-de-la-Mer. La route est en en fonction du temps que l'on dispose et à chaque bout de route, un sanctuaire attend le pélerin.

              A cet endroit, l'eau également fait communion entre le canal du Rhône-à-Sète et le canal d'irrigation du Bas-Rhône-Languedoc qui croisent leur trajectoire. Le port apporte cette obène pour les marchands et les chrétiens.

              St Gilles est une étape en direction des deux villes saintes et les pélerins viennent s'y embarquer en direction de Rome ou Jérusalem.

              Le port de la ville eut son heure de gloire  jusqu'à la fondation d'Aigues-Mortes, en 1240. Les fûts de vin (AOC "Costières-du-Gard") de la région étaient chargés sur des péniches à destination de Sète et Lyon. Ce fut le port le plus oriental du royaume car Marseille ne devint français qu'au XVe siècle.

               

               

              St_Gilles_Abbatiale_01_Impasse_des_Pas_Perdus

              Abbatiale Saint-Gilles, façade principale

              Soulign_

              St Gilles est parti, mais l'abbatiale de style roman (XIIe siècle) continue à émouvoir par sa beauté extérieure. Elle comporte deux niveaux (crypte et église haute). Les trois portails sculptés couleur du sang séché qui ornent sa façade ne manquent pas de charme, ils furent ordonnés durant la deuxième partie du XIIe siècle (après 1116).

              Au dessus, l'élégance des sculptures sont d'influences antique et anti-hérétiques. Elle est un véritable livre de pierre qui aidait les fidèles analphabètes à retrouver la représentation. Elle a été classée au Patrimoine Mondial de l'Humanité par l'UNESCO, le 2 décembre 1998 à Tokyo au titre d'Etape sur les Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.

              St_Gilles_Abbatiale_02_Impasse_des_Pas_Perdus
              David joue de la cithare à côté de son troupeau

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              St_Gilles_Abbatiale_05_Impasse_des_Pas_Perdus
              Cierge ~crypte de Saint-Gilles~

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              St_Gilles_Abbatiale_06_de_Dominique_Pipet
              Âpôtres, Saint Jacques le Majeur et Saint-Paul
              Illustration de Dominique Pipet

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              St_Gilles_Abbatiale_06_Impasse_des_Pas_Perdus
              Oculus & reste de l'ancien choeur Derrière la nouvelle église

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              St_Gilles_Abbatiale_01_de_Renaud_CAMUS
              Illustration de Renaud Camus

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              St_Gilles_Abbatiale_02_farm
              Photographié par Renaud Camus

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              St_Gilles_Abbatiale_12
              Illustration du site

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              St_Gilles_Abbatiale_03_de_Dominique_Pipet
              Illustration de Dominique Pipet

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              St_Gilles_Abbatiale_07_de_Dominique_Pipet
              Illustration de Dominique Pipet

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              St_Gilles_Abbatiale_04_de_Dominique_Pipet
              Chameau et singes enchaînés
              Illustration de Dominique Pipet

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              St_Gilles_Abbatiale_09
              Illustration du site

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              St_Gilles_Abbatiale_10
              Illustration du site

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              St_Gilles_Abbatiale_05_de_Dominique_Pipet
              Adoration des mages, en dessous Cortège des Apôtres
              Porte latérale gauche
              Illustration de
              Dominique Pipet

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              St_Gilles_Abbatiale_11
              Christ en majesté, en dessous La Cène
              Porte centrale

              Illustration du site

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              St_Gilles_Abbatiale_08
              photo du site

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              St_Gilles_Abbatiale_13
              Illustration du site "In Francia"

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              St_Gilles_Abbatiale_08_Impasse_des_Pas_Perdus
              Saint-Jean l'Evangéliste  & Saint-Pierre
              Avancée du porche

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              Légende

              St Gilles ermite effrayait par sa popularité se résoud à quitter son pays pour vivre à l'abri dans une grotte aux abords de la ville. Là, dégagé de toute préoccupation terrestre, il ne vit que dans l'adoration et la contemplation. Aux périodes de jeûne, se succède une nourriture simple au quotidien. Eau, herbes et le lait de la biche envoyée par la providence, lui suffise.


              C'est elle qui provoqua la rencontre de saint Gilles et  de "Wamba", roi des Wisigoths ; car au cours d'une partie de chasse, poursuivie par la meute royale, elle se sentit en danger et courut aux pieds de son maître.

              C'est alors qu'une flèche transperça la paume de la main de saint Gilles qui l'avait recueillie. Cette blessure ne devait jamais guérir.

              En signe d'affection, le duc lui offrit la Vallée Flavienne où il fit bâtir un monastère.

              Plus tard, sur sa tombe, l'abbaye de Saint-Gilles-du-Gard fut construite. Gilles a toujours son tombeau dans la crypte.

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              Charlemagne que sa conscience tourmentait, le fit appeler. Lorsqu'il le rejoigna à Orléans, il ordonna une messe. Un ange lui apparut et lui déposa un billet lui soumettant que l'empereur était absolu de ses fautes.

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              Cette abbaye, après les destructions des guerres de religions, a vu son architecture sévère du 12ème se transformer aux 17ème et 18ème en un style néo-classique très équilibré. Une chose est sûre, c'est qu'elle a été érigée suite à plusieurs projets et nombreux furent les artistes qui la signèrent au niveau des bas-reliefs. Si vous levez les yeux, St Mathieu et St Barthélémy, sculpté par Brunus, vous offriront le spectacle de leur grandeur.

              St_Gilles_Abbatiale_07_Impasse_des_Pas_Perdus
              Autel crypte

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              Les orgues sont la production de Boisselin en 1659.

              St_Gilles_flagellation_du_Christ
              Flagellation du Christ du site Structurae

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              Etonnant, l'escalier à vis sur l'arrière de l'ancien choeur. Il est l'oeuvre de Fabre de la Vesly. Il permet d'accéder au grand clocher pour le service. De construction hélicoïdale, avec une voûte en forme d'anneau appareillée à neuf claveaux et date du XIIe siècle. Chaque compagnon qui est venu l'admirer a signé sa devise dessus pour marquer son passage.

               

              St_Gilles_Escalier___Vis_marque
              Escalier à vis
              Marque de passage d'un compagnon datée de 1648
              photo du site

              St_Gilles_Abbatiale_Escalier___Vis_Impasse_des_Pas_Perdus
              Escalier à vis -accès-

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              Son tombeau est dans la crypte qui est l'église primitive. Son corps y reposait. Le sarcophage fut redécouvert en 1865 par l'Abbé Goubier. Il porte l'inscription :

                                     INH. TML. QI. CB. AEGD.

              qui se lit :                    "In hoc tumulo quiescit corpus beati Aegidii"
              ou             "Dans ce tombeau, repose le corps du bienheureux Gilles"

              St_Gilles_Abbatiale_Sarcophage_St_Gilles__Impasse_des_Pas_Perdus
              Sarcophage de Saint-Gilles Crypte au sous-sol

              La crypte est divisée en 3 nefs. Sur la central vous apercevez  des voutes surbaissées qui possèdent 6 travées. Il en est de même pour la collatérale sud.

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              Noël en son choeur

              Dans cette localité, les fêtes de Noël amènent le traditionnel "Pastrage Calendal" qui est conduit par des manadiers, les gardians du coin qui accompagnent une charrette enguirlandée, tirée par le bélier de race Mérinos le plus vigoureux du troupeau, le "Floucat". Elle est chargée de l'agneau dernier-né qu'il transporte jusqu'au choeur de l'église, à l'aide de son collier, gravé en l'occurence.

              Au départ, ce cortège parcourt les rues principales de la cité, suivi par les tambourinaïres, les groupes folkloriques, les bergers et leurs troupeaux. A l'arrivée sur le parvis de l'église, Monsieur le Curé accueille le Pastrage et donne la bénédiction aux chevaux, avant que les manadiers grimpent à cheval l'escalier principal pour rentrer dans la nef centrale afin assister à la Messe de Minuit. Minuit, la voix se lève pour honorer l'Enfant Jésus.

              C'est alors que l'agneau passe dans les bras des bergères et bergers camarguais qui l'offrent symboliquement au moment de l'offertoire, après avoir baisé les pieds de l'Enfant Jésus dans la crèche.  A la fin de la cérémonie, le curé bénit les jeunes agneaux qui seront offerts à la crèche.

              Cette tradition avait disparu au XIXe siècle et fut remise à l'honneur par les félibres. Dès 1987, la crèche vivante devient une histoire de partage et d'amour qui lie les acteurs bénévoles

              St_Gilles_Floucat_01__Impasse_des_Pas_Perdus
              Photo du site

              Pastrage également à Bellegarde.

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              Bibilographie

              Visite 1er novembre 2008
              Photos personnelles.
              Photos prises sur le Net (lien en dessous des photos). Ne manquez d'aller visiter leur site, vous serez étonné, les photos sont magnifiques.

              Art roman
              Site Via Tolosana

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              A visiter

               

              A voir également à Saint-Gilles

              Porte des Maréchaux  || Le port de plaisance fluvial  ||  Château d'Espeyran

              Abbaye troglogytique de Saint-Roman à Beaucaire
              Abbaye de Sénanque
              Abbaye de St Michel de Frigolet
              Le hameau de Montcalm (entre Aigues-Mortes et les Saintes-Marie-de-la-Mer)

              St_Gilles_Ap_tres
              Saint-Jacques le Majeur et Saint-Paul
              Photo de la
              Mairie de Saint-Gilles

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              Sur l'Art roman

              . Ephèbe à Agde
              . Vases grecs d'Ensérune
              . Statues romaines du Biterrois
              . Sarcophages gallor-romains et wisigothiques

              .....................
              Traduction  : Français,  Allemand,   Anglais,  
              Arabe,   Espagnol
              Editée le : dimanche 2 novembre 2008 
              Dernière mise à jour le : 20 juin 2011

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              R_pondre

              16 mars 2007

              Baron ou Marquis... Baroncelli ? ami des Fils du vent 11/12

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                Beauduc le paradis existait | |Du sable plein les poches aux Stes-Maries-de-la-mer

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                Croix_de_camargue

                 

                                                           

                Marquis Folco de Baroncelli

                Folco_de_Baroncelli

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                Résumer la vie en quelques mots est impossible, tant il a laissé de traces.

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                Défenseur des minorités ethniques

                Sa mémoire est encore très vivante aux Saintes-Maries-de-la-mer pour avoir défendu la Camargue et ses traditions, pour avoir également fondé la "Nacioun Gardiano", mais aussi pour son respect du peuple tsigane parmi lequel, il comptait de nombreux amis.

                Grâce à son intervention, en 1935, auprès de 'lArchevêque d'Aix et Arles, l'Eglise autorise la procession le 25 mai de Sara, bénie par l'évêque de Lourdes en 1958, couronnée par le pape Paul VI en 1965,  dans les rues de la ville. Dès 1965, les premières processions de "Sara la Kali" escortée par les boumians, "la nation gardiane" et les Arlésiennes en costume traditionnel ne sont pas accompagnées par les représentants de l'église. Mais après la seconde guerre mondiale au cours de laquelle des centaines de milliers de gitans furent exterminés dans les camps de concentration,

                Cierge 1945... Plus de 500 000 tsiganes dont 35 000 français sont exterminés.

                l'aumônerie catholique des gitans est créée. En 1953, les prêtres assistent à la procession de Sainte-Sara au milieu de l'ensemble des gens de voyage : boumians,  tsiganes, gitans, manouches, nomades, roms ou yéniches.

                Il ne faut pas oublier ques les Saintes en leur église fortifiée

                Fortifiée... conçue comme une véritable forteresse (avec tour de gardes, chemin de ronde et meurtrières) pour se protéger des envahisseurs Sarrasins ou pirates. On peut admirer sur les chapiteaux du coeur, des sculptures qui retracent les scènes de l'ancien et nouveau testament.

                qui a fait figure de bateau amiral entre les catholiques et les protestants,  dans ce lieu de qui est à la frontière du Languedoc et des Cévennes, mais qui reste avant tout la Provence qui les a unifiait.

                Il est raconté que depuis le XVe siècle, les gitans se mêlaient aux pélerins et prirent l'habitude de revenir chaque année, chaque fois escortés de frères de race rencontrés sur le chemin, par dévotion à Sainte-Sarre ou Sara. Mais a fortiori, il semble que se soit l'imagination du Marquis qui s'inspire de la procession de la barque de Marie-Jacobée & Marie-Salomée

                Marie-Salomé... Elle est la mère de l'apôtre Jean et de Marie-Jacobée, soeur de la vierge. La légende dit que sa barque aurait dérivé depuis la Palestine et aurait accosté sur les rives camarguaise pour fonder la ville. En 1448, les restes des Saintes sont retrouvés suite à des fouilles sous l'église ordonnées par le roi Louis d'Anjou et elles sont déposés dans de riches châsses et une crypte est creusée pour Sara la Khali, la servante des Saintes. Trois fois par an, elles sont descendues de la chapelle haute au moyen d'un palan de marine, le 25 mai, le 22 octobre  et le 1er week-end de décembre.

                pour entraîner au détour de croyance ignorée, le lien avec Sara. Au fur et à mesure des fréquentations, les interprétations rebondirent jusqu'à de nos jours entraîner cet engouement qui expliquerait la présence actuelle dans la crypte de la statue de Sara, patronne légendaire.

                L'image laisse entrevoir malgré la foule des lèvres ardentes qui baisent des chapelets, un flot de tignasses noires et  crépues, au teint cuivré dégoulinant de grosses gouttes à la chaleur des centaines de cierges allumés pour invoquer, accroupis, jambe contre jambe, dans une atmosphère étouffante,  la reine des bohémiens couleur ébène ou par partie se mirent les ombres tant elle est vénérée, caressée, ... d'une patine épaisse qui ressemble à celle revêtit par les roulottes dans leur fuite à travers vent, soleil et chemin empoussiéré des cent voyages. Ah "les voyageurs".  Les reliques restent dans l'église, tandis que les dévots quittent le parvis en emportant comme symbolique les restes des cierges en signe de talisman.

                Ce sont les bohémiens de Béziers qui se sont cotisés pour offrir à Sara, la châsse.

                Malgré les distorsions de taille : le corps, le bras et la tête ne s'équilibrent pas, elle est régulièrement honorée et toujours le premier dimanche après le 25 mai. L'église ne désemplit pas et l'on y raconte un grand nombre de guérisons miraculeuses dont les ex-votos sont à leur ferveur.

                Ou se loger pendant ses jours de cérémonie. On raconte qu'ils étaient nomades et profitaient des abris précaires aux alentours. Alors l'usage de Beauduc viendrait-il de là ? et aurait-il dégénéré en servitudes glanaient par l'usure du temps, par la pose de tibaneaux (abri d'une nuit) ? dans cette île, bande de terre entre deux bras du Rhône. L'église ne suffisait pas pour le nombre de plus en plus important de "voyageurs" venant de plus en plus loin, la nuit était parfois longue, vu les corps entremêlés, abandonnés dans la crypte. Et comme toute histoire donne lieu à toutes sortes d'élucubrations, il est dit qu'on y faisait des messes noires, des rituels secrets, voire des sacrifices. Tout cela est à l'écart de la réalité.

                Brouhaha, à la descente des châsses. Le choeur est envahit par les gitans au milieu des pélerins, les femmes viennent boire au puits au milieu de l'église. La foule est bigarrée par l'assemblage de bigotes, arlésiennes avec leur châle de cachemire, gardians et roumanichels. Certains lisent les cantiques, d'autres s'éventent avec les livrets et donnent des airs espagnols.

                Je note que la guerre a fait cesser de parquer les gitans dans la crypte qui suinte une eau malsaine, à l'écart des autres pélerins et des chrétiens bien habillés, sans droit à la messe et l'eucharistie et derrière des grilles fermés à clef, d'où l'on sortait par les côtés, par une petite porte donnant directement sur la place Lamartine. Cet écart a permis à certains de conforter leur jugement de mépris. Traités comme des chiens au pied du maître.

                Le Marquis de Baroncelli, mort pendant la guerre, c'est éteint en Camargue et les gitans lui font des funérailles grandioses. On dit que les flamants roses "se sont abattus à droite et à gauche sur les étangs" et que plus de trois cent taureaux ont emboîté le pas au cortège funéraire. Le flambeau fut repris par son gendre Aubanel

                Le Marquis de Javon repose, suivant sa volonté ("Lorsque je serai mort, quand e temps sera venu, amener mon corps dans la terre de Simbeu, ma tête posée au foyer de ma vie, mon corps tourné vers l'église des Saintes, c'est ici que je veux dormir"), sur les terres de son dernier mas, "Lou Simbeu". Son tombeau, d'une grande sobriété, mérite une petite visite.

                Depuis 1958, Sara revêtit un diadème qui la rétablit dans son rang de princier, image que souhaitait donner le Marquis à sa reine ! et depuis 1966, le chemin de croix s'agrandit.

                J'ai résumé l'histoire des tsiganes par "le pélerinage des Gitans" qui unit tsiganes, gadjés, chrétiens, catholiques ou évangélistes par l'émergence d'une manifestation publique.

                Mémoire en photos
                ou
                "Les couleurs de l'invisible"

                Tombe_Baroncelli
                Tombe à "Lou Simbeu"

                Folco (1)
                mes descendants,
                .
                Denis Colomb de Donnant "Crin blanc"
                .
                Pierre Aubanel, manadier, petit-fils.

                Mus_e_Baroncelli
                Musée Baroncelli

                Mus_e_Baroncelli_salle

                Salle du musée

                Chapelle_Baroncelli
                Chapellle Baroncelli à Florence (5)

                Baroncelli_Christophe
                Ascendant,
                Christophe de Baroncelli-Javon
                Grand prieur de Saint-Gilles de 1699 à 1714

                Eglise
                En dessous, se trouve la crypte

                Ste_Marie
                Fortification de l'église

                (2)Indiens_d_Am_rique

                Il soutient les indiens d'Amérique

                Quand le "Wild Show" de Buffalo Bill se produit à Paris en 1905, il cherche à rencontrer les Sioux en participant à ce spectacle.

                Il compose en porvençal le poème "Souomi Rouge" (Ballade Rouge", sous l'air indien de la Danse des Esprits, qui sera ensuite repris (traduit) en anglais pour les indiens.

                N'est-ce pas étonnant ?


                Saintes-Maries-de-la-mer

                Musée Baroncelli
                Bâtisse édifiée en 1876 par l'architecte arlésien Véran, pour servir d'hôtel de ville et de prétoire de justice de paix, abrite actuellement les collections et documents du Marquis Folco de Baroncelli. On peut y découvrir des tableaux, du mobilier, des outils de la vie quotidienne en Camargue et des documents sur la faune et la flore de la région.

                Les deux médaillons sculptés qui ornent la façade datent du XVIIe siècle, seuls vestiges de l'ancien hôtel de ville (1655).

                Il est également intéressant d'escalader, avec prudence, le petit escalier à vis, afin d'accéder à la terrasse pour embrasser d'un seul regard l'église au coeur de la cité.


                Croix_camarguaise
                Croix de Camargue

                Lors du passage à Nîmes, dans le Gard, du spectacle de Buffalo Bill, Folco de Baroncelli propose au colonel Cody d'utiliser ses gardians dans son show.

                Ceux-ci participent à la représentation avec deux indiens du spectacle. Ces derniers viennent même assister à un lâcher de taureaux en Camargue.

                Gardian_Folco (3)
                Folco gardian

                (4)Folco_d_guis_
                Tournage

                Quelques années plus tard, sa rencontre avec Joe Hamman donne lieu au tournage de westerns en Camargue, aux abords des Saintes-Maries-de-la-Mer.

                Folco de Baroncelli, éleveur, réputé et respecté, fait office de véritable régisseur, recrutant les figurants et rassemblant les chevaux et taureaux nécessaires aux tournages.

                Son aide sera précieuse pour Joe Hamman.

                Lors de tournages de fims en Camargue, la collection d'objets indiens de Folco est mise à contribution.

                En novembre 1911, Joe Hamman lui écrit :
                "Pourriez-vous également laisser sous ma protection, la tente indienne et, si possible, votre coiffure et gilet de perles".

                (6)Tsigane

                Carte_postale_1940__LOU_MARQUES
                Le Marquis

                Carte_postale

                Par la suite, Folco continue de prêter ses chevaux et ses taureaux pour d'autres fims d'aventures, notamment grâce à son frère, le cinéaste Jacques de Baroncelli.

                Le Marquis de Baroncelli meurt en 1943, à l'âge de 74 ans, après avoir été blessé par un cheval et voit son mas réquisitionné par les allemands, ce qui l'affectera beaucoup.

                Livre

                de Jean DES VALLIERES
                "Le Chevalier de la Camargue" -
                Folco de Baroncelli, Marquis de Javon.
                Editions André Bonne, collection "par 4 Chemins", 1960, 255 pages, in-8 broché sous jaquette illustrée.

                Les_racleurs_de_vent
                auteur : Walter Starkie
                autre auteur : Jan Yoors

                Croix

                Croix languedocienne


                Crin_Blanc
                "Crin Blanc" film fait en Camargue

                   

                0Sioux0Bibliographie

                   . visites personnelles

                              0000

                Liens & sources à consulter :

                   . photographe Rus Collins
                   . La route des Fresques, blog (photo 5)
                   . Un indien au phare ouest blog de Hervé CIRET (Photos
                1 à 4)
                   . Tsigane site sur les manifestations tsiganes (photo 6)
                   . Fils du vent sans pays
                   . Blogidentitaires, le carnet de bord des identitaires
                   . Site généalogique GENOBCO
                   . La fabrication des mythes
                   . Questionnaire sur l'origine des tsiganes

                   . Les tsiganes


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                Voir  Du sable plein les poches aux Saintes-Maries-de-la-Mer

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                Ligne  Dernière mise à jour, le 22 mars 2007

                2 septembre 2007

                EL ROCIO Découvrir l'Andalousie autrement...

                  0EventailEventailEventailEventailEventailEventailEventail

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                  El_Rocio

                  Adéa del Rocio au fil du temps

                  Vacanciers des bords de mer et d'ailleurs, pourrez-vous vous débrider, explorer un jour cette contrée. El Rocio fécondé par toutes les civilisations qui y sont passées a pour particularité d'avoir stratifié le meilleur de toutes ses colonisations. Il berce notre imaginaire et est une bonne étape dans la découverte de l'Andalousie.

                  Dans un monde intemporel, aujourd'hui Aldea del Rocio raconte son histoire. Il vous habite dès votre arrivée. C'est un voyage vers l'intérieur où l'imagination a tout le loisir de s'exercer lorsque vous y flânez.

                  L'aspect de ce village est hors du commun. Nul doute que vous ne me croirez pas si je vous disais que des calèches attelées de chevaux circulent dans la ville. Dès l'entrée, vous découvrez l'allée centrale, pour ne pas dire la rue, c'est un fait, les allées sont en sable, le goudron n'est pas parvenu à ternir cet endroit. De chaque côté de cette allée les maisons s'alignent, blanches, avec chacune un préau tenu par des colonnes de fonte posées sur un muret. Rien ne laisse présagé de la suite, si ce n'est les portants qui habitent chaque entrée. En effet, des pieux encadrent chaque entrée. Ils sont surmontés d'une poutre qui permet d'atteler son cheval.0

                  EventailEl_Rocio__sanctuaireEventail

                  Photo_592
                  Dans le tronc d'un eucalyptus est symbolisé l'hermitage de la vierge
                  Photo personnelle

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                  Eglise
                  Sanctuaire de Rocio sur la place Sainte-Madeleine de 1964
                  conçue en forme de croix latine
                  avec un porche en forme d'une demi coquille
                  Photo du site
                  http://www.todohuelva.com/rutas/rocio

                  Palombe_blanche
                  Pélerinage de la Vierge à Pentecôte
                  Photo du site
                  http://www.elrocio.net/page6.html

                  M_dalillon

                  Après quelques allées et venues, nous sommes certains d'être dans un espace insolite. Oui, des chevaux sont parqués. Les gens reflètent une manière différente de vivre. On mesure qu'ils se connaissent tous. En fait, la population est rytmée en hiver à 700 personnes.

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                  Photos personnelles 2007

                  Ce hameau est jalousement préservé. Il n'existe que 3 jours par an. En effet, son aspect en vue aérienne n'est pas à négliger. Les rues cadrillent l'espace ponctué de grandes places dont la plus grande abrite la chapelle blanche posée sur les sables du Delta. Sous un air de western, les rues sont de sable. Et oui, l'asphalte n'a pas franchi les portes del Rocio, les chevaux s'y promènent à l'aise, en maîtres de ses rues. Les places sont ombragées par des eucalyptus. Il se situe dans le triangle Séville, Cadiz, Huelva, au coeur de l'Andalousie. Chaque communauté de communes a une confrérie, grande maison style hacienda.

                  Photo_078
                  Haciendas et rectitude des rues ensablées
                  Photos personnelles 2007

                  RomeriaIl y a quelques années, personne dans l'entourage. Mais ce lieu se fit connaître pour ces romerias (pélerinages, processions) "durant la Semaine Sainte à la Pentecôte en l'honneur de la "Blanche colombe" que l'on nomme "Romeria" en l'honneur de la "Virgen de las Rocinas" ou "Vierge à la rosée".

                  Mais au moment des fêtes, le changement s'opère tel un théâtre et ses décors. Plus d'un million de visiteurs de toutes parts arrivent fervents et joyeux fêtards pour voir les cérémonies. L'atmosphère qui y règnent est un hymne à la vierge "Paloma del Roccio". Ces jours là, vous pouvez explorer la sémantique de la cité sur toutes ses strates historiques, populaires, rituelles, barbares, sophistiquées. Chaque personne apporte au folklore du lieu et permet d'amorcer la convivialité. Parmi toute cette trame, de nombreux gitans venus de toute part, des gardians de toutes les haciendas d'Espagne, des touristes, des villageois vous plonge dans le tumulte des festivités annoncées.

                  Ce succès semble déplacé, comme son histoire faite de déplacements, de gens de voyage, de bohémiens. Mais il n'y a rien à comprendre sur cette ferveur qui embrase et offre la joie de vivre. Etre "cigale" et ne rien branler, si ce n'est se sentir bien et le chanter a du naître pas en Provence, mais bel et bien à El Rocio !

                  Non, je ne l'ai pas rêvé et le récit est sans excès, photos à l'appui ! Le rêve est l'excès du réel. Mais là, c'est un rêve éveillé.

                  En cliquant sur chaque vignette, vous pouvez ouvrir la photo
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                  Céramique vierge

                  EventailEventailEventail

                  Les carrioles habillées de fleurs de papier

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                  Photos personnelles

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                  EventailEventailEventail

                  Le village sort de sa torpeur le soir, les rockings chair sous les préaus prennent du mouvement et des traces de fer à cheval marquent le sol, l'air de la mer anime et réveille les villageois assoupis par la canicule.

                  Ce soir là, est orgnaisé une virée entre amis de Rocio, longue balade d'aficionados.

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                  Cheval de race anglais-hispano

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                  Soirée, après la promenade dans la réserve de Donana,
                  cette sorte de caste se réunit pour boire le verre de l'amitié.

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                  Photos personnelles 2007

                  Soirée entre villageois del Rocio après une balade entre amis,
                  ils prennent une verre de l'amitié sur le cheval
                  Photos personnelles 2007

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                  Un peu plus loin dans une autre rue
                  Photo personnelle

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                  Rocking chairs pour la farniente

                  FAIRE LE CHEMIN OU VIVRE LE VOYAGE PAS A PAS

                  Le point d'orgue et qu'il ne semble pas évident, c'est d'arriver à s'installer, à travers cette foule de dévots enfiévrée qui se manifeste par une frénésie de gestes brusques, parfois violents, pour aller porter la vierge à la sortie de l'église vers le sanctuaire de la Vierge de Rocio, construit par les architectes de Séville "Antonio Degado Roig" & "Alberto Babontin Orta" entre 1964 et 1969 à l'emplacement de l'antique et petit hermitage d'origine. Le pélerinage défile au travers des paysages idilliques, traversant des chemins menant de "Bollullos" à "Amonte de Rocio" escorté par leur "Simpecado" (joyaux, étendard brodé d'argent à l'éfigie de la confrérie), carrosse d'or, d'argent et de fleurs.

                  Procession

                  Quatre sont les chemins pour découvrir la procession. Les jours de départ est fonction de la distance à parcourir. Le chemin de "Los Llanos" qui va de Bollulos en passant par Almonte en direction de Rocio. Le chemin de Moguer qui longe le littoral à travers les dunes de la partie orientale de la côte. Mais également le chemin de "Ajoli" qui transite entre les confréries de la Province de Huelva... Le chemin de "Sanlucar de Barrameda" utilisé par les confréries du littoral de Cadix qui ont le privilège de traverser la côte de Donana (réserve naturelle) par l'estuaire du Guadalquivir et relie "Bajo de Guia" en barque pour aller au village du Rocio.

