Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Impasse des Pas Perdus
19 mars 2007

Baron ou Marquis... Baroncelli ? ami des Fils du vent 8/12

<<Précédente | AAccueil | Suivante >>

Beauduc le paradis existait | |Du sable plein les poches aux Stes-Maries-de-la-mer

 

 

 

 

0

Croix_de_camargue

 

                                                            

Marquis Folco de Baroncelli

Folco_de_Baroncelli

 

 

 

 

 

 

 

0

 

0

0

0

 

 

 

0

00
0

0

0

Résumer la vie en quelques mots est impossible, tant il a laissé de traces.

<<< 1|2 | 3| 4| 5| 6|7 | 8 | 9| 10| 11| 12>>>

Maître, fils, époux, père, veuf 

Il se marie avec Henriette CONSTANTIN, le 6 février 1895. Elle est la fille d'un grand propriétaire viticole de Châteauneuf-du-Pape, "les Fines roches".  De cette union naquirent trois filles qui portèrent le nom des héroïnes des oeuvres de Frédéric Mistral : Nerte (13/11/1895), Maguelonne (25/09/1901) et Frédérique dite "Riquette"  (7/03/1908) qui porte le prénom de MISTRAL et dont celui-ci sera le parrain.

La mère de Folco, Henriette de CHAZELLES-LUSSAC meurt le 1er août 1906. Sa disparition tourne une page de la vie des BARONCELLI. En effet, le Palais du Roure fortement hypothéqué sera vendu en 1908 ; double tragédie familiale.

En 1898, création de la manade le "Mas de l'Esquinau" par son grand ami d'Arbaud.

En 1904, c'est la première fête du costume aux Saintes-Maries-de-la-mer. Cette même année, Folco aperçoit une jeune femme de toute beauté lors d'un déplacement sur Valence. Cette belle dame hantera sa mémoire et les vers de ses poèmes.

Eté 1905, création du "Coumitat Vierginien" qui a pour désignation de maintenir le costume et tout ce qui touche aux traditions camarguaises.

1906, sa soeur "Marguerite" devient reine du Félibrige. Ils ont une autre soeur Magali.

1907, le 27 septembre, les crues dévastent une partie de sa manade.

         Il soutient la révolte des viticulteurs languedociens. Il est indigné par la répression de l'armée qui tire sur les manifestants et tue 5 paysans occitans à Narbonne. A tel point que dans son poème aux accents spératistes, "Auzor", il veut perforer les tripes des Français du Nord ("la frechaio di Franchimand") !

Hasard ou destin, il fera sa connaissance en Arles en mai 1908. Elle s'appelle Jeanne de FLANDRESY, originaire de Valence, âgée de 34 ans, jeune veuve d'un comte écossais. Elle est la fille de l'archéologue drômois Etienne MELLIER avec qui elle a rédigé plusieurs livres sur l'histoire de la Provence. Folco l'invite au mas et lui fait visiter la région. Une passion amoureuse va naître entre eux. Il ira la voir à Paris, puis à son retour, lui enverra de nombreux poèmes enflammés. Mais cette liaison avec le temps se transformera en amitié et n'aura pas d'incidence sur son mariage. Par amour pour Folco, elle rachètera le Palais du Roure, le 12 avril 1918 alors qu'il avait subi des préjudices considérables depuis la première vente le 15/05/09 ; il fut sauvé in extremis. Femme énergétique et déterminée, elle se consacrera corps et âme à "l'oeuvre de sa vie" : rendre son prestige au Palais du Roure. Dès l'achèvement des travaux, elle y créa un foyer de culture méditerranéenne. Son mariage en 1936, avec le commandant Espérandieu, éminent archéologue et membre de l'institut, apporta une nouvelle dimension à l'institution, par la création de la Fondation Flandresy-Espérandieu dont la ville d'Avignon hérita par donation en 1944. . Il est  transformé en un musée consacré à la culture provençale et camarguaise que l'on peut toujours visiter.

1909, en juillet, création de la "nacion Gardiano", pour remplacer le "Coumita Vierginien"
         qui permet de conserver le patrimoine camarguais et promouvoir,
         avec leur confrérie, le folklore des gardians.
         C'est lui qui impose lors des manifestations, aux gardians amateurs,
         lors des fêtes gardianes le costume : veste de velours noir à soutaches,
         pantalon en peau de taupe beige, chemise voyante à gros carreaux,
         ceintures (taïolo) qui a évolué depuis, grand chapeau (valergue),
         cravate (régate) et comme monture  (paramen) cheval de race
         Camargue exclusivement.

1914, il rentre au Comité du Museum Arlaten.

1916, le 27 juin, mariage de sa fille aînée Nerte (épouse du commandant de marine Bonis).

1920,  le 26 septembre, inauguration de la statue de Mireille aux Saintes.

