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Impasse des Pas Perdus

Ecrire, avancer les mots... sur l'Art naïf, les jardins à visiter, mes carnets de voyage, les lectures, ainsi que ma passion des iris...

15 février 2014

Lecture de Narbonne -bleu, blanc, rouge-

 

 

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Cher fidèle, si seulement je n'étais pas confronté à votre lecture, je pense que je serais plus libre, sans doute sur mon écriture qui se consume de page en page.

Parfois, je suis touchée par votre commentaire qui rend votre présence proche et me rappelle que quelque part dans le monde, vous me lisez. Je réponds à mon attente, de sentir les phrases se délier, d'écrire dans l'air de la liberté comme sur un buvard pour prolonger l'atmosphère, le parfum du voyage. Le voyage est une quête unique qui le rend si différent du dernier, voire de celui de l'année passé où dans ce même quartier, j'ai vu et je vois sans moindre mesure d'autres élèments, plus clamants de la beauté de Narbonne. Je me substitue à une revue pour vous faire découvrir ces atmosphères si personnels à l'entrée d'un parvis, dans une rue sans nom, car je l'ai déjà oublié.

Les touristes sont absents. Le mois de février est une léthargie pour les sorties. Les dictons attendent Pâques pour ouvrir le grand bal des promenades le long du quai des Barques. Mais, je n'ai pas la patience d'attendre que les beaux jours soient là pour débuter l'année. Je trouve le renouveau dans les rues, sur chaque pavé ou en levant les yeux sur ces belles façades. Je déchiffre chaque lieu.

 

Les Halles de Narbonne

Balcon au couleur du vin -Narbonne-

 

Nous sommes face au canal de la Robine, sur le Quai des Barques qui a laissé au passé les lavoirs pour donner cette promenade. Les lavoirs se situaient en dessous de l'ancienne passerelle des Barques. Les rives du canal sont le domaine des lavandières (les bugadières). Le linge sèche sur les berges jusqu'en 1930. Les maisons se mirent dans l'eau. "Las Naus" était l'appellation du Moyen Age qui voulait dire les navires ou barques en langue d'Oc.

 

La Florence de Narbonne

 

La Roubine part du Nord de Narbonne et coule dans l'ancien lit de l'Aude jusqu'à l'île Ste Lucie, proche des étangs de Bages. Elle passe entre deux étangs, le long des salins et dans la réserve de Ste Lucie où la nature évolue sans l'intervention de l'homme. L'eau de pluie alimentait cette île en s'infiltrant dans les strates calcaires où repose un lit de grès imperméable. Un monastère fut créé, en 1614, à cet emplacement, conçu sur un socle volcanique. Cette anse servait, dans l'ancien temps, de port pour les grecs, les phocéens, les phénicéens et les romains.

Cette presqu'île est rattachée à Port la Nouvelle. De ces carrières ont été extraites les pierres taillées dans la molasse Miocène pour construire la cathédrale de Narbonne, entre autres.

La rive gauche du canal dessert les anciens quartiers de la Cité, tandis que la rive droite sert de Bourg. D'un côté, les commerçants et artisans et de l'autre les bourgeois et les lettrés. En 1362, une patente de Philippe Le Valois a permis de rapprocher les deux rives.

Sur le bord du canal, la statue du dernier archevêque de Narbonne, Monseigneur Arthur Richard Dillon rappelle qu'il faut être uni.

C'est là que se situait le port fluvial de Narbonne.

Derrière moi, se situe les quais de Lorraine et d'Alsace qui ont perdu toute l'activité des chais et qui se consacrent au tourisme fluvial.

Je suis sur l'ancien pont "Sainte Catherine" face au pont des Marchands et je prends la photo.

Le pont Sainte-Catherine avait été construit en 1525, en même temps que la reconstruction des fortifications, à l'emplacement d'un ouvrage médieval. Il était courant de l'appeler pont de la Naus (barque), de la "Cadena", en raison de la chaîne tendue chaque nuit entre les deux rives pour empêcher la circulation des barques et, enfin Sainte-Catherine. Sur ce pont fut édifié une chapelle votive qui abrita la Vierge et l'enfant. La Vierge miraculeuse, tant vénérée en période de calamités, appelée "Notre-Dame" se situait entre Bourg et Cité. En bois au départ, elle fut remplacée par celle de marbre (Cf. photo ci-dessous). Auparavant, elle se situait dans l'église de Lamourguier. Même à la Révolution, elle siègea jusqu'à la démolition du pont en 1885. Une pétition retarda son échéance jusqu'à ce que l'ordre vienne de Paris. La Madone du Pont fit le choix de se ranger dans le Bourg en la Cathédrale et l'oratoire fut également transféré en 1889. Notre-Dame du Pont était au XXème siècle la patronne des mariniers.

 

Notre-Dame du Pont Sainte-Catherine

  Notre-Dame du Pont - Cathédrale de St Just & St Pasteur

 

Une copie de Notre-Dame du Pont est visible quai du Mirabeau. Elle est placée entre le Pont de la Liberté et la nouvelle passerelle côté rive droite.

Les péniches filent le long du cours d'eau où le vent ne s'engouffre pas. Le vent le Cers est un vent d'ouest. Narbonne est la patrie du vent.

Là, la péniche "Tramontane" qui nous rappelle que Narbonne est à tous les vents ! Parfois, dans les rues étroites, nous ne pouvons lui faire face. Sa force, nous renverse.

 

Tonneau -Narbonne-

 

Le cours Mirabeau s'appelait le cours de la Liberté.

Nous contournons les premières bâtisses par la "rue des marchands" , c'est l'ancienne voie domitienne. Cette route nommée "Via Domitia" a été créée à partir de 118 ans av. J.C. à l'instigation du Général romain Cneus Domitius Ahenobarbus. Cette voie menait d'Italie jusqu'aux Pyrénées. La colonie Narbo Martius, placée sous la protection de "Mars" fut érigée à l'an -118 par Rome qui voulait conduire jusqu'en Espagne ces troupes. A l'An 45, César établit ses soldats Vétérans de la Xème Légion et la nomma "Colonia Julia Narbo Martius" en l'honneur de sa troupe surnommée Martia. Narbonne et ses plages, servaient de débarcadère. Le cours de l'Aude était remonté jusqu'à Narbonne. Les alluvions de l'Aude ensablèrent les zones portuaires et le massif de la Clape (214 m) qui était auparavant une île se rattacha au continent. Des villas romaines s'implantèrent et produisirent du vin. Le phyloxera, au XIXème siècle fera déplacer les vignobes vers des zones sableuses.

Cette rue est construite au dessus du canal et nous amène sur la Place de l'Hôtel de ville où nous nous dirigeons. Elle traverse le canal par le pont des Marchands. A l'origine, ce pont devait avoir 7 arches. L'eau provient de l'Aude (Attax). Le mot "Attax" provient du Celte "Atacos" qui signifie "fougueux, rapide" car l'eau descendait des Pyrénées. Et à ce même titre, l'eau de la rivière l'Orb (Orbis) provient des Pyrénées. Sur l'Orbis, la commune de Baeterrae pris place nommée actuellement Béziers. Cette région avait auparavant pour capitale Narbonne. Ce pont est romain et une partie fut découverte, il y a peu de temps.

Passée la rue des marchands, nous longeons le bord du canal, par la rue Jean Jaurès, nous arrivons à l'endroit nommé l'écluse des 3 ponts. Tout au long, il y avait des moulins qui donnaient de bons revenus aux propriétaires.

Nous pouvons admirer une péniche nommée "Marie Thérèse" qui chargent des barriques.

 

Péniche

 

Le silène Bacchus, est l'emblême de Narbonne, Dieu du vin. Bacchus est le fils de Jupiter et de Sémélé, fille du Roi de Thèbes. Cette statue du 1er siècle a été retrouvée lors des fouilles des travaux menés pour la construction de la gare vers 1856 et se situe au musée de Narbonne.

Pour consommer, il suffit de revenir sur vos pas et vous diriger vers la fontaine qui est qualifiée de "Jouvance" car elle offre du vin pour la fête des vendanges. Elle se situe sur la façade du palais des Archevêques.

Il y avait autrefois à Narbonne, un Capitole, un cirque et un amphithéâtre qui furent démolis et dont les matériaux servirent à bâtir les nouvelles fortifications. On rentrait dans la ville par quatre portes.

Le Capitole, prestige de la majesté romaine se trouvait sur la Butte des Moulinasses, au nord de la ville. Ce temple était constitué de colonnes en marbre Carrares. Les fouilles du site de Moulinassès ont mis à jour les restes du temple. Un premier chapiteau orné de feuilles d'acanthe fut retrouvé en 1869. Le temple était divisé en trois chambres (cellae) pour les trois divinités capitoline. Huit colonnes sont en façade et neuf sur les côtés. La chambre de Jupiter est au centre et mesure 8 mètres de large, celle de Junon à droite fait 4 mètre, de même pour celle de Minerve à gauche. Les colonnes sont composées de 24 cannelures de 1,80 de diamètre à la base. Ce podium était haut de 34 mètres et mesurait 36 mètres de large, pour une longueur de 48 mètres. Il était entouré d'une galerie. Un incendie, en l'an 145 ruina l'édifice. Certains matériaux furent requis pour construire les églises. Certaines colonnes furent transporter à Cordoue pour agrémenter la Grande Mosquée et d'autres fragments de colonne servirent à combler les berges des débarcadères. Il disparut définitivement en 1451 et sur cette butte tournaient les moulins à vent. Le Capitole était devenu "Les Moulinassès".

Au sud du Capitole se tenait le Forum. Il mesurait 85 mètres de large pour une longueur de 60 mètres.

Les arênes Golvin

Les bains de Chrysanthus

Les moulins était dans la rue actuelle des "Trois moulins".

C'est curieux comme la cathédrale de Narbonne se voit plus de loin que de près ! Elle semble camoufler par le palais de l'archevêque acolé et les immeubles qui la ceinturent. L'entrée se fait par des portes latérales qui donnent l'impression de pénétrer dans un tabernacle.

Arrivée à  la cathédrale St Just, nous levons les yeux sur les gargouilles qui apparaissent sur les corniches supérieures. Leur gosier étiré vomit l'eau du ciel. Ces tiges des voutes sont comme des arbres tendus vers le ciel. La hauteur des voutes s'élèvent à 40 m de haut à l'intérieur, ce qui range cet édifice comme le quatrième le plus haut de France, après Beauvais et ses 48 mètres, Amiens (42 mètres) et Metz (41 mètres).

 

Gargouille de la Cathédrale de Narbonne

 

J'étais incapable de m'arracher à l'attrait de ce bestiaire, de ce peuple de chimères hérissées parfois grotesques. Des stryges semblaient pousser des cris perçants comme les rapaces au-dessus de leur proie, sortis de leur niche. J'avais l'expression de voir une satire du peuple du Moyen-Age. La magie de ces chefs-d'oeuvre muets me laisse sans voix. L'architecture gothique est la gloire du crhistianisme, la foi populaire, mais aussi un enseignement de l'exotérisme pour le laïque.

Le silence du cloître nous pénètre. Je rentre dans la pensée des ancêtres et je mets de côté le culte. Il rappelle la puissance des chanoines. Au passage, j'admire le donjon médieval.

 

Jardin des Archevêques - La tour des Archives à Narbonne

Tour du jardin du Musée

 

Le terme gothique est appliqué à l'art français qui date du moyen-âge entre le XII et XVème siècle. Il est aussi appelé Art Ogival, mais son explication doit être recherchée dans son origine cabalistique et non dans son étymologie. La cathédrale est une oeuvre d'art goth ou d'argot qui est un langage particulier entre plusieurs individus qui veulent communiquer leur pensée sans être compris de ceux qui les entourent. C'est donc une cabale parlée et tous les Initiés s'exprimaient en argot, comme les francs-maçons du moyen-âge. On les appelait "les logeurs du bon Dieu". Ils édifièrent les chefs-d'oeuvre argotiques que nous admirons de nos jours. C'est encore un dialecte maudit, un langage d'une minorité d'individus qui vivent en dehors des conventions, du protocole et à qui ont colle l'étiquette de voyous qui veut dire voyants. Les francs-maçons sont appelés aussi les "Fils ou enfants du soleil". L'art gothique est en effet l'art got ou cot (Xo), nommée l'art de la Lumière ou de l'Esprit. Dans cette société, la langue est l'instrument de l'Esprit et elle m'est révélée par cette découverte.

J'étais sourde et aveugle (ignorante), voire misérable car je ne savais pas parler cette langue. Mon esprit devenait divin par ces mots disséqués, avalés. L'esprit démoniaque m'énivrait.

 

Chapelle en la Cathédrale de Narbonne

Charrette des damnés menés aux enfers

La langue des oiseaux, j'apprenais. J'écoutais, j'entendais. L'argot est une des formes dérivées de la langue des oiseaux qui est la langue des philosophes et des diplomates. Jésus la révéla à ses apôtres en disant "Je vous envoie mon esprit, l'Esprit-Saint". Elle est la clé d'une double science : la sacrée et la profane. Au moyen âge, elle s'appelait le "Gaie science" ou "Gay sçavoir", la langue des dieux. De nos jours, nous la retrouvons que dans le picard, le provençal ou le dialecte des gypsies. Minerve, déesse de la Sagesse l'enseignait.

 

Zoom sur personnage de la charrette en la Cathédrale de Narbonne

 Zoom sur les damnés qui vont en enfer

 

A l'origine, il y eu trois églises successives dont la basilique constantinienne à l'an 313, consacrée en 782 aux deux jeunes martyres espagnols Just et Pasteur ; mais également une basilique latine et une cathédrale carolingienne. La cathédrale se situait contre les remparts. Dès 1268, les travaux furent entrepris sous l'ordre du Pâpe Clément IV, ancien archevèque de Narbonne. La construction en elle-même débuta en 1272 et s'acheva en 1332 ; disons, doucement inachevée, car certaines parties restèrent à l'état de projet car la poursuite des travaux nécessitait la démolition d'un rempart d'origine romaine à l'ouest de la ville ! Cette destruction aurait entraîné l'insécurité et de ce fait, les consuls auraient refusé. Un procès débuta sour le règne de Charles V (1364-1380) et les autorités civiles trouvèrent le compromis d'accorder la construction d'un cloître en échange de l'arrêt du chantier de la cathédrale. Mise en attente aussi car Narbonne subit la peste noire (1348 à 1355), le Prince Noir (Prince de Galles) et en 1340, les consuls de la ville s'y opposèrent, pour une question de buget. Le déclin économique lié à l'ensablement du port fluvial ne permit pas la reprise des travaux. Elle se nomme maintenant Saint Just - Saint Pasteur. Elle comprend que le choeur du projet initial.