                  Photo_108_Carriole
                  Roulotte
                  Photo personnelle 2007

                  C'est un rite qui se perpétue depuis la nuit des temps jusqu'à nos jours. Rite collectif qui entraîne des milliers de personnes de part et d'autres à venir participer à cette cérémonie, festivité religieuse populaire non formalisée qui succite beaucoup d'émotions pour ce phénomène de dévotion. Comment se fait'il qu'il persiste de nos jours au XXIe siècle règne de l'industrie dans une société contemporaine ? Les dates des cérémonies sont en fonction du calendrier et il est donc impossible de les connaître d'avance. Elles sont 50 jours après Pâques.

                  Sanctuaire_nuit
                  Photo du site,
                  http://web.mac.com/claude.joannis/iWeb/Andalousie/Architecture.html

                  Photo_579
                  Au dessus de la demi coquille, on peut apercevoir trois tableaux d'azulejos
                  qui représentent en son centre la Sainte Vierge et à droite et gauche des Saints.

                  Photo_580

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                  Carriole_sur_la_place
                  du site http://www.sanandresapartment.com/ROCIO_CHURCH.jpg

                  La vierge appelée "Adea del Rocio" fut une reconquête du christianisme sur l'islam qui c'était installé dans une grande partie de l'Andalousie au VIIIe siècle. Des haciendas furent construites par les monarques de l'époque en ses terres de la réserve naturelle de Donana.  En 1969, la réserve fut créée et classée en 1994 comme Patrimoine Naturel de Donana par l'UNESCO. Elle est au porte de la région d'Almonte entre le Portugal et Séville. Cette réserve se situe sur le littoral, dans les marées à 15 kilomètres de la plage.

                  Peinture

                  Peinture_Carriole

                  Tableaux du site
                  http://www.lemurs.net/CarlBerman/spain/FIesta_la_Paloma_El_Rocio.JPG

                  Carrioles

                  Une légende dit qu'au XVe siècle, un berger de Villamanrique (anciennement Mures) qui était allé à Almonte pour chasser et se trouvait sur le site "Rocina", forêt inculte et pleine de broussailles, fut surpris par les aboiements de ses chiens et intrigué pénétra à l'intérieur des broussailles et vit une statue colorée au visage expressif, revêtue d'une tunique de  toile blanche et verte, avec une inscription latine au dos "Nuestra señora de los Remedios". Il la retira du creux de l'olivier. Il reconnût en elle, la Mère de Dieu et voulut la ramener au village d'Almonte qui se trouvait à trois lieux. En chemin, fatigué, il s'endormit et à son réveil, il s'aperçut que la statue sacrée avait disparu. Eperdu, il cherche autour de lui et décide de rebrousser chemin. Et là, il la retrouve en lieu et place où il l'avait vu la veille, dans la même position. Par ce prodige, il reconnut que la Señora déclarait sa volonté de rester là où elle était et il ne la reprit pas.
                  Il se rendit à Almonte pour raconter ce qui c'était produit. Et la nouvelle se répandit à l'ensemble du clergé, de la mairie, ainsi que les habitants qui rendirent sur le lieu de la découverte de l'effigie de Marie.
                  Un ermitage fut réalisé, un autel construit dans le tronc qui servit de piedestal.
                  Ils la baptisèrent "Nuestra señora de las Rocinos" (notre Dame des Epines) malgré son nom "Remedios" et elle prit le surnom avec le temps "Nuestra señora del Rocio" (Notre Dame de la Rosée).

                  Camino
                  Photographie de
                  http://perso.orange.fr/lagalerie/El_Rocio/Le_voyage/Pages/page07.htm
                  (Site comprenant de très belles photos sur la procession)

                  Histoire... En ce lieu fait de ronces, à l'abri des infidèles (maures), elle se tenait depuis des temps anciens, conservée par la "Providence".

                  Ensabl_
                  Le chemin est long lors du pélerinage, si en plus, la charrette est ensablée

                  Photo du site
                  http://fr.ohmyglobe.com/destinations/europe/espagne1/andalousie/photos-andalousie/photos/3/6.html?no_cache=1

                  Il y fut créé un ermitage pour la grâce de la Vierge de la Rocinas au XVIe siècle... Elle devint le symbole de la présence invisible de Dieu. Elle devint la représentation du 50ème jour après la résurrection de Dieu.

                  Elle fut élue Ste Patronne en 1649 après une épidémie de Peste andiguée après sa procession.

                  A partir du XVIIe siècle, la statue se vêtit à chaque procession d'une nouvelle robe. Elle prit le nom de Saint Marie de la Rocinas à Rocio et devint le symbole de la "Palombe blanche" qui représente l'esprit saint "Blanca Paloma".

                  Dès le XXe siècle furent fondées des confréries de Tolède, Madrid, Barcelone, Les Canaries pour la dévotion de la vierge lors du pélerinage de Pentecôte et le culte explosa.

                  Repr_sentation

                  Eventail
                  Hermanda_S_ville_graphisme

                  Hermanda_S_ville
                  Photos de site http://www.hermandadrociosevilla.com/patrimonio/casahdad.htm

                  Eventail

                  Ces maisons sont très grandes avec une cour intérieure "patio". Elles ont une chapelle qui permet lors du pélerinage de venir se prosterner avec la carriole attelée de boeufs devant la représentation de la vierge du lieu.

                  Dès lors, vers 1813, des établissements furent fondés autour de ces confréries et lui donnèrent l'allule d'une ville aux allures romantiques qui inspira beaucoup de monde. Des bosquets d'eucalyptus furent implantés et les carrioles enrubannées de fleurs de papier, tirées par de boeufs et accompagnées de cavaliers (les costalcros : porteurs de chars pour la procession) habillés pour l'occasion, insuflèrent en ce lieu, un aspect jamais vu.

                  Poussi_re
                  "C'est à la poussière soulevée par tes pieds sur le chemin de Dieu que ta foi sera mesurée"
                  Photo du site,
                  http://fr.ohmyglobe.com/destinations/europe/espagne1/andalousie/photos-andalousie/photos/3/6.html?no_cache=1

                  Plus tard, les carrioles telles des chapelles roulantes furent escortées à travers les marais "le coto", par tout un petit monde habillé en costume local, élégante courtisane vêtue de robe à pois, homme de la haute bourgeoisie chaussé de cuir griffé et coiffé de "panama" participe au spectacle des couleurs bigarrées.

                  Camino_01
                  du site http://perso.orange.fr/lagalerie/El_Rocio/Le_voyage/Pages/page07.htm

                  Vers 1930, El Rocio devint un lieu de fêtes d'Andalousie pour toutes les provinces. La vierge  s'affirme et devint aussi populaire et fameuse que des articles furent publiés. Elle fut canonisée le 8 juin 1919 et devint Monument National.

                  Andalousie

                  Une fois chaque sept ans, elle se transforme en bergère et porte des vêtements différents.

                  Procession_1927
                  Procession en 1927
                  Photo du site
                  http://www.sevillainfo.com/sevilla/fiestas/Romeria-Rocio-Huelva.php

                  Des ex-votos furent faits en son éphigie.  Le culte s'étendit dans toute l'Andalousie occidentale. Des spectacles en son éphigie furent donnés au Théâtre "Real" de Madrid sous le nom de la "Procession del Rocio" avec l'orchestre "Arbos" mise en scène de "Joaquin Turina".

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                  Présentation des préaus, ils sont à l'identique quelque soit la maison. La table et les rocking chair sont devant la rue pour prendre le frais le soir. Les maisons sont profondes et ont souvent une cour intérieure qui permet de ventiler du nord au sud.

                  Photo personnelle

                  Le tourisme afflua et le commerce autour de la vierge vint également. L'espagne s'y investit et tout espagnol connaît ou a lu le livre sous  le titre "La vierge de Rocio qui entre en Triana", mais également a vu les films qui véhiculent l'image de la vierge del Rocio.

                  F_te
                  Photo du site http://www.todohuelva.com/rutas/rocio

                  La procession s'agrandit et est escortée par les 27 chars de Séville aux très célèbres taureaux de l'élevage "Muria". Menée à travers champs, elle traverse la rivière "Quema", passage obligé jusqu'au sanctuaire d'Almonte. Et elle s'enfile dans l'allée nommée "Raya", sorte de tunnel fait de grands pins alignés de chaque côté qui permet au convoi de s'étaler et se rassembler comme un accordéon qui saccade la musique. Des fleurs de papiers blanches ponctuent le paysage, les caravanes s'alignent et s'avancent lentement dans le lit de la rivière du Guadalquivir. Le défilé s'agrandit, des troupes d'hommes aident à éviter que les carrioles s'enlisent et les cris des gitanes ourlent le bruit de fonds par ses mots "!Viva la Blanca Paloma!"

                  Andalouse
                  Photo du site
                  http://leptitrien.skynetblogs.be/post/3394620/rocio

                  En 1954 fut édifié un grand sanctuaire pour la Vierge de Rocio sur l'emplacement de l'ancien ermitage à proximité de la plage de "Matalascanas" qui exprime par sa grandeur la dévotion qui culmine. En 1992, le pape Juan Pablo II le visita. Il se produisit alors une popularité sans renom qui fit affluer les visiteurs en masse. Le nombre de confréries monta à 60.

                  En cliquant sur chaque vignette, vous pouvez ouvrir la photo
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                  Photos personnelles 2007 des Hermandads d'Andalousie

                  Photo_582

                  Villamanrique
                  Photo du site,
                  http://web.mac.com/claude.joannis/iWeb/Andalousie/Architecture.html

                  Rocio est dans toute sa splendeur. Quel est l'attrait ? la religion ? la nostalgie ? la fête ? le mystère reste indemne tout autant que le Christ.

                  Emotion
                  http://perso.orange.fr/lagalerie/El_Rocio/Le_voyage/Pages/page07.htm

                  Mais revenons à chaque cortège. Ils partent de chaque confrèrie et arrive pour la cérémonie transportant dans leur carriole les vivres et l'essentiel : l'eau pour vivre ces quelques jours en pleine nature avec leur campement, femmes, enfants, veillards, attelages et montures. Gaieté est de mise, le temps s'efface pour laisser place à la fête permanente dont le seul métronome est le pas répété des boeufs qui orchestre la "Simpecado", vierge qui trône au milieu d'une mer de fleurs, têtes et dorures.

                  Descente
                  D'un pas pressé, comme des centaines de milliers de pélerins,
                  il fait descendre son cheval pour se diriger vers le sanctuaire del Rocio

                  Photographié par Anton Meres du site,
                  http://actujamyloup.skynetblogs.be/archive-month/2006-06
                  (très belles photos de divers reportages)

                  Lorsque vous passez devant chaque confrérie, vous pouvez apercevoir en leur chapelle, la statue de la sainte vierge.

                  Janvier__F_vrier__Mars__Avril__Mai_fait_ce_qu_il_te_pla_t
                  "Esprit de fête ou allégorie"
                  voir site

                  Dressée au milieu de cette foule, elle avance avec la même cadence qu'un dromadaire. Sur les épaules des quelques hommes qui ont l'honneur en ce jour de la porter, le pas saccadé par les mouvements de la foule, ils s'affranchissent de cette mission pour l'amener tout le long du pélerinage. Tout autant que les passants qui offrent leur prière, louant la reine du ciel par des acclamations. Fifre et tambourins sont de mises pour accompagner les guitares qui escortent tout ce petit monde.

                  Cavalier
                  http://perso.orange.fr/lagalerie/El_Rocio/Le_voyage/Pages/page07.htm

                  Elle s'arrête au passage devant chaque confrérie et l'exaltation bat son plein.

                  Simpecado
                  http://perso.orange.fr/lagalerie/El_Rocio/Le_voyage/Pages/page07.htm

                  Vous êtes corps à corps, l'effet de l'épuisement se ressent pour les voyageurs. Le panache de cette foule incendie la lumière tout autant qu'il nous envoute par le fait des robes multicolores mouchetées et les chemises à raies des guardians.

                  Photo_081
                  La maison de Christophe Colomb

                  Si l'attelage est nimbé de fleurs de papier, les pélerins au bâton enrubanné de romarin cheminent dans les abords sous un nuage sableux qui rend encore plus mystérieux ce chemin hors du temps.

                  Les nuitées sont partagées par les chants, les danses sévillanes et le repos imposé tout autour d'un foyer entretenu et ravivé au matin pour faire chauffer le café aux arômes d'eucalyptus qui embaume le feu de ses brindilles. La rave andouse dure 4 journées.

                  Photo_060
                  Olivier, brigue qu'il est grand !

                  Au levée du soleil, les couleurs sont intenses malgré la chaleur accablante et l'embrasement des herbes roussies. Dès le réveil, lancé par les tambourins à l'aurore, les gitans sortent le jambon ibérique séché pas très loin dans le village de Jubago et la vue brouillée par le peu de sommeil et la "fine" étourdissante reprennent le chemin poussiéreux, sous la cadence du "cante joncio", chant profond andalou.

                  Eucalyptus
                  Forêt d'eucalyptus à El Rocio

                  Les 76 calèches tirées par les 152 boeufs reprennent la procession durant toute la semaine. Les Andalous se transforment en bohémien, les bobos se déguisent pour s'uniformiser dans le paganisme et la religion, leur faiblesse.

                  Photo_066

                  Photo_072
                  Inexorable la lente agonie des cierges

                  Notes
                  EquestreCe phénomène religieux semble venir du lieu qui est isolé et du triangle qui découle entre Séville / Cadix /Huelva qui semble se référer à un carrefour nommé "Rocio".

                                  De même en France, pour les Saintes Maries de la Mer.

                  EquestreA mon avis une étape qui comptera parmi vos grands souvenirs Andalous.

                  Culte
                  Messe du romarin
                  Rosaire du Samedi avant le lundi de Pentecôte à Almonte
                  Rosaire du Dimanche avant le lundi de Pentecôte à Marisma

                  RosaireExplication "Rosaire"

                  Le Rosaire complet est composé de vingt dizaines. Divisé en quatre parties distinctes, que l'on peut prier séparément à differents moments de la journée : les cinq Mystères Joyeux, les cinq Mystères Lumineux, les cinq Mystères Douloureux, les cinq Mystères Glorieux.

                                           Si on prie seulement cinq dizaines par jour, normalement on prie les Mystères Joyeux le lundi et le samedi, les Mystères Lumineux le jeudi, les Mystères Douloureux le mardi et le vendredi, les Mystères Glorieux le mercredi et le dimanche.

                  Ce culte rend hommage à la Vierge qui est Lumière en la célèbrant la nuit.

                  Moyens à notre disposition

                  Du temps, une météo constante, une tente, deux personnes et le manuel pratique du parfait baroudeur.
                  Bonus : initiation à l'art de tapear, le soir à gogo.

                  Santé

                  A part les coups de soleil et la déshydratation, je ne vois pas.

                  Coup de la vie

                  Compter 10 euros en moyenne par repas. Les restaurants sont abordables. Les campings sont vers les 25/35 euros pour 2 pers. Les bungalows varient de 19 à 30 euros / jour / 2 personnes en été.

                  Activité

                  La vie nocturne fait partie intégrante de la vie andalouse.
                  Prendre le rytme décallé, soit sieste... Ne pas s'affoler du décalage des espagnols le week-end ; souvent ils commencent leur soirée vers 10 heures pour l'apéro. et la finisse...
                  Boire un ...

                  Où ramener un souvenir ?

                  Le choix est vaste entre le panama, l'équipement complet de l'Andalouse ou du gardian, la statue de la vierge en argile...

                  Calendrier des pélerinages
                  .



                  Attelez_vous

                  Bibliographie

                  Photos personnelles lors de notre voyage en juillet & août 2007
                  Certaines photos ont été puisées sur Internet, avant mon voyage. Il me manque le lien vers le site.
                  Guides :
                  . "Séville et l'Andalousie" - Hachette,
                  . "Andalousie  Séville, Grenade, Cordoue" - Géo Guide,
                  . "Andalousie" - Petit futé,
                  . "Top 10 - Andalousie et Costa del Sol" - Hachette.
                  Livre "El Rocio, la Romeria de la Reina de la Marismas" de Jürgen Richter - Carlos Colon
                  Livre "Rocio" de Francis Marmande - Edition Verdier - 2003

                  Livre_Rocio

                  Documentaire
                  Le chemin du Rocio, documentaire de Michel Dieuzaide (1991-45')
                     C'est un documentaire sur un des derniers pélerinages du monde chrétien qui se déroule au fin fond de l'Andalousie, chaque année, à Pentecôte.

                  Film "La reina de la marismas" (Reine des marais) de Jose-Luis Triguero (1998)

                  Plan de ville
                  "El Rocio

                  Plan_de_ville
                  Plan_situation

                  Carte
                  PLANCARTE_PROVINCE_HUELVA

                  HUELVA_SEVILLE_ROCIO 

                  CARTE_GENERALE

                  Suite du voyage en Andalousie (mise en service en cours de construction)

                    TOP  10   ANDALOUSIE

                  GRENADE

                  Alhambra, Albaicin (quartier arabe)

                  SEVILLE

                  Alcazar, Couvent, Barrio de Triana (ancien quartier des gitans, céramique), Macarena, quartier juif, Les pénitents

                  CORDOUE   Mezquita                   
                  CADIX Villages blancs
                  RONDA : Ponts, Arênes, Bains maures,
                  Palais de Marqués de Salvatierra
                  Maison du Roi Maure (mînes),
                  Minaret de San Sebastian
                  Jerez de la Frontera
                  Cadiz, Tarifa
                  Setenil (maisons troglodytes)
                  MALAGA          

                  Nerja, Grotte,
                  Parc Ardales (défilé des Gaitanes : gorges), lacs, Grottes d'Ardales,
                  Ermitage "Notre Dame de Villaverde"
                  Costa del sol,

                  SIERRA NEVADA

                  Alpujarra (villages sur les contreforts sud de la serra nevada) : Trevelez,
                  Guadix (maisons troglodytes)

                  HUELVA Romeria del Rocio,
                  Parc National Donana,
                  Mazagon,
                  Grotte des Merveilles,
                  Mînes de Riotinto
                  Cortegana (fêtes médievales)
                              
                  ALMERIA

                  Cabo de Gata
                  La Isleta
                  Nijar
                  (poterie)
                  Alméria (Serres)
                  Motril et la sparterie

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                  Ligne  Dernière mise à jour, le 17 novembre 2008

                  11 novembre 2007

                  Pompon, au compte goutte... Hier,

                    << Précédente | AAccueil | Suivante >>

                    L1040346

                    Elle mérite bien son nom, "Pomponnette"... Garce, salope, ordure, c'est maintenant que tu reviens ?

                    Quatorze printemps qu'elle nous ramène ses petits, des chats de gouttière faits au clair de lune. Car pour éviter qu'on la recherche dans tous les coins, elle nous les ramenait. Cette année, je pense que l'on va dormir tranquille.

                    Estelle_103_0341
                    Un des petits...

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                    Ligne  Dernière mise à jour, le 3 février 2008

                    21 octobre 2007

                    Kees Van Dongen s'EX pose en tant qu'ARTISTE 1/3

                     

                     

                     

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                    Van Dongen  -PEINtRE LithOGRAPHE GRAVEUR-

                    >>> Suite à la page 1 / 2 / 3    - Accueil

                    Vous trouverez sur ce musée virtuel plus de 300 oeuvres de Kees van Dongen. Peintures, lithographie, croquis, pochoirs, aquarelles, eaux-fortes, livres illustrés, céramiques,...  glanés au fur et à mesure de mes recherches et lectures. Bonne visite.

                     

                    Kees Van Dongen utilise la couleur, souvent l'orange, le rouge qui matérialise la femme. Le vert est unique chez Van Dongen car il décompose les harmonies de la peau rosées pour y découvrir des acidités vertes, des rouges, des jaunes, des lilas, des bleus [...] pour faire ressortir la lumière dite électrique aux éclats aigus. Ces juxtaposés chromatiques permettent de faire ressortir les nuances des couleurs complémentaires.

                    Il devient portraitiste, en 1908. Depuis 1904, il expose ses oeuvres chez Ambroise Vollard.

                    Graine_de_pavot_1919_de_Kees_van_Dongen

                     

                    "Le coquelicot" 1919 ou "Graine de pavot"
                    -Muséum of fine Arts-  Houston

                    Arrêt, voici un tableau aux yeux cernés, charbonneux qui encadre son regard, sur des pommettes enflammées avec un chapeau cloche rouge et qui transforment ce visage en fleur des champs, le coquelicot.

                    Le khôl ou mesdermet (fard bleu) est utilisé pour protéger les yeux du soleil éclatant. Ici, il augmente le degré de vision et le sens de l'observation.

                    _______________

                     

                     

                    Il utilise ce pigment qui fut le dernier maîtrisé et donc fort peu répandu chez les aquarellistes.

                     

                    Les couleurs terreuses et sombres, nuancées de brun, sienne peuvent servir à la qualification du vert.

                    Palette

                    1910-14  - LES PORTRAITS

                    Il harmonise les portraits par l'élégance et le raffinement, par ses apports plus précieux, précurseurs du Fauvisme français.

                    Femme___Montmartre_de_Van_Dongen
                    "La parisienne de Montmartre" 1907-1910

                    Collection privée de Charles-Auguste Marrande, léguée au Musée du Havre

                    Il a l'audace d'opposer le rouge et le vert sur des visages aux tons irréalistes qui sont le fruit de la compagnie de Matisse.

                    Malgré les couleurs vives, il s'attache à trouver l'harmonie des accords de tons propre au Fauvisme.

                    La_valse_chaloup_e_1906
                    "La valse chaloupée" 1906

                    Ce tableau représente Mistinguett qui danse allégrement avec Max Dearly au Moulin Rouge. Mistinguett a dit une fois sur sa vie, "avoir eu 2000 hommes comme amants et 100 femmes", curieusement si vous retournez ce tableau, vous en ressentirez son portrait !

                    Elle s'appelait Jeanne Bourgeois avec son franc parler et son sens de la répartie.

                    ____________

                    Femme_fatale_1905_de_Kees_van_Dongen_Huile_sur_toile_82_cm_x_61_cm
                    Femme fatale, 1905

                    Charles Beaudelaire a écrit dans les Curiosités Esthétiques,

                    Expression"La femme est bien dans son droit, et même accomplit une espèce de devoir en s'appliquant à paraître magique et surnaturelle ; il faut qu'elle étonne, qu'elle charme ; idole, elle doit se dorer pour être adorée. Elle doit donc emprunter à tous les arts, les moyens de s'élever au dessus de la nature pour mieux subjuguer les coeurs et frapper les esprits [...]   Quant au noir artificiel qui cerne l'oeil et au rouge qui marque la partie supérieure de la joue, bien que l'usage en soit tiré du même principe, du besoin de surpasser la nature, le résultat est fait pour satisfaire à un besoin opposé. Le rouge et le noir représentent la vie, une vie surnaturelle et excessive ; ce cadre noir rend le regard plus profond et plus singulier, donne à l'oeil une apparence plus décidée de fenêtre ouverte sur l'infini ; le rouge qui enflamme la pommette, augmente encore la clarté de la prunelle et ajoute à un beau visage la passion mystérieuse de la prêtresse."

                    Kees van Dongen illustre bien les propos de Beaudelaire.

                    ______________

                    (en attente) - LE CAOUTCHOUC ROUGE de 1904

                    (en attente) - LE CARNAVAL, PLACE CLICHY de 1901

                    Période où il fut employé par la Compagnie Chex à Marseille et il fait la recherche de l'expression par les contrastes colorés.

                    Les_deux_parisiennes_1907_de_Kees_van_Dongen

                    Les deux parisiennes - 1907

                    Expression"Le secret de mon succès ? Peindre les femmes plus minces et leurs bijoux plus gros"
                    Van Dongen

                     

                     

                     

                     

                     

                    1904-1911 ~le fauvisme~

                    1904

                    Le salon quitte les caves du Petit Palais pour le Grand Palais à l'initiative du Belge Franz Jourdain.

                    1905

                    18 octobre 1905, troisième salon de l'automne au Grand Palais, présidé par Emile Loubet qui refuse de l'inaugurer tant les toiles sont jugés inacceptables par le public qui clame "un pot de peinture jeté à la face du public". Ces "bariolages informes" sont attaqués et attire les foudres du critique d'art Louis Vauxcelles (1870-1943) qui s'écrit "C'est Donatello parmi les Fauves" en regardant la couleur éclatée du tableau "la femme au chapeau" de Matisse, salle VII, qui est à l'origine de courant et la "petite tête d'enfant", d'inspiration florentine, de Marque. Dès lors, l'exposition est rebaptisée "la cage aux fauves" par la profonde liberté de représentation. Et les artistes de ce mouvement furent qualifiés de "Fauviste" !

                    Anita_au_coeur_vert_1905_de_Kees_van_Dongen
                    Anita au coeur vert, 1905

                    Le fauvisme découle du Pointillisme et du Post-Impressionnisme. Mais, il est plus primitif dans l'utilisation des couleurs qui exacerbe le mouvement par ces touches fortes. Il est précurseur de la "Modernité" par la réinvention de l'art de construire un tableau par la couleur.

                    Munch, Girieud, Kirchner, Marquet, Raoul Dufy, Braque, Matisse, Derain, Louis Valtat, Henri Manguin, Vlaminck, Seyssaud, Kandinsky, Kupka, Malevitch, Mondrian, Camion, Rouault, Suzanne Valandon (1865-1938), Jacqueline Marval (1866-1932), Emilie Charmy (1878-1974), compagne de Charles Camion -  Georgette Agutte (1867-1922) - Jean Puy, Douanier Rousseau, Chabaud et van Dongen font partie de ce mouvement. Ils sont influencés par Gustave Moreau, professeur à l'Ecole Nationale des Beaux-Arts dont Henri Mangin, Matisse, Marquet et Charles Camion furent élèves. Les précurseurs sont Derain et Marquet qui exposaient déjà des toiles déjà fauves au Salon des Indépendants en 1900.

                    Van Dongen contribue au fauvisme par son exubérance fanatique pour les contrastes colorés. Il rompt avec la peinture ornementale pour s'énivrer de figurines qu'il s'attache à rendre excentrique.

                    Kees_Van_Dongen
                    "Ritratto di Donna"  1905

                     

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                    "Danseuses - Revel & Coco"

                    Van Dongen a mené une belle vie.

                    Expression"On m'a reproché d'aimer le monde, de raffoler de luxe, d'élégances, d'être un snob déguisé en bohème - ou un bohème déguisé en snob" disait'il. "Eh bien oui ! J'aime passionnément la vie de mon époque, si animée, si fiévreuse..."

                    "Oui, disait-il encore, j'aime ce qui brille, les pierres précieuses qui étincellent, les étoffes qui chatoient, les belles femmes qui inspirent le désir charnel... et la peinture me donne la possession plus complète de tout cela, car ce que je peins est souvent la réalisation obsédante d'un rêve ou d'une hantise..."

                    Anita_en_aim_e_1908_de_Kees_Van_Dongen

                    "Anita en Aimée" 1908, femme fatale
                    Huile sur toile peinte en 1908 (194.3 cm x 114.3 cm).

                    Van Dongen a suivi le courant de ses précurseurs, il s'est enrichi de leur expression pour naître à son tour et offrir aujourd'hui aux nouveaux artistes sa palette qui éclaire de nos jours les nouveaux artistes. Comprendre cette évolution permet d'imaginer la suite. Mais déjà cent ans que l'Art Moderne a fait son apparition avec ces mécènes qui ont recueillis une somme d'argent pour préparer l'avenir de leur successeur en créant l'association "La peau de l'ours" qui offre la perspective de jours meilleurs aux nouveaux arrivées en vendant 10 ans plus tard leur toile pour constituer une cagnote qu'ils disperseront au gré des nouveaux arrivants.

                     

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                    "Femme à la cigarette" 1905-08 circa

                    Le maquillage et la luxure sont des mots similaires. Cet artifice ne trompe pas van Dongen qui exploite le rouge symbole de la sensualité. Roger Gallet invente le rouge "géranium" et le maquillage est réservé aux prostitués. Les cosmétiques aux années 20 se développent et les yeux (noir), la bouche (rouge) et les veines (bleu) sont le miroir de la société.

                    La séduction passe également par la coiffure, les femmes comme les hommes tirent les cheveux en arrière. Une profession est née "le coiffeur".

                    Les corps s'aphyxient de parfum. L'olfactif se joint au bienfait de la séduction.

                    Le corps est soumis à ces nouvelles règles et inconsciemment renouvelle sa séduction en exagérant tout les détails. En 1929, la taille modèle est de 1m60 pour 60 kg, en 1939 pour 1m60, il n'est guère possible de dépasser les 51.5 kg.

                    Expression

                    Commentaire de Camille Mauclaire en 1905,

                    "Un pot de couleurs avait été jeté à la figure du public"

                    Madame_de_Saint_M_ran_1905_de_Kees_van_Dongen
                    Madame de Saint Méran, 1905

                    La_parisienne_1904_de_Kees_van_Dongen
                    La Parisienne - 1904

                    Epoque 1885-1904 "Néo-impressionnisme"

                    1900_Van_Dongen
                    Dessin, 1900

                     

                    1903

                    Il présente un tableau le "Torse" qui fit scandale et fut retiré. Il représente sa femme Guus. Il retente à Rotterdam, mais idem.

