Kees Van Dongen s'EX pose en tant qu'ARTISTE 2/3
Van Dongen -PEINtRE LithOGRAPHE GRAVEUR-
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L'année qui dévoile le mondain, amateur de fêtes qui l'attira à Paris.
"Les cheveux courts" 1924
"Torse, deux filles et un pigeon" 1924-25
La série "Torse" choque, son tableau est retiré de l'exposition.
Il peint des femelles faisandées
"Maud"
"Mademoiselle Paris" 1934
"Parisienne" 1927
"Femme au bouquet"
"Courières - Colère" 1925
"Anxiété" 1900
pour l'illustration d'un magazine
-Musée de l'ermitage à Saint-Pétersbourg-
"La Garçonne"
"Courières -Jeune femme au chien" 1925
"Le Collier de perles" 1924
"L'écuyère" 1920
"Venise, Seuil des Aux" 1925
"Venise, Seuil des Aux 4" 1925
1928, c'est la deuxième fois qu'il retourne en Egypte. Les couleurs de la Méditerranée entraine un changement radical dans sa palette. Il fait la connaissance de Madelein Grey lors d'un diner mondain dans un cabaret d'Alexandrie. Cantatrice française, également de passage, il en est éblouie.
Femme avec un chat
Représentation de Madeleine Grey
Dès son retour, il fait son portrait qui compte parmi ses plus belles illustrations de femme.
"Le gala du costume de bain" à Deauville - 1930
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Arletty - 1930
Arletty -1931
Dans ce tableau il transmet le vrai portrait d'Arletty, jeune femme de 33 ans mature De son enfance, elle garde le souvenir du travail laborieux de son père et lorsqu'elle se produit dans les cabarets et rencontre van Dongen, une amitié se crée et se séduisent parAl
Alain de La Horde acquiert le tableau en 1945 par l'échange de ce tableau contre des cigarettes et du tabac.
Arletty est découverte par van Dongen lorsqu'elle jouait une pièce aux Capucines avec Lily Damita dont il faisait le portrait.
Il fait un premier portrait pour le salon des Indépendants en 1932, titré "la Belle Poule". Elle offre son corps pour le portrait d'Anna de Noailles en portant le collier de Commandeur, la robe.
Elle était mannequin chez Poiret.
Matisse, Braque, Marie Laurencin et Moïse Kisling firent le portrait d'Arlette-Léonie Bathiat (1898-1992).
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"Jardin de Versailles"
"La femme sur le sofa" vers 1930
-Musée des Beaux-Arts à Montréal-
"Croquis" 1925
"Le secret de mon succès, peindre les femmes plus mince et leurs bijoux plus gros" Kees Van Dongen
"L'écuyère, Rosa" 1930
"Venise 3" 1925
"Avenue du Bois de Boulogne" 1928
Aquateinte,
Rijksmuseum à Amsterdam
"Hommage à Marie-Claire" circa 1950
"Princesse de Babylone" 1904-10
"La Princesse de Babylone" 1948
Jeunne fille à la bottine 1914 (photo non mise)
1914 est l'année qui articule les deux grandes périodes de l'artiste. Il passe d'un rapport quasiment charnel au mythe de l'éternel féminin.
Le Café florian à Venise - 1921 -
A partir de 1919, il ne présente plus que des portraits jusqu'en 1928.
L'éternel féminin,
Elle porte des hauts sourcils et un accroche-coeur
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Portrait de Suzy, 1927
Portrait exposé au Musée-Château de Cagnes-sur-Mer, en février 2008
C'est Suzy Solidor, mannequin dans les années 1920 à Paris pour sa silhouette androgyne, ses cheveux courts coupés au carré et qui est l'archétype de la femme libérée pour ses amours particulières. Dufy, Foujita, Vlaminck, Laurencin, Tamara de Lempicka, Man Ray, Marie Laurencin, Bacon, Cocteau et Picabia lui firent le portrait également. Son vrai nom est Suzanne Louis Rocher (1900-1983). Elle devient chanteuse dans les années 30 avec sa voix grave. Qui ne connaît pas la chanson "Mon légionnaire" de 1936, "Lili Marleen"... ? Elle incarne "la Garçonne" dans la version cinématographique du livre de Victor Margueritte qui fit scandale lors de sa parution en 1922 (dessins sont de van Dongen).
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Ses portraits se rapprochent des expressionnistes allemands par la cruauté et la férocité de son style.
Ils illuminent la souffrance des personnages auxquels ont peu s'identifier et au-delà, des années folles, ces années avant l'embrasement du nazisme.