Le cloître occupe l'emplacement de l'église carolingienne de Théodard dont le clocher est toujours visible. Il comporte 4 galeries voûtées d'ogives, éclairée chacune par cinq arcades en arc brisé. La galerie de l'est communique avec la salle capitulaire, devenue chapelle de l'annonciade. Il fut construit de 1349 à 1407.

En 1407, les travaux sont repris avec l'édification de la galerie et de la porte sud.

Depuis 1803, elle est devenue une église paroissiale.

Inachevée, avec des empreintes de l'outrage des siècles et vandalisée. Le vandalisme est l'ennemi du beau car il mutile et dégrade. Parfois même les restaurations continuent à accentuer le phénomène de dégradation, mais le pire fut la Renaissance, de concept opposé qui mutila et fut fatale à l'oeuvre médievale.

A l'intérieur, le volume est impressionnant que par sa hauteur car les dimensions restent modestes pour une cathédrale. Le choeur mesure 48 m de large sur 55 m de long. Le vaisseau central est flanqué de deux séries de chapelles pentagonales. Le prolongement du choeur est conçu avec un déambulatoire qui dessert 5 autres chapelles, plus amples que celles des côtés. Treize chapelles sont dénombrées.

L'architecte qui l'a conçu a également fait l'abbaye de Valmagne.

Les chapiteaux des piles sont dépourvus de sculptures. Le triforium est simple. Les balustrades sont remplacées par une double ceinture de créneaux qui réunit les culées des arcs-boutants terminés en tourelles. L'abside est reliée aux fortifications de l'archevêché pour contribuer à la défense du Palais. Ce style de fortification est courant dans le Midi de la France.

La Sacristie et le Trésor sont dans deux des chapelles du choeur, au sud.

Choeur Cathédrale -Narbonne-

Pour écouter les cloches sonnées,
CLIQUER ICI

L'alignement des 131 sièges en bois du chapitre est réparti sur deux rangs. J'admire les stalles lustrées où les chanoines prenaient place. Elles furent sculptées et placées en 1780. Il y avait là, plus de cent surplis : les chanoines, le second ordre, les hebdomadiers, le prêcheur, les sacristains, les dignitaires et les prévôts du chapitre, les diacres et les archidiacres territoriaux. L'imbrication de l'Eglise et du pouvoir qui représentait l'autorité civile amena en certaines circonstances, les consuls et d'autres personnalités à s'installaient également dans le choeur. Les simples fidèles n'avaient pas accès au choeur. Ils prenaient place derrière le maître-autel, dans ce qu'on appelait "la chapelle paroissiale" qui n'est autre que la chapelle axiale.

Au sol, les pierres sont lustrées, on appelle AME ces dalles usées par le temps et les passages dans les églises et monastères.

Sergius Paulus fut le 1er archevêque de Narbonne. Le Chapitre est composé d'un grand Archidiacre, d'un Précenteur, d'Archidiacres, d'un Succenteur et de Chanoines.

Le Diocèse de  Narbonne comprend quatre abbayes d'hommes (dont Fontfroide) et deux de filles (Quarante).

 

Stalles de la Cathédrale de Narbonne

 

L'écho des chants liturgiques rend le choeur au coeur du débat car la cathédrale n'est constituée que de son choeur. La nef demeure sur les plans et relève de l'attente. Il faut se contenter de la beauté de l'inachevé car même si en 1915, une étude fut reprise par Rockefeller, alors que Napoléon III n'avait pas donné suite à le re-initier, elle resta en l'état.

C'est à Narbonne que fut signé la constitution de l'ordre des Templiers, le 13 décembre 1117. Narbonne devint le coeur de la kabbale Médievale. Ces fondateurs firent étape à Narbonne, créérent la communauté composée de huit chevaliers qui partaient en croisade en Terre sainte, Jérusalem. Ils étaient les "Pauvres Chevaliers du Christ" et souhaitaient récupérer les textes sacrés. Ils menèrent des escavations et découvrirent le texte du Sefer Ha Bahir qui entraîna la révolution culturelle de la kabbale Médievale.

Narbonne était proche des Cathares qui rejetaient le Dieu de la Bible et préféraient le culte de Lucifer. Ils pratiquaient la sorcellerie. Les Cathares influencèrent les Templiers.

Ces moines combattants devinrent à leur retour, les Templiers car les croisades les amenèrent certe à prier, mais aussi à tuer. Cette commanderie bénéficia de nombreux dons des paysans et perçut des redevances sur les chasses, les moulins, etc. qui permirent aux Templiers de construire la cathédrale. Elle prie la forme d'une croix. Or, la croix est aussi le hiéroglyphe du creuset, nommé jadis crucible (crucifix) dont la racine est crux, croix.

La construction fut le résultat d'un compromis entre des modèles du Nord de la France et du Sud car les commanditaires préféraient l'architecture du Midi. La voute sur croisée d'ogive et celle de l'arc brisé reposent sur quatre piliers qui sont similaires aux édifices du nord de la Loire. La hauteur est si imposante que les vitraux semblent petits. L'intérieur est austère, le trifonium est obscur par l'absence de fenêtres alors que les cathédrales se voulaient puits de lumière. L'intérieur marque la tradition du Midi par son style languedocien.

Est-ce que Saint Christophe s'y retrouve ? Son nom primitif est Offerus qui signifie "qui porte le Christ" mais aussi dans les signes cabbale, il ressort phonétiquement sur un autre sens "Chrysophe" : qui porte l'or. Ce symbole représente le soufre solaire (Jésus) ou "l'or naissant", cette énergie propre à Mercure dont les ondes l'élève à l'Elixir. La couleur du mercure est le gris et le violet. La statue de Saint Christophe porte un enduit de ces couleurs. La Renaissance mit une fin à la symbolique médievale. L'oeuvre gothique est soumise à l'Idée, alors que l'oeuvre renaissante, domine et l'efface. La Renaissance est le triomphe de l'esprit. Saint Christophe apparaît en la Cathédrale de Narbonne sur un vitrial de la façade nord. Il est accompagné d'un Evêque et d'un ange blotti dans l'angle droit. Ce vitrial date du XVe et XVIe siècle.

Le Christ porta sa croix. Et chacun d'entre nous à notre tour ? Encore une symbolique qui ramène à l'agneau de Dieu, image du christ sur sa croix qui porte trois clous. Les trois purifications par le feu et le fer. L'agneau est la figure du Christ car l'agneau pour être rôti doit être disposé de façon à figurer une croix. Une des branches, le traverse de part en part, une autre par les épaules et ses pieds antérieurs sont attachées.

Au fil du temps, cette puissance se transforma en véritable hostilité, alimentée pour une part par les autorités religieuses et les légendes sur cette société secrète défilèrent. Les templiers avaient des pratiques étranges dans leur Ordre qui furent dénoncées aux hommes du Roi de France. Les Templiers furent accusés d'outrage en la personne du Christ par leurs rites obscènes. Le Royaume et l'Eglise sont l'emprise du Roi, le Pape est sous son autorité. La pathologie du pouvoir est en marche. Guillaume de Nogaret, légiste (1295), originaire du Languedoc, Garde des sceaux de Philippe le Bel fut maître du Clergé. Il défendit l'Eglise. Le 24 août 1307, fut réuni par Philippe le Bel : Gilles Aycelin, Archevêque de Narbonne, Guillaume de Nogaret pour consituter un dossier afin d'arrêter le Maître du Temple.

En 1307, un "vendredi 13" naîtra la superstition.

Le règne des Templiers cessa en 1291, lorsque Guillaume Nogaret arrêta Jacques de Molay qui fut mis à l'échafaud en mars 1313. La bulle de l'Ordre des Templiers est abolie en 1312. Le pape Clément V, élu le 5 juin 1305, décède le 20 avril 1313, à Roquemaure, dans le Gard. Philippe le Bel (petit fils de Louis IX) fit une chute de cheval et mourut le 29 novembre 1314. Nogaret mourut en avril 1315. Successivement la malédiction des Templiers toucha les Capétiens, jusqu'à la treizième génération, Louis XVI.

Certaines parties sont encore mystérieuses, secrètes comme l'âme de l'êre humain. L'autel de la messe noire fut découvert vers 2005. La cathédrale a ses couloirs cachés, sa crypte...

Ce lieu est unique par son relief d'une puissance unie aux ténèbres. Les bruits de dehors sont absents et je pense à ces dédales de la ville souterraine avec ces galeries que je ne manquerai pas de parcourir. Ces antres obscurs que j'avais vu, il y a longtemps, avec le lycée. Est-ce une volonté de l'église de rendre ce lieu nocturne pour faire ressortir sa force matérielle, pour exercer le secret occulte qui se développe dans l'ombre, dans la profondeur de l'oeuvre. Les murs semblent putréfiés, un voile épaix se pose de couleur noire qui rend indistinct cette corruption, voire cette mortification. Il est à noter que la voute est noircie par l'incendie de 1902. Une odeur de sépulcre semble s'écumer. Les murs fermentent de toutes ces descriptions. L'édifice est noir comme le charbon et représente le chaos. Notre corps semble sorti de son âme pour revenir à la clef, au commencement. Cette putréfaction ramenée au noir est le signe de la séparation du pur et de l'impur et l'odeur n'est autre que son entendement et ne passe pas par l'odorat.

Le jour est représenté par le blanc. Cette couleur image la pureté, la simplicité, l'innocence. Dans ce culte, elle représente l'Initié car l'homme abandonne les Ténèbres pour la Lumière. Le mot hébreux "hur" ou "heur" signifie "être blanc" qui veut dire être pur ou heureux. Les Initiés étaient toujours vêtus de blanc, ainsi que les Cathares.

Le rouge est le symbole du feu, de l'exaltation et la prédominance de l'esprit sur la matière.

 

Tableau Cathédrale -Narbonne-

 

L'église veut iradiquer cette culture celte du sacrifice expiatoire ; elle avait peut-être interdit cette aîle, cette hérésie. Sous le couvert de la religion catholique, le culte de la Goetie se développa à Narbonne. A la fin des croisades, le livre de la magie fut ressorti. La cathédrale comporte plusieurs chapelles. Nous y allons. L'ensemble est sombre et me rappelle que lors des cérémonies, ils s'éclairaient avec des bougies faites avec de la graisse humaine.

A l'intérieur, je me dirige vers l'autel de la chapelle axiale de Notre Dame de Bethléem, dite "de la messe noire" où se situe sur le retable en polychrome un bas-relief qui figure sur deux rangs superposés, une procession satirique. Ce bas relief représente "L'enfer". Il fut retrouvé en 1981 car il était caché derrière un décor, un rideau plus précisèment. Il daterait entre 1351 et 1384. Des sculptures démoniaques qui semblent sortir du testament de Salomon. Nous avons l'illusion de voir des baphomets, représentation du diable. L'on distingue des démons ailés, des griffons qui entourent des marmites où se trouvent les humains entrain de cuire pour être mangés. De drôles de réjouissances enluminées où transparaît un sens hermétique pour le visiteur que je suis. Un banquet endiablé, éclairé vous invite à méditer ou à aller à l'asile. L'apothéose de la pensée, du savoir et de l'Art. Une encyclopédie complète un peu naïve par ces scènes représentaient dans la pierre.

La pierre des francs-maçons médievaux avant d'être taillée pour servir de base à l'ouvrage était pour eux brute et impure. Ce matériel grossier prenait l'image du diable. Elle représentait la matière initiale de l'Oeuvre, humanisée sous l'aspect de Lucifer qui porte la lumière. C'est sur cette première pierre que reposait l'ensemble de la structure du bâtiment. De forme angulaire, elle est souvent ornée d'un joli bas-relief, présenté à l'extérieur de l'édifice. Elle fut posée le 3 avril 1272, sous l'épiscopat de l'archevêque Maurin.

Les ministres du culte étaient se répartissaient en quatre degrés. Le Hiérophante qui était chargé d'instruire le néophyte, le porte Flambeau qui représente le Soleil, l'Hérault qui représente Mercure et le Ministre de l'Autel qui représente la Lune. L'oeuf est le symbole du monde. Isis est la mère des dieux.

Au centre de l'autel, pose la statue de la vierge du pont de Ste-Catherine. A ses pieds, à l'image du viouvre, le liviathan. C'est le monstre du chaos primitif.

Une grande bouche avale les âmes et représente l'enfer. Elle accueille un autre monstre entouré de part et d'autre de chaudron un peu plus petit avec encore et encore des humains, des pendus... Sur la droite, défile une charette où les personnages creusent leur ventre pétrifié et vont livrés leur âme au démon pour l'éternité. Chaque personnage est peint dans des teintes violentes, signe de sacrifice. La couleur fait partie de la symbolique et spécialement des trois majeures de l'Oeuvre. La Vierge est habillée de bleu qui représente le noire, Dieu est en blanc et Jésus en rouge. Les couleurs nationales du drapeau français. Le bleu représente la bourgeoisie, le blanc est réservé au peuple et le rouge à la royauté.

 

Leviathan

 Le Léviathan

 

Le baphomet est pourtant le symbole de la sagesse, son étimologie arabe "bafé" veut dire "immersion" et "métis" signifie sagesse" et c'est pour cette raison que nous le retrouvons dans les autels car il veut dire "baptême de la sagesse". Mais le mot "bafométique" dérive de "Mahomet" en langue d'Oc et veut dire démoniaque ! Le terme "baphomet" amnène également à lien entre "baphé" (baptême) et "Météos" (initiation). Cette représentation symbolique d'une opération ésotérique apprise par les Chevaliers du Temple en Orient est le signe de reconnaissance des "pauvres soldats du Christ". L'idole "Baphomet" par son visage cornu rappelle le bouc, mais aussi Satan. C'est l'ensemble de ces symboles qui déroute l'attention du profane. La tête du bouc ressemble à un triangle dont la pointe est tiré vers le bas et qui représente la puissance de l'esprit créateur. Son nez est structuré en un triangle plus petit et pointe vers le haut et cette symbolique initiatique représente l'étincelle divine. Les cornes sur la base du triangle représentent l'autorité dont de la puissance par la connaissance et la lumière. Les deux triangles forment l'étoile à six branches, symbole de la sagesse. La tête soutenu par les mains identifie que l'esprit doit être soutenu par le physique, le matériel. Il porte la tonsure des moines, symbole du chakra coronal. Les oreilles sont grandes et ouvertes pour écouter le monde. La langue s'impose pour déclarer le verbe. Les ailes sont l'envol du corps subtile et la barbe annonce le courage et la sagesse, à nouveau.