                    Torse_de_Kees_Van_Dongen
                    "Torse" 1903

                     

                    Expression

                    "Donatello chez les Fauves !"

                    s'exclame le critique d'art Louis Vauxcelles en 1905

                     

                    Portrait_d_une_femme_1903_de_Kees_van_Dongen
                    "Portrait d'une femme" 1903

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                    Alicia_Alanova_de_kees_van_Dongen

                    Alicia Alanova

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                    Champs_Elys_es_1903_Kees_Van_Dongen
                    "Champs Elysées" 1903

                     

                    Le changement s'opère, s'est la fin du XIXe siècle, le corps féminin s'affirme et se dévoile. C'est l'époque des bains de mer, du sport (1880 - Obligation de la pratique du sport dans les écoles publiques) et de la presse féminine. Le corset s'abandonne pour laisser place à un corps longiligne. Un coup de pouce est donné par la fin de la guerre mondiale qui laisse place à l'émancipation, les femmes travaillent ! Le ventre aplati, les petits seins écrasés (invention du soutien- gorge 1905-1910), le corps androgyne confirme l'époque garçonne des années 20. Les teints fades sont remplacées par les peaux ambrées par le soleil.

                    Femme_au_chapeau_noir
                    "Femme au chapeau noir" vers 1905

                    Musée de l'Ermitage à St Petersbourg

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                    Femme
                    "Femme au grand chapeau" 1906

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                    Femme_au_chapeau_vert
                    "Femme au chapeau vert" 1907

                    Femme_sous_un_chapeau_vert_1905_de_Kees_Van_Dongen
                    "Femme sous un chapeau vert" 1905

                    Portrait_1905_07_de_Kees_Van_Dongen
                    "Le chapeau aux cerises" 1905-07

                    Expression

                    Commentaire de Jacques Lartigues,

                    "Cet art de s'abandonner à l'impulsion du moment"

                    Femme_avec_chapeau_fleuri_de_Kees_Van_Dongen
                    "Femme avec un chapeau fleuri"

                    Portrait_02
                    "Portrait de Fernande Olivier"   vers 1907
                    Musée Fabre à Montpellier depuis 1939
                    (0,35 cm x 0,35 cm)

                    Fernande Olivier (Fernande Bellavalée, de son vrai nom. 1881-1966) est la compagne de Picasso. Elle est plantureuse et nonchalante, fille d'un artisan en plumes et fleurs artificielles. Elle a une soeur qui est liée avec un peintre du bateau-lavoir Othon Friesz. C'est là où elle rencontre Picasso. Coup de foudre.

                    Van Dongen se lie d'amitié avec ce couple qui cohabite dans le même espace. Fernande devient son premier modèle.

                    Il a fait trois portraits de Fernande, le premier est de 1905, il est plus grand et laisse entrevoir le buste, le deuxième est de 1906, surnommée l'espagnole et celui-là, modèle plus petit de 1907. Les deux premiers sont d'une collection particulière.

                    Ses yeux en amande vont devenir l'emblême de Van Dongen.

                    Fernande_Olivier
                    "Fernande Olivier" 1905

                    Fernande_Olivier_1905_de_Kees_Van_Dongen
                    Collection particulière

                    Portrait_de_Fernande_1905
                    "Portrait de Fernande" 1906

                    Femme_en_bleue_au_collier_rouge_1907_11_de_Kees_van_Dongen__huiles_sur_toile_55_x_46_cm
                    Femme en bleue au collier rouge, 1907-11

                     

                     

                     

                    La_penseuse_circa_1906_1907_de_Kees_Van_Dongen
                    "La penseuse" circa 1906

                    >> C'est le portrait de l'épouse du peintre, la sensualité est à fleur de peau ce qui fait ressortir le moelleux de la chair.

                    __________________

                    1907 est l'époque des essais sur la peinture sur pierre.

                     

                    Les_Lutteuses_ou_Lutteuses_de_Tabarin_1907_de_Kees_van_Dongen
                    Les Lutteuses ou Lutteuses de Tabarin, 1907

                    Il est à cette époque ami avec Picasso (Les demoiselles d'Avignon) et "Les Lutteuses" vient démontrer que van Dongen se désengage du cubisme.

                    Vous pouvez remarquer sur le coin externe supérieur gauche s'auréole une forme : un repentir.

                    _________________

                    Femme_en_kimono_de_Kees_Van_Dongen

                    "Femme au kimono" 1908
                    Portrait de Adèle BESSON

                    ________________

                    Le_doigt_sur_la_joue_1910_de_Kees_Van_Dongen
                    "Le doigt sur la joue" 1910

                    Expression

                    Louis Chaumeil disait de van Dongen :

                    "passion de vivre et de peindre dans l'impulsion sensuelle de l'instinct"

                    ____________

                    Le_ch_le_de_Manille_1910_1911_Kees_Van_Dongen

                    "Le châle de Manille" 1910-1911

                    __________

                    La_femme_en_blanc_1912_de_Kees_Van_Dongen
                    "La femme en blanc" 1912

                    ____________

                    1913, il rencontre la Marquise Luisa Casati Stampa di Soncino (1881-1957), riche héritière d'un fabricant de coton italien. Avec elle, il découvre la mondanité. Luisa, par ces cheveux oranges qui provoque le trouble, dite la marquise aux cheveux rouges et aux sourcils alourdis de khôl n'a de cesse de surprendre par son extravagance, de paraître dans Paris et l'Europe, de 1900 à 1930. Elle éblouit telle une étoile dans les nombreuses toiles qui la représentent. Ses immenses yeux verts font encore l'attraction des galeries car elle fut représentée tout autant que Cléopâtre et la vierge Marie. Elle fut parée de robes de Poiret, Fortuny... pour ses fêtes dans ses palais de Venise (dei Leoni), Rome et Capri, ses manifestations culturelles et fut évoquée avec son bestiaire d'où s'échappe paon blanc, tigre ou serpent qui ne laissait pas indifférent le plus blasé des gentlemen ! De 1923 à 1930, elle reçoit au Palais Rose dans la banlieue de Paris. Elle subjugue les artistes, les écrivains comme Gabriel Annunzio et fut l'effigie d'un bronze de Claude Valsuani. Elle s'attache à les inspirer et les aspirer. Van Dongen en fit sept tableaux et sa maîtresse qu'il partageait à Annunzio. Disons plus tôt que Casiati accompagnait ces sorties de Van Dongen, Cocteau ou Man Ray et même Giovanni (Jean Boldini).

                    Marchesa_Casati_1921_de_Kees_van_Dongen             Buste_de_femme__1921_Marquise_Casiati_de_Kees_van_Dongen

                    Marchesa Casati - 1921   

                    Expression"Je veux être une oeuvre d'art vivante" Marquise Casati

                    Portrait_de_la_Marquise_Casati_1914_de_Kees_van_Dongen
                    Portrait de la Marquise Casati  -1914

                    Le_Palais_rose_de_Kees_van_Dongen

                    Le Palais Rose
                    (54 x 65 cm)

                    Louisa Casati acquière le Palais Rose, le 30 mai 1923, au Vésinet (Yvelines), dans la banlieue de Paris (16e arrondissement à l'angle des avenues Foch et Malakoff). L'architecture est de l'ingénieur Arthur Schweitzer et date vers 1900. Cette demeure appartenait à l'écrivain de Robert de Montesquiou avec qui elle eut une liaison.

                    Elle fut construite au début du siècle par le Comte Boniface de Castellane et son épouse Anna Gould, riche américaine (fille du roi des chemins de fer).  Anna Gould quitte son mari pour son cousin, le duc de Talleyrand. Propriété de la Duchesse de Talleyrand en 1949, elle organise le 23 mai 1949, une conférence des ministres des affaires étrangères des Quatre Grands (France, Grande-Bretagne, Etats-Unis et URSS) pour discuter des traités de paix entre l'Allemagne et l'Autriche. Elle vit la majeure partie de son temps aux Etats-Unis et laisse son représentant, M. Parsy du journal La Croix, faire visiter par la presse sa demeure. Elle est évoquée comme une débauche de luxe au marbre rose !

                    Elle y reçoit le "Tout-Paris" de l'époque. Ruinée, elle l'abandonne à ses créanciers en 1932 et s'installe à Londres au 32, Beaufort Gardens.

                    _____________

                    Il expose au salon d'automne et provoque le scandale par sa toile,

                    Le_ch_le_espagnol_1913
                    "Le châle espagnol" ou

                    le "châle de manille" 1910-1911

                    qui représente Guus nue. Sa toile est enlevée de l'exposition et les critiques vont bon train.

                    Expression

                    "Devant les filles nues aux châles violents, les critiques ont craché de l'encre. Or ce n'était pas tellement par amour de la couleur stridente que j'opposais les rouges aux verts ; (...) j'allais dans des bistrots ramasser les filles qui, pour un café crème, acceptaient de poser quelques heures. Et ces braves gosses portaient en maquillages hurlants l'enseigne de leur métier sur leur visage. C'est ainsi que naît une réputation, et que l'on devient fauve."

                    de Kees van Dongen

                     

                    El_manton__Andalucia_1910_11_de_Kees_Van_Dongen
                    "El manton, andaloucia" 1910-1911

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                    La_danse_indienne_1907_Kees_Van_Dongen
                    "La danse indienne"  1907

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                    Portrait_01_de_Van_Dongen
                    "Joséphine Baker au bal nègre " 1925

                    >> Le 24 avril 1926, Joséphine Baker remportait un triomphe mémorable dans la revue "La folie du jour" pour les "Folies Bergères", elle était surnommée "la perle noire". Cette superbe "Tanagra" au talent provocateur fut peinte également par Van Dongen pour ses charmes à l'érotisme flamboyant.

                    C'est l'époque de la publicité "Banania" qui est en France, ce que "Tintin au Congo" est en Belgique. Le paradoxe de la honte coloniale mélangé à la fierté patriotique.

                    Les années 20, d'après guerre, sont une parenthèse avant la deuxième guerre mondiale. C'est l'apparition du Jazz, de la radio, etc. Les rues sont envahies de voiture, les femmes s'émancipent à vive allure. C'est le résultat de la guerre, de l'absence des hommes partis dans les tranchées. Elles ont acquis leur indépendance. Sous l'impulsion de Coco Chanel, elles adoptent un nouveau mode vestimentaire, avec des vetements plus confortables et une coupe de cheveux plus courte, à la garçonne.

                    1922, le Sénat refuse le suffrage aux femmes.

                    Le Jazz est le mode d'expression privilégié du groupe afro américain. La thématique "Nègre" inspire et se cristallise sur la figure de Joséphine Baker qui joue un role extrèmement important pendant la Seconde Guerre Mondiale, dans la résistance à l'occupation allemande. Elle utilisera par la suite sa notoriété pour lutter contre le racisme.

                    Joséphine simplement habillée d'une jupe en bananes devient rapidement la vedette du théatre des Champs Elysées. Elle décloisonne la liberté et les fantasmes et devient un des symboles de la liberté sexuelle qui exalte Paris.

                    Aux_folies_berg_res_de_Kees_Van_Dongen
                    "Aux folies bergères"

                    Nini est des folies bergères.

                    Trinidad_Fernandez_1907_de_Kees_Van_Dongen
                    "Trinidad Fernandez" 1907
                    -Musée d'Art contemporain de Théran (Iran)-

                    Fille_m_re_1907_08_de_Kees_Van_Dongen
                    "Fille-mère" 1907-08

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                    Felicja_Blumental_de_Kees_van_Dongen

                    Félicja BUMENTAL

                    Pianiste du XXe siècle (1908-1991) qui a suivi le conservatoire de Varsovie. Elle s'installa au Brésil durant la deuxième guerre mondiale. Elle était mariée avec Markus Mizne. Elle interprétait le répertoire traditionnel et ses portraits furent interprétés par différents artistes dont Foujita, Juan Pons, Dom Erwin Osem, Rémusat, Mané-Katz, Michonze et Kees van Dongen.

                    Cette toile montre Felicja avec un regard profond et bon.

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                    Amies_1908_de_Kees_Van_Dongen
                    "Amies" 1908

                    Nu_assis_1906_de_Kees_Van_Dongen
                    "Nu assis" 1906

                    Femme_rose_sur_fond_rouge__circa_1908_09_de_Kees_Van_Dongen
                    "Femme rose sur fond rouge" 1908-09

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                    Souvenir_de_la_saison_de_l_op_ra_russe__1909_de_Kees_Van_Dongen
                    "Souvenir de la saison d'Opéra russe"  1909
                    -Galerie nationale du Cananda- Ottawa

                    >> Ida Rubinstein jouait dans le ballet russe en 1909 dans le rôle de "Cléopâtre" et la représentation fut merveilleuse, avec des costumes signés de Léon Bakst.

                    Elle se produisit également comme "Shéhérazade" avec une sensualité et une mise en scène somptueuse, en 1910, dans le ballet des Mille et une nuits.

                    Van Dongen s'en inspira.

                    Valentin Serov peignit également Ida Rubinstein en 1910.

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                    Femme_au_bas_noir_1912_de_Kees_van_Dongen

                    Femme au bas noir - 1907

                    Ce tableau est difficile à dater car van Dongen reconnait être incapable de se rappeler de la date exacte. Elle fut peinte à Paris entre 1902 et 1906.

                    Le portrait de forme allongée apporte une note particulière sur le visage aux grands yeux qui rappellent les masques africains. L'influence de Picasso est à noter, mais van Dongen est plus influencé par l'art Khmer malgré l'orientalisme qu'il affiche.

                    Entre 1905-1908, il est fasciné par les portraits et la sensualité des figures prises dans le modèle d'Anita, la bohémienne. Ces tableaux incarnent la société de cette époque tout en affichant une touche érotisme par la nudité de ses toiles.

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                    1914-1918     EPOQUE COCKTAIL

                    1918, il devient le portraitiste mondain du "Tout-Paris",

                     

                    Amusement_1914_de_Kees_Van_Dongen

                    Amusement - 1914 (ou Diversion)

                    Ce tableau a été légué au Musée de Grenoble. Il appartenait à Agutte et Sembat.

                    Il représente une femme aux formes longilignes qui contemple la toile qu'elle ébauche, un pinceau à la main. Cette mise en scène est un mélange de rouge, de gris et de blanc sur des formes très épurées.

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                    1916

                    Il oriente sa peinture sur un style plus mondain. Ses modèles sont de longues verticales et le violon tranche par ses couleurs chaudes sur des tonalités froides de vert, bleu et blanc.

                    La_violoniste_de_Kees_Van_Dongen
                    La violoniste



                    "La violoniste" caractérise son changement, des lignes verticales aux corps exagérément élancés, aux visages fondus dont seule la partie haute tranche. On remarquera que le violon tranche dans la grisaille du tableau par ses couleurs fauves.

                    Pour expliquer le changement, c'est l'époque d'après guerre, il ploît à l'obligatoin de peindre le Paris mondain avec des formes élancées pour Madame. Par ce changement de style, il fait découvrir une palette avec le rosée de la peau, le fard sombre des yeux, le vermillon des lèvres qu'il fait contraster avec des tonalités froides de vert, bleu et blanc.

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                    La_Gitane_1917_1918_de_Kees_van_Dongen

                    La Gitane 1917-1918

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                    La_perruche_d_argent_1919_de_Kees_van_Dongen
                    La Perruche d'argent - 1919

                    Ce tableau fut longtemps accroché au dessus du lit de Mme van Dongen. Il fut acheté par Stern, célèbre marchand d'art canadien qui détenait 12 toiles pour sa collection personnelle.

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                    Sa vie est frénésie et extravagance. Ce qui l'amène à composer des oeuvres avec une audace chromatique extrême comme la série "Melle Miroir, Melle Collier, Melle Sopha" de 1918-1925 qui sur fond monochrome d'un rouge éclatant avec posté au milieu des figurines aguichantes qui confèrent à ces personnes une sensualité à fleur de peau.

                    Melle_Miroir__Melle_Collier__Melle_Sopha_1918_1925_de_Kees_Van_Dongen

                    "Melle Miroir, Melle Collier, Melle Sopha" 1918-1925

                    Ce tableau se décompose en trois temps ! ou en trois lettres si on veut le déchiffrer.

                    Melle Collier offre le G, tandis que Melle Miroir donne le I qui acccompagne le U de Melle Sopha. Vous couchez les trois lettres et vous obtenez Gui pour ne pas citer Edmond Guy, au corps filiforme, étroit et nu. Tableau sobre qui laisse seulement apparaître coussins, canapé et ligne verticale.

                    Qui_tude
                    "Quiétude"

                    Le_couple_1918_de_Kees_Van_Dongen
                    "Le couple" 1918

                    Etrange couple, signé "le peintre" qui évoque une déesse égyptienne et son compagnon. Les corps nus, rouge et bleu sont unis par les auriculaires et se présentent de face avec un fond uni marron. Seule une colombe blanche rentre dans le décor. Le regard sculpte la femme rouge perlée d'un collier qui orne son cou et le lacet qui habille ses pointes. Le détail du blanc qui ourle ses ongles s'ouvre en deuxième plan et contraste avec les yeux sombres sertis de noir. Les corps limpides mettent en valeur ches la femme, ses petits mamelons parés comme des bijoux. Leur tête est coiffée par réciprocité d'une forme carrée ou ronde.

                    Dame_au_l_vrier_bleu_1919_de_Kees_Van_Dongen
                    "Dame au lévrier bleu" 1919
                    -Palais Ruspoli à Rome (Italie)-

                     

                    Femme___l__ventail_de_Kees_Van_Dongen
                    "Femme à l'éventail" 1920

                     

                    Femme_aux_collants_verts_de_Kees_Van_Dongen
                    "Femme aux collants verts"

                     

                     

                    1913, il présente "Tableau", enlevé des cimaises du salon d'Automne

                     

                    Le_vieux_clown_1906__Kees_Van_Dongen
                    "Le vieux clown" vers 1906-1909

                    Tableau de la collection privée de Mr Edgar Ghez

                    Sous un ciel maussade comme ce clown, nous sommes allées visiter l'exposition "De Caillebotte à Picasso" à Lodève (octobre 2007), tableaux prêtés par Mr Ghez de sa grande collection en provenance du Petit Palais à Genève qui comprend ce magnifique tableau de Kees Van Dongen sous le titre "le vieux clown".

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                    Je ne savais pas que j'avais un point commun avec Oscar Ghez, car depuis un moment je cherchais à connaître à qui ce tableau pouvait bien appartenir. Il représente le fauvisme chez l'artiste Kees Van Dongen.  Le fauvisme se caractérise par l'exaltation de la couleur pure et est classé comme la première révolution artistique importante.

                    Aveuglée par la couleur et la tristesse qui se ressent devant ce tableau qui laisse s'échapper dans sa pose, la capacité de ce clown dans l'abandon. Il prend tout le devant de la scène, derrière s'échappe au regard, le bas d'un corps.

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                    Avec Picasso,  il fréquente le cirque itinérant "Médrano" qui était à l'orgine le cirque "Fernando" installé sur le haut de la rue des Martyrs. Jusqu'en 1897, il appartient à Bareback Beert Ferdinand, alias Fernando et le clown "Medrano". Il fut repris par Medrano et sa famille jusqu'en 1943. Il ferme en 1963.

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                    "Le Clown" 1906

                    Kees Van Dongen ne manque pas un moment pour croquer des croquis sur son carnet qui caractérise les traits des cavaliers, des clowns, des acrobates, les équilibristes qu'il représente le lendemain sur une toile.

                    Titre_xxxx_de_Kees_van_dongen
                    Période cirque

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                    "La chimère-pie" 1895, huile sur toile    Collection Musée de Monaco

                    Cette première oeuvre d'un semi-réalisme fut conçue en Hollande en 1895. Elle est à la fois primitive et moderne. Elle se cabre comme un pur-sang mais est très représentative de sa hollande natale. Les couleurs de sa palette sont le noir et le blanc qui nous ramènent à la candeur des vaches sur un fond sur-exposé. Cette toile est imprégnée de sa jeunesse, par l'inégalité, le versatile et la candeur de l'oeuvre. Il n'avait alors que 18 ans et déjà son empreint était faite. Il utilise le cerne pour faire ressortir l'élèment principal. Seules deux taches, le museau et l'oeil, agrémentent de rouge vif et d'orangé le tableau pour dirige le regard ver le haut de l'oeuvre.

                    Les_artistes_du_cirque_1905
                    "Les artistes du cirque" 1905

                    Sc_ne_de_Cirque_de_Van_Dongen
                    "Anita ? "

                    Anita est bohémienne et devient sa maîtresse. Elle est la représentation de l'exotisme dans la danseuse du ventre qui mange les tripes de van Dongen, tant il est fasciné par sa sauvagerie, sa sensualité. Cette altérité vient de ses origines "tzigane" de surcroît qui lui ouvre les portes de la Bohème.

                    Expression"Un mélange de Baudelairisme et de naïveté. Ces femmes vêtues de leur propre peau, dont les yeux meurtris  dévorent  l'ensemble avec leur grande bouche, leur corps dont les seins et les cuisses prennent une signification unique tout en étant simple, même nature. Ce sont des enfants sauvages qui ne pensent à rien d'eux-mêmes, mais pour l'ornement, de faire de leur corps un bouquet de barbarie et de sensualité, de...  Elles n'ont pas la même trempe que celles de Lautrec ou de Rops... Elles n'ont pas l'ingéniosité qui séduit par la plastique, en dépit de la profession pour laquelle ces créatures se glorifient

                    mots de Louis Vauxcelles

                    Anita_ou_la_gitane_apprivois_e_date
                    Anita ou la gitane apprivoisée

                    Expression"J'ai toujours joué. Peindre n'est rien d'autre qu'un jeu"

                    de van Dongen

                    La_Gitane_1905_1907_de_Kees_Van_Dongen

                    La Gitane 1905-1907
                    Gouache sur papier

                    Anita_1905_de_Kees_Van_Dongen
                    "Anita" 1905

                    Il cultive son image de bohème...

                    Expression

                    "J'ai été reproché d'aimer le monde, d'être fou de luxe, d'élégance, pour être un snob déguisé en bohème - ou un bohème déguisé en snob. Eh bien, c'est vrai ! Je suis passionnément amoureux de la vie de mon temps, il est tellement animé, de manière fébrile..."
                    Van Dongen

                    Anita_aux_fleurs_1905_de_Kees_van_Dongen

                    Anita aux fleurs - 1905

                    Ce tableau offre la vie comme un grand bouquet. Les couleurs, l'animation sont l'empreinte du fauve par l'expression des sens et l'envie du peintre de nous les faire ressentir. L'abandon du corps dans cette danse, le regard empreint de ravissement révèle la participation de l'artiste dans cette danse. Nous entrons dans la danse par l'ambiance dégagée. C'est une invitation au plaisir des sens.

                    Les nuits fauves des maisons closes sont le cercle des artistes qui se fascine à les décrire.

                    Expression

                    "Paris, m'a attiré comme un phare"
                    sic Van Dongen

                    Il se nourrit de l'énergie de ces nuits pour stratifier ces scènes de décadence de cette époque, ce qui lui a valu des critiques aussi importantes que les éloges.

                    Il est signé en haut à droite était la propriété de Maurice et Vivienne Whol en 1968

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                    Femme_nue_blonde_1910_de_Kees_van_Dongen
                    Femme nue blonde - 1910

                    L__cuy_re
                    "L'écuyère
                    "

                    L__cuy_re_1920_de_Kees_van_Dongen
                    L'écuyère - 1920

                    L_Ecuyer
                    "L'Ecuyer"

                    Le_carroussel_de_cochons_de_Kees_Van_Dongen
                    "Le carroussel de cochons"

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                    Bouquet_de_1900_de_Kees_Van_Dongen
                    "Bouquet" 1900
                    -Musée Rijks à Amsterdam-

                    Fleurs_dans_un_vase_bleu_de_Kees_Van_Dongen
                    "Fleurs dans un vase bleu" 1905

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                    Entre 1906 et 1909, il se passionne pour les filles publiques et le cirque

                     

                     

                    Il illustre particulièrement bien le thème de la femme, lié à la galanterie et la prostitution. Sous des traits lourds, nuancés par la couleur, il installe son style influencé par Toulouse-Lautrec. Il utilise la couleur comme valeur émotionnelle et expressive.

                    Femme_lippue_1909_Van_Dongen
                    "Femme lippue" 1909
                    Acquis par Roger Dutilleul en 1909
                    Donation Geneviève et Jean Masurel (neveu de R. Dutilleul), 1979 à la Communauté Urbaine de Lille
                    Musée d'Art Moderne Lille Métropole

                    Femme lippue est un exemple qui est imprègné de toutes ces conditions. Les couleurs servent à rendre l'expression dans un dessin traité dans sa plus simple expression. On peut noter l'extrême sensualité des traits caractérisés par des lèvres marquées, des yeux cocardisés par un maquillage grassement posé. La galanterie et la prostitution sont des traits qui marqueront son oeuvre.

                    La femme lippue est la femme dans toute son agressivité sexuelle, artifice féminin et de bigarrure.

                    >>Note  Roger Dutilleul est un industriel français grand collectionneur.
                                Il lègue à son neveu Jean Masurel (1908-1991) en 1956 sa collection qu'il continue
                                à développer avec sa femme Geneviève.

                     

                     

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                    Puis, nous nous retournons et voyons l'oeuvre magistrale de Kees Van Dongen,

                     

                    Portrait_de_Kahnweiler_1907_de_Kees_van_Dongen
                    Portrait de Khanweiler, 1907
                    Huile sur toile, 65 cm x 54 cm

                    C'est le portrait de Khanweiler fait en 1907. Toute l'expression du regard rassemble les caractéristiques de ses oeuvres.

                    Expression"Lorsqu'on s'est fait peindre par un peintre célèbre, il ne reste qu'une ressource : ressembler à son portrait."
                    Van Dongen

                    Montmartre_et_le_Sacr__Coeur_de_Paris_de_Kees_van_Dongen
                    "Montmartre et le sacré-coeur de Paris"
                    Aquarelle - oeuvre montmartroise vers 1904
                    25 cm x 32.5 cm

                    Cornelis_Theodorus_Maria_van_DONGENIl évolue vers le néo-impressionnisme (oeuvres "La Vigne" et "le Blé et Coquelicot")
                                et le tachisme (oeuvre : le boniment) après maintes hésitations.

                    Vers 1905, l'influence de Van Gogh se fait ressentir et comme lui, il vient des Pays-Bas. Mais contrairement à Van Gogh, il s'immerge dans la culture française, il arrive durant la période des années folles, appelées "La Belle Epoque" où à cette époque la mode, l'art et les activités sociales sont essentiels. La mode est au vêtement fluide qui dénude le dos. Les clubs, comme le "Moulin Rouge" et les quartiers dit bohèmes de Montmartre et la place Pigalle donnent des scènes aux tableaux de Toulouse-Lautrec, puis de Van Dongen. Le modernisme se fait ressentir, la voiture, l'électricité, Paris Paris ! puis la guerre.

                    Il devient citoyen en 1929.

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                    Le_Kiosque___musique_1900
                    "Le Kiosque à musique" 1900

                    Gorges Braque est un danseur émérite qui est admiré par les filles du Moulin de la Galette. Il est accompagné par un jeune roux et barbu, néerlandais, qui aime peindre la vie. C'est van Dongen.

                    Les__l_gantes_1901
                    "Les élégantes" 1901

                    La_conversation_galante_de_Kees_Van_Dongen
                    "La conversation galante"

                    L_escalier_de_l_Op_ra_ca
                    L'escalier de l'Opéra, 1901

                    Il est découvert par Félix Fénéon, écrivain, célèbre découvreur de talents quand il croque sur le vif les traits dans la rue et les représente à même le sol

                    Expression

                    "A Rotterdam, principalement dans le quartier chaud. A cette époque, tous les marins du monde débarquaient là. Ah ! que c'était coloré ! des marins, des femmes et des orgues de barbarie !"
                    van Dongen

                    1904-1906

                    Il fréquente les guinguettes en 1904 et subit l'influence impressionniste. Le Moulin de la Galette se trouvait sur la butte Montmartre annexée à Paris en 1860, à côté du moulin qui subsiste encore et qui lui a donné son nom.

                    Depuis le moyen-âge, sur la Butte le temps était rytmé par les moulins à vent. Les bals se faisait dans ce grand hangar qui servait de guinguette pour distraire la société de loisirs.

                    Le dimanche à partir de 15 heures, la société s'adonnait à la danse en mangeant des galettes jusqu'à la tombée de la nuit. Cette ambiance attirait tout monde, les bourgeois, les artistes, les bohémiennes qui devinrent leurs modèles.