"La vasque fleurie" 1915-17
Musée d'Art Moderne à Paris
Après une période provocatrice, il passe a une période appliquée dès 1920 où il passe son temps à la commande de portraits dont Léopold III, roi des Belges - Anatole France - l'Aga Khan - la Comtesse Anna de Noailles - Arletty - Maurice Chevalier...
Femme au lévrier bleu, 1919
"Jeune femme au collier" 1920
Mademoiselle Vix dans le rôle de Salomé, 1920
"Femme à la cigarette" 1920
-Palais Ruspoli à Rome (Italie)-
"Femme à la cigarette", Niny sert de modèle à tous ses tableaux provoquant.
>> Pour voir un tableau de van Dongen, mon expérience me démontre qu'il faut l'affronter. Ce processus transforme la vue et permet d'aborder en paroles l'appréciation.
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Avec l'enjôleuse (1921) qui est le portrait de l'actrice Maria Ricotti, il fait scandale en le présentant au salon de l'automne. Le tableau est décroché. Mais malgré ceux, son succès ne cesse de croître.
L'enjôleuse, 1921
"Auguste Casseus" ambassadeur haïtien vers 1923-24
Vous remarquerez la silouhette et l'accent porté sur ses pieds minuscules en comparaison de ceux du petit porteur à sa droite. Ses doigts sont également démesurés car très longs. Le fond montre un voilier, il est habillé en costume officiel et est paré de médailles qui rendent à sa fonction l'importance du tableau. Le jaune et le doré sont très présent jusqu'au visage dont les traits sont auréolés d'empâtements, de cernes...
Jean Cocteau écrit :
"Van Dongen transcende les modes et les hausse jusqu'à la mythologie"
"Portrait de Madame Jenny" 1923
Leg de Mme Jenny en 1963
>> C'est Jeanne Adèle Bernard dite Jenny.
Vieux rose est la couleur que préférait Madame Jenny.
Van Dongen va la peindre dans ses tons préférés, donc.
Elle tient un magasin de haute couture à Paris, rue Castiglione en 1908
et a beaucoup de succès pour ses robes perlées...
La donatrice est le modèle.
>> La poétesse Anna de Noailles (1876-1933) et fille du prince Bibesco et de la pianiste grecque Raluka Musurus fut la première française élevée au grade de commandeur de la Légion d'Honneur fit faire son portrait par Van Dongen. Elle pose pour un portrait en pied avec une cravate rouge autour du cou et en est fière.
Elle s'exclame "Oui, je suis assez contente de porter cette glorieuse mercerie"
Ce tableau est à un musée de Hollande.
Elle fut peinte également en 1959 par Foujita ou Fujita, le plus parisien des peintres japonais.
"Portrait de Lily Damita" 1925-26
"Venise N° 2, le manteau de cygne" 1925-30
"Madame Marie-Thérèse Raulet" 1925-30
Musée des Beaux-Arts de Caen
Marie-Thérèse Raulet et son époux Jacques étaient des collectionneurs d'artistes de l'Ecole de Paris. Elle est également peintre. Ce portrait laisse apercevoir une jeune dame moderne et intemporelle sur un canapé de style tapissé de velours vert qui occupe l'espace en tant qu'unique mobilier et par sa couleur verte, souvent utilisée par l'artiste pour la chair. Elle est accoudée et repose sa tête sur le dossier, les yeux mi-clos alors que ses doigts se détache sur l'accoudoir. On aperçoit son buste largement dégagé par la bretelle retombante. Elle offre sa sensualité par cette pose braqué sur l'observateur que nous sommes. Elle reflète la femme moderne par sa coupe de cheveux. Sa tenue légère ourlée de fourrure donne l'image de sa qualité de vie.
La peinture aux couleurs blanches est conçue de manière fauve par ses aplats et empâtements de couleurs complémentaires qui varient du rouge au vert que l'on aperçoit sur la main. Les contours sont marqués pour donner l'impressionnisme par le recul et le fond abstrait sans mur qui appelle le regard tout autant que sur le modèle par le fait que le canapé n'a pas de relief et la cadrage sur la gauche qui oriente la vision sur l'ensemble.
22 tableaux de leur collection personnelle ont été légués au Musée des Beaux-Arts de Caen en 1979 et 1980.