 

Chapelle en la Cathédrale de Narbonne

 

En provençal, le fer est appelé Aran et Iran suivant les différents dialectes. L'Hiram maçonnique est le divin Bélier qui est l'architecte du Temple de Salomon. On rentre dans le Temple par l'Occident, la face vers l'Orient, en souvenir de la Palestine, berceau du Christianisme et de la lumière. La rosace de l'entrée n'est jamais éclairée par le soleil et représente les ténèbres. La rosace de la nef principale est plus grande, mais l'absence de lumière éveille des doutes sur sa capacité à m'éclairer. La rosace était appelée au moyen âge "Rota" qui veut dire roue. La raison est que la lumière diffusait avait besoin d'un temps nécessaire pour philosopher et l'artiste qui créait cette rosace devait jouer avec la lumière diffusait pour créer les divers phénomènes. Elle représente l'action du feu dans la durée. La figure a six pointes et est dite "Etoile des Mages" qui reproduit le "Sceau de Salomon". Les Mages étaient au nombre de douze. Ils devaient retrouver le livre de Seth qui parlait de l'apparition future d'une étoile et des présents que l'on devait apporter à l'Enfant. Cette prédilection était donnée comme transmise de génération en génération par des Sages appelaient Mages. C'est pour cette raison que la lumière de cette rosace doit surpassée toute les autres.

  

Détail 1 de l'autel de la chapelle en la Cathédrale de Narbonne Détail d'une scène Cathédrale de Narbonne  Détail d'une scène en la chapelle de la Cathédrale de Narbonne 

Je me retourne et sur la partie centrale, un bas relief sur un tombeau de marbre. C'est le tombeau (1823) de Guillaume, Cardinal de Briçonnet, archevêque de Narbonne qui fut évêque de Narbonne de 1505 à 1514. Des squelettes ceinturent l'axe, des moines défilent sans visage, sans expression sont unis par ce mystère. Juste après les visages commencent à s'éclairer mais restent taciturne. Leur code secret est l'atbash. Si l'on applique ce code secret au mot "Baphomet" l'on obtient "Sophia" qui signifie "Sagesse".

Ils sont au nombre de six, entourés de chérubins tout aussi atypique posés sur des dragons. Ces créatures étranges sont décrites dans la Goétie.

Si vous apercevez un livre fermé dans les dessins ou sculptures, il est le sceau cabbalistique comme l'Apocalypse.

La Vierge, unique est représentée dans son habit nimbé d'étoile. Sous le vocable "vierge" on peut entendre la terre avant la fécondation. Les semences viendront après que les rayons du soleil viendront animés. Le sens ésotérique des vierges noires figure dans la terre primitive, la substance noire à l'aspect d'une pierre. Il apparaît donc normal qu'elle habite les lieux souterrains, les cryptes. Sa robe forme un triangle, ceinte au col et évasée sans un plis jusqu'au pied. La mère est l'essence même des choses. Elle est souvent nommé le "palmier de la patience" ou le "Siège de la Sagesse". En d'autres termes, c'est le "Sujet de la Science" hermétique. Dans la Bible, Marie était de la tige de Jessé et le mot hébreux "Jes" veut dire le feu, le soleil, la divinité. Jésus a donc ses origines de ce mot.

 

Notre Dame d'Afrique -Cathédrale de Narbonne-

 Vierge noire

Dans les cérémonies des vierges noires, il était brûlé que des cierges de couleur verte.

Le serpent est la représentation du mercure par sa manière incisive quand il absorbe le soufre métallique et lorsqu'il dissolve son venin qui représente la dissolution du soufre, absorbé par le mercure. Cette image représente l'oeuf dont la cuisson transforme en soufre, puis en Elixir et en troisième phase, en Médecine universelle.

L'aigle est la Sublimation philosophique et l'image de "faire voler l'aigle" amène à l'expression "faire sortir la lumière du tombeau et la porter à la surface" qui entraîne une véritable Sublimation. Organiser la lumière dans ces lieux est de l'ordre du génie, car sublimer  donne l'impression d'une énergie.

Le lion, roi des animaux terrestres, a la même puissance que l'aigle mais il traduit la force terrestre fixe, alors que l'aigle représente la force aérienne et volatile. Leur union dépouillée est l'image du Mercure animé. Le lion a pour couleur en général, l'or qui interprète la puissance. Il représente l'énergie jeune donc verte comme la pomme non mûre. Il est le signe d'une nature chaude, ardente et saline. Il va évoluer, se développer pour devenir le lion rouge (mûr).

Ainsi les médaillons du zodiaque sont-ils conçus.

Le griffon est la composante du lion et de l'aigle car ce monstre mythologique a la tête et la poitrine de l'aigle et emprunte au lion le reste de son corps.

Le puits sacré existe t'il ? L'eau avait des vertus curatives. L'eau renferme les vertus du ciel et de la terre. Elle déend de la conjoncture du ciel, de la terre, du soleil et de la lune.  Elle est comparée à l'acier et l'aimant car l'aimant attire les influences du ciel, du soleil, de la lune et des astres pour les communiquer à la terre.  L'eau pontique sert à la putréfaction comme à la purifaction.

Le miroir symbolise le début de l'ouvrage par la Vérité, la Prudence et la Science. L'arbre de vie en marque la fin et la corne d'abondance, le résultat qui est la source intarissable des félicités matérielles de notre monde terrestre, soit la savoir, la fortune et la santé. Ces trois objets sont souvent représentés dans les tapisseries.

Toutes ces analogies me font réfléchir à ce culte, à leur manière d'opérer.

Le chevalier est habillé du haubert de maille qui représente le roi du bestiaie alchimique.

La balance est l'instrument qui apprécie la consistance de l'être. Il faut être limpide comme l'eau et avoir l'aspect de la pierre, pour éviter toute corrosion.

Le culte a sept degrés d'initiation qui font références aux sept planètes : La lune, Mercune, Vénus, le Soleil, Mars, Jupiter et Saturne. Souvent, le symbol de ces astres planétaires est retrouvé dans les cathédrales, par des cercles ou demi-cercles noirs.

La chapelle Sainte-Anne comporte des statues de la "Mise en tombeau" du XVIème siècle. Elles sont en terre cuite d'Allemagne du début du 16ème siècle.

 

Le mausolée (1607) en marbre de Jean de Seigneuret, Sieur de la Borde reste à voir.

Le tombeau de Monseigneur Bernard de Farge est encore qu'un nom.

Le sépulcre de Monseigneur Arthur Richard Dillon, dernier archevêque de Narbonne qui se situe dans la Chapelle Saint-Martin reste  encore à découvrir. A côté, dans cette même Chapelle se trouve la statue de Saint-Augustin qui siège d'un côté du tableau qui représente la résurrection de Lazare, par Charles Vanloo et de l'autre côté, la statue de Saint-Ambroise clôture le décor.

Si vous voulez voir la statue de "Notre Dame de Lourdes", il faut vous diriger en la Chapelle Notre Dame de la Salette. Elle est à droite de l'autel.

La Chapelle St Joseph contient un autel avec au dessus un tableau.

Puis nous arrivons devant la Chapelle Saint Vincent de Paul où se situe deux grandes statues de pierre dont l'une représente Jeanne d'Arc avec au milieu son épée.

La Chapelle Sainte-Thérèse de l'Enfant Jésus porte bien son nom car la statue est à gauche de l'autel. Au dessus, Saint Roch veille. Dans une niche, sur la droite, se trouve la statue de Sainte Philomène.

Au niveau de la Chapelle de l'Annonciade se trouve un tableau de Nicolas Tournier "Tobi et l'Ange" du XVIIème siècle.

Les fonds baptismaux portent des inscriptions au dessus.

 

L'orgue a été construite par Christophe Moucherel, originaire de Toul. Comme il n'y avait pas de nef, elle fut accrochée au mur qui clôt le choeur et surplombe les stalles. A l'origine, elle était nommée "Organon hydraulikon". La tribune était composée d'un grand orgue et d'un orgue positif, destiné à la schola. Cette disposition de deux orgues indépendants faisait que l'organiste quittait son ban du grand orgue et se déplaçait au clavier du Positif, dénommé "Petit orgue de la Musique", pour accompagner le choeur de chant. Ce buffet est certainement le plus beau du XVIIIème siècle. Malheureusement le mécanisme n'était pas parfait et dut être refait dans sa quasi-totalité par Jean-François l'Epine, en 1770. L'orgue est l'instrument qui remplace l'orchestre.

La fresque "La Jugie" représente l'âme de Pierre emportée au ciel. Pierre de La Jugie (1319-1376)était Cardinal de Narbonne. Il prit pour surnom "Le Cardinal de Narbonne".

Nous rejoignons l'escalier en hélice pour voir Narbonne d'en haut. Nous traversons les chimères pour aller rejoindre la terrasse de la cathédrale, appelée aussi "Planète", puis la tour Nord. De la terrasse, la vue sur les arcs-boutants et le Palais des Archevêques. Les marches se succèdent pour parvenir au toit de la tour Nord ou l'on peut admirer l'ensemble de la ville.

La salle des Trésors est au dessus de la chapelle de l'Annonciade. Sa pièce maîtresse est une tapisserie flamande de la fin XVème siècle qui représente la Création tissée d'or et de soie. Les vêtements liturgiques avec les chasubles brodées d'or sont nombreux.

Les statues de la façade sont enlacées par des bêtes grotesques qui font penser au servitue de l'homme qui rentre dans le corps d'un animal pour ne pas quitter son maître.

En 1871, Narbonne est assiégée et devient commune (Digeon). Le drapeau rouge prend la place du drapeau tricolore et dénigre Versailles.

Une des portes de la Cathédrale se trouve rue Armand Gauthier.

En revenant sur le parvis de la Mairie, nous pénétrons dans la cour intérieure et ressortons par le passage. Nous prenons la rue en face.

 

Les rues de Narbonne

 

Le Pavillon Baltard est mon favori. C'est les halles de Narbonne, c'est un lieu à découvrir le dimanche matin car il respire la bonne humeur. Prenez rendez-vous car il y a du monde, le dimanche. Certains disent que "les Halles sont à Narbonne, ce que le Colisée est à Rome" ! Elles sont très connues et très prisées des narbonnais qui prennent table chez "Bebelle", une institution. Le portail d'entrée est de 1901.

 

Le palais des Archevêques et la cathédrale malgré qu'elle ne soit jamais achevée forme le deuxième ensemble monumental archiépiscopal de France, derrière Avignon. Le palais des Archevêques est flanqué de plusieurs tours carrées dont la Tour de la Madeleine, la Tour Saint-Martial et le donjon Gilles-Aycelin. A l'intérieur du jardin se trouve un tombeau de marbre blanc. Le donjon Gilles-Aycelin (1295-1306) est établi sur les restes du rempart gallo-romain. Il fut édifié au XIIIème siècle. Il servait avant tout à montrer la puissance épiscopale face sur celle des Vicomtes dont la demeure était sise en face. Cette tour carrée est de 42 mètres de haut avec des murs en bossage. Chaque angle externe est ponctué d'une échauguette. En haut de cette tour, il y a une terrasse avec un chemin de ronde pour surveiller. La pierre qui la conçoit est du calcaire blanc qui vient de l'île St Lucie.

L'hôtel de ville fut construit par Viollet-le-Duc, de style néogothique. Il est dans le Palais Neuf et la mairie y est installé depuis 1842. De part et d'autre du passage de l'Ancre se trouvent le Palais Vieux (XII et XIIIème siècle) et le Palais Neuf (XIVème et modifié au XVIIème et XVIII siècle). Le Palais Neuf abritait les anciens appartements de l'Archevêque.

Le passage de l'Ancre permet d'accéder depuis la Place de la Mairie, anciennement appelé "Place aux Herbes", au cloître ou au Musée archéologique. Son nom est matérialisé par une ancre en fer suspendue à l'entrée du passage. L'ancre représente les droits féodaux octroyés aux Evêques dont la taxe d'entrée au port, la dîme sur la pêche depuis l'embouchure de l'Aude jusqu'au cap de Leucate.

Le musée archéologique est dans le Palais Vieux.

Le musée d'Art et d'Histoire est dans le Palais Neuf.

Le Palais des Vicomtes se situe en face du palais des Archevêques. Actuellement, Monoprix occupe les lieux.

 

Palais des Vicomtes -Narbonne-

 

 

Quand vous arrivez sur la place de la Mairie et que vous la situez sur votre gauche, au milieu, vous avez la rue Droite. Elle est dans le prolongement de la rue des Marchands. Au bout de la rue, La Louve, réplique de la louve de bronze du Capitole fut offert par les édiles de Rome à l'occasion du XXIème centenaire de la fondation de la ville. Elle est sur la porte de la rue "droite". La même qui allaite Romulus et Remus qui rappelle que cette commune s'appelait Narbo Martius.

De retour par la voie Domitienne, nous continuons vers la place des Quatre Fontaine". Une façade tout en hauteur m'attire.

C'est toujours en parcourant les rues que notre regard est attiré par ces boulets de canon dans le Vieux Narbonne.

"La Bohême" est une péniche, trappue, verte qui s'amarre le long des berges.

Partout Trenet traîne. Ces refrains qui entêtent les rues, mais aussi ces façades qui l'épouse pour la vie. Un hommage à ce philosophe du bonheur dont la maison natale devient un musée. Devant, se situe sa statue qui commémore cet illustre personnage, né le 18 mai 1913, sous le nom de Charles Augustin Georges Trenet et décédé en 2001. "Douce France" est un refrain connu de tout le monde en dehors de Narbonne !

 

Charles Trenet -Narbonne-

 

Le Musée lapidaire est installée en 1889 dans l'église "Notre Dame de Lamourguier". Le musée est le plus grand lapidaire après celui de Rome.