                    Le_Moulin_de_la_Galette_ou_la_Matchiche_1904_de_Kees_van_Dongen_Huile_sur_toile_65
                    "Le Moulin de la Galette ou la Matchiche" 1904
                    Propriété du Musée d'Art Moderne de Troyes

                    Au premier plan, deux couples, l'un de dos, l'autre de profil, sur un fond de danseurs anonymes. Les composantes du tableau sont le noir, le gris, le blanc, le marron et le rouge.

                    Tachisme, coups de pinceau avec une peinture épaisse qui accentue les traits. La vision flou permet de donner le mouvement.

                    Moulin_de_la_Galette_200_ex
                    Moulin de la Galette 1965

                    Le moulin de la Galette est un ensemble de  moulins à vent, au nombre de neuf. Leurs ailes s'agitait vers l'Ouest. Le Moulin des Près (Villa Léandre), le Moulin Vieux,  le Moulin Neuf et la Grande-Tour (rue Lepic), le petit Moulin de la Poivrière, le Moulin de la Fontaine-Saint-Denis, le Blute-Fin, le Radet et celui des Brouillards.

                    De nos jours, il ne subsite que le Blute-Fin et le Radet.

                    __________

                    Le tango évoque les années folles. Le corps blanc se détache du fond bleu foncé et donne le reflet du mouvement.

                    Le_Lustre__Moulin_de_la_Galette__ca
                    Le lustre, Moulin de la Galette, ca. 1905-1906

                    Le mouvement est peint sous le style du "Tachisme" aux notes floues, la couleur dominant est le blanc, alors que les couleurs les plus utilisées sont le gris et le beige jaune.

                    A cette période, il fréquente Toulouse-Lautrec qui a peint également "Au bal du Moulin de la Galette". Il vit à Paris entouré de ses amis artistes André Derain, Maiximlien Luce et Maurice de Vlaminck. C'est l'époque où il se lance comme illustrateur et coloriste car en tant qu'artiste, il a des difficultés à fournir de quoi vivre à son ménage.

                    Le_moulin_de_la_galette_1904_1906_de_Kees_van_Dongen
                    Le moulin de la galette 1904-1906

                    Depuis 1901, il collabore à plusieurs revues satiriques telles que l'Assiette au Beure, Gil Blas, la Revue Blanche qui lui permettent de se faire connaître. 1904, il expose à la Galerie Ambroise Vollard, suivie d'expositions chez Berthe Weill et chez Druet.

                    Artiste passionné, il fête sa renommée dans les bals populaires du quartier de la Butte Montmartre. Au milieu de ce monde qui nourrit son art, l'attrait de la nuit, les fards, les costumes sont l'essence de la phrénésie que l'on retrouve dans ses tableaux peints dans son atelier, impasse Girardon.

                    Son enthousiasme ressort par l'affront des couleurs qui se manifeste sur ses toiles. Elles reflètent avant tout l'image qu'il perçoit. Cet artifice est à l'extrême sur les portraits des femmes violemment maquillées. La femme "icône" est sacralisée par ce fauve.

                    Sur ce tableau au-dessus, "Moulin de la Galette", le regard étincelant de cette femme est figé sur le spectateur. Ce regard provocateur est suggestif, tant il éclate parmi la foule et le tumulte qui l'avoisine. La palette des couleurs traduit les lumières qui éclaboussent parmi le tachisme qui dissout le chromatique.

                    Dans ce tableau, il ressort ses goûts nourris de l'influence néo-impressionnismes, du pointillisme de Georges Seurat, de la toile "Café de nuit à Arles" de Van Gogh. Cette adaptation audacieuse, éclatante jusqu'à l'aveuglement par le reflet de son style libéré, aux sensations imaginées crée des halos de vifs jaunes et orangés sur le premier plan, le chapeau de la jeune femme, son idôle.

                    Kees, nous interpelle et provoque la suggestion au regard de cette foule.

                    Cette toile qui au départ faisait partie d'une toile unique immense est la partie centrale qui après avoir été finie fut divisée. Matisse à cette même époque compose dans l'art du tachisme "Luscane et Volupté" qui est exposé au Musée d'Orsée.

                    Bal_du_Moulin_de_la_Galette_1904_05
                    "Bal au moulin de la Galette" 1904-05
                    Huile sur toile, (75 cm x 100 cm)

                    Le_Moulin__non_dat___de_Kees_van_Dongen

                    Le Moulin
                    Toile non datée

                    Couple_de_f_tards
                    "Couple de fêtards"

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                    "Antonia la coquine" 1906

                    Femme_aux_gants_noirs_1907_1908_de_Kees_Van_Donge
                    "Femme aux gants noirs" 1907-08

                    1900, il est engagé dans des journaux satiriques comme "L'assiette au beurre", "Frou Frou", "Le Rabelais", "Le Rire", ...

                    Revue_l_assiette_au_beurre
                    Illustration du 26 octobre 1901

                    Montmartre_1900
                    "Montmartre" 1900

                     

                    Il_y_a_bien_le_macadam
                    "Il y a bien le macadam... mais... des flics aussi !"

                    Illustration à l'Assiette au beurre (1903-1905) qui démontre une femme en pleurs arrêtée sur la voie publique pour racolage.

                    Il_faut_bien_vivre_pourtant___de_Kees_Van_Dongen
                    "Il faut bien vivre pourtant !"

                     

                    Illustration_Premier_fant_me__le_m_pris_

                     

                    Dessin à l'encre de chine sur papier.

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                    "Portrait de femme de profil"

                    Il illustre à cette époque des journaux. Epoque où il travaille en collaboration avec Toulouse Lautrec. Il adore peindre les femmes fardées.

                    Le_Renard_d_Argente_1928
                    "Le Renard d'Argente" 1928

                     

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                    "Femme et son bambin" 1906

                     

                     

                    Art premier

                    Notamment africain et océanien est du à la période coloniale de 1885-1914. Les expositions, les voyages entraînent les artistes à des pratiques différentes (exposition des arts islamiques au Pavillon de Marsan - 1904). C'est le culte du primitivisme inauguré par Gauguin et dont le salon de l'automne de cette même année lui rend hommage à titre posthume.

                    C'est l'attrait de la modernité fauve.

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                    Lucie, la mûlatresse - 1909

                    Elle caractérise l'époque fauve de van Dongen qui préserve l'expression du visage avec des lèvres pulpeuses et l'oeil noir. Son visage ploît sur sa chevelure habit de beauté rehaussé par une boucle d'oreille et une rose. Il fait ressortir le grain de peau par un mélange marron rougeâtre, de miel sur un fond de toile bleu.

                    C'est Lucie Badoud, surnommée  "Youki" par Kimiyo Foujita, ex-mari. Elle devient sa muse en 1923, puis divorce pour devenir la femme du poète Robert Desnos.

                    Gustave Coquiot disait de Van Dongen que "la femme était le plus beau paysage".

                    1904 est l'année où la France conquiert le Maroc.

                    Avec le succès, Kees Van Dongen voyage, notamment au Maroc où il passe l'hiver 1910. Il élargit sa palette de couleurs. Auparavant, il découvre l'Italie et l'Espagne.

                    Expression

                    "J'aurais voulu vivre comme un oriental, garder toutes les femmes que j'ai eues... avec une favorite"
                    van Dongen

                    Harem_de_Kees_Van_Dongen
                    "Harem"

                     

                     

                     

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                    "Lailla" ou "La Illa ella Aila" 1908
                    Huile sur toile de 130.8 cm x 97.3 cm

                    Jeune fille Maure, audacieuse qui provoque un climat d'aventure et de danger par sa sensualité. A cette période est attachée la représentation des gitanes dont son modèle favori est Nini qui travaillait aux Folies-Bergèr ou encore Anita et Fatimah.

                    Lailla est son plus beau nu de la période fauvisme, voire de toute sa carrière. Il y transpose le désir de la femme sensuelle et érotique sur ces nues.

                    Louis Vauxelles dit lors d'une exposition au salon de l'automne sur Kees van Dongen que "sa peinture sent l'opium, l'ambre et l'érotisme".

                    L_Ouled_Na_l_1910_de_Kees_van_Dongen
                    L'Ouled Naïl - 1910

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                    Femme orientale, 1910

                    Expression"Européen ou exotique à son gré, Van Dongen a un sentiment personnel et violent de l'orientalisme."
                    Appollinaire

                    Anita___La_belle_Fatima_et_sa_troupe
                    "Anita, la belle FAtima et sa troupe"

                     

                    Jeune_arabe_1910_de_Kees_Van_Dongen
                    "J
                    eune arabe" 1910

                    Marocaines_au_Cap_Spartel_1910_Kees_VAN_DONGEN
                    "Marocaines au Cap Spartel" 1910

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                    "Tanger, Maroc" 1910-11
                    -Musée de l'Art" New Hampshire-

                    A_cha_allong_e_de_Kees_Van_Dongen
                    "Aïcha allongée"

                    Conte_des_1001_nuit_de_Kees_Van_Dongen_1918

                    Le_jeune_arabe_1911_de_Kees_Van_Dongen

                     

                     

                     

                     

                     

                     

                     

                    La_parisienne_de_Kees_Van_Dongen
                    "La Parisienne" 1906

                    Hong_Kong
                    "Portrait de Guus" 1906-1907

                    C'est le portrait de sa femme Augusta Preitinger qu'il surnommait "Guus" avec qui il vit puis se marit le 11 juillet 1901 à Saint-Pierre de Montmartre.

                    Femme_aux_yeux_bleus_1908_de_Kees_van_Dongen
                    Femme avec les yeux bleus, 1908

                    Van_Dongen_02 
                    "Mädchenakt, Fille nue"  1907
                    -Musée Von Der Heydt en Allemagne-

                    Portrait_de_Guus_Preitinger__la_femme_de_l_artiste_1910_de_Kees_Van_Dongen
                    "Portrait de Guus Preitinger, la femme de l'artiste" 1910
                    -Musée de Van Gogh à Amsterdam-

                    Ce tableau caractérise le fauvisme par la présentation de sa robe dominante  et qui contraste avec l'étendue du fond.

                    Nue_avec_ballon
                    "Nu avec ballon"

                    Nue_inclin__de_Kees_Van_Dongen
                    "Nu incliné"

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                    "Femme et vendeuse d'oranges" 1910

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                    "Lucie and her partner"

                    Portrait_de_Madame_Claudine_1911_de_Kees_Van_Dongen
                    "Portrait de Madame Claudine" 1911

                     

                    Dolly est sa fille,

                    Portrait_de_Van_Dolly__1912
                    "Portrait de Van Dolly" 1912

                    Dolly_de_Kees_Van_Dongen
                    "Dolly Van Dongen" 1912
                    -Musée de Cologne- en Allemagne

                    Portrait_de_Dolly_1906_1920_de_Kees_van_Dongen

                    Portrait de Dolly - 1906/1920

                    Portrait_de_Dolly_1911_de_Kees_Van_Dongen
                    "Portrait de Dolly" 1911

                    Dolly, pose également pour Picasso avec sa maîtresse Fernande.

                    Nu_de_Kees_Van_Dongen
                    "Nu ???"

                    Femme_au_grand_chapeau__1912_circa_de_Kees_Van_Dongen
                    "Femme au grand chapeau" 1912

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                    "Modjesko, soprano singer" 1908

                    Modjesko_de_Kees_van_Dongen

                    Modejsko

                     

                    Après 1909, le succès arrive, il délaisse Montmartre pour Montparnasse ; il change de quartier et se rapproche des Folies Bergères où il dispose de nombreux modèles,

                    Son premier voyage est l'Italie,

                    Le_Gondolier

                    Le_Caf__Florian___Venise_1921_de_Kees_Van_Dongen
                    "Le café Florian à Venise" 1921

                     

                    Kees van Dongen Dames assises, pastelDames assises
                    Hishhorn Museum à Washington

                     

                    Il fait un deuxième voyage en Espagne,

                     

                    La_gitane
                    "La gitane" 1910

                    La_gitane_ou_la_Curieuse_1911_de_Kees_van_Dongen
                    La Gitane ou la Curieuse, 1911

                    Anita_ou_la_gitane_apprivois_e
                    "Anita ou la gitane apprivoisée"

                    L_Espagnole___la_mantille_1910_de_Kees_Van_Dongen
                    "L'Espagnole à mantille" 1910

                    L_espagnole_1911_de_Kees_Van_Dongen

                    "L'espagnole" 1911

                     

                     

                    En_la_plazza__femmes___la_balustrade_1911_de_Kees_van_Dongen
                    "En la plazza, femme à la balustrade"  - 1911

                    Joaquina__la_Gitane_de_Kees_van_Dongen
                    "La gitane, Joaquina ou Djilali"

                     

                    Mademoiselle_Genevi_ve_Vix_dans_le_r_le_de_Salom__1920_de_Kees_Van_Dongen
                    "Mademoiselle Geneviève Vix dans le rôle de Salomé" 1920
                    -Palais Ruspoli à Rome (Italie)-

                    Nini et Anita devinrent ses maîtresses.

                    Anita_1905_de_Kees_Van_Dongen
                    "Anita" 1905

                    Femme_rattachant_son_jupon__circa_1903_05_de_Kees_Van_Dongen
                    "Femme rattachant son jupon" circa 1903-05

                    C'est Anita qui devient l'une de ses maîtresses,

                     

                     

                    Le_danseur_rouge
                    "La danseuse rouge" 1909

                    Huile du Musée de l'Hermitage de Saint-Pétersbourg

                    Femme_jarreti_re
                    "Femme jarretière"

                    Niny__la_prostitu_e_1907_de_Kees_Van_Dongen
                    "Niny, la prostituée" 1907

                    Sa maîtresse qui travaille aux folies bergères.

                    Liverpool
                    "Liverpool Light House à Rotterdam" 1907

                     

                     

                    Vins_Caf__1912
                    "Vins, Café" 1912

                     

                    Autoportrait_1913_de_Kees_Van_Dongen
                    "Autoportrait" 1913

                    _____________

                    La Belle Epoque jusqu'à la première guerre mondiale

                    ou "Epoque cocktail"

                    1913, il découvre Deauville qui devient sa résidence secondaire. Il peint les gens huppés, les atmosphères lors des évènements tels que les champs de course avec les jockeys.

                    Deauville conserve l'élégance du tout Paris, la jolie comédie de la grande vie, par son golf et ces soirées festives qui durent jusqu'à l'aube.

                    C'est là ou s'épanche la mode, les collections d'été et l'on peut remarquer Janine Jeanne Lafaurie qui joue aux cartes avec des costumes de bains ornés de motifs chers aux joueuses de bridge.

                    Les robes étroites et simples qui s'essouflent aux contacts des courbes proches sont le style si personnel aux françaises. Les jabots et cols haut sont délaissés pour les dos nus.

                    Montparnos__blues_1920_Kees_Van_Dongen
                    Montparnos'blues 1920
                    Collection privée

                    Dans ce tableau on peut apprécier le mélange féminin (fluidité des robes) et masculin (smoking) par ces femmes "les garçonnes" (coupe de cheveux courts) aux attitudes d'homme qui revendiquent leur identité tout en s'appropriant le genre masculin, avec la blancheur d'un milieu huppé. D'où l'émancipation.

                    La_femme_au_foulard_1921_Kees_Van_Dongen

                    La femme au foulard    1921
                    92.5 x 73.5 cm

                    L_artiste_et_Jasmy_accoud_s___la_palissade__Montmartre
                    "L'Artiste et Jasmy, accoudés à la palissade, Montmartre

                    Il a également une liaison avec Léa Jacob dite "Jasmy" de 1916 à 1932 qui lui ouvre les portes des grands salons de Paris à Deauville. Deauville est le lieu de séduction pour le "Tout-Paris" des années folles. On y trouve Joséphine Baker, Mistinguett, Maurice Chevalier, Colette, Coco Chanel à Fujita, Raoul Dufy...

                    La_paddock___Deauville__1920_de_Kees_Van_Dongen
                    "La paddock à Deauville" 1920

                    Blue_Grass_Races_Kentucky_1935_de_Kees_Van_Dongen
                    "Blue grass races Kentucky" 1935

                    Deauville_au_Casino_de_Kees_Van_Dongen
                    "Deauville au Casino"

                    Deauville___soins_donn_es_aux_chevaux_Van_Dongen
                    "Deauville - soins donnés aux chevaux"

                    Deux_jeunes_filles_sur_la_plage_de_Kees_Van_Dongen
                    "Deux jeunes filles sur la plage"

                    Dès 1920-21, il expose ses toiles dans sa villa de Deauville, la villa "Saïd" où il réalise le portrait d'Anatole France.

                    Deauville__la_plage_de_Kees_Van_Dongen
                    "Deauville, la plage"

                    Deauville__trois_personnages
                    "Deauville, trois personnages"

                    Aquaplane
                    "Aquaplane"

                    Le_Bain_de_Kees_Van_Dongen "Le Bain"

                    La_plage
                    "La plage"

                    1923, la séduction de Deauville entraîne le "Tout-Paris" des années folles sur les planches en bois d'azobé qui bordent l'immense plage de sable fin. Joséphine Baker, Mistinguett, Colette, Coco Chanel, Maurice Chevalier, Sacha Guitry, Gustave Flaubert et les artistes comme Raoul Dufy, Eugène Boudin, van Dongen s'y retrouvent régulièrement.

                     

                    C'est la sortie du métro, un couple élégant semble avoir capturé Van Dongen,

                    La_porte_Dauphine_1920_de_Kees_Van_Dongen
                    "La porte Dauphine" 1920

                    ______________

                    Le_nightclub__le_chanteur_Johnny_Hudgins_1920_de_Kees_van_Dongen

                    Le Nightclub, le chanteur Johnny Hudgins - 1920

                    En 1920, le chanteur Johnny Hudgins devient une sommité dans le milieu à Baltimore, New York, Londres et Paris. Van Dongen court les restaurants et cabarets de Paris dans le mouvement des Années folles.  Dans ses tableaux, il évoque cette ambiance animée par la passion qui enfièvre la vie...

                    "Ah! la vie est plus belle que la peinture" (D. Sutton)

                    Ce tableau reprèsente une boîte de nuit avec un couple qui converse en premier plan et l'artiste Johnny Hudgins (1896-1990) qui chante soutenu par un groupe de Jazz. Cette interpréation est fauve, mais les coups de peinture capturent le laiton des instruments.

                    Il poursuit avec la "Revue Nègre", troupe de musicien et danseurs de Harlem, puis avec Joséphine Baker par son emblématique corps sculpté dans le tableau "Banana Dance"... qui rend au public la frénésie de l'afrique Eros.

                    On retrouve dans la peinture de Pechstein une similitude.

                    ________________

                    El_gante_dame_sous_son_chapeau_de_Kees_Van_Dongen
                    "Elegante Dame sous son chapeau"

                    Portrait_d_une_jeune_femme_de_Kees_Van_Dongen
                    "Portrait d'une jeune femme"

                    Les_escarpins_mauves_1921
                    "Les escarpins mauves"1921

                    Portrait_de_Madame_de_Kees_Van_Dongen
                    "Portrait de Madame" 1955

                    Portrait_de_femme_xxx
                    "Portrait de Femme"

                    Hiver___Cannes
                    "Hiver à Cannes"

                    L'année qui dévoile le mondain, amateur de fêtes qui l'attira à Paris.

                    ___________________

                    Autoportrait_en_Neptune_1922_de_Kees_Van_Dongen

                    Autoportrait en Neptune  - 1922
                    Musée d'Art Moderne de Paris

                    Il fait beaucoup de fêtes déguisées et lors de celle de 1922 dans l'hôtel du bois de Boulogne, ou il vivait avec Jasmy, il se présente en Neptune, Dieu de la mer avec un baton de pélerin qui comprend sur le haut des coquilles Saint-Jacques. Cette attitude avec son pagne entouré d'une ceinture de coquillages, torse nu paré de colliers de perles, de boucles d'oreilles et coiffé d'un chapeau en forme de poisson sur un fond marin avec ce paquebot à droite. C'est en effet, l'époque où il vit entre la Côte d'Azur et Deauville.

                    Note

                    J'imagine Kees van Dongen poser son regard narcissique sur son autoportrait ! Sur ces traits que fait-il ressortir. L'angoisse, l'inquiétude ou la passion ? L'étude devait être dure de faire le choix entre le tableau ou son modèle avec ces expressions. Se masquer-t'il pas la face ou par ce jeu superficiel ne voulait-il révéler sa métamorphose, vous conviez à pénétrer dans son intimité en tant qu'icône après sa mort ?

                    Si l'on réfléchie sur l'image de soi, comment vous représentez-vous ? Un tableau transcende l'image, alors qu'une photo, un miroir, nous résigne à la représentation de ce que l'on voit.

                     

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                    Traduction  : Français,  Allemand,   AnglaisArabe,  Hollandais 
                    Parution : 21 octobre 2007 
                    Mise à jour  : 11 novembre 2014

                     

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                    2 janvier 2007

                    Cavaliers, Saints de glace et autres petits potins sur tous les jours... MARS

                      EtoileAvent - Noël & sa féerie - Ste Barbe - St-Nicolas - Boules de Noël - Décor   Etoile
                      Etoile Crèche - Gui
                      - Lou cacho fiò - Gros Souper - Voeux - Ephiphanie Etoile
                      EtoileChandeleur - Les Saints - Dictons  Etoile

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                          Cycle

                          MARS

                          Mars sec, c'est du blé partout et mai est mouillé.

                          Quand mars rentre comme un mouton, il sort comme un lion.

                          Soit au début, soit à la fin, mars montre son venin.

                          Si mars commence en courroux, il finira tout doux.

                          Mars hâleux, avril pluvieux font mai joyeux.

                          Mars au soleil, un plein de miel.

                          Neige de mars vaut blé en sacs.

                          Mars pluvieux, an disetteux.

                          A Mars poudreux, Avril pluvieux

                          Au soleil de mars, n'expose ni la tête ni le dos.

                          Temps de soleil en mars, temps de migraine.

                          Le soleil de mars donne des rhumes tenaces.

                          Quand mars fait avril, avril fait mars.

                          Si mars fait beau, avril fait la mine.

                          A mars poudreux, avril pluvieux.

                          Mars venteux, avril rosineux, mai poudreux font riche laboureux.

                          Au mois de mars, pluie et vent fou, sur nos gardes tenons-nous.

                          Mars venteux, verger pommeux.

                          Plluie de mars ne vaut pas pisse de renard.

                          Pluie de mars grandit l'herbette et souvent annonce disette.

                          Jaille tôt, taille tard, rien ne vaut la taille de mars.

                          De mars la verdure, mauvaise augure.

                          Tant de brouillard en mars, tant de gelée en mai.

                          Mars en brume, mois de mai enrhume

                          Mars fait naître les boutons, avril les ouvre et mai fait la feuillée.

                          Mars qui rit malgré les averses prépare en secret le printemps.

                          En mars, s'il fait beau, prends un manteau

                          1er mars
                          S'il pleut à la saint Aubin, il coulera bien trop de vin.

                          Quand il pleut à la Saint-Aubin, n'a ni paille, ni foin, ni grain.

                          2 mars
                          S'il pleut ou vente, il pleuvra ou ventera quarante jours.

                          6 mars
                          Saint-Colette
                          Au jour de la Saint-Colette, commence à chanter l'alouette.

                          8 mars
                          Saint-Véronique
                          A la Saint-Véronique, le soleil à l'hiver fait la nique.

                          12 mars
                          Saint-Grégoire
                          Le soleil de la Saint-Grégoire fait le vin bon à boire.

                          17 mars
                          Saint-Gertrude
                          Quand il gèle à la Sainte-Gertrude, pendant quarante jours l'hiver sera rude.

                          19 mars
                          Saint-Joseph

                          S'il fait chaud à la Saint-Joseph, l'été sera bref.

                          21 mars
                          Saint Benoît
                          S'il pleut à la Saint Benoït, il pleut trente sept jours plus trois.

                          23 mars
                          Saint-Victorien
                          S'il pleut à la Saint Victorien, ton grenier sera plein de foin.

                          25 mars
                          Saint

                          S'il gèle le 25 mars, pas de vin, pas de grain.

                          28 mars
                          Saint-Gontran

                          S'il gèle à la Saint-Gontran, le blé ne deviendra pas grand.

                          29 mars
                          Sainte-Gwladys
                           

                          Jour de la vieille
                          Les trois derniers jours du mois de mars et les trois premiers jours d'avril sont souvent marqués par un refroidissement climatique. Et on appelait cette semaine "frisquette", d'où "les jours de la vieille".
                          Cette vieille était symbolisé par une sorcière qui faisait périr les brebis et les merles dans leur nid.

                          30 mars
                          Saint-Amédée (et amed, Amédé, Amédéo, ...)
                          Souvent la Saint-Amédée est de loin la plus belle journée.

                          31 mars
                          Saint-Benjamin
                          A la Saint-Benjamin, le mauvais temps prend fin.

                          Ligne

                          Dimanche des Rameaux
                          Le vent qui souffle sur les Rameaux ne changera pas de sitôt.

                          Jeudi Saint
                          S'il fait assez beau pour sécher les draps de l'auter, il fera beau toute l'année.

                          Vendredi Saint
                          Maussade, Samedi de Pâques ensoleillé.

                          Pâques humides,
                          grains à foisons.

                          Quand il pleut le jour de Pâques,il pleut quarante jours.

                          Pluie à Pâques, temps béni.

                          Noël au balcon, Pâques aux tisons.

                          0

                          Goutte

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                          Ligne Dernière mise à jour, le 28 avril 2008

                          2 janvier 2007

                          Cavaliers, Saints de glace et autres petits potins de tout les jours... AVRIL

                              AVRIL

                              Pluie en avril, belle moisson d'été.

                              Avril doux, c'est du bien partout

                              Avril fait la fleur, mai en a l'honneur.

                              Avril venteux rend le laboureur heureux.

                              En avril, ne te découvre pas d'un fil.

                              Frais avril, chaud mai, annoncent le grain au balai.

                              Avril et mai secs, année maigre.

                              En avril, bruine obscure, trois jours dure.

                              Les poussins du mois d'avril sont toujours rabougris.

                              Lune d'avril nouvelle, ne passe pas sans gel.

                              Il n'est d'avril si beau qu'il n'ait neige à son chapeau.

                              Petite pluie d'avril fait belle moisson.

                              Mars aride, avril humide.

                              Le vin d'avril est un vin de Dieu, le vin de mai est un vin de laquais.

                              Pâques mouillé, Carnaval crotté et le coffre sera comblé.

                              Caprices d'avril font tomber les fleurs et trembler les laboureurs.

                              Avril a trente jours.
                              Si trente et un, il avait, personne ne s'en plaindrait.

                              0

                              Avril vient du latin "Aprilis" qui est formé du verbe "aperire" (ouvrir)
                              Chez les romains,  c'était le mois du réveil du soleil
                              C'est aussi le mois de Vénus, déesse de la beauté.


                              1er avril,
                              Saint-Hugues

                              Il faut que le pinson boive sur le buisson.

                              Au mois d'abriol, toute bête change de piol (de poil ou de peau) (Occitan)

                              Pluie de Saint-Hugues remplit grange et fournil

                              Pluie de Saint Hugues, à Saint Sophie, (18 septembre) emplit granges et fournils.

                              Saint Hugues (intelligent)

                              Naquit en Isère. Quand sa mère accoucha, elle vit Saint Pierre qui prenait son fils et l'élevait au ciel. Il devint évêque à Grenobre, mais ilétait si timide qu'il se considérait toujours comme le plus mauvais de tous. Un jour, il se retira au monastère dela Chaise-Dieu et se fit bénédictin.

                              Rappelé à l'ordre par le pape Grégoire, il revint à Grenoble. Trois ans plus tard, Saint Bruno et 6 de ses amis vinrent le trouver dans le but de onfer les Chartreux. Hugues eut un songe : il vit sept étoiles le conduisant au désert de la Chartreuse.

                              Il mourut le 1er avril 1132 et fut enterré à Grenoble. On l'invoque pour faire passer les migraines.

                              Saint Vinebault

                              Au 7ème siècle, près de Châlons-sur-Marne, il y avait un berger qui s'appelait Vinebault. Il gardait des boeufs. Comme il voulait s'instruire, il allait à l'école de la Ferté-Gaucher, à deux lieues de là.

                              Un jour, pendant son absence, ses boeufs firent des dégâts dans les champs du Vézier.

                              Les habitants appelèrent Vinebault à grands cris. A 2 lieues de là, Vinebault entendit les plaintes. Il dit au maître : "laissez-moi partir, les gens du Vézier m'appellent". Le maître dit : "mais je n'entends rien, d'ici, on ne peut pas entendre la voix des habitants". Alors Vinebault posa son pied sur le pied du maître, le maître entendit alors les voix et le laissa aller.

                              Arrivé au Vézier, les habitants se saisirent de lui et le fouettèrent avec du genièvre. Il supporta tout sans se plaindre mais déclara ensuite qu'il ne pousserait jamais plus de genièvre sur les territoires de Vézier et de Villeneuve-la-Lionne. Depuis lors, on ne peut plus en trouver alors qu'il y en a en abondance dans les pays voisins.