1922, en janvier, sortie du film "Roi de Camargue" de son frère.
         En juillet, tournage de "Notre Dame d'amour".

          Juillet, également, le "Journal du Midi" publie un article lançant l'idée de Baroncelli
         de créer un parc naturel en Camargue.

1924, le 13 janvier, mort de Charloun Rieu.
         Cette même année, création le 23 mars du "Riban prouvenço".

1928, le 6 novembre mariage de sa deuxième fille Maguelonne (Madame de Montgolfier).

1931, le 1er octobre, Folco quitte son mas "L'Amarée" et s'installe au Simbèu.

1933, le 23 avril, mariage de sa cadette Frédérique surnommée "Riquette"  avec Henry Aubanel. Henry, fils de Théodore (26 mars 1829-1886) frère de Charles et de Joseph (l'aîné) et dont le père Laurent avait repris la succession de l'imprimerie familiale.

1934, condamnation de Pioch, c'est la fin du rêve du parc naturel.
         Son beau-fils, Henry Aubanel devient manadier.

1935, le 24 mai, première sortie de Sara, portée en procession.

1936, en mars, mariage de la 1ère reine d'Arles : Angelle Vernet.
         8 août, décès de sa femme Henriette.

1938, en octobre, il est hospitalisé à Nîmes.

1939, en début d'année,  la manade est arrêtée.

1942, en novembre, les allemands s'installent à Simbèu.

1943, le 17 février, il est expulsé de chez lui à Simbèu.

1943, le 15 décembre, il décède en Avignon.
         le 18 décembre, enterrement à St Agricol ; inhumation au cimetière St Véran.

1944 Vente par Henry Aubanel, son beau-fils d'une partie de la manade à Paul Laurent.

Quant il mourut, c'est son frère cadet qui devint le marquis : Jacques Marie Joseph Henri, né le 25 juin 1881, au Château de la Belle Côte, à Bouillargues, dans le Gard. Il est surnommé Jacques de Baroncelli. Dans la même lignée, il fut également connu en tant que grand metteur en scène du cinéma dont il fut l'un des pionniers ; il fut tour à tour, réalisateur, scénariste et producteur cinématographie. Il occupa également le poste de rédacteur en chef du quotidien "L'Eclair". Subjugué par le cinéma, il réalisa surtout du temps du muet, des oeuvres qui font époque et au cinéma parlant, il signa des films de grande valeur. Il adapta à l'écran des oeuvres existantes, comme la "Duchesse de Langeais" d'après Honoré de Balzac, en collaboration avec Jean Giraudoux. Né pour être poète (il écrivit des vers remarquables), il sut transposer son talent dans le domaine de la pellicule et il écrivit son nom dans l'histoire du cinéma mondial. En vrai magicien de l'image, il sait passer du mélodrame comme "Nitchevo, Feu" et "Veille d'Armes", au romantisme, comme "Pêcheur d'Islande" de Pierre Loit, chef d'oeuvre du muet et en destinant sa concupiscence à des oeuvres poétiques, comme "Le Rêve" d'Emile Zola.

1911, le 26 avril, Jacques de Baroncelli épousa à Paris, Marguerite de Mont de Banque, fille de Louis Mathieu et de Jeanne Clotilde de Surville. Il mourut, le 12 janvier 1951, subitement en son appartement de l'avenue Mac Mahon à Paris. Son corps fut transféré, on s'en souvient à Avignon qui lui fit des funérailles solennelles. Derrière le convoi funèbre marchait un jeune homme à la peau mate et au cheveu noir : c'était le fils du défunt, Jean de Baroncelli, dixième marquis.

1914, le 25 mars, Marie Joseph Henri Jean de Baroncelli, fils de Jacques, est né. Son physique de jeune premier de théâtre perpétuel masque des praticiens de Florence, et s'il est héritier du titre, il est également héritier des dons spirituels de la lignée des Baroncelli. De cette famille  d'êtres sélectionnés, il se devait d'illustrer son nom : Jean de Baroncelli est un écrivain de talent. Son premier roman, "Ving-six hommes" (Grasset, 1941) fut très apprécié. On lui doit aussi "Le disgracié" et "Né en 14" (comme lui) (Grasset, 1945). Enfin, son dernier roman est paru sous le titre : "Les chevaliers de la lune". Il relate l'histoire d'une famille les Lestequelli, une vieille famille aristocratique florentine transplantée en Provence. Cette famille ressemble du reste beaucoup à celle des Baroncelli. Jean de Baroncelli qui collabore à de nombreuses revues littéraires voit un talent sûr s'épanouir fermement.

Héros de la guerre de 39-45 et pêcheur de lune, Jean de Baroncelli est un pur produit d'une famille que les Médicis combattirent et qui réunit les noms glorieux de Béatrice Portinari, la fiancée de Dante, de Madeleine de Strozzi et de Laure de Sade.