Notre Dame de Lamourguier était un ancien prieuré dont seule l'église subsiste. Elle est aussi appelé "Sainte-Marie du Bourg". Elle fut recontruiste au XIIIème siècle. Elle est de style mériodional gothique. La façade est de style baroque, construite au 17ème siècle par le Père Martellange, architecte de la compagnie de Jésus. L'église prit sa retraite en 1869 pour laisser place au Musée lapidaire.

 

Maison des Trois Nourrices

Façade à Narbonne

Nous marchons en quête de trouver l'insolite et je crois bien l'avoir déceler. C'est la Maison des Trois Nourrices, un des ouvrages les plus remarquables de l'architecture privée régionale de la Renaissance. Elle est cité en 1448 dans le Compoix de Narbonne comme propriété de Barthélémy Voyer.

En 1558, les étages et la façade sont modifiés dans le style Renaissance. On rajoute, notamment deux croisées à l'étage. Ornées de cinq cariatides qui forment les montants et les meneaux. Les "Trois Nourrices" encadrent la baie à trumeau de la façade Sud. C'est à cette date qu'elle est désignée les "Trois Nourrices" par analogie avec l'Hôtel des "Trois Rois" situé non loin et disparu depuis.

 

La Maison des Trois Nourrices à Narbonne

 

Façade Sud de la maison des Trois Nourrices

 

Au XVIème siècle elle appartient à une famille bourgeoise de Narbonne, les "Guissane" dont certains membres sont consuls de la ville.

En 1632, la demeure devient une auberge, une"Gloriette".

En 1798, elle fut la propriété de Jean-François Soler, médecin.

Par la suite, elle fut rachetée par Louis Berthomieu, en 1870-1928, pour éviter qu'elle ne soit détruite.

La ville de Narbonne rachète cette maison en 1987. Elle est classée "Monument historique" depuis le 10 février 1913. C'est le seul type d'architecture civile du XVIème siècle que possède encore Narbonne.

Depuis sa restauration en 2007, elle abrite le service prénatal de l'hôpital.

Unique pour Narbonne, unique pour nous. Nous sommes seuls à admirer cette façade qui date de 1558. Son nom vient des cariatides aux formes oppulentes qui encadrent les fenêtres à trumeaux de sa façade sud.

Les parties basses de la façade sont médievales, le 1er étage fut refait en 1558 dans le nouveau style venu d'Italie.

 

Statue de droite, Maison des Trois Nourrices à Narbonne Statue de gauche, Maison des Trois Nourrices à Narbonne

La conspiration du "Cinq-Mars" est du nom de son instigateur qui complotait contre le cardinal Richelieu, premier ministre de Louis XIII. Richelieu est malade, alité à Narbonne.

Henri Coiffier de Ruzé d'Effiat, marquis de "Cinq-Mars" (prononcé sainmar) est le fils d'un ami proche de Richelieu. Richelieu l'introduit en 1639 et devient le favori en titre. Il est nommé "Grand Maitre de la garde robe, Premier Ecuyer, puis Grand Ecuyer de France.

Son arrogance, ses désirs d'épouser la princesse de Mantoue (Marie de Gonzague-Nevers), mademoiselle de Chémérault, les charmes de Marion Delorme courtisane du Roi Louis XIII, l'opposent à Richelieu. Sa mère, Mme d'Effiat refuse ce libertinage. Il est reconnu sous le nom "Le Grand", ce qui l'éloigne de la souveraineté.  "Cinq-Mars" était le favori déchu de Louis XIII.

La conspiration a lieu en pleine guerre de "Trente Ans". Parmi les conjurés se trouve Gaston d'Orléans, frère du roi. La reine et le Duc de Bouillon s'allient à eux. Il s'entend avec François Auguste de Thou, conseiller au Parlement. Il s'était réfugié à Narbonne avec l'aide de son serviteur Belet, dit "Tallemant". Belet est son valet de chambre qui le cacha chez le père de sa belle, Mr Siouzac, dans le grenier. Le lendemain, Mr Siouzac le dénonça pour éviter la peine de mort. Le Comte de Charost, capitaine des gardes fut chargé de l'arrêter le 13 juin 1642. Sa cassette est pleine de lettres qui le compromettent. Richelieu s'en sert comme preuve du complot. Il fut condamné à Lyon et exilé au château de Pierre Scize. Il est décapité le 12 septembre 1642, à peine âgé 22 ans. Il fut inhumé dans l'église du Couvent des Feuillants de Lyon, aujourd'hui disparue, ainsi que les restes de "Cinq-Mars"

Le 4 décembre 1642, Richelieu décède.  

L'édifice est située à l'angle de la rue de l'Hôtel-Dieu et de la rue Edgar Quinet.

SOURCES DOCUMENTAIRES : Corrections de Jane (24 juin 2016)

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Là, cette façade semble vouloir se rapprocher dans son angle avec l'autre côté. Elle fait communion par cette échauguette.

Angle de rue -Narbonne-

 

Des personnages insolites décorent les façades. Rue Gabriel Pelouze, je découvre celui-ci.

Moine Rue Gabriel Pelouze -Narbonne-

Rue Frédéric Mistral, les atlantes sont magiques.

Atlante Narbonne

 

Narbonne était une ville passante, de nombreuses maisons portaient de vieilles enseignes "On loge à pied et à cheval". C'était des logis, ils étaient au nombre de soixante. Depuis trois siècles, l'enseigne "La Dorade" garde les lieux, pas loin des quais où se trouvait le port. Cette propriété appartenait à Arnaud Darem dont la famille fut déssimée par la peste en 1631. Il se situe rue Jean Jaurès, vers l'ancien pont des Carmes.

 

Atlante rue Jean Jaurès -Narbonne-

 

Le clos de la Lombarde est un site archéologique qui est en cours de fouille.

L'horreum romain témoigne du passé antique des lieux. C'est le seul édifice qui subsiste de l'époque romaine. Deux galeries souterraines qui ont servi d'entrepôt gallo-romain à la fin du 1er siècle avant J.-C.   Au nord de celui-ci, s'étendait l'ensemble du forum et du temple capitolin de Narbo Martius2. Ce complexe avait une superficie de 16000m2.

Au musée de Narbonne vous pouvez admirer un tableau des Pénitents bleus qui datent du XVIIIème siècle. Sur le haut, deux lions s'affrontent. Entre eux, un médaillon vide. En bas est inscrit "Les Frères de la R(évérende) L(oge) à l'O(rient). Il a pour titre "L'amitié à l'Epreuve". En bas, sur quatre colonnes, sont notés les noms des membres de la loge. L'image du fond représente la chapelle St Jean à Jérusalem car St Jean est leur Saint Patron. "L'amitié à l'Epreuve" était une des cinq loges narbonnaises et le choix des Pénitents bleus fut fait pour l'Alliance.

La tourelle de la Maison de l'Aumône remonte au Moyen-Age. Elle faisait partie du quartier des Chanoines dans l'île de l'Aumône, nom donné à l'ensemble de l'îlot dont cette maison fait partie. Il était alors distribué le pain aux nécessiteux par le Chapitre Saint-Just. Dans sa cour, un passage permet de passer de la rue Droite à la Rue Rouget-de-l'Isle et qui débouche face à l'Horreum. La tourelle est faite sur plan octogonal sur trois étages, ainsi qu'un sous-sol. L'immeuble fut construit au XVème siècle. La décoration de sa porte figure de chaque côté une tête. Au premier étage, une fenêtre en trompe l'oeil montre un bas-relief de belle facture. Il représente une jeune femme, appuyée à un panneau entre-baillé, un pain posé sur sa tunique. Elle représente le symbole de la Charité, véritable institution du Moyen-Age, imposée par l'Eglise aux riches.

 

 Détail de la façade de la tour de la Maison de l'Aumône

Au XIIème siècle, il y avait des écoles juives à Narbonne. La communauté a disparu sept siècles après suite à l'expulsion ordonnée par Philippe le Bel, en 1306. Cette communauté a retrouvé un lieu de culte en la Maison de l'Aumône.

L'ancienne église des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem  appartenait à l'origine aux Chevaliers de St-Jean de Jérusalem. Elle a un petit détail curieux qui la caractérise, c'est que le choeur initialement à l'est, s'est inversé. En 1592, elle devient la chapelle des Pénitents bleus.

 

La Basilique St-Paul-Serge est l'une des plus anciennes églises gothiques du Sud de la France. Bâtie sur le tombeau de Saint Paul-Serge, premier évêque de Narbonne venue au 3ème siècle pour évangéliser la régione et sur une nécropole paléochrétienne. Une curiositié s'y trouve, c'est le bénéiter dit "à la grenouille". A voir.

 

Basilique Saint-Paul à Narbonne  Intérieur Basilique Saint-Paul à Narbonne

 

A mesure que l'on s'éloigne du centre, les bâtiments sont moins jolis. Les boulevards de ceinture remplacent les murailles.

RESTAURATION

La table Saint-Crescent est une étape gastronomique qui prend pour cadre un ancien oratoire du VIIème siècle (68, avenue Général Leclerc).

Au niveau de la restauration, il est conseillé le restaurant "Le Grand Buffet" qui se situe dans le complexe "Espace de Liberté". La cuisine est ouvert et offre à la vue un grand piano ou fourneau en fonte, de deux tonnes, conçu par Athanor. C'est la pièce centrale de ce restaurant qui offre la possibilité de 600 couverts par repas.

 

Gruissan

Le village se situe sur le massif de la Clape, juste après Narbonne-Plage. Cette commune fut rendue célèbre par le film 37,2° de Jean-Jacques Beineix qui a immortalisé les chalets sur pilotis de ce petit village de pêcheurs bordé d'un étang et surmonté du château, dit la tour Barberousse. Le château fut édifié avec la pierre de l'île Ste Lucie.

Est située dans le massif des Corbières, près d'un torrent. C'est à cette source d'eau fraîche (fons frigida) qu'elle doit son nom.

 

Fontfroide

L'abbaye des bénédictins (1093) est intégrée à l'ordre des cisterciens en 1144 et 1145. Pendant la croisade des Albigeois, elle fut orthodoxe catholique. A la seconde moitié du XIIème siècle, les dons et les terres d'Ermengarde de Narbonne l'enrichissent. Au XIIIème siècle, se rajoutent les dons et les terres d'Olivier de Termes qui lui permettent de s'agrandir. L'abbaye est classée depuis 1862 au titre des monuments historiques.

 

Peyrac-de-Mer

Le village de Peyrac-de-Mer est constitué de deux petits étangs qui furent exploité en tant que salin jusqu'en 1979. L'étang du Doul permettait de pré concentrer les eaux. Une mousse blanche s'échoue par temps de vent qui montre le taux élevé de salinité combiné à la présence de polysccharides. Le site a été acquis par le Conservatoire en 1978 car il est réputé pour son unique lagune hyperhaline qui est permanente. Une source marine est au fond de l'étang.  La salinité y est deux fois supérieure à la mer. Il y a 1000 ans, le niveau de la mer était 100 mètres en dessous du niveau actuel. Les sédiments arrachés au continent s'accumulèrent et formèrent le cordon littoral audois qui donna naissance à la lagune. L'étang du Doul est une dépression circulaire d'aspect cratériforme et est d'origine tectonique. Il constitue une forme spectaculaire du diapirisme du Trias. Sa forme et le léger plongement péri-anticlinal des assises aquitaniennes qui l'entourent confirmeraient l'existence à ce niveau, d'un véritable dôme de sel triasique effondré en profondeur (d'après CPIE des Pays Narbonnais).

 

Autour de Narbonne, s'étend une mer de vigne avec les Corbières, le Minervois et le Fitou. Nous allons à la rencontre des domaines. Le château de Mandirac est dans les rizières.

 

Histoire

La ville de Narbo Martius fut créé pour pacifier la province en 118 avant J.-C. C'est la première colonie romaine qui s'implante hors d'Italie, grâce à sa position idéale sur la route entre l'Italie et l'Espagne. La proximité de la mer avec son port, son climat sont des points attractifs.

A l'an 260, San Sébastien naît à Narbonne. Il est le capitaine de la garde prétorienne de l'Empereur Dioclétien qui aident secrètement les chrétiens martyrisés.

Au début du Vème siècle, les Vandales s'emparent de la province, puis les Wisigoths s'y installent. Narbonne devient la capitale du royaume Wisgoth. La région de Narbonne, comme l'Espagne, reste Wisigoth jusqu'à leur chute devant les Maures en 719.

En 27 avant J.-C., Narbonne était élevé au rang de capitale de la Narbonaise. Les troupes romaines se rendaient de Rome jusqu'aux terres ibériques et choisirent Narbonne comme lieu de villégiature.

En 550, les Visigoths prirent le pouvoir durant le règle de Valentinien III, jusqu'à la mort du dernier Roi Roderie, tué par les sarrazins en Espagne. Les goths de la province de Septimanie se soumire sans résistance aux conquérants.

En l'an 721, les conquérants des Goths établirent leur Colonie de Mahometans à Narbonne.

En 759, les sarrazins furent contraints de rendre la place.

Sous le règne de Charlemagne, Narbonne fut prise à nouveau par les sarrazins. Ils en furent chassés deux ans après par les troupes de Charlemagne.

Charlemagne crée le Duché de Gothie, Narbonne en est la capitale. Elle est divisée en plusieurs seigneuries. L'archevêque a la Cité, la cathédrale et l'archevêché. Le Vicome tient le Bourg avec l'église St -Paul-Serge. La Ville Neuve est laissé aux Juifs. Les consuls administrent.

En l'an 843, le Roi Pépin donna la moitié de la Seigneur à l'Archevéché.

En 990, la vicomtesse Adelaïde de Narbonne, lègue le site de Fitou à Emangaud de Narbonne.

Raymond de St Gilles, Comte de Toulouse, prend le titre de Duc de Narbonne. Narbonne rentre dans le Comté de Rouergue par Raimond VI de St-Gilles (1042-1115), au même titre que Béziers car la Commission du Roi s'affaiblit.

Simon de Montfort vaincra les albigeois et se rendra le maître du pays.

Renaud Amauri, Archevêque de Narbonne reçoit les hommages des Vicomtes. D'ailleurs tous les Vicomtes prennent le nom d'Amaulri ou Amaric, prononcé par les espagnols Manrique.