"La Baronne D. avec un bouquet de fleur" 1925-30
"Portrait de Paul Guillaume" 1930
Musée de l'Orangerie à Paris
Kees Van Dongen a pour particularité de peindre les portraits, à l'affiche. C'est-à-dire que chaque personnage est une affiche qui offre de l'éclat, des teintes pulpeuses, à la fraîcheur épicée. Son art est fantasmagorique. Ces femmes du monde, idoles européennes posent théâtralement pour mettre l'accent sur la place dans la société à travers le regard, le mystère de ces grands yeux de poupée.
Auto-portrait, 1935
Il est dans la force de l'âge, 58 ans et en pleine gloire. Sur la toile, l'homme est nu et tient un pinceau à la main.
Sous une barbe blanche se dispose un buste puissant et un regard profond comme la mer.
1940
Pour certains, son art est devenu décadent par ces contours caricaturaux aux cernes cadavériques.
Il est même noté que le portrait d'Anatole France est "pisseux" et "macabre" (1942). Par là même, il symbolise cette époque de désarticulation, de déséquilibre et son style est classé "ploutocrate", voire même "méphistophélique".
Les années 40 le voient écarter par les partisans d'un redressement moral qui souhaitent un redressement de cette société corrompue.
Son ami galleriste, Kahnweiler s'installe du 12 juin 1940 au 5 septembre 1943 près de Limoges, à Saint Léonard de Noblat, chez son ami le peintre Elie Lascaux. Cette demeure est nichée dans les bois et s'appelle le Repaire de l'Abbaye. Ils se retrouvent avec Michel Leiris, ils ont tous les trois épousés les soeurs Godon. C'est dans le Limousin et il surnomme ce lieu, le paradis à l'ombre des fours crématoires. Une petite communauté intellectuelle s'abrite dans l'art, alors qu'autour tout est à feu et à sang. Ils y reçoivent le cercle de leurs amis.
Khanweiler était allemand et juif, non pratiquant. Il acquiere la nationalité française entre les deux guerres.
C'est dans cette meme commune que la famille de Gainsbourg séjourne de leur vrai nom Ginsburg. Ils se réfugient sous le nom de "Guimbarg".
Kahnweiler est dénoncé le 5 septembre 1943 et la Gestapo perquisitionne. Ils sont prévenus par des amis et parte se réfugier à Laguipie (Lot et Garonne). La Gestapo pille le Repaire et les tableaux entreposés de Daniel Henry Kahnweiler qui prend le nom de "Kersaint Henri Georges".
Il se réfugie dans un chateau au nord de Limoges. Il est ami avec Mr Bernardaud de la manufacture de porcelaine de Limoges. Il fait des dessins préparatoires pour un service fleurs réalisé par Bernardaud. C'est l'alliance du luxe et de l'art dans la manufacture historique de la rue Albert Thomas à Limoges.
Son frère Jan Van Dongen dit Jean s'adonnait à la poterie et à la sculpture, mais il était avant tout céramiste. Il habite à Marly le Roy.
Il demande au père d'une jeune fille de 16 ans, nommée Liliane Cormenier, vetue d'un pull orange poudré de la peindre. Il fait son portrait.
(Si vous connaissez ce tableau, merci de m'en informer)
"Germinal" de Emile Zola - Edition Mourlot Frères, Paris en 1953
Les Dieux ont soif de Anatole France, Paris -
Aquarelles,
Personnages
Pochoirs sur Deauville,
"Deauville, le Restaurant" 1931
"Deauville, Grand Prix de Normandie" 1931
"Cavalier arabe" (date inconnue)
Aquarelle 1947
Illustration "A la recherche du temps perdu" de NRF Gallimard
Aquarelle 1947
Illustration "A la recherche du temps perdu" de NRF Gallimard
Il illustra soixante dix sept aquarelles de cette édition.
Dès lors, il ne peint plus que des bouquets et des paysages.
"Bouquet de flleurs ou Pois de senteur" 1963
-Eloge de la frivolité-
Le corps toujours charnel dans le carroussel de la volupté.
Sur les traces de Gauguin, le primitivisme de Kees Van Dongen est avant tout un primitivisme indien. On retrouve l'obédience de Gauguin, par l'attrait de l'art indien et Khmer. A sa villa "Saïd", il possédait en autres un bouddha de style Khmer d'où ses danseuses aux mouvements serpentins dans les bras telles des déesses shivaïques.
Etude pour Vénus 1935
"Nu debout" (Melle Edmonde Guy)
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Art
Traduction : Français, Allemand, Anglais, Arabe,
Parution : Article du 22 octobre 2007
Mise à jour : 11 novembre 2014
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