Jean de Baroncelli est marié, et sa femme, la dixième marquise de Baroncelli, vous la connaissez tous : c'est Sophie Desmarets. (une publication lui a été consacrée : Jean de Baroncelli : un "amateur" de cinéma 1914-1918 par Eugène C. McCreary. Archives n°80, avril 1999. Elle est en vente sur le site de l'Institut Jean Vigo : http ://www.inst-jeanvigo.asso.fr/sommaire.html.

1949, Denis Colomb de Daunant se maria avec la fille du Marquis Baroncelli, Monique, plus exactement en février 1949. Denis construisa le Mas Cacharel. Il hérita de la manade des Juments. Il passait sa journée avec ses troupeaux contemplant la nature.

1951, en juillet, transfert des cendres du marquis aux Saintes-Maries-de-la-mer à Simbèu.

1954. Denys Colomb de Daunant devint photographe et quelques temps après se lança comme réalisateur avec Braco en 1954.

1963, il tourna "La bete de Vaccarès" qu'il ne termina pas.

1970, création du Parc Naturel régional de Camargue, d'une superficie de 86 000 hectares et constitue une des principales zones humides d'Europe et dont l'écosystème est tout à fait unique, d'une beauté sauvage époustouflante.

1998, décès de Jean de Baroncelli.

Sophie Desmarets est la fille de Bob Desmarets, l'ancien directeur du vélodrome d'hiver à Paris.

Bob Desmarets, ce nom évocateur d'une certaines belle époque : celle du Vel d'Hiv'. C'était le temps des poursuites et des américains, Wambst et Lacquehay, l'équipe reine des Six Jours, Van Kempen, Blanchonnet et Onésime Boucheron. Grand, corpulent, le nez surmonté d'un binocle, Bob Desmarets était très populaire dans son vélodrome de la rue Nélaton.

Un soir des Six Jours de 1925, alors que les gradins grouillaient, que Berretot annoncait les primes et que Jean Rodor chantait au micro : "C'est la route infernale qui va durer six jours", Bob Desmarets, parmi les soupeurs de la pelouse, ajustait son lorgnon et évaluait d'un air satisfait sa belle chambrée. On vint soudain annoncer la naissance de sa fille Jacqueline.

Jacqueline devint une grande et une jolie jeune fille au nez à la parisienne et aux cheveux d'un beau blond vénitien. Elle voulait être actrice et y parvint. Elle entra au conservatoire et fut l'élève de Louis Jouvet, celui-ci lui dit un jour : "Toi, tu est comique, tu devrais t'appeler Sophie ! ... " Va pour Sophie. Et Sophie Desmarets débuta dans "Premier rendez-vous", un petit rôle certes, mais très remarqué. Peu après, en 1944, elle obtenait son premier prix de conservatoire. Sa carrière, on la connaît, puisque Sophie Desmarets est devenue une star de France et les revues de cinéma parlent d'elle chaque semaine (aux années 1990) : "Seul dans la nuit", "Mon Ami Sainfoin",  "Le Roi", avec Maurice Chevalier. Au théâtre, sa carrière est également des plus belles : "Ninotchka" et "Le soldat de la sorcière" sont ses créations les plus remarquées. Voilà donc Sophie marquise ! Elle n'en est pas plus fière pour çà. Avec ses yeux rieurs et son nez en l'air, elle contemple la belle lignée des marquises qui l'ont précédée et poret altièrement un des plus beaux titres de France. Elle est fort spirituelle. Une comédienne dissimulant mal un âge canonique lui disait un jour : "Ah ! c'est vous Sophie Desmarets, celle qui a eu son premier prix de Conservatoire sous Pétain ?" - "Oui madame, c'est mieux que de l'avoir eu sous Félix Faure". L'esprit étant, dit-on l'apanage des grands, par cette réplique Sophie Desmarets est bien une marquise.

2006, mais revenons à ces descendants, c'est Pierre Aubanel, son petit-fils,  qui préside l'hommage fait chaque année sur sa tombe au Mas Simbèu.

Suite >>>

 

Mémoire en photos
ou
"Les couleurs de l'invisible"


Marquis_et_sa_fille

Marquis et sa fille

 

 

 

Commandant Espérandieu

 

 

Commandant_Esp_randieu


Aubanel_Pierre

 


 

 

 

 

 

Pierre Aubanel, son petit-fils

de la manade d'Aimargues AUBANEL-BARONCELLI


 
   
 
   
   
   
 


   
   
 


 

 

   

000   . 00

Haut_de_page

00

 

 

 

 

 

 

 

 

 

<< Précédente | AAccueil | Suivante >>

Ligne  Dernière mise à jour, le 23 avril 2008

Publicité
Publicité
Commentaires
Impasse des Pas Perdus
Publicité
Derniers commentaires
Newsletter
32 abonnés
Publicité