En 1134, le dernier Vicomte appelé Amauri décède. Sa soeur, Ermengarde est son unique héritière.

Dans l'Archevêché, la Dame Ermengarde (1144-1194) hante les murs. Elle était Vicomtesse de Narbonne et gouvernait la Province portuaire de Narbonne. Elle vécut au XIIème siècle, à l'époque des troubadours et mena des campagnes militaires. Le roi Louis VII dut arbitrait plusieurs de ses intentions. Trahis, elle fut chassée de Narbonne et mourrut sans enfant, sans que l'on porte ces cendres en un lieu, en 1197. Son neveu fut son héritier, il s'appelait Pierre de Lara et était le fils de soeur Hermesende qui avait épousé Manrique de Lara, Seigneur de Castillan, descendant des Vicomtes de Narbonne. Si vous prenez le grand escalier, vous accéderez à la salle des Synodes.

En 1240, Aymeri ou Amauri, le fils de Pierre de Lara fit hommage à St Louis.

Guillaume III, de la lignée des Manriques de Lara fut le dernier Vicomte de Narbonne. Il mourut sans enfant. Son héritier, Pierre de Tanieres, son frère uterin mourut également sans enfant après avoir vendu le Vicomté à Gaston, Comte de Foix qui le céda à son plus jeune fils, Jean de Foix de Grailly avec l'accord du Roi Louis XI d'en jouir durant sa vie qui épousa Marie d'Orléans, soeur de Louis XII. Ils donnèrent naissance à Gaston de Foix qui passa contrat avec son oncle, le Roi, pour le Vicomté de Narbonne. Les officiers de la Chambre contestèrent cette signature car le Vicomté de Narbonne, s'était éteint avec la mort de Guillaume III sous le règne du Roi Charles VI.

Les droits des Comtes de Foix passèrent à la Maison d'Albret, Jeanne d'Albret les eu comme dot lors de son mariage avec Antoine de Bourbon, père de Henri IV qui remit à la couronne ses biens.

Après la chutte des cathares, l'extinction de la dynastie des comtes de Toulouses, la province est rattachée au royaume de France en 1271. Le Languedoc royal voit le jour jusqu'à la Révolution Française.

1285, décès de Philippe le Hardi dont la tombe en marbre blanc est placée au milieu du choeur de la Chapelle St Charles. Pour son enterrement, on fit bouillir son corps dans de l'eau et du vin pour séparer sa chair des os. Ses entrailles et ses chairs furent inhumées en cette église, tandis que son coeur et ses os furent ramenés à Paris. Sur un côté du tombeau est représenté le convoi des chanoines avec leur aumusse, puis sur un autre, des princesses également coiffées de leur aumusse et en continuant l'on voit Philippe le Bel encadré de ses deux gardes, sa cornette est sur ses épaules.

1296, l'architecte désigné pour continuer la construction de la Cathédrale est Jean des Champs.

1332, les chanoines s'installent.

En 1372, Aymeric de Narbonne déclare tenir du roi, le lieu de Fitou où il a un vassal.

1588, les Pénitents blancs (noblesse) résident à Narbonne.

1592, les Pénitents bleus (artisans) prennent possession de la chapelle des Pénitents.

En 1629, la peste sévit à Narbonne jusqu'en 1632.

1660, fondation du mouvement pénitentiel "Les Pélerins", par l'archevêque François Fouquet.

En 1708, les travaux de la Cathédrale furent repris. Le 17 juin 1708, Charles le Goux de la Berchère, archevêque de Narbonne, posa la première pierre de la continuation de cet édifice qui devait élevé la Croisée.

1719, mort de Charles le Goux de la Berchère qui fut enterrée dans la Chapelle St Charles. Ce bâtiment fut construit de son vivant.

Le 19 avril 1780, une variante de la loge des Philaletes est fondée à Narbonne, le Rite des Primitifs.

1789, nouvelle construction de la Chapelle des Pénitents.

En 1790, la famille d'Aragon est délogée de Fitou et se réfugie à Narbonne.

1792, dissolution des Pénitents bleus, le 18 août, ils sont libérés en novembre pour rentrer dans les loges des Franc-maçons. L'église est vendue.

Le 4 août 1807, le Roi de Hollande, Louis de Bonaparte, frère de Napoléon 1er dort avec son épouse la Reine de Hollande au logis "La Dorade".

Le 20 février 1814, le Roi d'Espagne, Ferdinand VII, loge à Narbonne.

En 1823, l'église des Pénitents est rachetée par les Pénitents bleus.

Le 24 février 1854, la Reine d'Espagne, Marie-Christine de Bourbon, loge à Narbonne à la Dorade.

1883, l'organisation des Pénitents disparaît.

1885, le phylloxera ravage le vignoble et oblige les vignerons du Midi à arracher les plants indigènes. Ils sont remplacés par des greffons américains. Il met fin au cinquante années d'age d'or de la croissance économique.

1904, le vin ne se vend plus. Le gouvernement parle de surproduction.

1907, des manifestations de vignerons contre le cabinet Clémenceau entraine une crise vigneronne. Elle est aussi appelée "Révolte des gueux" du Midi. La production de vin ne se vend pas et c'est la chute des prix qui rend instable les marchés. Les petits vignerons sont endettés. Les manifestants réclament l'abolition de la loi 1903 sur la "chaptalisation" et la mise en place de taxe sur le sucre pour décourager les importations. Le 11 mars 1907, 87 vignerons du village d'Argeliers se rendent à Narbonne où se situe le siège de la commission d'enquete parlementaire qui étudie la crise de mévente des vins qui sévit depuis 7 ans. Albert Marcellin, vigneron et et cafetier d'Argeliers, défend les paysans du Languedoc Roussillon. Georges Clémenceau fait fi des revendiquations. Le 8 juin 1907, ils sont 800 000 dans les rues de Montpellier mais le gouvernement refuse d'écouter le peuple. Le 10 juin 1907, Albert Marcellin déclenche la grève de l'impot et la démission des municipalités. Ferroul, maire socialiste de Narbonne, jette son écharpe tricolore et fait hisser le drapeau noir sur l'Hotel de ville. Le 19 juin 1907, la manifestation sur Narbonne se durcit, les soldats tirent sur la foule : six civils sont abattus dont un enfant de quinze ans. Le 23 juin 1907, Albert Marcellin est ridiculisé par Georges Clémenceau. Finalement le 23 juin et le 15 juillet 1907, le gouvernement met en place une surtaxe sur le sucre et règlemente la négoce du vin qui donnent ainsi raison aux manifestants. L'union est efficace et donne lieu à la création de cave coopérative.

En 1929, Léon Blum est élu Député à Narbonne.

1974, l'église des Pénitents devient propriété de la commune.

 

A voir également

Le gouffre de l'oeil doux
Le musée de la Romanité

Lecture

Le mystère des cathédrales de Julien Champagne

 

Bibliographie

 

Visite de Narbonne le 8 février 2014

 

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L'ombre du vent 
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La vie rêvée des plantes
Lee Seung-U

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Traduction  : Français,  Allemand, Anglais, Arabe, Hollandais 
Parution : dimanche 15 février 2014
Mise à jour  :  11 février 2017
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26 janvier 2014

La cuisinière d'Himmler de Franz-Olivier Giesbert

 

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La cuisinière d'Himmler

 

Auteur : Franz-Olivier Giesbert
Collection Blanche, Gallimard
Parution le 8/04/2013
Epoque : XXe/XXIème siècle
ISBN : 9782070141609 - Gencode : 9782070141609 - Code distributeur : A14160

384 pages

 

 

 

 

 

 


 

C'est l'histoire de Rose, vénérable centenaire d'origine arménienne qui épouse l'histoire du XXème siècle avec le génocide arménien, les horreurs du nazisme, le sartrisme, le maoisme, le stalinisme mais qui ne perd pas ses valeurs refuges : s'aimer et être aimée.

C'est dans ce petit cahier qu'elle note les épreuves de la vie, ses forces et sa joie de vivre. Toutes ces facettes donnent au personnage, ce côté truculent. Elle nous fait voyager de Turquie en France, d'Allemagne aux Etats-Unis, puis de Chine à Marseille. L'héritage de ses rencontres et de ses lectures se concoctent dans ses mets lorsqu'elle officie dans son restaurant "La petite Provence".

"On ne naît pas femme, on le devient" Simone de Beauvoir.

Ce n'est pas seulement la vie d'une femme qui se refuse à accepter le destin et qui se libère de ses deuils pour vivre dans un monde d'homme ; c'est aussi, une étude sur les personnages illustres tels que Félix Fersten, Sartre et Simone de Beauvoir que nous fait découvrir l'Histoire décrite par Franz Olivier Giesbert, l'auteur.

"La mort ne te rattrapera pas. Il faut mourir vivant et ne rien lui donner avant" mère de Franz-Olivier Giesbert

Mon avis

L'auteur, journaliste, traite le choix de vie qui me semble ressortir dans cette phrase "l'homme est condamné à être libre". Ce choix est illustré par le personnage de Rose, ambigü qui joue sur la confusion "homme-femme". Le rôle de prédateur et non de victime potentielle permet d'éviter de sombrer dans la fatalité.

La raison de l'histoire nous laisse réfléchir sur la dignité et pourquoi par philosopher sur l'avenir de la femme en terme de personne et non de femme ou homme !

Détruire et se recontruire, un autre thème abordé, soit la résilience.

Un livre qui se lit comme une page d'histoire anecdotée. Je l'ai apprécié pour son histoire qui encadre bien les évènements du siècle dernier, alors que d'autres l'ont lynché pour son auteur.

 

Petite anecdote sur la salamandre
Dans la mythologie, ce lézard fabuleux représente le sel central, incombustible et fixe qui garde sa nature jusque dans les cendres des métaux calcinés. Les anciens l'ont nommés "Semence métallique". Dans la violence ignée, les portions adustibles du corps se détruisent, seules les parties pures, inaltérables, résistent. Quoique très fixes, elles peuvent s'extraire par lixiviation.

Ce feu est l'étincelle vitale communiquée par le Créateur à la matière inerte. C'est l'esprit enclos dans les choses, le rayon igné, impérissable, enfermé au fond de l'obscure substance, informe et frigide.

C'est le secret de l'Oeuvre. (Cf. "Le secret livre d'Artephius" 1612 & "Pontanus" 1614)

Note personnelle : la salamandre représente sa mutation interne.

Auteur

Franz-Olivier Giesbert

Photo Catherine Hélie © Éditions Gallimard

 

Franz-Olivier Giesbert est auteur, journaliste.

Nationalité : Française

Né à Wilmington dans l'état du Delaware -USA-, le 18 janvier 1949. Journaliste, biographe mais aussi romancier complète sa profession.

Sa famille immigre aux Etats-Unis au moment de la 1ère guerre mondiale. Par ses origines paternelles, il est de culture juive. Auparavant, ses parents vivaient en Allemagne. Son grand-père paternel était peintre.

Du côté maternel, ses souches sont normande et catholique. Son grand-père est Jean-Marie Prosper ALLAIN (1894-1968) qui épouse en 1919, Jeanne Edmée Elisabeth LENOIR (1894-1981). Il fit sa demande en mariage, en lui jouant une fugue de Bach, à la messe du dimanche où elle lui donna sa réponse. De cette union, naquirent quatre enfants dont sa mère Marie Berthe Allain. Elbeuf, l'imprimerie familiale nommée "Allain" a son siège dans la région. Ses grands-parents vivent au dessus de l'imprimerie. Vingt-sept petits enfants qui se côtoient pendant les vacances lors de séjour en Normandie ou en Bretagne, suivant la volonté du grand-père. Franz-Olivier est attaché à son grand-Père. Il se disait chrétien mais pas croyant, il demanda à être enterré en secret, la nuit comme cela il passerait de la maison au cimetière. Son choix ne fut pas retenu.

Sa mère (+1989) est professeur de philosophie au lycée d'Elbeuf. Son père est dessinateur commercial, suite à des études menées à l'Institut de l'Art de Chicago. Tout au long de sa vie, il s'exercera à essayer de devenir peintre comme son père mais il travaillera dans l'imprimerie de ses beaux-parents. Le temps a rendu difficile le rapport gendre / beau-père. Les liens sont plus proches avec la belle-mère, par leur point commun, ils adoraient la musique.  Elle avait eu le premier prix du conservatoire à Paris. Elle jouait de l'orgue à l'église d'Elbeuf, son père était accordeur de piano. Elle transforma sa tristesse en maladie. Son époux prit une maîtresse à Paris. Il fuyait le foyer familial en partant en vacances au Lac de Côme en Italie, avec sa maîtresse.

Du côté paternel, sa grand-mère est écossaise et se nomme Frances Amalie Proudfoot (18-09-1894), nom de jeune-fille. Elle était arrivée aux Etats-Unis sur le Mayflower. De famille aristocrate, elle détenait des armoiries. Elle avait deux frères Malcom (1902) et Alexander Proudfoot (1907 à Chicago, resté célibataire), ainsi que trois soeurs : Helena Marie (1893), Andrea Hofer (1898), Béatrice (1900). Stephen (1835) son père et sa mère Ellen Augusta Granger (1845), se marièrent en 1866 aux USA. Leur famille était d'origine écossaise depuis 1777. Sa grand-mère épouse Edmund W. Geisbert ou Geis-Bert (1894-1971), né dans le Niewed en Allemagne. Il est illustrateur en Allemagne vers 1930 puis, peintre et professeur à l'Université de Chicago (1946-48). L'arrière grand-père est John Geisbert (1875) et son épouse : Bernice Geisbert (1884).  Les ascendants de John Geisbert sont George Geisbert (1844) qui épouse Jane (1852).

Frances et Edmund Geisbert vivent à Chicago en 1935. Ils eurent 3 enfants :

Frédérick Julius Giesbert (19 novembre 1920-juillet 1979), le père de Franz-Olivier, Richard (1921),
Edmund (1932)
Fabienne Giesbert.

Son père Frédérick Julius Giesbert est issu d'une famille allemande, écossaisse, de pratique juive qui a immigrée aux Etats-Unis. Auparavant, ils vivaient à Chicago.