                              2 avril
                              Sainte-Sandrine


                              Ne compte pas sur la fin de l'hiver avant que soit pleine lune d'avril.

                              En avril, ne te découvre pas d'un fil.

                              3 avril
                              Saint Richard, (Protecteur hardi) évêque de Chichester au 13ème siècle.

                              Au mois d'avril, tout oiseau fait son nid, hormis la caille et la perdrix, et le rossignol joli.

                              Mars gris, Avril pluvieux, font l'an fertile et plantureux.

                              4 avril
                              Saint Isidore
                              (mais également, les Alethe, Alette, Aliette, Alman, Ambroise... )

                              A la Saint-Isidore, si le soleil dore, le blé sera haut haut et fort

                              A la Saint-Isidore, si le soleil dore, le blé sera haut et charnu, mais le pommier sera nu.

                              Brebis et abeilles en avril s'effrayent.

                              Lorsqu'avril se met en fureur, il est le pire des laboureurs.

                              Avril le doux, quand il se fâche est le pire de tous.

                              Qui se soucie de son corps,
                              se purge à Saint-Isidor

                              5 avril
                              Saint Irène
                               

                              Le cinq avril, le coucou chante mort ou vif.

                              6 avril
                              Saint Marcellin - Sainte Prudence

                              Saint-Marcellin, bon pour l'eau, bon pour le vin.

                              Semaine sainte mouillée donne terre altérée.

                              Semaine sainte pluvieuse, année ruineuse.

                              Quand il gèle pendant la semaine sainte, l'année est grainée.

                              Beau temps à la Saint Marcellin assure le pain et le vin.

                              Au jour de saint Prudence, s'il fait du vent les moutons dansent.

                              7 avril
                              Saint Jean Baptiste de la Salle 

                              Avril pleut pour les hommes, mai pour les bêtes de somme.

                              Pluie d'avril emplit le fenil.

                              8 avril
                              Sainte Julie 

                              Avril frais et rousineux, rend toujurs l'an plantureux.

                              9 avril
                              Saint Gautier 

                              Pour que les rats ne mangent pas le raisin, il faut tailler la vigne le vendredi saint.

                              10 avril
                              Saint Fulbert 

                              S'il pleut en avril, prépare cuves et tonneaux.

                              Quand il tonne en avril, le laboureur se réjouit, mais la mouche et la brebis, ont beaucoup à souffrir.

                              Si le vent souffle la veille de Pâques, il soufflera pendant 6 semaines.

                              11 avril
                              Saint Stanislas

                              A la Saint Stanislas, crocus et forsythias sont fanés hélas !

                              Quand en avril il pleuvra, tout le monde s'écriera, tout est noyé, tout est perdu, il n'a pas encore assez plu.

                              Si avril laisse la rigole pleine, et si mai la maintient, il y aura beaucoup de paille et de foin. 

                              12 avril
                              Saint Jules 

                              Si tu as un mauvais tison, garde le pour le mois d'avril.

                              Lune d'avril nouvel ne passe pas sans gel. 

                              13 avril -Jeudi saint-
                              La gelée du jeudi saint gèle le sarrasin.

                              Saint Ida, comtesse de Boulogne

                              Mère de Godefroid de Bouillon, elle descendait de Charlemagne et fut mariée à 17 ans à Eustache II, Comte de Boulogne. Elle en eut plusieurs enfants dont Godefroid.

                              Godefroid, revenant de la croisade, lui fit cadeau de 11 cheveux de la sainte vierge. Elle en fit cadeau à l'abbaye de la Capelle.

                              Elle avait prédit qu'elle mourrait le 13 avril 1113. C'est ce qui arriva.

                              Saint Ida de Louvain,

                              Morte en 1260, Ida reçu les stigmates du Christ. Elle parlait aux anges qui lui donnaient la communion. Elle ressuscita une de ses soeurs.

                              14 avril -Vendredi saint-
                              Saint Valérien 

                              Au vendredi saint, semez le cerfeuil et les haricots.

                              S'il pleut le vendredi saint, la gelée n'a plus de pouvoir.

                              Avril fait la fleur, mai en a les honneurs.

                              15 avril
                              Saint Paterne

                              D'avril les ondées, font les fleurs de Mai.

                              16 avril
                              Saint Fructueux - Saint Benoît-Joseph

                              Gelée à la Saint Fructueux (maintenant Saint Benoît-Joseph) rend le vigneron malheureux.

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                              Pâques
                              Pâques doux, épi vide.

                              S'il fait du vent ou s'il fait chaud le jour de Pâques, c'est signe de mauvaise campagne.

                              Pâques humide, grain à foison.

                              Merle ayant bien passé l'hiver, pour Pâques aura ses petits merles, mais qu'il l'ai bien passé ou non, pour Georges aura ses merletons (23 avril).

                              Pâques non venu, toujours l'hiver au cul.

                              Veillées et sermons, à Pâques ne sont plus de saison.

                              Quand on a Pâques en mars,
                              C'est les filles qui vont aux gars.
                              Quand on a Pâques en avril,
                              C'est les gars qui vont aux filles.

                              Pâques, (passage) est une fête mobile et donc lunaire, qui dépend de la première pleine lune de printemps.

                              Règle de fixation de la date : PAQUES est le dimanche qui SUIT le 14ème jour de la Lune qui atteint cet âge au 21 mars ou immédiatement après.

                              Dans la dernière partie de la lune rousse, c'est-à-dire celle qui suit Pâques, se situent les rogations. Cette cérémonie est très anicenne, elle fut instituée en Gaule au IVe siècle. Son but était d'obtenir la fin des calamités qui menaçait la région de Lyon et de Vienne. C'est devenue une cérémonie pour demander une bonne récolte. Comme, il risque un retour du froid à cette période, on allait en procession pendant trois jours : une pour les foins, l'autre pour la moisson et la dernière pour les vendanges.

                              Pour s'en préserver, l'Eglise recommanda l'invocation des Saints de cette période, surnommés, en raison du froid qui accompagne leur arrivée, les "saint de glace" (ou "saints chevaliers", ou encore comme les nommait Rabelais, ...

                              A cette période de l'année, nous nous dirigeons vers l'été. Mais les sursauts de l'hiver sont loin d'être terminés. Les 23 avril, avec la saint-Georges, commence la période des "Cavaliers" du froid. Sortes de saints de glace qui risquent fort de geler les pousses. C'est aussi le temps de la lune rousse. Il fait souvent assez froid à la fin du mois d'avril.

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                              17 avril
                              Saint-Anicet
                              Il faut qu'au mois d'avril le cheval tremble à l'écurie.

                              Beau temps à la Saint-Anicet, est l'annonce d'un bel été.

                              Les saints de la pluie
                              Sainte Lucie, la pleureuse - Saint Gent (Durance) - Sainte Philomène (Ile de France) - Sainte Afordise, s'il vous plaît, donnez la pluie au mois de mai.

                              Pluie du matin ne gêne pas le pèlerin.

                              Si le temps est trop gai le soir, il pleure le matin.

                              18 avril
                              Sainte-Parfait (mais également, ...)

                              19 avril
                              Sainte-Léonide
                              A la saint Léonide, chaque blé pousse rapide.

                              20 avril
                              Saint-Théodore & Sainte-Odette
                              A la saint Théodore, fleurit chaque bouton d'or.

                              Sainte-Odette
                              saint Née dans une illustre famille du Brabant, en Belgique, ses parents voulurent la marier malgré elle. Traînée devant l'autel, elle répondit au prêtre "Non, pas du tout" au moment de déclarer si elle consentait à prendre pour époux le chevalier Simon que ses parents lui destinaient.

                              Il est rapporté que pour éviter tous les autres prétendants attirés par sa beauté, elle se coupa le nez, entra chez les religieuses de Prémontrée, au couvent de Bonne-Espérance, à Rivroelle ou Rivreuilles en Belgique, dont elle devint la prieure. C'est là qu'elle meurt, à moins de vingt-cinq ans.

                              21 avril
                              Saint-Anselme

                              Tel temps à la Saint-Anselme, tel temps pendant une semaine.

                              22 avril
                              Sainte-Opportune et Saint Alexandre
                              Pluie le jour de la Sainte Opportune (maintenant Saint-Alexandre), ni cerises ni prunes.

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                              Lune

                              Les Saints dits "cavaliers" qui correspondent à la période de la lune rousse (5/04 au 06/05) sont  du 23 avril au 6 mai. La lune rousse est dangereuse pour les paysans car elle accompagne souvent le gel qui détruit les bourgeons. On dit que la lune a ses règles.

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                              23 avril
                              Saint Georges
                              Mauvais temps probable.

                              Lune rousse, vide bourse.

                              Gelée de lune rousse, de la plante brûle la pousse.

                              La lune rousse est toute bonne ou toute mauvaise.

                              Quand la lune rousse est passée, on ne craint plus la gelée.

                              Ne te tient quitte avec l'hiver que la lune d'avril ne tombe.

                              Saint Georges (Laboureur)

                              Pluie de la saint Georges coupe aux cerises la gorge.

                              S'il gèle à la Saint-Georges, de cent cerises reste quatorze.

                              S'il pleut le jour de saint Georgeau, n'y aura guignes ni bigarreaux.

                              "S'il pleut à la Saint-Georges, les cerises lui restent à la gorge"

                              Saint Georges arrive souvent sur un cheval blanc.

                              Pour la saint Georges, sème ton orge ; pour la saint Marc, il est trop tard.

                              A la saint Georges, l'épi est dans la gorge.

                              Georget, Marquet, s'ils sont beaux font du vin parfait.

                              "Le Saint Georges met l'épi à l'orge et la fleur au lin"

                              Entre saint Georges et saint Marc, est un jour d'hiver en retard. (Beauce)

                              Fêté le 23 avril, saint Georges, en plus d'être une figure spirituelle importante, a des liens étroits avec l'agriculture et la météorologie.

                              Saint Georges, dont l'imagerie populaire a retenu qu'il terrassa le dragon, a, de tous temps, été vénéré comme un saint militaire. Tant dans les traditions byszantines que dans l'Europe occidentale, il était invoqué lors des expéditions militaires et son image était brodée sur les étendards. Très populaire en Orient - cadre de ses exploits -, son culte s'est transporté et imposé en Occident, et notamment chez les agriculteurs, non en raison de ses exploits guerriers, mais de la position de sa célébration dans l'année puisque saint Georges est le premier des "saints de glace".

                              Pourquoi cette appellation ? Traditionnellement, entre le 23 avril et le 13 mai, des masses d'air froid arrivent dans le ciel après des jours chauds, provoquant des pluies et des gelées pouvant devenir catastrophiques. Pour s'en préserver, l'Eglise recommanda l'invocation des saints de cette période, surnommés, en raison du froid qui accompagne leur arrivée, les "saint de glace" (ou "saint chevaliers", ou encore, comme les nommait Rabelais, les "saints gresleurs, geleurs et gasteurs de bourgeons"). Saint-Georges est le premier de la série, suivi de saint Gaston le 24, saint Marc le 25, saint Clet le 26 et saint Eutrope, le 30.

                              Les relevés météorologiques sont là pour le prouver : le 23 avril est souvent accompagné de neige, de gelée blanche ou de grésil.

                              La tradition rapporte que Saint Georges fut torturé dans des conditions atroces pendant sept ans, entre 297 et 303, devant des milliers de spectateurs avant de mourir, de ressusciter, puis d'voir la tête tranchée. Mais sa véritable gloire date des croisades : son apparition aurait entraîné la victoire des croisés contre les Sarrasins à Antioche. Saint-Georges est le patron de l'Angleterre, du Portugal, des militaires et des armuriers et il est invoqué contre la peste, la lèpre et la syphilis.

                              C'est vers cette période qu'aura lieu la fête mobile des trois jours des Rogations (Rogare : prier). On partira en procession, dans les campagnes, pour demander en chantant, la protection du monde agricole.

                              Georges, qui a été destitué par le concile de Vatican II, est pourtant un saint que l'on continue de fêter surtout dans le monde orthodoxe. Il faut dire que, dans son histoire, il fut cavalier sauvant une jeune fille de la gueule d'un dragon.

                              24 avril
                              Saint Gaston (mais également Saint Fidèle... )

                              25 avril
                              Saint Marc

                              Mauvais temps probable.

                              Quand saint Marc n'est pas beau, pas de fruits à noyaux.

                              C'est une période dangereuse pour la vigne. Dans les Landes, Marc, Vital et la sainte Croix sont appelés les 3 marchands de vin. La récolte est ce qui reste après leur passage.

                              S'il pleut le jour de la saint Marc, les guignes couvriront le parc.

                              A la saint Marc, s'il tombe de l'eau, il n'y aura pas de fruits à couteaux (ou à noyaux).

                              Marquet, Georget et Philippet, sont trois casseurs de gobelets.

                              A saint Marc, les vaches passent l'ouverture.

                              Il faut semer les citrouilles à la saint Marc.

                              Gelée de lune rousse, des plantes détruit la pousse.

                              Ne dis pas l'hiver achevé que la lune d'avril ne l'ait fait enlever.

                              Dans le Bourbonnais, saint Marc est invoqué pour la protection des biens de la terre.

                              26 avril
                              Saint Clet (mais également Saint-Alida... )

                              27 avril
                              Saint-Frédéric (mais également Sainte Zita... )

                              A la Saint-Frédéric, tout est vert, tout est nids ;
                              plantes, bêtes et puis gens, tout sourit.

                              28 avril
                              Saint Vital (mais également Saint Aimé et Sainte Valérie... )
                              Il est rapporté qu'il fut enterré vivant, au début du printemps, comme on enterre une plante dans son jardin afin qu'elle pousse et donne des fleurs et des fruits.

                              Il est le père de Saint-Protai s et  de Saint-Gervais.

                              A la Saint-Aimé, point de moutons affâmés.

                              29 avril
                              Souvenir des déportés

                              30 avril
                              Saint Eutrope (mais également, Saint Robert... )

                              "La pluie à Saint-Robert, de bon vin remplira ton verre"

                              A la Saint-Robert, tout est vert.

                              Goutte

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                              Ligne Dernière mise à jour, le 11 avril 2009

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                              2 janvier 2007

                              Cavaliers, Saints de glace et autres petits potins sur tous les jours... JUIN

                              << Précédente | AAccueil | Suivante >>

                              Soleil_de_midi

                                JUIN

                                Juin froid et pluvieux, tout l'an sera grincheux.

                                Juin bien fleuri, vrais paradis.

                                C'est le mois de juin qui fait le foin.

                                C'est le mois de juin qui fait le pain.

                                S'il tonne au mois de juin, année de paille et de foin.

                                S'il tonne fin juin, il n'y aura pas de vin.

                                Qui en Juin se porte bien, aux temps chauds ne craindra rien.

                                Soleil de Juin, luit de bon matin.

                                Beau temps en juin, abondance de grain.

                                En Juin, beau soleil qui donne, n'a jamais tué personne.

                                En Juin, c'est la saison de tondre les moutons.

                                S'il pleut en Juin, mange ton poing.

                                La pluie de Juin fait bel avoine et maigre foin.

                                Un pré est un vaurien quand en Juin il ne donne rien.

                                Eau de Juin ruine le moulin.

                                Eau de Juin anime le moulin.

                                Qui pêche en Juin, pêche fretin.

                                De Juin vent du soir, pour le grain est de bon espoir.

                                En Juin la pluie est loin, et s'il pleut, chaque goutte est comme un coup de poing.

                                Juin larmoyeux rend le paysan joyeux.

                                Si Juin fait la quantité,  septembre fait la qualité.

                                Juin bien fleuri, vrai paradis

                                En Juin, vent du soir ; pour le blé, bon espoir.

                                Temps trop humide en juin, au paysan est grand chagrin

                                S'il pleut à la Saint-Pierre, le grain bientôt enchérira.

                                Qui en juin se porte bien, au temps chaud ne craindra rien

                                Froid mai et chaud juin, remplissent les granges jusqu'au coin.

                                D'été chaud, vient un automne, pendant lequel, souvent il tonne.

                                Origine du mois de juin : d'après le nom de Junuis Brutus,  premier consul de Rome

                                1 juin
                                Saint-Révérien (& Saint-Justin/Justine/June/Ronan/Ronanig/Nanig/Nann...)
                                Pluie au jour de Saint Révérien, belles avoines mais maigre foin.

                                2 juin
                                Sainte-Blandine ( & Saint Pothin / Saint-Marcellin / Saint Nicétas ou Nicolas Pérégrin/ Saint Sadoc ou Sadoth/Dina/Erasme/Elmo/Ermo...)

                                Saint Marcellin, bon pour l'eau, bon pour le vin.

                                Pauvre un jour, Pauvre toujours !

                                3 juin
                                FETE DES MERES
                                Saint-Charles

                                Le temps qu'il fait le 3 sera le temps du mois.

                                4 juin
                                Sainte-Clotthide  (& Saint-Quirin)

                                5 juin
                                Sainte-Igor (& Saint-Boniface / Sainte-Dorothée)

                                6 juin
                                Sainte Trinité (& Saint-Norbert / Sainte Claude)

                                S'il pleut le jour de la Trinité, il pleut treize dimanche de suite.
                                S'il pleut le jour de la Trinité, le blé diminue de moitié.
                                Sainte Claude baille les cerises où les ôte.
                                Haricot semé à la Sainte Claude, rattraperont les autres.

                                Les bains que prend Saint-Norbert inondent toute la terre.

                                7 juin
                                Sainte-Gilbert

                                8 juin
                                Saint Médard
                                S'il pleut le jour de la Saint Médard, il pleuvra quarante jours plus tard à moins que Saint Barnabé (11 juin) ne lui coupe le nez (ou l'herbe sous les pieds).

                                Quand Saint Médard ouvre les yeux, écoute voir s'il pleut.

                                S'il pleut à la Saint Médard, il pleuvra 40 jours plus tard, à moins que Saint Gervais soit beau et tire Saint Médard de l'eau.

                                S'il pleut le jour de Saint Médard, quarante jours de temps bousard.

                                Saint Médard éclairci fait le grenier farci.

                                Saint Médard beau et serein promet abondance de grain.

                                Saint Médard, grand pissard, fait boire le pauvre comme le richard.

                                S'il pleut à la Saint-Médard, c'est du beau temps pour les canards.

                                Repique les choux s'il t'en reste.

                                Saint Médard s'est mis à pisser, Saint Barnabé y a coupé.

                                Le soleil à Saint-Bernabé, A Saint Médard casse le nez

                                9 juin
                                Sainte-Diane

                                10 juin
                                Saint-Landry (& Saint-Claude)

                                Si le 10 juin est serein, on affirme avoir du grain.

                                Ciel du 10 juin boudeur, foin mal sec et sans saveur.

                                S'il tonne le jour de Saint Landry,tant pis si c'est un vendredi, et le jour où change la lune, tu n'auras de récolte aucune.

                                La Saint-Claude, baille les cerises ou les ôte

                                11 juin
                                Saint-Barnabé (& Sainte-Roselyne / Sainte Macre / Saint-Hugues de Marchiennes)


                                S'il pleut pour la Saint Barnabé, mauvaise affaire.

                                Saint Barnabé reboutonne la culotte de Saint-Médard.

                                Si Médard et Barnabé comme toujours, s'entendaient pour te jouer des tours, tu auras encore Saint Gervais, qui le beau va ramener (19 juin).

                                Le jour de la Saint Barnabé est le plus beau jour de l'été.

                                A Saint-Barnabé, canards potelés.

                                A la Saint-Barnarbé, sème tes navets.

                                Blé fleurit à Saint Barnabé, c'est abondance et qualité.

                                A la Saint Barnarbé, faux au pré.

                                A la Saint Barnabé, le seigle sort de sa peau.

                                Pluie de Saint Barnabé, diminue la récolte de moitié.

                                12 juin
                                Saint-Guy (& Saint Onuphre / Saint Jean de Saint Facond)

                                13 juin
                                Saint-Antoine (de Padoue)

                                Saint-Antoine ouvre le derrière des poules.

                                Saint Antoine de Padoue, patron des filous, rendez-moi ce que vous avez volé !

                                14 juin
                                Saint-Elisée (& Saint-Basile / Saint Rufin et Valère)

                                15 juin
                                Saint-Germain (& Saint-Vit)

                                Pluie à la Saint-Vit, un bon an donnera mais l'orage en souffrira.

                                16 juin
                                Saint-Jean-François (& Saint-Aurélien / Saint-Cyr / Saint-Ferréol)

                                La pluie à la Saint-Aurélien, belle avoine et mauvais foin.

                                S'il pleut le jour de Saint-Cyr, le vin diminue jusqu'à la tire. (jusqu'à la lie) (Beauce).

                                Pluie de Saint-Cyr fait le vin enchérir.

                                Pluie de Saint-Ferréol ne rend pas meilleur l'auriol (la châtaigne).

                                17 juin
                                Saint-Hervé (Sainte-Marie la douloureuse / Saint-Hervé / Saint-Ours)

                                18 juin
                                Saint-Léonce (& Sainte-Marine)

                                19 juin
                                Saint-Gervais (& Saint-Protrais)


                                Quand il pleut à la Saint-Gervais, il pleut quarante jours après.

                                Saint-Gervais quand il est beau tire Médard et Barnabé de l'eau.

                                S'il pleut à la Saint-Gervais, pour les blés, signe mauvais.

                                Qu'il pleuve à Saint-Gervais, en partie sera pourri le blé.

                                La pluie de Saint-Gervais fait le pain mauvais.

                                20 juin
                                Saint-Silvaire

                                Pluie d'orage à la Saint-Silvère,  c'est beaucoup de vin dans ton verre.

                                21 juin
                                Saint-Rodolphe
                                Début de l'été, date à laquelle le soleil est au plus haut de sa trajectoire.

                                22 juin
                                Saint-Alban

                                23 juin
                                Saint-Audrey

                                24 juin
                                Saint-Jean
                                Pluie de Saint Jean dure longtemps.

                                L'eau de la saint Jean enlève le foin et le froment.

                                Avant le saint Jean, pluie bénite ; après la saint Jean, pluie maudite.

                                Entre les deux Saint-Jean, les nuées vont contre le vent.

                                La lune de la Saint-Jean, jusqu'à Noël gouverne le temps

                                Avant la Saint Jean, ta récolte ne vante.

                                La saint Jean marque les jours les plus longs et l'angoisse de voir la terre s'embraser sous une chaleur torride. Il est nécessaire de prier ceux qui peuvent nous sauvegarder de ce fléau. Jean, qui a un rapport clair avec l'eau est de ceux-là. Non seulement il porte une épaisse toison mais il baptise. C'est d'ailleurs pourquoi il est le patron de ceux qui plantent des asperges : "asperges me Domine". La culture des asperges se termine à la saint Jean.

                                Le jour de sa fête, on mariera l'eau et le feu. On dressera  des bûchers mais aussi on prendra des bains. Sur les bûchers, on jettera des plantes en faisant des voeux et les jeunes gens sauteront le plus haut possible au-dessus des feux pour faire advenir la fécondité.

                                25 juin
                                Saint-Prosper

                                26 juin
                                Saint-Anthelme

                                0

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                                Ligne Dernière mise à jour, le 29 mars 2008

                                2 janvier 2007

                                Cavaliers, Saints de glace et autres petits potins sur tous les jours... OCTOBRE

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                                  OCTOBRE

                                  Octobre le vaillant, surmène le paysan

                                  Beaucoup de pluie en Octobre, beaucoup de pluie en décembre

                                  Si octobre est chaud, févrierr sera froid

                                  Brumes d'octobre et pluvieux novembre font ensemble un bon décembre.

                                  En octobre tonnerre, vendanges prospères.

                                  Beaucoup de pluie en octobre,
                                  Beaucoup de vent en décembre.

                                  Octobre glacé fait vermine trépasser.

                                  1er octobre
                                  Saint-Rémi

                                  A la Saint-Rémi, le mauvais temps commence.

                                  A la Saint Rémi, les perdreaux sont perdrix.

                                  A la Saint-Rémi, de semer, on doit avoir fini.

                                  A Saint-Rémi, le cul assis.

                                  Saint-Rémi, la grande chaleur est finie.

                                  2 octobre
                                  Saint-Léger

                                  Sai on sème à la Saint-Léger, le blé sera léger.

                                  A la Saint-Léger, il ne faut pas semer, sinon le grain devient comme le saint.

                                  Qui sème à la Saint-Léger aura du blé léger. Qui sème à la Saint-François aura du blé de poids.

                                  Si les feuilles tombent à la Saint-Léger, suivra une bonne année.

                                  A la Saint-Léger, faut se purger.

                                  3 octobre
                                  Sainte-Romaine (& Sainte-Mane)

                                  4 octobre
                                  Saint-François

                                  A la Saint-François, la bécasse est au bois.

                                  A la Saint-François, on sème et plus tôt même.

                                  Sème le jour de la Saint-François, ton blé aura du poids, mais n'attends pas la Saint-Bruno, ton blé serait noirci.

                                  5 octobre
                                  Sainte-Fleur (Flore ou Flora)

                                  6 octobre
                                  Saint-François

                                  Musées   /   Foires   /  Expositions /  Ateliers   / Livres

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                                  Ligne  Dernière mise à jour, le 29 mars 2008

                                  28 novembre 2007

                                  Qui suis-je ? Montferrier sur Lez, source de l'imaginaire

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                                  Si l'art est au Musée, l'Art est dans la rue et fait parler les murs de...

                                  Qui suis-je ? 
                                  COMMUNE :....................

                                   

                                  Photo_041
                                  Sculpture & arabesque de l'artiste peintre Albert Masri

                                  >> Indice
                                  Voici une découverte dans la région de l'Hérault, dans un village haut perché, bordé d'un cours d'eau...

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                                  Fontaine en son parc, adossée au mur de la terrasse qui surplombe.

                                  >> Indice du dimanche 25 novembre 2007

                                  Dans ce joli village, au sommet, une fontaine en son jardin.

                                  Patrimoine de l'eau, l'eau est esprit vivant du jardin. Voici la fontaine du château de Montferrier qui indique la beauté de ce lieu. Mémoire du temps glorieux où les ambiances sublimes parachevées le décor par ses buffets, cascades, sources et grottes.

                                  L'eau accompagne la promenade, suscite l'émotion. De palier en palier, nous descendons au Lez.

                                  Montferrier_all_e_du_ch_teau
                                  Allée du château, 3ème palier du jardin.

                                  Le jardin est classé Patrimoine, depuis le 16 octobre 1990. Inscrit à l'inventaire des monuments historiques.

                                   

                                   

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                                  Porte de village

                                  >> Indice

                                  La pierre qui tapisse les murs du vieux village et ses fortifications est d'origine basaltique. Il se pare d'un château, inspiré en son jardin de Versailles.

                                  Il fut construit sur les ruines d'un château féodal. Le jardin resplandissait jusqu'au XVIIIe siècle avec ses paliers qui descendaient en pente douce et traversaient le Lez. Il était aménagé à la française avec trois larges terrasses.

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                                  Ces rues sont à fortes dénivellations. Le village est circulaire et est formé sur une coulée de basalte massif d'une hauteur de 103 mètres au-dessus de la mer et de 53 m au-dessus de la vallée. Ces flancs sont des brèches ravinées par les eaux qui se trouvent sur la rive droite du Lez.

                                  Cette enclave mantellique subsiste du volcan de Montferrier créé lors de la faille.  Les maisons sont construites avec ce matériau qui prend des couleurs d'olive car il contient des cristaux que l'on nomme "olivine" ou terre verte de Werner. Une autre pierre apparaît appelé poudingue, sorte de mélange de galets. Leur forme arrondie démontre que ce caillou, par sa projection lors de l'activité volcanique fut roulé et lui a donné cette forme.

                                  Le péridot olivine est rare et on dénombre seulement quelques endroits en Irlande (Sky et Mull)...

                                  Montferrier_Type_de_pierre

                                  Une autre pierre apparaît, la lumachelle, constituée de coquillages. Et au final, on trouve également du calcaire lacustre et du travertin au bord du Lez.

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                                  L'Eglise Saint-Etienne

                                  Vitrail
                                  Vitrail Saint Etienne

                                  Souvent les vitraux sont des rosaces divisées en 12 lobes pour illustrer le rayonnement du Christ sur les 12 prophètes qui l'entourent. Sur celui-ci, ce n'est pas le cas !

                                  >> Indice du mercredi 28 mai 2008

                                   

                                  La gloire est dans son église, perchée sur un piton rocheux vestige d'un volcan éteint.

                                   

                                  Au-dessus, de son portail de forme ogivale et d'origine romane, ce vitrail sur le tympan abrité par trois arcades ogivales constituées de trois rouleaux. Entre les deux, vous remarquerez le triptyque de la devise républicaine : "Liberté, Fraternité, Egalité" encore lisible, il est issu de la Révolution Française.  En dessous du vitrail, la marque républicaine avec l'annotation "République Française" difficilement discernable et qui rappelle que la République s'imposa au cléricalisme pour contraindre ses fondements totalitaires et faire valoir l'attachement au contrat social, l'affirmation des Droits de l'Homme avec la liberté de conscience, la liberté d'expression... La République garantit le libre exercice des cultes.