Son père débarque en Normandie, le 6 juin 1944 pour bouter les nazis hors de France. Il est alors âgé de 23 ans et n'a aucune expérience de la guerre. Il est un des rares de sa section (29ème division) a en être sorti vivant. Affecté au déminage, il se souviendra chaque jour de l'enfer d'Omaha beach (nom de code) et luttera toute sa vie contre ces cauchemars qui noirciront ces jours comme ces nuits. De cette période, il gardera une perte d'audition suite au vacarme infernal de la cononnade (voir le film "Le Jour le plus long" de Darryl F. Zanuck).

Sa mère était résistante et accueillait les alliés à Rouen. C'est lors d'un bal donné à Rouen par la Résistance, en l'honneur des troupes américaines qu'elle rencontre son futur époux.

Lorsqu'il rejoint les Etats-Unis, elle part à Chicago pour le retrouver et se marier. De cette union, née Franz, leur premier fils aux Etats-Unis, puis deux soeurs et un peu plus tard deux frères.

Mais revenons sur son enfance, vous me suivez ?

Il a trois ans à Caudelec-les-Elbeuf. Ses frères sont :

Jean-Christophe Geisbert, né le 21 mars 1956,
Laurent Geisbert (1959) qui vit en Normandie et fait de la politique, côté centre gauche (il tient un blog sur Canalblog !). Laurent a racheté la maison de famille de Bosc-Roger.

En 1960, ces parents reviennent vivre en Normandie à Bosc-Roger-en-Roumois dans l'Eure.

Sa mère Marie-Berthe ALLAIN est agrégée de philosophie, fille d'imprimeur de la résistance et l'une des trente-trois actionnaires de "Paris Normandie", Judith Therpauve. Ils vivent dans une ferme d'Elbeuf.

Son père finit par détester sa belle famille et reporte cette haîne en battant sa femme. Lors des disputes, sa mère les envoie chez ses parents pour éviter de les heurter et là, Franz découvre la quiétude d'un bon foyer. Un jour, son père le menace de ne plus y retourner et devant son air, lui file un raclais. De cet épisode brutal, il en garde une cicatrice au coin de l'arcade sourcilière.

Il passa son enfance au quai d'Orival à Saint-Aubin-Lès-Elbeuf à contempler Marie-Berthe, dite Mabé, sainte et martyre mais aussi sa mère.

Sa mère lutte pour empêcher Hersant d'avoir le monopole sur le quotidien "Paris Normandie". Elle est de confession chrétienne. Côté politique, elle est de conviction de gauche et bien plus tard, dans les années soixante-dix, elle deviendra adjointe au maire d'Elbeuf (Lisieux), au PS.

C'est sur le sol de Normandie qu'il est élevé dans un milieu intellectuel, devenu exigüe par la violence d'un père éprouvé par la guerre. Il fut GI américain. Il est l'aîné d'une fratrie de cinq enfants et porte le poids de la violence infligée par son père sous l'emprise de l'alcool, tant à lui qu'à sa mère battue. Son père garde l'équilibre du sommeil en mettant sous son oreiller un poignard.

Des frasques de son père, il garde en souvenir que petit, il mettait un canif sous son oreiller.

Les vacances se passent en Italie, son père adore ce pays. Ils partaient chaque année faire du camping avec la 4 CV familiale, ses parents et ses soeurs. Ses frères n'étaient pas nés encore.

Il est chrétien, croyant.  Il est élevé par sa mère dans la foi catholique, l'absence d'apparence et la haine de l'argent. Il élève de la volaille. Les ventes de celle-ci amènent des recettes pour sa famille plutôt désargentée.

Il est victime d'un viol par un proche voisin de la ferme, alors qu'il est jeune adolescent. Son père en l'apprenant donna une correction à ce jeune voisin qui vivait dans un campement proche de la Seine et le fit mettre en prison.

Son enfance est parsemée de projet pour broyer son père. De ce mal d'être, son comportement s'en ressent. Il se dévalorise et cette ambigüité lui fait peur, à tel point qu'il ne veut pas ressembler à son père.

Dès 9 ans, il rêve de devenir écrivain et non journaliste. Il est souvent malade afin de profiter de ce temps pour s'adonner à la lecture. Il lit "Quatre-vingt treize", sans tout comprendre. Il rêve de devenir médecin, mais abandonne vite cette idée car la tâche lui semble trop ardue au niveau de l'implication dans les études. Il conçoit des nouvelles dont l'Américain, édition Gallimard. Il écrit dans le journal d'école qui se nomme "Crotale".

A quatorze ans, il se sent adulte et fier de l'être, il prend des plaisirs solitaires. Malgré des amourettes, sa quête du Graal dure jusqu'au vingt ans.

A l'âge de l'adolescence, ses convictions sont proches du communisme. Il lutte avec sa mère contre Hersant pour ne pas perdre "Paris Normandie". Elle échoue et il refuse cette défaîte. Quelques années plus tard, il déclarera "Un jour Hersant viendra me manger dans ma main !".

Vers la cinquantaine, son père fut licencié de l'imprimerie et devient chômeur.

Son fils pendant ce temps, trouve sa voie, celle de devenir écrivain, une perspective qui déplaisait à son père et qui dans son fort intérieur, le rendait plus convaincu de ce choix. Un jour dans l'année, il se réconciliait : le jour de Noël.

Ces grands-parents paternels traversaient une fois par an l'atlantique pour venir les voir.

En 1968, son baccalauréat obtenu, il se lance dans sa vie professionnelle par un premier stage d'été dans le quotidien local où sa mère a des actions.

Il réalise une chronique pour le magazine français "Panorama". Sur les conseils de sa mère, il poursuit ses études en droit, dans l'optique de rentrer à l'ENA ou d'obtenir le diplôme d'avocat.

A 18 ans, il décide de se lancer dans le journalisme pour gagner sa vie et son indépendance.

1960, il commence sa carrière de pigiste au quotidien "Paris Normandie" par un article sur Alberto Giacometti. Il est fasciné par cet artiste, sculpteur.

Il interviewe Louis Aragon, Henry de Montherlant, Jules Romains, Maurice Genevoix, Alain Robbe-Grillet, etc.

En 1969, il étudie le journalisme au CFJ (Centre de Formation  des journalistes) et rencontre Patrick Poivre d'Arvor (PPDA) qui devient son ami. Un peu plus tard, il se lie à François Mitterand, dans les années 70, ainsi qu'avec Pierre Mauroy qui est alors numéro deux du PS, seul ami de la classe politique.

En 1971, il fait un stage au service "Notre Epoque".

A la rentrée 1971, il débute au journal "Nouvel Observateur" avec l'appui de son professeur de CFJ, Jacques Ozouf. Il y rencontre Jean-Paul Sartre et Michel Foucault.

En 1974, il s'inscrit au PS mais qu'il quitte pour raison professionnelle.

Il collabore avec Pierre Mauroy, aidé par Lucien Rioux, pour rédiger le livre "Les Héritiers de l'Avenir" (1977). Il écrit également la biographie de François Mitterrand ou "La tentation de l'histoire" (Seuil - mars 1977), ainsi que de Monsieur Adrien. Il interview Michel Rocard. Il couvre durant ces deux années toute sa médiatisation, jusqu'en 1979.

Il est décoré de l'ordre du Chevallier du melon de Cavaillon par le maire de la ville ! mais refuse la légion d'honneur dans les années 90. Plus tard, il confesse qu'il est venu au végétarisme.

Il refuse de rentrer en politique pour s'adonner pleinement au journalisme. Ces fondements sont l'incompatibilité générale entre le journalisme et la politique.

En juillet 1979, il perd son père Frédérick Geisbert, à l'âge de 58 ans.

Son frère Jean-Christophe Geisbert est journaliste, écrivain et directeur d'une entreprise de communication. Il écrit sous un pseudo "Norman Ginzberg", "Norman" pour Normandie, "Ginzberg" patronyme original de sa famille allemagne avant qu'elle émigre aux Etats-Unis. Il a également écrit "Les Héros du 6 juin".

1979, il devient grand reporteur, puis Jean Daniel le nomme correspondant aux Etats-Unis en janvier 1980. En 1981, il revient en France pour prendre la tête du service "politique", à la suite du départ de Thierry Pfister pour le cabinet de Pierre Mauroy (mai 1981).

En 1980, il rencontre Julian Green, écrivain qui lui permet de se libérer et d'envisager d'être romancier. Avec Green, Norman Mailer sont ces maîtres. Il adore discuter de Jean Giono.

Il embrase la carrière d'écrivain avec une discipline stricte où il s'impose d'écrire cinq pages tous les jours. Il aime écouter de la musique en même temps et Bach, Beethoven, Mendelssohn, Johny Cash et le rappeur 2Pac sont présents.

A 36 ans, il est nommé nouveau Directeur de la rédaction du "Nouvel Observateur" par Jean Daniel afin de redresser le journal en pleine crise. Il est alors considéré de droite (politique). Il ne supporte pas le pouvoir de Jean Daniel et souhaite l'écraser. Il excelle dans les gros titres qui déplaisent à Jean Daniel. Encouragé par Françoise Giroud, il décide de quitter le journal. François Mitterand vient d'être réélu.

Le 8 septembre 1988, il quitte le "Nouvel Observateur" de gauche pour "Le Figaro" grand quotidien attitré de la droite dont le patron n'est autre que Robert Hersant, ancien "collabo", grand ennemi de sa mère. Robert Hersant est alors accusé d'avoir tabasser un écrivain juif pendant la guerre. Il y restera jusqu'en 2000. Il redresse les ventes du Figaro Magazine.

En 1989, sa mère décède d'un cancer.

Il rappelle qu'il a deux hémisphères et qu'il porte les valeurs de droite pour l'économie du marché et de gauche, pour la redistribution des biens. Il achète un coupé Mercédès gris. Il quitte la mère de ses trois enfants, pour une rousse volcanique, riche, drôle et millardaire. C'est en 1995, il a pour compagne Nahed Ojjeh, veuve du marchand d'armes saoudien Akram Ojjeh et fille du ministre syrien de la Défense Moustafa Tlas. Homme fort, en guerre ouverte contre la France pour sa présence au Liban où un de ses ambassadeurs a été assassiné.

A cette époque, il loge dans l'Hôtel des Noailles, place des Etats-Unis à Paris, chez sa compagne. Il côtoie Valérie-Anne Giscard d'Estaing. Il prend table chez Edgar, rue Marbeuf. Il cristallise les conflits au sein du "Figaro". Il supporte mal l'autorité.

Il fréquente le club "Le Siècle". Il présente une émission "Le Gai Savoir" qui est récompensé par le Prix "Richelieu" en mars 1999.

A partir de 2001, il travaille pour le service public. Il présente l'émission "Culture et Dépendances" sur France 3, jusqu'en 2006.

Il rejoint l'hebdomadaire "Le Point" en septembre 2000, en tant que Directeur sous l'influence de son fondateur Claude Imbert et en 2003 devient le PDG et Directeur de la publication. Sous sa houlette, les ventes augmentent et passent de 300 000 à 450 000 en l'espace d'un an (2010).

Janvier 2003, il assiste à l'enterrement de François Giroud.

En 2006, il publie "La tragédie du Président" où Dominique de Villepin ne reste pas indemne.

Dès 2006, il enchaîne sur "France 5" avec une émission politique appelée "Chef FOG" qui rappelle ces initiales. En mars 2006, il fait un essai avec "La Tragédie du Président" où il révèle certains aspects de la vie de Jacques Chirac. Ils se fâchent.

En 2007, il est entendu par la police pour avoir dévoilé dans un article du journal "Le Point", en 2005 des données concernant l'affaire d'Iskandar Safa, recherché par la justice et blanchi par la suite. C'est une année où il essuit les accusations car il est attaqué par ailleurs pour avoir "manipulé" le Jury du prix Renaudot afin que Daniel Pennac en tire profit.

Il a pour compagne Valérie Toranian, directrice d'Elle. Elle est petite fille d'arméniens rescapés du génocide qui débarquent à Marseille dans les années 20.

Il attaque Cécilia Attias, ex. femme de Nicolas Sarkozy.

Il vote Sarkozy en 2007 parce qu'il était immigré et en 2012 le plaque dans un article. Il est dit qu'il est de la race de ces grands voyous qui traînent à Marseille et il a de ce fait des obsessions : le racisme, les animaux, le déficit public, les 35 heures, le libre-échange... Il irronise sur le "hollandisme" !

En 2008, dans l'ouvrage "Monsieur le Président" il met l'accent sur Carla Bruni qui met en équilibre la vie privé de Nicolas Sarkozy. Nicolas Sarkozy s'insurge contre lui et demande à François Pinault de le retirer.

En 2009, sur "France 2", il présente "Vous aurez le dernier mot", le vendredi à 23 heures ; puis en 2010, il anime "Semaine Critique". En 2011, sur France 5, il apparaît dans "Les Grandes Questions" et sur la chaîne parlementaire LCP dans "Parlez-mois d'Ailleurs", puis "Le monde d'après en 2012 sur France 3. En octobre 2012, il repart sur l'émission nommée "2012" qui sera reconduite en 2013, sous le titre "Les Grandes Questions".

Il aime séjourné à Granville avec sa compagne. Son fils Alexandre (1985) tient un restaurant nommé "Green Pizz, 8 rue Cadet à Paris où il fait des pizzas.

Il est grand ami d'Alain Minc, auteur de "Spinoza".

Pour ce qui est de sa vanité, il reste sensible à sa notoriété qu'en l'édition d'un livre passe les frontières et font que le journaliste reste en berne pour laisser place à l'auteur.

Il obtint le prix "Renaudot".

Lorsqu'il écrit "Le vieil homme et la mort", il rend homme à François Miterrand.

Dominique Villepin s'est brûlé les ailes à l'essayer comme copain.

Dans le livre "L'Américain", il rend hommage à son père par son côté testamentaire. Ce récit violent et charnel raconte la vie de ces parents et de son enfance ravagée. C'est à cette époque qu'il découvre qu'il a un cancer et il veut faire part à ses proches, ses enfants qu'il faut se réconcilier avec ses parents, chose qu'il n'avait point fait avec son père.

Une vie, cinq femmes et sept enfants, Cindy est sa première femme avec qui il aura ces deux premiers enfants Frédéric et Sylvie ; mais c'est avec Isabella sa cinquième femme qu'il vit les six ans d'amour et aura deux filles. Sa maladie interromp cette vie et fait fuir sa jeune épouse.