                                   

                                  Dans la région, les autres églises marquées du sceau de la République se situent à Olonzac, Le Pouget et Gigean.

                                   

                                  Elle est d'origine romane et date pour sa partie ancienne du Xe siècle. Les seuls éléments qui subsistent de cette époque sont le clocher et l'absyde polygonale. Elle est de forme harmonieuse malgré les remaniements du XIVe et XVIIe siècle. Si vous regardez son portail, vous pourrez apercevoir des élèments décoratifs d'origine romane.

                                   

                                  Son clôcher comprend une cloche de F. Aminens (1790), baptisée en 1791 "Marie Charlotte" du prénom de sa marraîne Marie-Charlotte Chardon, épouse de Monsieur Duvidal de Montferrier, donateur. Cette clôche remplaça l'ancienne nommé "Roze" (baptisée en 1771).

                                   

                                  Au sommet du clôcher, le drapeau français balance les couleurs de la République.

                                   

                                  A l'intérieur, on peut admirer un tableau "moine méditant à ...." offert par le seigneur de ce lieu.

                                   

                                  Elle est dédiée à Saint Etienne, premier martyr de la foi, après le Christ qui est représenté sur le vitrail au dessus de l'entrée et celui derrière l'autel. Le nom d'Etienne signifie "couronné", sa fête est le 26 décembre.

                                   

                                  L'autel provient du couvent des capucines et est de style"tombeau".

                                   

                                  Le parvis fut rajouté pour les besoins de représentation. Auparavant, l'entrée se faisait rue du Four.

                                   

                                   

                                  Vierge__Paroisse_de_Montferrier_sur_Lez

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                                  Source_de

                                  Noyée dans les broussailles, marginalisée par l'oubli, je vous fais découvrir cette fontaine au détour d'un chemin qui mène au château.

                                  >> Indice

                                  L'eau est acheminée par l'aqueduc conçu par Henri Pitot (1695-1771), ennobli en 1748 du titre Seigneur de Launay. Il fut construit par Jacques Nogaret.

                                   

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                                  Le Clos Saint Georges avec sa tourelle est situé 7, rue des deux Croix. Cette maison fut construite en 1908 par un négociant en vin qui lui donna le nom de son vin.

                                   

                                  La façade du toit à quatre pentes est ornée d'une frise d'époque. Le toit d'ardoises de la tourelle est certainement du à des Compagnons.

                                   

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                                   >> Montferrier et la Fontaine du Chêne ?

                                  Un petit chemin à travers les vignes de Fontfroide nous conduit le long de la Lironde, puis à travers les chênes j'entraperçois la source.

                                   

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                                  Source du Chêne Vu d'ensemble

                                  Source du Chêne -Vasque-

                                  Source du Chêne -Réservoir-

                                   

                                   

                                   

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                                  >> Montferrier et les écoles ?  

                                  1907 : Mr Leignadier Cyprien (né en 1862àest instituteur.

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                                  >> Montferrier et le Baillarguet ?  

                                  La colline du Baillarguet était une commune jusqu'en 1790 où elle fut rattachée à Montferrier sur Lez en 1813.

                                  Au lieu dit "Le Baillarguet-La Gleizasse" subsiste des ruines de l'Eglise Saint-Barthélémy surnommée "La Gleizasse" (la vieille église en occitan) et d'un cimetière comprenant quarante tombes. Elles datent du XIe siècle. L'église fut détruite au XIIe siècle.

                                  Une partie des matériaux ont servi pour la construction de l'église de Montferrier sur Lez.

                                  Des pierres de l'ancienne chapelle romane du XIème siècle ont contribué à la construction de la chapelle "Notre Dame du Baillarguet" du XVIIIème siècle. Aujourd'hui les missions africaines y prennent retraites. Une association gère cette maison de retraite.

                                  J'ai connu le père Gérard Garcia durant mon enfance qui y a séjourné jusqu'au 22 juillet 2015.

                                   

                                   

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                                   >> Montferrier et son imprimerie ?

                                   Le moulin de Sijas était une papeterie dont la construction fut autorisée par le Roi en 1831. Cette autorisation lui permettait de dériver les eaux du Lez, nécessaires au mouvement de cette usine.

                                  D'après le dessin de Jean-Marie Amelin (1785-1858) de Clapiers, daté de 1833, il devait se situer vers le Baillarguet. La crue du dimanche 24 septembre 1933 au samedi 30 septembre 1933 l'aurait dévasté. 

                                  (Cf. le bulletin des lois de la République Française, volume 2 :
                                  http://books.google.fr/books?id=DsFIAAAAcAAJ&pg=PA328&lpg=PA328&dq=moulin+de+sijas&source=bl&ots=p8atJia5r0&sig=j8mD0JdpIQR9PG2td0E9rJZAzG8&hl=fr&sa=X&ei=3KK9Up-YNKam0AXUnoBg&ved=0CEgQ6AEwBQ#v=onepage&q=moulin%20de%20sijas&f=false )

                                   

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                                   >> Montferrier et le moulin des "Trépassés" ou tannerie ?

                                  Il se situait sur le Lez et ce nom lui fut donné suite à un accident de diligence qui lors du passage du gué alors que le Lez était en cru, les passagers furent emportés.

                                  La tannerie Goulard fut fondée en 1880 par la Maison Ainé Goulard sis à Montpellier : 4 rue Charles Amans.

                                  La famille Goulard avait pour membre "Thomas" (membre de la Société Libre des Sciences en 1795/1804). Il était Directeur général des Domaines nationaux de Versailles.

                                  La mégisserie possédait déjà une peausserie à Nimes, gérée par Paul Goulard. Les peaux de Mazamet étaient traitées sur les rives du Lez. Sur la route de Castres, les galoches, les sabots versés sur la voie des charrettes pleines de peaux. La monnaie était allongée, on marchandait.

                                  Pour tanner les peaux, l'écorce de chene était transportée par ballots de 100 kg d'Anduze. L'écorce était broyée en poudre (le tann) au moulin des Trépassés. Le moulin avait la particularité d'innover par le fait de tourner grace à une dynamo qui éclairait l'usine. C'était la seule batisse pourvue d'éclairage électrique à Montferrier sur Lez à cette époque.

                                  Elle employait une trentaine de personnes. La mégisserie compte alors seize cuves, six pelains (bains à base de chaux) et cinq coudreuses (demi-cylindre en bois rempli d'un bain acide et équipé d'un agitateur), un pareuse (appareil de battage), un moulin à écore et plusieurs magasins.

                                  En 1898, Paul Goulard remplace la turbine, construit un magasin le long de la route et un pont à bascule.

                                  En 1900, il agrandit l'usine par un atelier de teinturerie, des magasins et un séchoir.

                                  En 1912, un incendie ravage l'usine qui fut reconstruite l'année d'après et elle est équipée d'un outillage plus perfectionné qui permet d'employer 57 ouvriers.

                                  Elle subit les inondations du 24 et 30 septembre 1933.

                                  Le créancier, Claude Mignaval qui était négociant de peaux brutes, prend la direction de l'usine de Jacques Goulard en 1938 suite aux intempéries de 1936.

                                  L'entreprise est en plein essor, elle emploie 50 ouvriers et traite 100 peaux de chèvre, moutons par jour.

                                  C'est dans cette meme année que l'entreprise travaille pour Piaver. Les peaux sont traitées et le choix de la teinte est privilégiée. L'huile de morue qui provient de Norvège est inclue dans la fabrication.

                                  Les brebis sont élevées pour le lait mais aussi pour la laine, les agneaux ainsi que les moutons sont dirigés vers les abattoirs de Castelnau.

                                  La guerre réduit l'activité, le personnel se résume à 3 personnes qui ne permet de produire plus de 30 peaux par jour. L'entreprise se met à fabriquer de la colle et de la gélatine alimentaire. Les oreilles, les organes génitaux, les pieds de cochons sont bouillis dans une grande bassine. La cuisson est arretée après avoir vérifié l'acidité avec un papier de tournesol. La gélatine était vendue à une fabrique de confiture, les confitures de l'Orb à Bédarieux.

                                  Dorénavant, la production de cuir est destinée à l'ameublement et à la confection de chaussure. L'industrialisation stoppe la mécanisation de l'agricutulre et anéantit les débouchés fournis par la bourrellerie.

                                  Dès 1950, l'usine se convertit dans la ganterie. Les peaux d'agneau proviennent de Bretagne, de la région parisienne ou bien d'Australie, voire d'Afrique. Elles sont tannées au chrome.

                                  Les peaux de mouton, veau, porc mais aussi fouine, renard, lapin et meme les animaux de cirque, crocodile, boa, panthère jusqu'au fameux lion de Nimes qui avait blessé son dompteur. Les peaux des couleuvres de la Calade ou des rives du Lez étaient transformées en ceintures.

                                  Les moutons arrivaient avec leur laine. Trempées dans un bains de sulfure de sodium, puis sécher sur une sorte de chevalet avant d'enlever la laine à la main. Avec des pales qui tournaient sans arret, on lavait la laine et les peaux dans l'eau du Lez. L'eau était froide comme en hiver, les peaux étaient essorées, puis sécher dans le pré. La laine était étendue. Deux fois par jour on la retournait avec des batons. Auparavant, il fallait couper l'herbe sauvage (pourpiers et liserons) qui poussaient entre les pierres, pour éviter les taches sur la laine.

                                  Si l'orage menaçait, le patron tapait des mains depuis sa fenetre du premier étage pour que tout le personnel ramasse la laine.

                                  De grands sacs étaient bourrés à l'aide des pieds et expédiés chez les matelassiers.

                                  Les peaux ainsi traitées étaient débarassées du sodium à l'aide de racloirs.

                                  Les peaux de porc arrivaient entières, accrochées par la tete ou par les pieds.

                                  En 1963, la société Mignaval & Cie se spécialise dans le tannage de peaux lainées destinées à la confection de gants et de vetements. La production est exportée à 60 % vers l'Allemagne, l'Italie ou la Suisse, le reste est destiné au marché local.

                                  Fragilisée par la concurrence, seul subsiste quinze employés et c'est vers 1982 que la mégisserie par manque de nromalisation au niveau sanitaire cesse son activité. La vente du matériel date de 1990.

                                   

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                                   >> Montferrier et le moulin Boudet ?

                                  Attesté en 1932, il se situe coté Est de Montferrier, sur la route qui mène à Prades le Lez.

                                  Le menier était Jean Aoust.

                                  Il a été dévasté lors de la crue du dimanche 24 septembre 1933 au samedi 30 septembre.

                                  Il est rapporté que le fils de Molines fut abattu en ce lieu, en 1900, par le garde chasse Bartéï qui ne faisait pas partie de ce territoire soumis à son autorité.

                                   

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                                    >> Montferrier et le moulin Gasconet ?

                                  En 1881, la famille Bouet Jean vit au moulin. Marié à Marie Villecourt, le 3 aout 1881.

                                  Leur fille Margueritte, Joséphine Bouet vit au moulin jusqu'en 1907. Anne Paule Bouet se marie avec Mr Rabou Samuel Joseph, profession meunier. Leur fille, Suzanne Léocadie Rose Rabou nait au moulin en 1922.

                                  La crue de dimanche 24 septembre 1933 au samedi 30 septembre l'a dévasté.

                                   

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                                  L'acqueduc récupère les eaux des sources de Saint Clément, projet qui vit le jour en 1267 et qui fut repris par Pitot en 1751 à la demande du Cardinal Richelieu jusqu'à son inauguration en 1765. Il fut réellement achevé lors de son raccordement au château d'eau du Peyrou en 1772. Monument de Jean Antoine Giral.

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                                  >> Le saviez-vous ?

                                  L'histoire du marmiton de Montferrier

                                  Fran_ois_Xavier_FABREAux cuisines du château de Montferrier était un jeune garçon qui n'était autre que François-Xavier Fabre (1766-1837). Le Marquis de Montferrier offrait des réceptions dans son vaste parc qui descendait en restanques au delà du Lez.

                                  Fabre, peintre-collectionneur qui fit ses débuts à l'atelier de David (Grand prix de Rome en 1787) réalise la majeure partie de sa carrière à Florence où il réside de 1793 à 1824. Il est également expert en oeuvres d'art.

                                  En 1824, il revint s'installer à Montpeller et l'année suivante, offra à sa ville natale sa propre collection de dessins (500), ainsi que celle qu'il a reçu en héritage de la Comtesse d'Albany, Louisa.

                                  0C'est dans l'ancien Hôtel particulier "Massilian" du XVIIème siècle et qui abrita également l'appartement de son fondateur que prit place le Musée Fabre, en 1828.

                                  Il légua également ses livres.

                                  Portrait_de_la_comtesse_d_Albany__1812Devenu Conservateur, ainsi que Directeur des Ecoles des Beaux-Arts de la ville, il prit le rang de baron, titre honorifique octroyé par le roi Charles X. Fabre continua de peindre jusqu'à sa mort en 1837.

                                  Ses interprétations sont marquées par l'Antiquité et l'influence du courant néo-classicisme sont ses références. Il se caractérise par son style sévère, la pureté de ses dessins et la richesse des couleurs. Il ne produisit que 400 toiles environ avec les esquisses et portraits.

                                   

                                   

                                   

                                   

                                   

                                  Le_retour_d_Ulysse__Fran_ois_Xavier_Fabre__1799
                                  Le retour d'Ulysse  1799

                                  Il lègue "Géryon tricéphale" de Charles le Brun.

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                                  >> Montferrier et la Tour de la Babote ?

                                  Le Marquis de Montferrier légua en 1786 ses instruments d'astronomie et ses livres à la société royale des Sciences.

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                                  >> Montferrier et son four banal ?

                                  Le mot "banal" était d'émettre le droit de contraindre les habitants d'une seigneurie à ne faire cuire le pain que dans un four appartenant au Seigneur en échange d'une taxe. Ceci jusqu'à la révolution.

                                  Le Seigneur de Montferrier avait un four banal qui permettait aux habitants de cuire leur pain moyennant une redevance estimait à 1 pain sur les 20 cuits.

                                  Avec le four, était autorisé également de prendre possession d'une table pour faire lever la farine. Le Seigneur mettait à disposition des habitants le nécessaire pour nettoyer le lieu.  Avec un plumeau ou un balai de plumes de paon ou de feuilles si elles ne rayaient pas, ils nettoyaient la table.

                                  Un fournier était à leur disposition sans paiement de la prestation. A l'occasion de la naissance du Seigneur, les habitants offraient des tourtes au fournier.

                                  En dehors de cette réglementation, la monnaie était "vingt sous Melgoriens"

                                  La Seigneurie du Baillarguet était tenue lors de la nativité du Seigneur Jacques de Manhania de donner un boeuf ou une génisse jeune, avec pour condition d'aucuns labours et jamais enfanté, ceci en échange de ces services.

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                                  >> Montferrier et sa monnaie d'échange ?

                                  Au XIIème siècle, la Seigneurie fit une convention avec les habitants et bouchers, de tuer leurs bêtes avec pour monnaie d'échange,

                                  . la langue : pour un boeuf ou une vache,
                                  . les quatre pieds : pour un mouton, une brebis, un bouc ou une chèvre,
                                  . la hure : pour un sanglier,
                                  . l'épaule droite : pour un cerf,

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                                  >> Montferrier et son garde ?

                                  Au XIIème siècle, les textes qui régissaient le mode de fonctionnement du village étaient claironnés sur l'orde de Pons Maurin. Pour ce faire, à l'aide d'une trompette, ils convoquaient tous les habitants pour faire lecture du traité sur la place publique, devant le "Grand Portail" de la Seigneurie de Montferrier.

                                  Les bans étaient publiés de cette façon. Ils apportaient de nouvelles recettes au Seigneur.

                                  Les habitants approuvaient le serment en s'agenouillant, les mains placés sur le Missel.

                                  Ainsi étaient accordés les privilèges.

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                                  >> Montferrier et sa légende ?

                                  "Ce seigneur était fort puissant et fort riche, mais il avait des goûts encore plus dispendieux que ses trésors n'étaient vastes. Il n'était pas de folles prodigalités qu'il ne fit, et tout le pays retentissait de sa magnificence.

                                  Or, un jour qu'il était à la chasse, il vit devant lui un animal pareil à un renard mais blanc comme de l'argent et d'une allure extraordinaire. Il se mit à sa poursuite, sans l'atteindre.

                                  Il courut ainsi, très longtemps, et arriva au pied d'une haute montagne. Là, il vit le renard entrer dans une caverne, il 'y suivit et se trouva en face d'une sorcière qui lui prédit toute espèce de malheures et la ruine.

                                  Effrayé, le Seigneur de Montferrier lui proposa alors de lui offrir pour rançon la moitié des années qui lui restaient à vivre, à la condition, qu'il conserverait toute son opulence pendant l'autre moitié.

                                  Le pacte fut conclu. Comme, il devait vivre encore 20 ans, c'étaient 10 ans qui revenaient à la sorcière. En effet, dix ans après, jour pour jour, comme le Seigneur de Montferrier passait sur le pon du Lez, une arche s'effondra. Il tomba dans l'eau et fut noyé, sans qu'on pût retrouver son corps...

                                  Il avait, quelques jours auparavant, distribué tous ses biens à ses enfants. On le crut mort. Mais il ne l'était pas. La sorcière l'avait enlevé par ses prestiges magiques. Quand le Seigneur de Montferrier se vit de nouveau en face d'elle, il lui demanda pourquoi il n'était pas mort et ce qu'elle lui voulait. Elle lui répondit : "je ne t'ai pas acheté tes dix dernières années pour te les prendre. Au contraire, c'est pour te forcer à les vivre. Tu vivras malgré toi. C'est là ta punition pour n'avoir cherché ici-bas que ton plaisir".

                                  En même temps, il fut transformé en un veillard misérable et couvert de haillons, et transporté au milieu d'une grande plaine. Personne ne voulait le reconnaître, et il allait racontant son histoire, demandant pardon à Dieu de l'avoir méconnu et offensé, et il ajoutait : "Caû pas faire coum lou Marquis de Mounferié que bisquet mai que so que cresié". Ce dont on fit un proverbe.

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                                  Cette tour est sur le domaine de Fontfroide le bas (St Clément de Rivière).

                                  Tour_Fontfroide_MONTFERRIER_SUR_LEZ
                                  Tour  ~ Mas de Fontfroide ~

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                                  Caf__de_la_Terrasse_Montferrier_sur_Lez
                                  ~ Café de la Terrasse ~
                                    14-16, rue des Anciennes Ecoles

                                  Vestige de l'entrée de la cour du Café de la Terrasse (1865-1914) où sous le préau les musiciens orchestraient sur une estrade dans la salle de bal face à la terrasse du café. De grands banquets, mariages se tenaient dans la salle du bas. L'étage était dôté de billards.

                                  N.B. : merci à Mr Denis Raynaud de m'avoir retracé cette époque.

                                   

                                  Le café "Les Platanes" appartenait à Maxime Morandat et Anne-Sophie Roux.

                                   

                                   

                                   

                                  Généalogie (écrits à vérifier)

                                  Le premier des Guilhem reçoit Montpellier en 985 des mains de Bernard de Melgueil. Sa femme s'appellle Sénégonde.

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                                  Guilhem II aurait reçu de son oncle la seigneurie. Il est le fils d'Engerade. Il se marie avec BELIARDE et il a 3 fils : Guilhem III, Guilhem Aimon et Bernard Guilhem qui deviendra Guilhem IV.

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                                  Guilhem III (vers 1022).

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                                  Bernard Guilhem IV (+1076)  succède à son frère en 1058. Il est le fils de Béliarde.
                                  Il épouse Ermengarde qui se remarie en 1078 avec Raymond d'Anduze.

                                  Ses enfants sont mis sous tutelle auprès de Raymond de St Gilles. Le plus grand est Guilhem V, son frère est Bernard.

                                  Suite à cette faiblesse, la seigneurie est cédée aux Evêques de Maguelone.

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                                  Guilhem V (1075-1121) récupère le fief de ses ancêtres et succéda à son père en 1085. Il est marié à Ermensende, fille de Pierre, Comte de Melgueil.

                                  Ils eurent 6 enfants dont 3 fils et 3 filles (Guillemette, Adélaïde et Ernessinde)

                                  Il partit en croisade en 1096 pour la guerre Sainte. Il ramena une relique de Saint Cléophas en l'église de Saint Firmin à Montpellier qui fut pendant 300 ans vénérée et le jour de sa fête, le 25 septembre fût chômé.

                                  Lors de sa dernière croisade, il confia à son frère Bernard, l'éducation de ses  enfants dont sa fille Guillemette (l'aînée) qui se maria en 1120 à Bernard-Atou (ou Aton), Vicomte de Nîmes. Comte de Melgueil. Adélaïde épousa Ebles III, seigneur de Ventadour et Ernessinde se maria avec N. de Servian.

                                  Guillemette eu une fille Ermengarde qui épousa le 2 mai 1110 Arnaud Gausfred, Comte de Roussillon. Ils eurent des enfants, dont Gérard, l'aîné qui obtint la ville de Perpignan et hérita du Comté de Roussillon. Guillemette fut répudié et s'en revint au château de Mèze.

                                  Il fut enterré à Famagouste à Chypre.

                                  Il semble qu'il ait été passé sous silence qu'il fut l'acquéreur du château de Montferrier.

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                                  Guilhem VI (1114-1149 ou 1162), fils du seigneur de Montpellier, Guilhem V, prit la succession de son père vers 1125.  Il se maria avec Sibile, en 1129 qui était originaire de la péninsule ibérique.

                                  Il offre à sa femme le château de Montferrier qu'il venait d'acquérir. Il semble ne pas être fortifié puiqu'il dut fuir en 1141, au moment de la révolte.

                                  Sa femme vint à décéder après avoir donné naissance à 5 fils (dont Guilhem VII et Tortose) et 2 filles.

                                  Il décida de se retirer dans les ordres en 1146 et partit au Monastère de Granselve de Citeaux. Il offre à son fils aîné Guilhem VII, la ville de Montpellier et le Château de Montferrier, fief du Comte de Melgueil, son deuxième fils est Tortose.

                                  Il avait pour beau-frère, Guadalmar, Vassal du Comte de Melgueil qui mit en péril les liens avec les paysans et créa la révolte.

                                  Comme son père, il fera croisade en Terre Sainte, d'où il ramena une statue en bois de cèdre de la vierge Marie, de couleur noire. Elle devint l'objet de pélerinage pour conjurer la sécheresse. Lors de cette manifestation, elle était baignée dans le Lez. De nos jours, on la trouve en l'église "Notre Dame des tables", rue de l'aiguillette à Montpellier.

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                                  Guilhem VII (+1172) est le fils aîné de Sybille et se marie avec Mathilde de Bourgogne en 1156. Sa grand-mère, Ermensende,  l'assista pour prévenir les troubles.

                                  Il partit à ses 18 ans pour conquérir la région d'Alméria (Espagne).

                                  Lorsqu'il revient, il marie son frère Tortose avec Ermensende de Castries. Lors du décès de son frère Tortose, il hérita des terres de Castries.

                                  A son mariage, il offre à Mathilde le château de Montferrier et de Pignan.

                                  A sa mort, il laisse 9 enfants dont 4 fils : Guilhem VIII, Guilhem de Tortose surnommé Bourguignon, Raymond (Abbé d'Aniane) et Guy le Guerroyeur (+1177). Les filles se nomment Clémence, Guillemette (ou Guillemine), Adalais, Ermenssens (ou Marie) et Sibille (mariée en 1172 à Raymond Gaucelin, seigneur de Lunel).

                                  Il décède après 1172.

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                                  "(.. et ita totum tencho et observabo ... ) et je maintiendrai et observerai tout cela sans aucune fraude, avec l'aide de Dieu, le tout juré sur les saints Evangiles".


                                  Béranger de Cournon est sans doute le descendant d'Othon de Cournon qui accompagna Guilhem V de Montpellier à la croisade.

                                   

                                  Quant à Pierre de MONTFERRIER, il descend lui-même du Croisé auquel GUILHEM (GUILLAUME en prononciation française) avait accordé la suzeraineté de son fief de MONTFERRIER, ce qui lui octroyait des droits sur quelques terres de FONFREDE.

                                  L'étymologie indique "FONTEFRIGIDO", "FONFRAYDE", "FONFREYDE", "FONFREGE"... et aujourd'hui FONTFROIDE (Traduction : Source ou Fontaine fraîche).

                                  Ainsi pendant plus de cent ans FONFREDE fut la propriété de l'illustre famille de MONTFERRIER dont un membre négocie en 1156 le mariage de Guillaume de MONTPELLIER (Cf. au dessus Guilhem VII) avec Mathilde de BOURGOGNE, dont un autre signe comme témoin le traité entre le roi d'ARAGON et le comte de TOULOUSE en 1219... un autre ambassadeur du roi de MAJORQUE auprès du roi de FRANCE en 1289, un autre enfin le principal auteur de la cession de MONTPELLIER à Philippe de VALOISIl fait passer pour bâtards, les enfants du second lit. Marie était séparé de Bernard IV, Comte de Comenge, dont elle avait deux filles Mathilde et Pétronille.

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                                  Guilhem VIII (1160-1202) est sous la tutelle de son oncle Gui le Guerroyeur (+1177). Il devient son héritier. Raymond, son deuxième oncle (abbé d'Aniane) devient à son tour son tuteur.

                                  Guilhem VIII (1160-1202) épouse Edoxie, fille d'Emmanuel Comnène Empereur de Constantinople qui avait était promise à Alfonse, roi d'Aragon. Il la répudia en 1187 après avoir eu une fille Marie (1182-1213).

                                  Il s'unit illégitimement en avril 1187 avec Agnès de Castille qui donna naissance à 8 enfants dont 5 fils : Guilhem, Thomas dit Tortose, Raymond et Bernard... et deux filles Agnès mariée en 1203 à Raymond-Roger, Vicomte de Carcassonne et Adélaïde.

                                  Malgré qu'il soit déjà uni, il fit promesse à Agnès d'obtenir la dispense pour la confirmation de leur union (1194) auprès du Pâpe Célestin III.

                                  Elle maria Marie (1182-1213) à l'âge de 12 ans, en 1194, avec Barral, Vicomte de Marseille, pour éviter qu'elle hérite de son père. Marie fut vite veuve et revint chez sa marâtre.

                                  1197 - Elle la remarie en 1197 avec Bernard IV, Comte de Comenge, et la fait déshériter à l'égard de ses propres enfants.

                                  Agnès hérite du château de Montferrier et de Castelnau.

                                   

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                                  1204 - Le château passe au main des Aragon en 1204. Pierre dit "de Montferrier" (vivait en 1185 +1213), roi d'Aragon épouse Marie, le 15 juin 1204, pour s'approprier les biens de Guilhem VIII. Marie de Montpellier (1182-1213) est la dernière héritière de l'antique et illustre race des Comtes de Montpellier et de Maguelonne.

                                  Il hérite en 1185 par Béranger de Cournon du domaine de Fontfroide (FONFREDE), avec ses dépendances, sic

                                  "L'an de l'Incarnation du Seigneur 1185, au mois de novembre, je, Bérenger de Cournon, agissant pour mon compte et pour celui des miens, de bonne foi, sans fraude aucune dans cette charte et sans aucune réticence, vend et cède à perpétuité, acquitte et abandonne entièrement à toi, Pierre de Montferrier et aux tiens, à ta pleine volonté et à celle des tiens, sans aucun trouble ni appel de ma part, tout ce qui est et que je tenais de vous ou fief ou autrement, dans tout le domaine de Fontfroide (in toto manso Fontefrigido) avec ses dépendances, à savoir hommes et femmes, champs, vignes... usages, terrains vagues, lieux... arbres, prés, pâturages, marais, cours d'eau, bois, garrigues, termes, conseils, coutumes, terres cultes et incultes et toutes les autres choses corporelles ou incorporelles qui concernent ledit domaine et peuvent ou doivent le concerner dans le meilleur état que je l'aie jamais possédé ou quelque homme ou femme l'ait pu posséder pour moi ou en mon nom. Lequel domaine touche à la Lironde et au domaine de Lecaz, au domaine de Guillaume Aguillon... et pour cette vente, ferme et stable à toujours, vous m'avez donné 300 sous de Mauguio que j'ai bien touchés et reçus.»

                                   

                                   

                                   

                                  Agnès quitte, avec ses enfants, Montpellier pour prendre retraite.

                                  1206, les bourgeois dénoncèrent ses méthodes et prirent les armes pour faire quitter la ville au Roi.

                                  Marie accoucha du prince Don Jayme, le 2 février 1208.

                                   

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                                  1213 - Jacques ou Don Jayme (+1274) était sous la tutelle du Comte de Montfort. Il se maria en 1221 avec Eléonore de Castille et prit la succession. Les évêques ne furent pas d'accord et la révolte cessa le 9 juin 1257.

                                  Il eut deux fils don Pierre et don Jayme.