2010, il découvre la maladie, celle qui porte un nom de plus en plus connue : le cancer. Il est soigné pour le cancer de la prostate et il décrit les conséquences intimes au travers de son personnage dans le roman "Un très grand amour". Il choisit la curiethérapie pour se soigner.

Dans "Un amour vrai", il rencontre celle qui lui fera oublié Isabella, c'est Angèle.

Il adore Cécile de France.

En 2012, il enflamme "Twitter" par des tirades sur la présidentielle.

"La cuisinière d'Himmler" est un clin d'oeil à sa mère au travers du personnage de Rose qui porte la vie avant tout. Rose semble épouser son siècle, tandis que l'auteur dit "baiser avec le pouvoir". Quant au nom de Rose, il a emprunté à une cuisinière de Marseille, d'origine sicilienne qui est devenue une copine. C'est son visage qui a donné naissance au roman. Au fait, il est végétarien et il est intéressant de connaître les recettes qu'il décline en fin de roman.

Il aime prendre table au restaurant "Don Corleone" (128, rue Sainte - 13007 Marseille), il partage souvent la table du patron Alfredo Mauro. C'est un restaurant connu à Marseille pour ses dîners littéraires mensuels, pour d'autres c'est un petit coin de Sicile à Marseille. FOG est le témoin du mariage de ce restaurateur. Souvent le week-end, il va dans son appartement de Marseille ou sa maison de famille de Merindol dans le Vaucluse qu'il a hérité de ces parents, achetée en 1968. Il aime aller à la table des restaurants "L'Ane sur le toit" et "La Bastide du grand tilleul", dans son village de Mérindol. De ces origines terriennes, il garde la passion du jardinage et consacre du temps à ces oliviers. Il aime le micocoulier, les rosiers... et son potager qui le nourrit. L'homme double aime parlé à ces oliviers, il est terrien et parisien, fidèle et voyou. Je ne dirai pas tout, il faut le lire pour être convaincu.

A Gordes, dans le Lubéron, François Miterrand avait acquis une propriété. Ils étaient proches, proches voisins mais les médias disent qu'aucun journaliste ne passa la porte.

Il lit dans l'ordre Hugo, Balzac, Flaubert, Albert Camus, Céline, Dostoievski, Steinbeck, Norman Mailer, Giono, Maupassant, Zola, Dickens, Zweig, Jean de la Croix, Spinoza, Pascal et Thérèze de Lisieux qu'il découvre grâce à François Miterrand dont le roman "Histoire d'une âme". Albert Camus fut de ses lectures vers l'âge de 13 ans.

Dans cette biographie, il est décortiqué et il en ressort également ces goûts. Au niveau des plats, c'est les pâtes au pistou, la boisson se résume au vin, quant à la couleur, elle nous apparaît par la présentation de la tomate pour le rouge et il nous fait part qu'il est saisi qand il rentre dans l'eau de mer. Au niveau art, son film préféré est Barry Lindon.

En janvier 2014, le 18 janvier, le jour de son soixante cinquième anniversaire, en désaccord avec "Le Point" sur le devenir de la société, propriété d'Artémis, holding de la famille "Pinault", il quitte son poste de patron, pour devenir Conseiller. La raison est son désaccord sur les transformations du journal, via le média numérique pour faire face à la concurrence.

Il a écrit 11 ouvrages dont,


Carnets de campagne -Flammarion-
Les souffrances du jeune Werther
Un très grand amour
Dieu, ma mère et moi
1987 - Jacques Chirac (document politique)
1991 - Le Président (document politique)
1992 - L'affreux
1993 - La fin d'une époque (document politique)
1995 - La souille
1996 - François Miterrand, une vie (document politique)
1996 - Le Vieil Homme et la Mort (document politique)
1998 - Le sieur Dieu
2002 - Mort d'un berger
2003 - L'abbateur
2004 - L'américain
2006 - La tragédie du Président (document politique)

2007 - L'Immortel
           Le lessiveur
2008 - Monsieur le Président (document politique)
2008 - Le huitième prophète ou Les aventures extraordinaires d'Amros le Celte
2012 - Dernier carnet, scènes de la vie politique en 2012 (et avant)

2013 - Dictionnaire anti-citations "pour vivre très con et très heureux" (Le Cherche Midi).

 

Bibliographie

Lecture, semaine 3,  janvier 2014.
Merci à Marie-Laure pour ce prêt.

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Liste de mes lectures "Lire et reliure" 

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Balzac et la Petite Tailleuse chinoise


L'ombre du vent

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Les chaussures italiennes de Henning Mankell Balzac et la Petite Tailleuse chinoise
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Tags : AUTEURS, Bibliographie, Giesbert, La cuisinière d'Himmler, LIVRE, Romans-récits

25 décembre 2013

Le Père Noël si fragile

 

 

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Un peu plus tard dans la soirée, je regardais le sapin et ses boules magiques, uniques par leur destinée. Là le Père Noël, tout de verre vêtu, avec son habit rebondi, d'un rouge si particulier, couleur de houx, s'exposait.

Les lumières prenaient tout leur sens. J'imaginais le Père Noël en train de faire les démarches pour avoir son laissez-passer universel. Rien ne pouvait s'opposer à sa venue, il se devait comme chaque année, malgré les formalités administratives pour traverser ces frontières abolies, de se préparer à ce long voyage. Je l'attendais.

Père Noël Impasse des Pas Perdus

Il y a quelques années, j'avais dû intervenir lorsqu'il était passé de l'autre côté de la sphère car ces vêtements dont je vous cacherai la marque, cousus à la main dans un petit atelier qui confectionne tout au long l'année, sont fabriqués sur un mode ancestral et, il se doit de les porter.

Ce costume qui l'expose à avoir chaud suivant l'endroit où il se situe, est pourtant attendu par tous nos enfants. Or, le Père Noël, cette année-là avait un peu grossi et enfermé dans sa capeline, il ne pouvait plus se contenir.

Sous peine qu'il ne puisse poursuivre son itinéraire, chaque représentant de pays dure s'absenter pour aller à sa rencontre afin d'agrémenter son costume de quelques modifications pour supporter sa peine.

C'est ainsi que cette année, dans notre région, il fit appel aux gens de Montpellier pour que l'on allège sa souffrance. Nous dûmes confectionner son manteau suivant un relevé très préci de ses mensurations. Dans une étoffe d'illusion dont la matière permettait des incrustations, nous mîmes des petites lumières, si faibles qu'elles auréolaient son visage de plein de candeur. Sa robe rouge changeait de couleur suivant le pas. S'il était pressé, c'était un mirage d'étoiles rouges bordées d'un filament blanc, voire argenté. S'il se reposait au bord d'une cheminée, le haut de sa capuche prenait la lumière des étoiles et le pompon devenait doré. Sa ceinture, reluisait comme la crinière du cheval. Derrière sur son traîneau, sa longue cape couvrait les cadeaux. Nul ne savait où ils allaient être distribués.

C'était merveilleux, le lieu s'ouvrait sur une petite cour d'où s'échapper des petits rires, les lutins s'activaient autour des rennes qui tirent le chariot du Père Noël. Les bois des rennes étaient ornées de clochette. La particularité venait de leur trophée car à chaque pointe le lichen formait couronne autour d'une bougie. Leurs yeux s'ourlaient de velour marron qui rendait leur regard si expressif car le froid les teinte d'un bleu profond pour pourfendre la nuit sans fin de l'hiver.  Chacun portait un médaillon avec son nom.

 

Un renne Philip Lee Harvey / Cultura Creative
Un renne Philip Lee Harvey / Cultura Creative

 

 

Le temps avait cessé d'avancer, malgré l'agitation marquée par la cadence de l'horloge, nous étions en communion avec cette fééerie. Chaque heure pleine, nous entendions un de ces merveilleux chants de Noël émis par le carillon.

 

Seuls les correspondants s'afféraient en attendant sa venue. J'étais là, j'ai recueilli ces moments pour vous les offrir.

 

N'est-ce pas merveilleux de découvrir le Père Noël !

 

Joyeuses Fêtes.

 

 

 

Blog déco design Joli Place
Traîneau de Steuart Padwick

 

Bureau du Père Noël (ouvert toute l'année)
Rovaniemi
Laponie - Finlande

 

 

Bibliographie

Conte sur le Père Noël est une énigme. Récit personnel diffusé sur le Net pour la magie de Noël.

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Traduction  : Français,  Allemand,   Anglais, Arabe,  Hollandais 
Parution : 25 décembre 2013 
Mise à jour  :  25 décembre 2013
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Tags : Conte, Conte de Noël, Costume, Imaginaire, Noël, Père Noël

03 décembre 2013

Les veilleurs de chagrin de Nicole ROLAND

 

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Editeur : Actes Sud, Arles (Bouches-du-Rhône)
Parution : 4 janvier 2012
ISBN : 9782330002336
GENCOD : 9782330002336
N° du produit : 501449
Genre : romans & nouvelles - français.
Collection : un endroit où aller

LES VEILLEURS DE CHAGRIN | livres: NICOLE ROLAND | ISBN: 9782330002336 culture,citation,littérature,livre,roman,etats-unis

Quelle est la part de souvenirs que je peux restituer à cette étendue profonde qu'est le chagrin ?  

C'est dans ce roman profond où la narratrice Esther revisite ses souffrances face au comportement de sa mère atteinte d'Alzheimer, enfermée dans son corps jusqu'à la mort et celles révélées par son métier d'anthropologue, spécialisé sur les stigmates des os, pour identifier les corps que je compte vous entraîner.

"Les disparus ne seront plus condamnés à errer dans le chagrin de leurs proches. Ils reprendront leur place parmi eux, honorés dans leur mort qui pourra enfin être dite, pleurée, dépassée."

La recherche qui l'amène à identifier des corps, à interpréter l'agonie, les blessures des victimes dissimulées sous la terre afin d'aider les familles à en faire le deuil l'amène à dévoiler ses failles familiales et affectives, à exhumer ses propres douleurs.

"creusé avec ma pioche, ma truelle, ma souffrance, ma peur, pour dégager cette forme indéterminée qui m'enferme ; je l'ai déchirée au scalpel. J'ai mal à moi, à eux, j'ai mal, mais ma bouche tremble du désir de vivre." 

Mon avis

L'écriture de Nicole Roland est fluide, proche de la poésie avec le clin d'oeil sur le livre "Mrs Dalloway" de Virginia Wolf qui reintègre la beauté fragile. Et c'est sur ces deux parallèles que l'auteur aborde avec une sensibilité hors du commun notre face cachée, obscure. La douleur et la joie, la dépression et l'amour évoquent les blessures de la vie et le devoir de mémoire. Son travail d'écriture est profond, riche en références qui donnent un réel intérêt à l'histoire sur la nécessité d'une réparation individuelle et collective, psychologique et morale.

"La grâce comble mais elle ne peut entrer que là où il y a un vide pour la recevoir, et c'est elle qui fait ce vide. (...) Accepter un vide en soi-même, cela est surnaturel. Où trouver l'énergie pour un acte sans contrepartie ? L'énergie doit venir d'ailleurs. Mais pourtant, il faut d'abord un arrachement, quelque chose de désespéré, que d'abord un vide se produise. Vide : nuit obscure." Extrait de "La pesanteur et la Grâce" de Simone Weil

La première partie est déroutante, égale à la confusion qui l'enfonce dans la dépression, la deuxième partie décrit le mal nécessaire pour dépouiller ces ombres du charnier, la dernière partie relate sa reconstruction avec un travail sur la perte et sur la présence jusqu'à l'apaisement par l'écriture qui met en forme son chaos.

« Le suicide est une bonne question, mais c’est une mauvaise réponse »

 

Résumé

Avec d’autres, je sonde les profondeurs de la terre, nous exhumons des fragments de corps que nous reconstituons avec soin. Ces êtres échappés du néant me parlent et me réconfortent. En leur compagnie, je m’éloigne de tout, même du chagrin.

"Si vous pouvez sentir la douleur des autres comme si elle était la vôtre, faites tout pour qu'elle s'efface"
"Tout compte fait, c'est cela que nous sommes, des veilleurs de chagrin".

 

Bibliographie

Née à la Louvière. De père ingénieur. 

A l'âge de 18 ans, elle arrive à Namur pour étudier les romanes aux facultés Notre-Dame de la Paix.

Elle s'installe à Namur en 1964.

Son nom d'épouse est Nicole Noël. Elle interrompt ses études pour élever ses enfants et permettre à son mari d'effectuer sa thèse de doctorat. Il est historien. C'est à cette période qu'elle fonde le théâtre universataire qu'elle animera pendant vingt ans.

Elle achèvera sa licence à Leuven, puis Louvain.

Nicole Rolland était professeur de lettres au collège d'Erpent, elle enseignait aux classes de terminale (Namur, Belgique). 

Jamboise, par sa demeure remplie de livres. Elle emprunte les mots de Paul Eluard pour le titre de son livre "Les veilleurs de chagrin". Elle écrit depuis l'âge de treize ans suite à un accident qu'elle a vu. Elle tient un journal de billets d'humeur depuis l'âge de 16 ans. Au total, douze cahiers et elle partage avec nous ses deux livres.

Colin, voici le nom de son chien, de race carlin.

Mère de trois enfants. Elle perd brutalement sa fille aînée, Hélène, à l'âge de 25 ans suite à une rupture d'anévrisme, en 2007. Hélène était passionnée par le Japon et dans son premier livre, elle rend hommage à l'Asie en mémoire de sa fille, en faisant revivre le lien qui les unit suite à la lecture de toute la biblothèque de sa fille. Au travers de la littérature asiatique, elle découvre un message d'amour et de beauté qui l'aide à faire face à cette situation afin de protéger sa famille. Elle a aussi lu le "Coque des Samouraïs" qui explique les préceptes pour devenir courageux.