                                  1239 - Jacques conquiert sur les mulsumans Majorque. Il partage entre ses deux fils ses Etats. L'aîné Pierre hérita de l'Aragon et Valence. Jayme, le cadet hérita de Montpellier et de Majorque.  Jayme eu un fils, Jayme III.

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                                  1268 - Jacques d'Aragon déclare une charte qui octroyée aux montpelliérains, habitants de la ville, d'élire les Consuls vis à vis du Roi. Au même titre que les habitants de Montferrier qui avaient également leurs consuls vis à vis de leur Seigneur.

                                  1272 - Nouvelle charte de Jacque d'Aragon sur la monnaie dite "Melgoriensis". Monnaie locale frappée en dehors du roi par le seigneur de Montpellier.

                                  1276 - Jacques II eu des fils, au moins deux . Son deuxième est Sanche (+1324) qui meurt sans laisser de postérité.

                                  Pierre II d'Aragon subit le soulèvement des habitants. Le palais royal est envahi et Pierre II dut partir devant son expulsion. Cet épisode montre la puissance des seigneurs autochtones du pays sur la souveraineté car ce sont les seigneurs qui sacrent les Rois avec des droits et devoirs. L'intervention du Pape de Castelnau permis à Pierre II de revenir sur son Etat de Montpellier.

                                  18 juillet 1278 - Pierre-Guillaume III de Montferrier offra un de ses fiefs, le Fesquet, au Roi de Majorque, Jacques d'Aragon et le reconnaît comme "suzerain" (seigneur).

                                  En effet, tout le Comté de Montpellier et la maison de Montferrier était passé aux mains du roi d'Aragon.

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                                  1293 - Bernard Saint-Just, coseigneur de Montferrier. Aux nones de novembre, sa veuve, Marie d'Arenes fait Instrument de Reconnaissance sous l'alberge de dix chevaliers à Pierre du Verger, prieur de l'Eglise d'Assas du Domaine de Fonfrede, demeure sous la mouvance du roi de Majorque.

                                  7 mai 1302, cette même Marie d'Arenes aliène cette ancienne propriété des Montferrier et la vend à Guillaume de Conchis, lequel semble être un drapier de Montpellier, et qui pourrait avoir installé un premier établissement industriel de lavage de laine et de teinturerie près des sources de Fonfrege.

                                  Ce domaine fut acheté par la suite par la famille du Puy.

                                  1311 ou 1324 - Sanche (+1324), deuxième fils de Jacques II mourut sans laisser de postérité.

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                                  1324 - Jayme III, neveu de Jacques II vendit Montpellier au roi Philippe de Valois.

                                  1328 - Un serment est prêté par les 12 Consuls à  Marseille. Juridiction souveraine. Il y est déclaré que le Roi d'Aragon ou de Navarre désigne pour le remplacer et nomme Lieutenant

                                  1349 - Jacques III d'Aragon cède le Comté de Montpellier à Philippe de Valois, Roi de France en gardant 120 000 écus d'or.

                                   

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                                  1350 - Annon II, fils de Brémond a vendu à Pierre de Gailhard, une partie de ses droits. Jacques de Manhania a épousé la fille de Sire Pierre de Gailhard et se retrouve donc héritier de cette portion de souveraineté sur les terres de Montferrier.

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                                  1351 - Traité de paix entre l'Aragon et le roi Jean, fils du roi Philippe de Valois.

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                                  1365 - Charles V le cède à son tour à Charles le Mauvais, roi de Navarre, en échange de quelques villes que celui-ci avait prises en Normandie. A cette époque, les forces se concentraient sur les provinces du Nord.

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                                  1380 - Le Comté de Montpellier ne sait plus de quel Roi il relève.

                                  1380 - Traité le dimanche 23 septembre 1380 entre Thomas de Montferrier et Jacques de Manhania.

                                  1382 - Montpellier est enlevé aux mains du roi de Navarre pour revenir à la France.

                                   

                                   

                                   

                                   

                                   

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                                  Brémond de Montferrier, chevalier,  hérite par le roi de Majorque, seigneur de Montpellier. Il eu un fils nommé Aimon de Montferrier (ou Annon II).

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                                  Date - Aymond II (ou Raymond) de Montferrier était le père de Catherine de Montferrier (épouse Guillaume du Cayla), Thomas de Montferrier (mort sans enfant) & de Jacques de Montferrier.

                                  Aymond II (Annon II), fils de Bremond, avait vendu en 1350 une partie de ses terres à Pierre de Gailhard qui avait pour beau-fils Jacques de Manhania qui se trouva donc héritier d'une partie des terres de Montferrier. Un acte de 1423 le dit co-seigneur de Montferrier.

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                                  Thomas de Montferrier, fils d'Aimon II, fils de Bremond fut son successeur. Il mourrut sans enfants. Sa soeur Catherine (épouse Guillaume du Cayla) hérita de la Seigneurie de Baillarguet à sa mort. Ils avaient pour cousin le Seigneur Arnaud de Roquefeuil qui avait la Seigneurie de Baillarguet et du Pouget et de Montarnaud.

                                  Guillaume de Roquefeuil avait pour tuteur Brémond de Montferrier. Son père était Jean de Roquefeuil.

                                  Le Seigneur Jacques de Manhania hérita de la Seigneurie du Pouget et du territoire du Puechroux qui est borné tout au long par la rive du Lez et jusqu'à Castelnau, ainsi que du four banal.

                                  L'utilisation du four banal par Thomas nécessitera la donatin de 1 pain sur les 25 cuits, alors que les habitants devront donnés 1 pain sur les 20 cuits.

                                  La Seigneurie du Baillarguet a pour limite le "Portail Neuf" de Montferrier vers Montlaur, jusqu'à Assas et Clapiers et à gauche du Lez jusqu'à Prades.

                                  Le moulin du Pierre Sabatier reste en indivision.
                                  Le Mas du Pouget qui se trouve en direction de St Clément (Seigneurie des Evêques de Maguelonne), vers le Mas de Golias et le Mas de l'Olivier et la Grange du Pin.

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                                  Thomas de Montferrier, fils d'Aymon II cherche querelle au Seigneur Manhania et tente de lui enlever l'exercice de ces droits.

                                   

                                  Thomas dut subir à son tour les riposte du Seigneur Manhania lors d'une journée où il sortait avec deux de ces compagnons de la chapelle de son château. Car Manhania se présenta avec sa garnison pour lui demander de fléchir sur une décision qu'il avait prise unilatéralement et pour lui rappeler qu'il était également co-souverain de Montferrier et de ses dépendances. Thomas repoussa son interlocuteur en invoquant que sur ce problème le châtelain du Ballarguet était lui seulement pour ce territoire. La guerre fut déclarée.

                                  Manhania de colère mit le feu à la ferme, appelée Mas du Pin.

                                  Thomas de Montferrier risposta et pris en otage douze de ces gens qu'il pendit sur la plus haute tour de son château. Son cousin Pierre du Vidal et son beau-frère Guillaume du Cayla envoyèrent du renfort. Ils fermèrent les deux portes fortifiées, seuls accès au village de Montferrier qui était ceinturé d'une muraille épaisse. La première porte était dite "le portail Grand" au midi et l'autre s'appelait "le portail Neuf" au Nord. De cette manière, Thomas de Montferrier protégea le château. Fortifications dont il reste encore des vestiges dans le village actuel.

                                  Les fortifications étaient inspirées d'un camp romain par son habitation solide entourée d'édifices pour les communs tels que les écuries, les granges et habitations pour les gens de service. Le tout, entouré de palissades faites de pieux avec fossés et levées de terre. Au milieu de ce camp, un tertre fut édifié pour avoir une vue sur l'ensemble des plaines afin de permettre sa défense. La tour, dite "Tour de la Prison" vint par la suite ainsi que son donjon pour s'abriter lors des assauts armés. La muraille sur le côté du "Lez" était à pic et donnait suite à deux autres enceintes situées avant le Lez, rivière qui était déjà une défense naturelle.

                                  Face à lui, sur l'autre vallée se situait le château du Baillarguet qui permettait de veiller en toute quiétude. De nos jours, les vestiges des deux tours crénelées peuvent être encore vues sur leur éminence.

                                  Date - Jacques (fils de Aymond II) se maria avec sa cousine, Agnès du Vidal, Dame de la Terrade et dernière héritière de son père Pierre du Vidal, seigneur de la Terrade. Elle abandonna son héritage (le 9 mars 1386) au profit de sa soeur Catherine.

                                  1386 - Cette union le constituait héritier universel de Pierre du Vidal, pour cause d'extinction de mâles.

                                  1388 - Décés de Pierre du Vidal, seigneur de la Terrade (+ 1388).

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                                  24 janvier 1446, Guillaume du Puy vend à Secondin Bossavin, pour 60 écus d'or, le domaine de Fronfred dont il entreprend la reconstitution du manoir "par les guerres ou autrement detruy..."

                                  1447, Bossavin (propriété de Fonfrede)  achète pour 10 écus à Pierre du Cayla, coseigneur de Montferrier, le terroir de Combes qui, suivant le cours de la Lironde (rivière), s'étend vers Montpellier (terres actuellement traversées par l'Aqueduc).

                                  1148, le coseigneur de Pignan, Jean Bossavin qui est également Recteur de la Part Antique et fils de Secondin, par lettres patentes de Charles VII qui lui reconnaissent la noblesse de ces terres et lui accordent le droit de dépaissance sur des parcelles que lui contestaient les Commissaires du Roy à Montpellier.

                                  6 avril 1458, Bossavin obtint le rétablissement de la Noblesse de Fonfrede et la seigneurie lui est infodée par Maurin, Evêque de Maguelonne.

                                  1532, des lettres patentes de François 1er à Guillaume Bossavin exemptent de toutes tailles les seigneurs de Fonfrede.

                                  1536, la cour des Aydes déclare Fonfrede "noble, quitte et exempt de payer et contribuer aux tailles et deniers royaux et autres impositions avec les Consuls et autres manants et habitants du Val de Montferrand".

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                                  1500 - La totalité des fiefs de Montferrier revint par héritage aux descendants de Jacques du Vidal de Montferrier.

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                                  Le château de Montferrier appartient au seigneur du Caylar, Guilhem VIII, co-seigneur de Montferrier (1445) qui épousa en première noce Catherine de Montferrier (le 22 janvier 1377), soeur de Thomas de Montferrier. En deuxième noce,  Louise de Saint-Bonnet de Toiras avec qui il eut trois enfants : Antoine, Jean et une fille Giraudette qui se maria avec Jacques de Villespassans, co-seigneur de Sorgues.

                                  Il s'est marié trois fois.

                                  Il possède également le château de Pignan.

                                  Jean du Caïla donne naissance à un fils, Guillaume du Caïla de Saint-Bonnet, seigneur de Restinclières et co-seigneur de Montferrier qui épousa en seconde noce, le 22 mai 1445, Marguerite de Cadoine qui lui donna 4 enfants. Il hérita de son oncle (Toiras).

                                  Le premier Guillaume du Caïla de Saint-Bonnet de Toiras, seigneur de Montferrier, co-seigneur de Restinclières se maria avec Marguerite Nogaret en 1491. Il naquit deux enfants dont le premier s'appela Antoine.

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                                  1570 - Le château fut pris d'assaut lors des guerres de religion et perdit son siège. La garnison fut égorgée et les maisons brûlées.

                                  1622 - Le 3 août 1622, lors de la venue de Louis XIII, le château fut à nouveau assiegé par la garnison du Maréchal de Montmorency. La prise lui accorda son occupation. Il s'y installa.

                                  1621 - Naissance de Antoine Duvidal (1621-1690) Seigneur de Montferrier et de Baillarguet.
                                            Il eut 3 enfants :
                                            - François Duvidal (1668-1726), conseiller juge présidial de Montpellier (1690)
                                            - Jean Antoine Duvidal (1669-1733) Seigneur de Montferrier
                                            - Jean Annet Duvidal (+1728), marié en 1711 à Madeleine FABRE.
                                              Il fut Lieutenant des galères (1710), puis commissaire de la marine à Sète

                                  1668 - Naissance de François Duvidal (1668-1726)

                                  1669 - Naissance de Jean Antoine Duvidal (1669-1733), fils de Antoine Duvidal (1621-1690).
                                            Il se marie avec Anne Marie de FOURNAS de la Brosse et a :
                                               . une fille Elisabeth Duvidal (+1740)
                                               . Jean Antoine Duvidal (1700-1786), marquis de Montferrier.
                                                  Né le 15 octobre 1700 à Montpellier (34)
                                               . François Duvidal (1702- 1753)

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                                  1500 ??? - Naissance d'Antoine Cambacérés (15xx-1598)
                                           Il épouse Antoinette La Coste (xxxx-158x)
                                           Deuxième mariage avec Alix Laumette (xxxx-xxxx)

                                  1560 - Naissance de Domergue Cambacérés (1560-1616).
                                            Il épouse Jeanne du Pré (1566-160x) en 1582.
                                            Puis en 1608 il se remarie avec Esther Lagarde (+1656)

                                  1616 - Dominique Cambacérés (1616-1673) naît de Domergue Cambacérés.
                                            Il épouse  Jeanne Lamouroux.

                                  1644 - Jacques Cambacérès (1644-1700) (branche des Restinclières devenue Montlaur de Murles) épouse
                                            Marie Barbe en octobre 1668.
                                            Le patronyme veut dire : "Court sur jambes".
                                            Il a un frère François Cambacérés (1651-1712)

                                  1651 - Naissance de François Cambacérés (1651-1712)

                                  1672 - Naissance de Matthieu Vassal.
                                            Mariage avec Magdeleine Ugla.
                                            2 enfants : Jean Vassal et Marie-Rose Vassal (+ 1769)

                                  1680 - Naissance de Jacques François Cambacérès (1680-1752), fils de François Cambacérés (1651-1712).
                                            Il se marie avec Elisabeth Duvidal (+1740), soeur de Jean Antoine Duvidal (1700-1786),
                                            marquis de Montferrier.
                                            Ils ont un fils Jean Antoine de Cambacérès (1715-1801)
                                            Puis un autre, Etienne-François Abbé de Cambacérés (xxx à Bédarrides - 06.11.1802)

                                  1700 - Naissance de Jean Antoine Duvidal (1700-1786), marquis de Montferrier.
                                            Il est le fils de Jean Antoine Duvidal (1669-1733).

                                  1702 - Naissance de François Duvidal (1702-1753)
                                            Il est élu premier consul de Montpellier mais sa mort l'empêche d'occuper ses fonctions.

                                  Jean Antoine Duvidal (1700-1786), Directeur de la Société Royale des Sciences de Montpellier (maintenant appelée "Académie" 1706/1793),  a contribué à sa réalisation en permettant le passage en ses terres de l'aqueduc. Il fit don également d'une source, le "Boulidou" (nom donné aux résurgences de type karstique). En remerciement, il eut l'eau courante dans son hôtel particulier, rue de l'Aiguillerie à Montpellier.

                                  Jean Antoine Duvidal (1700-1786) faisait partie du syndic général des Etats du Languedoc et il menait grand train à l'époque du "Siècle des Lumières". Entre ses attaches dans la région et Paris, sa vie fut mouvementée. Il était ami avec Joseph Bonnier, Baron de la Mosson. Ils fréquentent Charles Radcliffe, Comte Derwinwater, fondateur d'une loge de francs-maçons et de ce fait fondent une loge à Montpellier qui recruta Jacques Cambacérès (1680-1752), son futur beau-frère.

                                  Cet ouvrage, de 13 900 mètres, est en partie aérien dans la commune. Il fut conçu selon le modèle du -Pont du Gard-. Il comprend  236 arches au niveau du quartier les "Arceaux" qui mesurent jusqu'à 25 mètres de haut.

                                          Jean Antoine Duvidal, seigneur de Montferrier se maria avec Marie Rose VASSAL en 1749.

                                          Elisabeth Duvidal (+1740), la soeur de Jean Antoine Duvidal (1700-1786), épousa en 1714 Jacques de Cambacérès (1680-1752), conseiller à la cour des comptes. Ils eurent un fils Jean Antoine de Cambacérès (1715-1801).

                                  Une de ses soeurs, Louise-Rose-Julie, appelée Julie (1797-1865) épousera, le 20 décembre 1827, Abel Hugo (1798-1855), le frère aîné de Victor Hugo (1802-1885) et d'Eugène (1800-1837), le cadet.

                                  Leur premier fils Léopold né le 11 septembre 1828 (1828-1895) est le filleul de Victor Hugo (né 26.02.1802). Puis vient Jules, le 2 septembre 1835 qui devient jésuite. Leur petite fille est Marie-Zoé (1856-1876) dont la mère s'appelle Marie-Jeanne Solliers (née en 1835).

                                  Portrait_d_Abel_Hugo_Tableau_de_Louis_Duvidal_De_Montferrier___voir_au_ch_teau_de_Versailles_et_de_Trianon
                                  Portrait d'Adel Hugo
                                  Tableau de Louise Rose Julie Duvidal De Montferrier
                                  Château de Versailles

                                  La demoiselle Louise Rose Julie Duvidal De Montferrier est la professeur de dessin d'Adèle FOUCHER. Victor Hugo épousa à Paris, le 22 octobre 1822, Adèle FOUCHER (1803-1868) et la mit en garde contre cette artiste qui l'influençait. Malgré ces réticences, il la tiendra en estime. Ils eurent 5 enfants : Léopold (1823-1823), Léopoldine (1824-1843), Charles (1826-1871), François-Victor (1828-1873) et Adèle Hugo (1830-1915) qui naîtront durant la période de 1823 à 1830. Charles a pour parrain (1826) Adel, le frère d'Hugo.

                                  Portrait_de_Ad_le_FOUCHER_1822_Huile_sur_toile__tableau_de_Louis_Rose_Julie_Duvidal_De_Montferrier
                                  Portrait d'Adèle FOUCHER
                                  Tableau de Louise Rose Julie Duvidal De Montferrier
                                  1822
                                  Musée Victor Hugo à Paris

                                  1750 - Naissance de Jean-Jacques Philippe Marie Duvidal (Montpellier 1750-Paris 1829),
                                            marquis de Montferrier
                                            Il est le fils de
                                  Jean Antoine Duvidal (1700-1786) et de Rose Vassal ().
                                            Il né le 12 avril 1750 à Montpellier (34) et décède le 18 octobre 1829.
                                            Il fut Syndic général des Etats de Languedoc (1786) avant la révolution, puis s'installa
                                            à Paris en 1789.
                                            Il est membre du tribunal (1800-1807).
                                            Il est arrêté en 1793 et émigre en Suisse.
                                            Il est nommé administrateur général des hospices de la capitale (1799).
                                            Puis, administrateur général des postes (1800).
                                            Son cousin Jean Antoine de Cambacérès (1715-1801) lui obtint un poste de conseiller à la cour
                                            des comptes de Paris (1807-1827).
                                           
                                             Il est membre de la loge impériale des Francs-Chevaliers et
                                             dignitaire du Grand Orient de France sous l'Empire.
                                             Il est couronné chevalier de l'Empire (1808).
                                             Il décède à Paris en 1829.

                                  1753 - Jean Antoine de Cambacérès (naissance le 20.04.1715 à Montpellier -
                                            décés le 23.09.1801 à Bédarrides).
                                            Il est Conseiller à la Cour des Comptes, Aides et Finances à Montpellier.
                                            Il devient Maire de Montpellier, le 5 mars 1753, sur recommandation de son oncle
                                            Duvidal de Montferrier, syndic général de la Province du Languedoc.
                                            Il épouse le 19 janvier 1740 Marie-Rose Vassal (+ 04.02.1769), fille de Mathieu Vassal (1672-)
                                            qui est écuyer conseiller-secrétaire du Roi, Maison et Couronne de France et de ses Finances,
                                            et de Magdeleine Ugla, soeur de Marguerite Ugla.

                                            Il ont onze enfants. Seuls deux survivent.

                                            Le fils aîné de Jean-Antoine de Cambacérès (1715-1801) est né le 18 octobre 1753
                                            c'est Jean-Jacques Régis Cambacédès (1753-1824). Il est baptisé le 20 octobre 1753
                                            par le curé de la paroisse Saint-Pierre à Montpellier.
                                            Il fait de brillantes études littéraires et juridiques au Collège d'Aix-en-Provence et
                                            à l'âge de 19 ans s'installe comme avocat à Montpellier.
                                            1774, il succède à son père et prend la charge de conseiller à la Cour des Comptes,
                                            Aides et Finances de Montpellier.
                                            Il est initié à la loge maçonnique.
                                            Il est ami avec Chaptal.
                                            En 1789, Cambacérès participe à la désignation des délégués de la province aux Etats-Généraux.
                                            1790, il est le fondateur de la "Société des Amis de la Constitution et de l'Egalité de Montpellier".
                                            1791, il achète un bien national, le domaine de St Drézéry, dans le canton de Castries,
                                            près de Montpellier.
                                            1792, il est élu député de l'Hérault à la Convention Nationale.
                                            1794, rencontre avec Bonaparte.
                                            1794, il présente son projet de Code Civil.
                                           
                                            Son deuxième, nommé Etienne-Hubert Comte de Cambacérés naquit le 11 septembre 1756.
                                            Il fait ses études au séminaire Saint-Charles d'Avignon. Il devient prêtre en 1780.
                                            Chanoine de Montpellier, vicaire à Alès en 1789, archevêque de Rouen, le 11 avril 1802,
                                            cardinal le 17.01.1803, Sénateur en 1805 par le département de l'Hérault, Comte de l'Empire en 1808.

                                           Jean-Antoine de Cambacérès devint avocat à Montpellier après de brillantes études à
                                           Aix-en-Provence.

                                           Jean-Antoine de Cambacérès, après le décès de son épouse en 1769 prend pour maîtresse Jeanne Ditry avec qui il aura deux autres enfants légitimés : Marie Magdeleine, née le 11 juin 1777 et Jean-Pierre Hubert, né le 13 novembre 1778 qui sera général de cavalerie et baron de l'Empire (né le 13.11.1778 à Montpellier -décédé le 50.9.1826 à Paris). Ils se marient le 18 avril 1787. Il vit d'une pension jusqu'à l'obtention par Jean-Jacques Régis Cambacédès d'un poste de juge de paix  à Bedarrides en 1796.

                                            Jeanne Dittry est la fille de Georges Dittry et Catherine de Bannes.
                                            Elle est née à Montpellier en xxxx. Elle décéde à Avignon, le 02.08.1818.
                                            Veuve en 1801

                                  1778 - Naissance de Jean-Pierre Hubert Cambacérés (1778-1826,  le 13 novembre 1778.
                                            Deuxième enfant de Jean-Antoine de Cambacérès et de sa deuxième épouse Jeanne Ditry.
                                            Il participe aux batailles d'Austerlitz et d'Iéna.
                                            Il épouse Anne-Marie Joséphine Philippine Karsch, le 19 février 1797.
                                            Ils eurent trois enfants : Marie Jean-Pierre Hubert Cambacérés (1798-1881), Joséphine Cambacérés
                                            (1800 - xxxx) et Etienne Armand Napoléon Cambacérés (1804 - 1878)
                                           

                                  1798 - Naissance de Marie Jean-Pierre Hubert Cambacérés. Fils du demi-frère de
                                            Jean-Jacques Régis Cambacérés.
                                            Il hérite de son demi-oncle des 2/3 lors du partage et
                                            1/3 revient également à son frère Etienne-Armand-Napoléon Cambacérés (1804-1878)
                                            Le domaine de Saint-Drézery est donné à la Cathédrale de Montpellier.
                                   

                                  1804 - Naissance d'Etienne Armand Napoléon Comte de Cambacérés (1804-1878)
                                            Il épouse Davout d'Auerstaedt, Adèle Napoléon
                                            Ils ont un fils Louis de Cambacérés, Comte de Cambacérés.   

                                  1832 - Naissance de Louis de Cambacérés le 22 août 1832 à Paris.
                                            Décés le 22 août 1869 à Chamonix.
                                            Il se marie avec Bonaparte Bathilde (1840-1861), le 14 octobre 1846.
                                            Ils ont une fille Zénaïde Napoléone Louise Lucienne de Cambacédés
                                            qui se marie avec Suchet d'Albufera Raoul Napoléon.

                                        

                                  XVIIe siècle - Antoine V de Montferrier du Vidal, arrière petit-fils de Jacques de Montferrier (1386) et arrière petit-neveu de Thomas de Montferrier, après la reddition de Montpellier, reconstruit le château de Montferrier sur les anciennes fondations. Il est Seigneur de Montferrier, de la Terrade, de Baillarguet, de Saint-Clément, Terre-Neuve...

                                  Il est de style Louis XIV. Ses remparts furent recouverts de jardins suivant les recommandations de Le Nôtre. Alors l'eau du Lez fut monté sur le faîte de la colline et jaillirent des cascades à travers les jardins ponctuaient de statues à l'ombre de grands arbres.

                                  De nos jours, les terrasses du château côté Lez sont les restes des deux bastions (fortifications). Au moment de la révolution, douze couleuvrines et canons ornaient les murailles en souvenir des anciennes guerres. Le 27 juin 1791, ils furent saisies par la Municipalité de Montpellier. Le Marquisat fut vendalisé et vendu au moment de la révolution, à la suite de la Loi sur les Immigrés. Les tombes furent profanées. Et les fastes du jardin furent saccagés, les statues brisées et les vases disparurent.

                                  Sur le côté Nord, à l'extrémité de l'enceinte se trouve la "Maison des Gardes", logis qui servait aux hommes d'armes pour surveiller la vallée.

                                   

                                  1789 - Jean-Jacques Philippe Marie du Vidal (Duvidal) de Montferrier, Marquis de Montferrier et de Baillarguet, est le dernier Syndic général de la Province (note sur le catalogue des Gentilshommes de Languedoc, pour les Etats généraux en 1789).

                                   

                                  Il avait épousé une demoiselle de Chardon. Marie Charlotte de Chardon pour la nommer. Ils eurent pour enfant :

                                  . Jeanne Catherine Rose Emilie Duvidal de Montferrier (1781- )

                                  1800 - Jeanne Catherine Rose Emilie Duvidal de Montferrier (1781- ) épouse, le 19.04.1800,
                                            Pierre Léon de Basterreche (1763-1801), né le 28.02.1763 à Bayonne.
                                            Ils sont surnommés par Bonaparte "La belle et la bête" tellement il est particulièrement laid.
                                            Il est négociant et armateur à Bayonne, puis banquier à Paris.
                                            Il est régent de la Banque de France, XIIe Siège, le 16.02.1800 jusquà sa mort, le 15.11.1801 à Paris.
                                           
                                            Veuve, sans enfant, elle épouse en deuxième noce Jean Olivier Lavollée (né en 1776)
                                            fils d'un notaire de l'Oise, licencié en droit, entre au Ministère de la Justice en qualité
                                            d'expéditionnaire au bureau du Ministre Lambrechts.
                                            Ils eurent deux filles.
                                            Il devient secrétaire particulier de son cousin Jean Jacques Régis Cambacérès, en 1799.
                                            Il est chargé de la gestion de la fortune, des affaires maçonniques et de la correspondance privée.
                                            Lorsque Cambacérès s'exile sous la Restauration à Bruxelles,
                                            il l'accompagne et devient l'un de ces héritiers.

                                  1791 - Dans la nuit du 22 au 23 mai 1791,  le château fut pillé.

                                  Le 30 septembre 1791, un groupement de révolutionnaires vinrent au château pour prendre le Marquis de Montferrier.

                                  La révolution acheva le faste des fêtes qui y furent données dans ce cadre hors du commun. L'histoire fait l'écho des rires, des chansons et personnages qui ont défilés en ce lieu et qui est devenu un havre de paix.

                                  La propriété fut détruite et pillée. Un arrêt de mort fut prononcé contre le Marquis de Montferrier qui parvint à s'échapper en restant caché dans une cave pendant trois mois.

                                  Durant cette période de terreur, il se cacha aux environs de Paris, sous le nom de "citoyen Duvidal". Membre et Président du Tribunal législatif (Mémoires d'Abrantès).

                                  1815 - Son fils, Jean-Antoine-Armand du Vidal, (1815-1866 période connue) Marquis de Montferrier, servit dans les Gardes-du-Corps du Roi Louis XIII, sous les ordres du Duc dTIavré, en 1815. Il servit également dans les Carabiniers et les Lanciers et mourut à Pont-à-Mousson où il s'était marié en 1866.

                                  1866 - Mariage de Jean-Antoine-Armand du Vidal à Pont-à-Mousson.

                                  Antoine  du Caïla de Saint-Bonnet de Toiras, seigneur de Montferrier ...

                                  ... Elisabeth Marie-Louise-Nicole de Bremond du Caïla de Toiras se marie en 1715 avec Alexandre de la Rochefoucauld.

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                                  Carte_de_Monferrier

                                   

                                  C'est à lui également que l'on doit le Pont du Gard. Il était ami de la duchesse d'Abrantès.

                                  Marie_No_mi_CadiotMarie-Noémi Cariot quitta son époux Alphonse-Louis Constant, nommé "Eliphas Lévi" (1810-1875) et eut une liaison avec Jean Antoine Duvidal.

                                  Elle s'enfuit à Lausanne.

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                                  Prognom_treEt un beau-frère, Josef Hoëné-Wronski.

                                  Avec le temps, le personnage devint gros et malgré son sourire marqué, il mourut accablé d'infirmités.

                                  Jeanne Catherine Rose Emilie Duvidal de Montferrier (née vers 1781) est la fille de Jean-Jacques Philippe Marie Duvidal, Marquis de Montferrier, et de Marie Charlotte de CHARDON. Elle épouse, le 19.04.1800, Pierre Léon de Basttereche (28/02/1763 à Bayonne - 15/11/1801 à Paris), négociant et armateur à Bayonne, puis banquier à Paris. Il est son aîné de 37 ans. Il est régent de la Banque de France, XIIème Siège du 16.02.1800 à sa mort. Il décède sans postérité. Elle a alors juste vingt ans. Elle hérite d'une douaire de 300 000 francs. Elle est aussi une cousine de Jean Jacques Cambaceres et est apparentée à la famille Vassal. Suite au décès de son mari, elle épouse en seconde noce, Jean Olivier Lavollée, secrétaire des Cambacérès, né en 1775 à Pourrain (Yonne). Jean Olivier Lavollée deviendra "Secrétaire des commandements du prince archichancelier de l'Empire". Il sera élevé à Chevalier de la Légion d'honneur et Chevalier d'Empire, en 1813.

                                  Madame Catherine Rose Emilie Basttereche avait un demi-frère et deux demi-soeurs, issus du deuxième mariage de son père.

                                  . Jean-Jacques Armand, Comte de Montferrier (voir paragraphe au dessus),

                                  . Zoé

                                  . Julie Duvidal.

                                   

                                   

                                  Bibliographie

                                   

                                  . Mémoire de Madame la duchesse d'Abrantès.
                                  . Cartulaire de Maguelone
                                  . Livre "Montferrier en Languedoc" de Belmont-Joris.
                                  . "Les femmes, la Danse, la Politesse" auteur : Marquis de Montferrier
                                    Edition : Librairie académique Perrin - Parution : 1930
                                  . "La France littéraire"de A. S. Montferrier,

                                  Ligne

                                  Généalogie du Sieur de Montferrier

                                  Raymond Guilhem de Montferrier, vassal de l'Evêque de Maguelonne (vers 1500)

                                   

                                  1600 ?                  

                                  Jean-Antoine Duvidal de Montferrier
                                  Consul de la ville de Montpellier en 1687

                                  eu 2 enfants

                                   

                                   

                                  1797-1865                        

                                  Julie_Duvidal

                                  Comtesse
                                  Louise-Rose-Julie Duvidal De Montferrier
                                  mariée, le 20 décembre 1827 à

                                  1798-1855                                     Abel Hugo

                                  ont un fils

                                   

                                  LéopoldxHugo                      

                                  1828-1895

                                  marié à

                                   

                                  1835- Marie Jeanne Solliers

                                   

                                  une fille
                                  1856-1876 Marie Zoé Hugo

                                   

                                   

                                   

                                  et

                                   

                                  Elisabeth Duvidal De Montferrier

                                  1797-1865                        

                                   


                                  épouse le 6 mai 1714

                                  1680-1752                                              

                                  Jacques de Cambacérès

                                  vit à Murles (34)

                                  ont un fils

                                   

                                  1715-1801

                                  Jean-Antoine de Cambacérès

                                   

                                    Rose Vassal

                                  ont 12 enfants dont un fils
                                  175- Jean-Jacques-Régis de Cambacérès

                                   

                                                        °°°°°
                                  fréquente

                                   

                                    Jeanne Ditry

                                  et ont deux enfants
                                  1  

                                  2  

                                   

                                   

                                   

                                   

                                   

                                  1700-1786

                                  Seigneur de Montferrier et Baillarguet
                                  Jean Antoine Duvidal marié à
                                  vit 23, rue de l'Aiguillerie à Montpellier
                                  Conseiller à la Cour des Comptes et Syndic général de...

                                  se marie le 9 juin 1729

                                  1792- Marie Rose Vassal
                                                                           de Grabels
                                  eurent

                                   

                                   

                                   

                                  xxx  
                                     
                                     
                                     
                                     
                                     
                                     
                                     
                                     
                                     
                                     

                                  .......................
                                  Village de Provence


                                  Traduction  : Français,  Allemand,   Anglais, Arabe,   
                                  Editée  le : 28 novembre 2007
                                  Dernière MAJ : Dimanche 28 aout 2016

                                  Crédit photographique : "Pas à Pas"

                                   

                                   

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                                  28 octobre 2007

                                  Kees van Dongen s'EX pose en tant qu'ARTISTE ~La Presse~

                                    << Précédente  |AAccueil | Suivante >>

                                    PORTRAIT

                                    Van Dongen  -PEINtRE LithOGRAPHE GRAVEUR-

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                                    Paru le 14 février 2009

                                           La presse parle du site "Impasse des Pas Perdus"

                                    L'Express (l'hebdo des Francophones du Grand Toronto)
                                    dans "
                                    Un fauve dans les parages" par Gabriel Racle

                                    En voici l'extrait, ci-dessous,

                                    Un fauve dans les parages

                                    Exposition

                                    Par Gabriel Racle – Semaine du 10 février au 16 février 2009

                                    Un fauve dans les parages

                                    Portrait d’une chanteuse de cabaret; vers 1908.

                                    L’an dernier, on commémorait le 50e anniversaire du décès de Maurice de Vlaminck, peintre français qui a marqué l’art pictural d’une touche flamboyante, comme membre du fauvisme, ce groupe de peintres qui réinventaient l’art de peindre par leur emploi de la couleur. L’Express avait souligné cet événement dans son édition du 18 novembre, en présentant aussi le superbe catalogue de l’exposition qui lui était consacrée à Paris.

                                    Cet ouvrage, véritable œuvre d’art, permet de rencontrer ce peintre hors norme, sans devoir se rendre dans la capitale française, un peu loin tout de même. Mais ce début de l’année 2009 nous offre la possibilité unique en Amérique du Nord de faire connaissance avec un autre membre de ce groupe d’anarchistes de la peinture, grâce à une exposition remarquable qui se tient au Musée des beaux-arts de Montréal jusqu’au 19 avril: «Van Dongen: un fauve en ville».

                                    Première rétrospective importante de l’œuvre de ce peintre hollandais, l’exposition présente quelque 200 œuvres, plus d’une centaine de tableaux ainsi qu’une quarantaine de rares dessins, des estampes et autres documents d’archives et photographiques, et une douzaine de céramiques fauves.

                                    Un maître hollandais

                                    Cornelis Van Dongen, dit Kees, est né le 26 janvier 1877 dans la banlieue de Rotterdam au Royaume des Pays-Bas, dans une famille aisée. À 17 ans, après avoir travaillé chez son père, il s’inscrit à l’Académie des beaux-arts de Rotterdam. Ses œuvres de jeunesse portent la marque de maîtres hollandais comme Rembrandt et Van Gogh. Comme ce dernier, il peint des scènes d’intérieur, de petits paysages aux couleurs sombres. En 1897, il se rend à Paris, un voyage payé par son père pour ses 20 ans.

                                    La liberté de Paris, si loin de l’austère Hollande, le fascine. Il vit de petits métiers, collabore à des journaux satiriques par des dessins à l’encre de Chine rehaussés d’aquarelle, peint des scènes de la vie parisienne, dans lesquelles les femmes tiennent une grande place. En 1904, Van Dongen se lie avec Vlaminick et Derain en exposant au Salon des Indépendants et au Salon d’Automne. Mais c’est une exposition de 1904, chez le marchand d’art Vollard, d’œuvres de sa période tachiste (notamment Le Boniment), qui marque son entrée dans le monde artistique parisien. En 1905, il se retrouve dans la «Cage aux fauves». Il y présente Le Torse, qui marque son appartenance au fauvisme et fera de lui le peintre de la femme. Son style est bien celui d’un fauve mais il se distingue des autres fauves qui s’expriment plutôt par des paysages.

                                    Un fauve en ville

                                    «La femme est un tison, elle l'enflamme et il se consume à la découvrir. Sa sensualité est reflétée par les couleurs chatoyantes qui embrasent sa personnalité. Tel un hédoniste, il va l'ébaucher en coulisse des cabarets, des cafés-théâtres et conditionne sa peinture volcanique qui crache toutes les facettes et palettes de la «Femme». Son œuvre est dominée par la femme et imprégnée d'érotisme. C'est un fauve en ville!» (Impasse des pas perdus, Kees Van Dongen s'EX pose en tant qu'ARTISTE – p. 2) Et voici l’explication de cette dernière expression donnée par son auteure: «J'avais écrit en 2007 «C'est un fauve en ville !» par le seul fait que Van Dongen croquait les bourgeoises de la ville en rouge vermillon, tel un fauve qui se délecte de chair fraîche ; d'où cette expression qui m'était venue pour démontrer son adoration pour les femmes pulpeuses, simple raccourci et jeu de mots qui me semblait approprié avec le titre du post.» Le Musée aura repris ce même jeu de mots.

                                    Car l’exposition de Montréal permet de découvrir de nombreuses toiles appartenant à cette catégorie, mais aussi quelques paysages fantomatiques de Paris, le tout dans les couleurs de la palette flamboyante de l’artiste, l’orange, le rouge et le vert, «unique chez Van Dongen car il décompose les harmonies de la peau rosées pour y découvrir des acidités vertes, des rouges, des jaunes, des lilas, des bleus [...] pour faire ressortir la lumière dite électrique aux éclats aigus. Ces juxtaposés chromatiques permettent de faire ressortir les nuances des couleurs complémentaires». (id., p.1)

                                    Contrastes colorés

                                    Van Dongen se différencie du fauvisme strict, qui emploie des couleurs pures, car il utilise aussi des couleurs rompues (mélangées avec leur complémentaire): des violets, des roses et ses célères verts. Les contrastes colorés fusent sous sa palette exubérante: jaune sur fond vert, rouge sur fond noir, bleu sur fond rouge. Il s’en distingue aussi comme portraitiste de talent et l’exposition illustre merveilleusement cet aspect de son œuvre.

                                    «J'aime ce qui brille, disait-il, les pierres précieuses qui étincellent, les étoffes qui chatoient, les belles femmes qui inspirent le désir charnel... et la peinture me donne la possession plus compète de tout cela, car ce que je peins est souvent la réalisation obsédante d'un rêve ou d'une hantise... » A partir de 1919 et jusqu’en 1928, ce sera le peintre des portraits. «Le secret de mon succès? Peindre les femmes plus minces et leurs bijoux plus gros.»

                                    Par la suite, replié sur lui-même, il ne peint plus que pour lui des bouquets et des paysages. Sa compromission avec les nazis pendant la guerre met un terme à sa carrière artistique. Il décède à Monaco en 1968, à 91 ans.

                                    Expérience culturelle

                                    On ne saurait décrire ici tous les aspects de l’œuvre de Van Dongen. Il faut saisir cette occasion unique de le rencontrer, dans cette exposition qui suit le fil de sa carrière, en réunissant des pièces provenant de musés étrangers (Paris, Monaco). Et, certainement, on en rapportera le catalogue, un livre relié de 354 p., qui présente un grand nombre d’œuvres, de dessins, de photographies, de notes, une véritable encyclopédie Van Dongen, avec des pages introductrices dans les couleurs contrastées du peintre.

                                    Et si l’on ne peut se rendre à Montréal, se procurer cet ouvrage magistral permettra de connaître et d’apprécier l’artiste, en feuilletant et refeuilletant ces pages aux couleurs éclatantes. Mettre Van Dongen à côté de Vlaminck, et l’on voit à la fois ce qui les rapproche et ce qui les différencie: le jeu des couleurs, les larges aplats, le dessin, le tachisme, les céramiques, les paysages et les portraits. Une riche expérience culturelle à faire en comparant ces deux «catalogues».

                                    «La peinture est le mensonge le plus beau. La peinture est un vice, je ne peux pas faire autre chose.»
                                    - Kees Van Dongen

                                    .......................
                                    Art
                                    Traduction  : Français,  Allemand,   Anglais,
                                    Arabe,   
                                    Parution : 21 octobre 2007
                                    Mise à jour  : 21  février 2009

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                                    30 octobre 2007

                                    Kees van Dongen s'EX pose en tant qu'ARTISTE ~Chronologie~

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                                      Chronologie illustrée

                                      PORTRAIT

                                      Van Dongen  -PEINtRE LithOGRAPHE GRAVEUR- 

                                      1877

                                      Peintre hollandais, naissance à Rotterdam le 26 janvier 1877, quartier Delfshaven, dans le faubourg de Rotterdam, sous le nom de Cornelis Théodore Marie Van Dongen.

                                      Il est de famille bourgeoise. Son père tient une malterie. Il quitte l'école à 12 ans pour travailler dans la malterie de son père. Il a un frère Jean Van Dongen (1883-1970) qui devint artiste sculpteur et peintre qui vécu à Marly.

                                      Il est doué pour le dessin dès son plus jeunes âge, il suit des cours d'arts décoratifs à Rotterdam.

                                      1892

                                      A l'âge de 16 ans, il suit les cours du soir de l'Académie royale des beaux-arts de Rotterdam.

                                      Il fréquente le port de la mer rouge Trimestre où il est attiré par les scènes des marins et prostituées.

                                      1894 Pendant deux ans il se consacrera à étudier aux Beaux-Arts avec pour professeur Van Maasdjik
                                      1895 Passion pour Rembrandt et Franz Hals

                                      1896

                                      Il dessine pour le compte du Groene et du Rotterdamsche Nieuwsblad

                                      Illustrateur style "Art Nouveau" de revues anarchistes dont "Vrije Kunst" (Art libre), sous l'influence de ses copains

                                      1897

                                      Il s'installe pour plusieur mois à Paris et il arrive le 14 juillet 1897 (France) pour assister aux feux d'artifice.

                                      Il s'installe à Montmartre. Il fait tout les métiers (lutteur)

                                      Rencontre avec Matisse.

                                      1898 Il expose chez le Barc de Boutteville , rue Le Peletier où il peut voir des oeuvres des Nabis.

                                      1899 Il rejoint Augusta Preitinger (Guus) qu'il avait rencontré à l'Académie et s'installe définitivement à Paris.
                                               

                                      1900

                                      Il est hébergé à Paris par un compatriote, le peintre Ten CATE.

                                      1901
                                      • Mariage avec Augusta Preitinger, dite "Guus",  en l'église de Saint-Pierre de Montmartre, le 11 juillet 1901.
                                      • Il vit dans une roulotte de gitan de 1901 à 1906, impasse Girardon
                                      • Il est accueilli dès son arrivée par Ten Cate
                                      • Il travaille pour la maison d'édition "la Revue Blanche" car il se lie d'amitié avec Fénéon.
                                      • Vient à la suite "Le Rire", "L'indiscret", "Le Rabelais", "Le Gil Blas", "Frou-Frou" et "L'assiette au beurre" sur l'enquête des prostituées, "Le journal pour tous".
                                      1902 Il travaille pour la maison d'édition "la caricature".
                                      1903 Rencontre avec Mr Félix Fénéon qui le fait rentrer dans "la Revue Blanche"
                                      Il travaille pour la maison d'édition "la vie en rose", "l'indiscret", "le canard sauvage"
                                      Il délaisse la peinture qui est destinée à une clientèle bourgeoise pour travailler pour le bien général, c.a.d. les journaux.
                                      1904

                                      Séjour en Normandie
                                      Il est remarqué par le marchand d'art Ambroise Vollard qui lui offre sa première exposition qui réunit
                                      105 oeuvres en novembre avec Matisse.
                                      Il expose 6 toiles au Salon des Indépendants et deux toiles au Salon d'Automne.
                                      Oeuvre "Le boniment"
                                      Il rencontre Matisse et s'intéresse au divisionnisme de Signac et à  Maximilien Luce.
                                      Il est classé de "tachisme fauve".
                                      Il se lie d'amitiés avec Derain et Vlaminck.
                                      Rencontre avec Max Stern qui fait ses études à l'Université de l'histoire de l'art. Son père, Julius à une galerie en Allemagne.

                                      1905 Naissance de sa fille Dolly
                                             
                                      Il travaille dans un petit cirque
                                      Ses expériences chromatiques audacieuses interpellent le
                                      salon de l'automne à Paris, sur le Fauvisme.  Il est catalogué comme Fauve atypique car il accorde à la couleur une attention propre à son iconographie.
                                      Exposition en même tant que Henry Matisse, André Derain, Maurice De Vlamick, Raoul Dufy, Albert Marquet, Louis Valtat, Braque qui font découvrir le mouvement artistique du fauvisme au Salon de l'Automne.
                                      Il devient membre du groupe expressionniste allemand "Dïe Brucke".
                                      Oeuvre "Torse"
                                      Exposition au
                                      Salon des Indépendants, galerie Berthe Weil et Druet.
                                      1906

                                      Il change d'atelier et s'installe au "Bateau Lavoir", 13 rue de Ravignan, à Montmartre.  C'est une ancienne fabrique de pianos reconvertie en ateliers faits de planches, poutres et vitres.

                                      Il occupe l'atelier au dessus de celui de Picasso. Son atelier sert de maison, de lieu de réception...

                                      Par la suite Juan GRIS (1887-1927), maître du cubisme (courant abstrait), occupera l'atelier de Kees van Dongen, dans la cité des artistes "Le Bateau Lavoir".

                                      Il se lie d'amitié avec Pablo Picasso, son voisin.
                                      Il conçoit des sketches satiriques pour le journal "Revue Blanche".
                                      Il organise des bals costumés à Montparnasse pour arondir ses fins de mois.
                                      Il reçoit dans son atelier-maison Derain, Vlaminck, Camoin et Matisse.
                                      Rencontre avec Apollinaire.
                                      Il vend cinq de ses toiles au marchant d'art Daniel-Henry Kahnweiler qui lui commande son portrait.
                                      Dans ces peintures, on sent l'influence de Jasmy Jacob, il apprivoise les couleurs fauves.

                                      Les thèmes majeurs sont les filles publiques et le cirque.

                                      1907

                                      Il expose chez le père Soulier (près du cirque Médrano).
                                      Oeuvre "Saltimbanque au seins nu"  1907-08

                                      Il connaît le marchand Daniel-Henry Kahnweller et signe un contrat.
                                      Par l'intermédiare de Kahnweller, il connaît le peintre Pechstein et les peintres de la Brùcke.
                                      La peinture pointilliste est découverte avec les artistes Maximiken Luce, Edmond Cross et Signac.

                                      Il organise des fêtes mondaines chez lui où Guus, sa femme est déguisée en van Dongen, Matisse et Marquet en popes qui soulèvent leur robe pour devenir tour à tour des lutteurs tatoués, Mme Poiret en bacchante et van Dongen surgit en diable, puis en Neptune ou en Arabe.

                                      1908 Voyage en Allemagne et rencontre le groupe impressionniste "Die Brücke"
                                      Oeuvre "Modjesko", New York (M.O.M.A.)
                                      Oeuvre "Le maillot blanc"
                                      Il signe un contrat avec la galerie Berneheim jeune, dirigée par Félix Fénéon.
                                      Voyage à Moscou et exposition à la Toison d'Or.
                                      Il organise avec Picasso des expositions dont le "Valet de carreau" en 1910,  puis la "Queue d'âne",la "Cible", la "N°4"...

                                      1910 Il entreprend un premier voyage de Hollande en Espagne.
                                      Séjour au Maroc et en Italie.
                                      Exposition à Odessa, Kiev, Saint-Pétersbourg, Riga au Salon Izdebsky.
                                      1911 Exposition à la Galerie Bernheim-Jeune "Hollande-Paris-Espagne". Le public l'applaudit.
                                      1912 Il s'installe à Montmartre.
                                      Il est ami avec Jacqueline MARVAL (Marie VALLET)
                                      Il devient professeur à l'académie Vitti de Montmartre.
                                      1913 Voyage en Egypte.
                                      Fin de sa période fauviste.
                                      Voyage à Deauville.
                                      Liaison avec la Marquise Casati.
                                      Il expose la peinture "Le Tableau" ou "Nu aux pigeons / Mendiant d'amour / Nu au châle jaune et/ou "Le châle Espagnol", oeuvre maîtresse qui est jugée obscène par le Préfet de police et fut retirée.
                                      1914 Il est séparé pendant la guerre de sa famille rentrée en Hollande.
                                      Exposition Galerie Cassirer à Berlin.
                                      1916

                                      Il s'installe à la villa "Saïd"
                                      C'est la période des grands portraits : il exécute des célèbres portraits d'hommes politiques, femmes & hommes du monde, écrivains et artistes sont représentés sur ses toiles.
                                      C'est l'époque "Cocktail"
                                      Il expose chez Paul Poiret.

                                      1917 Liaison avec Jasmy Jacob, égérie de la couture parisienne.
                                      Elle devient sa compagne et s'installe avec elle au bois de Boulogne.
                                      Il fait connaissance avec la Marquise Casati.
                                      Il organise des bals dans son atelier. Epoque "Bohème".
                                      Foujita rend visite dans les soirées organisées par Kees van Dongen où s'exibe des mondanités éphèmères du Tout-Paris, habillées par Paul Poiret
                                      1918 Sa femme rentre en France et il rompt avec elle.
                                      Exposition Galerie Paul Guillaume
                                      1920 il devient le portraitiste de la bonne société.
                                      Il transcende devant Yvonne George, dite "Yvonne de Knops" qui était surnommée la "Muse de Montparnasse" ou la "Reine du Boeuf sur le toit", mais également "la Reine" pour Robert Desnos.
                                      Il expose ses tableaux dans sa maison de Deauville, "Villa Saïd"
                                      Il est affecté par la crise économique mais fait le choix de ne rien vendre plutôt que de baisser les prix.
                                      1921

                                      Il réalise le portrait de l'écrivain Anatole France, trois ans avant sa mort.
                                      Il le peint tel qu'il le voit, fatigué, déjà à moitié parti, cadavérique.
                                      Et, dans ce nouveau style, il assure sa gloire définitive par le scandale qu'il provoque
                                      Peint également "l'enjoleuse" qui représente Maria Ricotti, exposé au Salon d'automne.
                                      Il divorce d'Augusta Preitinger (Guus)
                                      Exposition Galerie Bernheim jeune.

                                      Il achète "Le Louvard" une gentille demeure à Chanteloup-en-Brie pour s'y reposer à l'air pur.
                                      Il peint à Venise une série de 21 tableaux (l'Américaine à Venise, Le Gondolier, ...)

                                      1922 Il s'installe dans un hôtel particulier, rue Juliette-Lamber.
                                      Exposition sur l'Art Forain, par le Cirque "Nous" installé 18, avenue de la Motte-Pique, du 20 février au 15 mars 1922
                                      Il n'expose plus dans les galeries d'Art, il devient son propre marchand et organise ses propres expositions dans son atelier pour le "Tout-Paris" et se fait connaître dans le monde entier.

                                      1924 Il se fait naturaliser français
                                      1925 Nouvelle édition de luxe du roman "La Garçonne" de Victor Margueritte paru en 1922 aux éditions
                                              Flammarion et qui comprend 28 illustrations de Kees van Dongen, au pochoir, qui permettent de faire
                                              ressortir un côté raffiné avec des variations de couleurs particulières. Ellles représentent des femmes
                                              aux cheveux courts, cigarette au bec, avec des maîtresses et qui font fi des convenances. Il
                                              revendique l'égalité des sexes. Cet égalitarisme est fondé sur la masculinisation des femmes.
                                              Ce livre profond sur le phénomène de la garçonne dans la littérature, le débat intellectuel et la culture
                                              visuelle de ce temps, fit scandale et bénéficia de nombreux articles.
                                              Le mot garçonne devient synonyme de lesbienne et il ressort que la France d'après guerre l'a
                                              engendrée.
                                      1926 Il est nommé "Chevalier de la légion d'honneur".
                                      1927 Amsterdam, rétrospective au Stedelijk Museum. qui lui apporte la reconnaissance internationale.
                                      Il se sépare de son épouse Guus.
                                      Liaison avec Jasmy Jacob.
                                      Il reçoit l'Ordre de la Couronne de Belgique.
                                      1928 Voyage en Egypte.
                                      Exposition à Moscou sur les peintures contemporaines.
                                      1929 Obtention de la nationalité française.
                                      Deux de ses oeuvres sont admises au Luxembourg.
                                      Rencontre avec le photographe Cor Dekkinga qui le phtographie dans son atelier, rue des Courcelles.

                                      1932 il offre son tableau à son modèle amie préférée nommée Jasmy, "Le Louvard"
                                      1934 5ème exposition des Archives Internationales de la Danse, 6 rue Vital, du 5 mai au 22 juin 1934.
                                      Ces tableaux sont des scènes de danse et harmonies de mouvement qui sont inspirés par les rytmes de danses
                                      1937 Exposition de l'Entarte Kunst (l'art dégénéré) durant le régime bolchevik
                                      1938 Rencontre avec Marie-Claire, sa deuxième femme qui lui donne un fils Jean-Marie.
                                      1939 Mort accidentelle d'Ambroise Vollard.
                                      1940

                                      Sa réputation est ternie car il participe en 1940 à un voyage en Allemagne nazie, organisé par Arno Becker, sculpteur francophile nazi (officiel du Rech) et qui servit de guide officiel à Hitler lors de sa visite à Paris en 1940. Il y est convié avec d'autres peintres français comme Derain, Despiau, Dunoyer de Ségonzac, Vlaminck et Othon Friesz.

                                      Naissance de son fils Jean-Marie van Dongen, dont la mère est Marie-Claire.

                                      1941 Il est considéré comme avoir callaborer avec les nazis, alors qu'en tant que coloriste il célèbre la joie de vivre et disperse l'insouciance pour ne pas transposer le contexte et évoquer la réalité du monde et les problèmes des juifs.
                                      1942 Exposition organisé par Becker à l'Orangerie des Tuileries et il affronte avec ses compagnons de voyage (1940) le boycott du public.
                                      Une nouvelle rétrospective composée de 251 de ses toiles est organisée à la Galerie Charpentier à Paris. Sacha Guitry préface le catalogue. Il essuie un deuxième boycott.
                                      1945 A la libération, il est privé du salon de l'Automne.
                                      1949 Année de sa consécration.
                                      Il s'installe à la principauté de Monacao avec sa deuxième épouse et leur fils Jean-Marie.
                                      Il rencontre Roger Engers, rédacteur et amateur de ces tableaux, à Rotterdam où il exposait cent toiles au Musée Boymans van Beuningen
                                      1953 Il épouse Marie-Claire
                                      1954

                                      Il participe à la création des catalogues de vente des grands vins fins de fin d'année distribués par la maison des vins Nicolas (maison fondée en 1832) édités de 1932 à 1973 qui contribuent à accroître la notoriété de la société en les illustrant par des peintres célèbres.
                                      Il illustre "Sous le signe des jolis filles de Provinces de France" avec 15 illustrations en couleur (aquarelles) dont 9 à pleines pages, reliures spirales en plastique, couverture rempliée rose encadrée de filets dorés qui contient la liste des vins les plus prestigieux avec leur prix.
                                      Il illustre également à cette occasion des étiquettes des bouteilles Nicolas qui en est à l'origine.
                                      Il distribue les bouteilles  par triporteurs.
                                      Il cesse cette activité au profit des peintures et aquarelles.

                                      1956

                                      Max Stern et sa femme Iris vont voir Kees van Dongen à son atelier. Il ont des oeuvres de Kees dans leur collection particulière au Canada.
                                      Illustration chez Fasquelle des contes "Mille et une Nuits", traduction du Dr Mardrus.

                                      1958 Il associe à sa notoriété, les affaires et peint entre autre "Brigitte Bardot" qui ne correspond pas à son style prometteur.
                                      1959

                                      Ses oeuvres de la période de 1904-1910 sont présentées à l'exposition franco-allemande
                                      "Le Fauvisme français et le début de l'impressionnisme allemand".
                                      Il s'installe à demeure à Monaco et s'éteindra le 28 mai 1968 en sa demeure.
                                      Il expose le tableau "l'ambassadeur d'Haïti", son premier tableau.

                                      1960 Il peint Brigitte Bardot
                                      1962 Exposition sur les Fauves, Galerie Charpentier.
                                      1967 Rétrospective au Musée d'Art Moderne de Paris à l'occasion de ses 90 ans. Et qui est reconduite à Rotterdam un peu plus tard.
                                      1968 Décés le 28 mai 1968 à Monaco.
                                      Il fut crématisé au cimetière Saint-Pierre à Marseille, mais n'y repose pas.

                                      1979 Exposition "Paris-Moscou" au Centre Georges Pompidou (Paris) de son oeuvre

                                      .......................
                                      Art
                                      Traduction  : Français,  Allemand,   Anglais,
                                      Arabe,   
                                      Parution : 21 octobre 2007
                                      Mise à jour  : 25  février 2009

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