Le livre "Les veilleurs de chagrin" a été écrit avant "Kosaburo 1945" malgré qu'il fut publié en deuxième. Son écriture fut interrompue par le besoin d'écrire "Kosaburo 1945", suite à l'évènement traumatique qu'est le deuil. Après six mois d'errance, elle écrit ce nouveau manuscrit sur une durée de douze à quatorze mois, achevé en juin 2008. Son origine fut le besoin d'aider son fils Arnaud à faire le deuil de sa soeur. Mais pour l'auteure, une façon de survivre par l'écriture car lors de ces séances, le chagrin était mis à distance. La souffrance était supportable dans cet état pacif, mais également par le fait que l'écriture est le moyen de lutter contre l'oubli. L'oeuvre est faite au départ sous forme de mail journalier qu'elle adresse à son fils. Son fils l'invite à envoyer aux éditeurs son premier roman afin de conserver ces mots en héritage et de partager. Après diverses relances de la maison d'édition "Actes sud", elle se décide un an plus tard à l'éditer. Jusque là, l'écriture faisait partie de son intime. Enfin, l'écriture l'a révélée et relevée.

Sa mère souffrait d'Alzheimer.

Nicole écrit de 22 heures à 1 heure du matin. Malgré sa retraite, elle continue à donner un cours, une fois par semaine, bénévolement.

Ses auteurs préférées sont Marguerite Duras, Virginia Woolf, Faulkner, Proust, Beckett, Paul Auster, Don De Lillo...

Le 12 décembre 2013, elle participera à la sixième rencontre du cycle littéraire de Ham-sur-Heure-Nalinnes.

2011 : Kosaburo 1945 (actes sud, 2011) -
Prix Première des auditeurs de la RTBF 2011
Prix des lecteurs du pays du Gois
Prix de la première œuvre de la Fédération Wallonie-Bruxelles

2012 : Les veilleurs de chagrin (janvier 2012) 
Prix Littéraire des bibliothèques de la Ville de Bruxelles 2013

2012 : Chère, très chère Marguerite Duras - Les carnets et les instants (avril/mai 2012)

 

Lecture

Novembre 2013

Liste de mes lectures "Lire et reliure"

 

Note du lecteur

Nicole ROLAND s'érige en veilleur car elle exprime nos ressentis à travers les mots qu'elle nous offre.

 

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Traduction  : Français,  Allemand,   Anglais, Arabe,  Hollandais 
Parution : 3 décembre 2013 
Mise à jour  :  3 décembre 2013
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Tags : Chagrin, Deuil, Lecture, LIVRE, Mort, psychanalyse, roman

23 octobre 2013

Le livre des illusions, Paul Auster

 

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Le livre des illusions 

 

 

AUSTER Paul

de Paul Auster

traduction de Christine Le Boeuf

Babel, 2003
387 pages – 2002 – ISBN : 2-7028-7646-3

« Esse est percipi, vel percipere » Berkeley

 

culture,citation,littérature,livre,roman,etats-unis

 

L'écriture est un passe temps chez moi car elle permet de capturer des moments, de marquer les accidents, de cicatriser des évènements, de revivre sa vie.

Mais pour David Zimmer, l'écriture ne sera de cesse afin de rompre avec le drame vécu où il perd sa femme et ses deux enfants dans un accident d'avion. La vie d'un être peut basculer, voire s'enfermer dans la dépression, s'adonner à l'alcool. Bref, c'est la chute, jusqu'au jour où en visualisant à la télévision les truchements du corps d'Hector Mann dans un film muet, son jeu d'esprit le fit rire.

« Cela peut sembler sans importance, mais c’était la première fois depuis juin que je riais de quoi que ce fût et en sentant ce spasme inattendu monter dans ma poitrine et se mettre à chahuter mes poumons,  je compris que je n’avais pas encore touché le fond, qu’il restait en moi quelque chose qui souhaitait continuer à vivre ».

L'obscurité des causes fait qu'une somme lui est alouée pour l'indemniser de cette perte. Et par conséquent, il quitte sa vie de professeur. L'acte du démantèlement de sa personnalité est en passe de s'exercer.

Il remonte sa vie en traduisant en français "Mémoires d'outre-tombe de Chateaubriand", il s'affronte à la réalité en exhumant les souvenirs. Ce passage en noir et blanc l'amène à visionner l'ensemble des films du comédien Hector Mann, réalisateur des années 20, porté disparu depuis 1929. C'est alors que sa vie prend un tournant différent car les émotions s'échappent à la vue de ces derniers films. Il pénétre dans le personnage et commence sa biographie afin de creuser son identité. Et par une anecdote sur sa disparition, il prend conscience qu'il est en passe de reprendre sa vie en main.

« Les objets que nous voyons ne sont pas en eux-mêmes ce que nous voyons… de sorte que, si nous abandonnons notre sujet ou la forme subjective de nos sens, toutes les qualités, toutes les relations des objets dans l'espace et le temps, voire le temps et l'espace eux-mêmes disparaîtront. » Kant (p. 311)

La vie extraordinaire d'Hector Mann va lui être révélée, d'une manière étrange, à la fin de la réalisation de son livre édité en 1988. Hector ne serait pas mort, il se serait retiré au Nouveau Mexique et continuerait de produire des films totalement inédits. Sur ces mots d'Alma qui a pour mission de l'amener à son chevet, l'histoire prend une autre tournure...

 « La vie était un de ces rêves nés de la fièvre, il s’en apercevait, et la réalité un univers sans fondement, un monde de chimères et d’hallucinations, où tout ce que l’on imaginait se réalisait. » 

"Avant le corps, il y a le visage, et avant le visage il y a la mince ligne noire entre le nez et la lèvre supérieure. Filament agité de tics angoissés, corde à sauter métaphysique, fil dansant la chaloupée des émotions, la moustache d’Hector est un sismographe de son état profond et elle ne vous fait pas seulement rire, elle vous indique aussi ce qu’Hector pense, elle vous donne accès à la machinerie de ses pensées. (…) Rien de tout cela ne serait possible sans l’intervention de la caméra. L’intimité avec la moustache parlante est une création de l’objectif. À diverses reprises, dans chacun des films d’Hector, l’angle change soudain et un plan général ou moyen est remplacé par un gros plan. Le visage d’Hector remplit l’écran et, toutes références à l’environnement étant éliminées, la moustache devient le centre du monde."

 

Quatrième de couverture


Après la mort de sa femme et de ses enfants, David Zimmer était 
anéanti. S'il a pu échapper au désespoir, c'est grâce à l'écriture d'un livre consacré à Hector Mann, virtuose du cinéma muet porté disparu depuis 1929. Un soir, une jeune femme débarque chez lui en lui annonçant que Hector Mann lui-même le réclame de toute urgence sur son lit de mort. David se laisse entraîner dans un  très long voyage...

En racontant l'histoire de l'extraordinaire et mystérieux Hector Mann, Paul Auster nous emmène bien au-delà de la magie du cinéma muet et porte ce livre au coeur d'un univers envoûtant où la création artistique semble faire écho aux sentiments amoureux dans ce qu'ils ont de plus éphèmère et de plus fragile, où la douleur de la perte et le besoin de filiation se répondent pour remettre en question l'idée même de la mémoire.

__________________________ 

 

Si je reviens sur l'auteur, c'est pour parler de sa narration qui me fait penser à un jongleur par l'équilibre de son récit qui nous amène à réfléchir sur le rapport de la vie et de la création. Ce roman se raconte à la première personne, ce style de narration n'est pas déplaisant. D'habitude, il utilise le jeu du miroir pour décoder un message, histoire contrepèterie ; mais dans ce livre, je n'en ai pas vu. Il maîtrise le langage pour ordonner le chaos qui recueille de notre part, toute notre atention. Paul Auster, c'est l'écriture dans l'écriture. C'est donc David Zimmer qui nous décrit cette histoire où l'on remarque que sa vie semble analogue à celle d'Hector, à tel point qu'il ressort le besoin de créer par l'écriture pour David et le cinéma pour Hector. Nous remarquons également que le personnage principal est un homme et que la femme joue le second rôle et de ce fait, apparaît et disparaît sous diverses entités.

J'ai adoré la description des plans de tournage, à tel point que j'ai été soumise au fruit de mon imagination, à savoir si le personnage d'Hector était illusion ou réalité ! Ce roman mèle des allures de tragédie à une certaine philosophie. Les scenarii font la part belle de la rédemption par l'amour et la création.

 

Bibliographie

Paul Auster

Né le 3 février 1947 à Newark dans le New Jersey (Amérique).

Ces parents sont nés aux Etats-Unis de confession juive. Originaire du côté de son père de l'Europe centrale, de Stanislav en Galicie et du côté de sa mère, une grand-mère née à Minsk et un grand-père juif polonais arrivé à New-York quand il était enfant. On trouve dans son arbre généalogique un parent juif qui fut maire de Jérusalem entre 1948 et 1951. Il porte le nom de Paul Benjamin Auster. Il garde une relation assez controversé avec son père "Auster", sans se l'expliquer, tout au moins figée de non-dit. La religion est sans raison dans sa vie. D'ailleurs, c'est à la mort de son père qu'il prendra son vrai nom dans ses oeuvres et la première parlera de son père.

Son père vendait des télévisions.

Sa mère met au monde sa soeur, Janet, le 12 novembre 1950. Elle quitte son père, il l'apprendra à la mort de son père en 1990.

Sa mère se fait renverser par une voiture et il est élevé par son oncle en 1957. Il découvre la bibliothèque de son oncle qui avait traduit "Virgile" et "Homère" en anglais.

Il commence à écrire à l'âge de 12 ans, c'était en 1959.

En 1962, il assiste à un match de base-ball qui deviendra un des thèmes majeurs de ces oeuvres.

Il lit "Crime et châtiment". Puis continue sur Fitzgerald, Hemingway, Faulkner, Dos passos, Salinger. Dès lors, il réalise qu'un roman peut devenir extraordinaire.

1963, John Kennedy décède, il se rend à ses funérailles à Washington. Il travaille cet été là, dans un camp de vacances au Nord de l'Etat de New-York. Il découvre les gens de la rue, les clochards, ce monde parallèle, hors de la société. Son développement intellectuel mettra en avant l'injustice, l'enfermement de la bourgeoisie dans leur ambition et l'absence d'ambition des ouvriers qui leur permet de se libérer.

1964, ces parents divorcent. Son oncle revient aux Etats-Unis. Il a 17 ans, il fait des petits boulots comme livre d'électroménager, installateur de système d'air conditionné...

Plusieurs séjours à Paris à partir de 1965, 1967. Il loue une chambre de bonne dans le treizième arrondissement. 

D'ailleurs, en 1967, il quitte l'Université après une mésentente avec son directeur de programme. Il passe le concours de l'IDHEC pour devenir metteur en scène. Il le ratte et se met à écrire des scenarii pour des films muets.

Il fait ses études à l'Université de Columbia, en littérature de 1965 à 1970. Il étudie la littérature française, anglaise et italienne.

Il s'engage contre la guerre du Vietnam.

1968, il commence à rédiger les premières versions d' "Anna Blume" et de "Moon Palace". Il publie des articles dans la presse américaine consacrés au cinéma.

1969, il publie dans Columbia Review Magazine, ce qui peut être considéré comme le premier jet du roman d'Anna Blume.

1970, il passe l'été à New-York et occasionnellement travaille pour le recensement. En août, il s'engage sur un pétrolier croisé dans le golfe du Mexique, pour six mois. Il travaille également à Moon Palace, ce qui lui permettra de financer son retour à Paris.

A partir de février 1971 jusqu'à 1974, il s'installe à Paris. Il habite dans le quinzième avec son amie pendant une année. Il traduit des auteurs français (Sartre, Jacques Dupin, "Le tombeau d'Anatole" de Mallarmé, Simenon), il écrit des scénarios pour des films muets non utilisés mais qui serviront pour écrire ce roman. Il fait également des poèmes et des pièces de théâtre. Il cumule les petits boulots dont professeur d'anglais, nègre, standardiste à l'antenne parisienne du New York Times.

1972, le couple se sépare et Jacques Dupin l'héberge dans une chambre de bonne. Il rencontre des peintres autour de la galerie Maeght et devient ami d'André du Bouchet.

Son père lui rend visite à Paris.

Il part au Mexique pour aider la femme de son producteur à écrire un livre.

Dès son retour, il prend un appartement, rue Descartes et se remet avec son ancienne amie.

En 1973, il part dans le Var gardait la maison d'un ami alors qu'il avait l'intention de rentrer à New-York.

Auteur, traducteur mais aussi cinéaste. Il publie durant la période 74-75 "Fits and Starts".

Il erre dans Dublin.

En juillet 1974, il rentre à New-York sans un sou. Il se marie avec Lydia Davis et s'installe dans le Riverside.

1976, il publie des poèmes, ainsi que des textes d'André du Bouchet.

Juin 1977, naissance de son fils Daniel.

Novembre 1978, il quitte sa première femme "Lydia Davis" (écrivaine). Ils habitent tous les deux à Brooklyn afin que leur fils puisse séjourner chez les deux.

Il prend un appartement à Manhattan. Il termine son premier texte en prose "White Spaces", en janvier 1979. Il perd son père et commence à écrire "L'invention de la Solitude", un récit fragmenter qui interroge sa mémoire.

1980, il s'installe à Brooklyn et vit la moitié de la semaine, avec son fils Daniel qui a 3 ans. Publication de son texte "White Spaces". Il rencontre le funambule Philippe Petit qu'il avait croisé à Montparnasse en 1971.

Le 23 février 1981, il rencontre lors d'une lecture publique sa future épouse, Siri Hustvedt.

Il a un accident de voiture où ils sortent indemne.

Il se remarie en 1981 avec une autre écrivaine "Siri Hustvedt"(1955). Elle est animée de tremblement, voilà tout est dit dans son livre "La femme qui tremble". Elle est suivie par un neurologue et psychologue.

Il vit à Brooklyn.

1982, il publie "L'invention de la solitude" qui est auparavant plusieurs refusés aux U.S.A.

1983, il publie la traduction de textes de Joseph Joubert (1754-1824).

En 1985, il traduit par amitié en anglais le livre de souvenirs, du funambule Philippe Petit. Son livre "La cité des glaces" est refusé par 17 maisons d'édition, avant de paraître enfin !

En 1986, il accepte une place de professeur à Princeton. Il quittera ce poste en 1990.

1988, naissance de sa fille Sophie Auster.

1989, publication de "Moon Palace". Sa femme "Siri" publie son premier roman "Les yeux bandés" qui connaît un succès immédiat.

1990, publication de "The music of Chance". Il commence le scénario d'un futur film "Smoke".

1992, il publie plusieurs traduction de René Char, de Jacques Dupin ; mais, également son roman "Léviathan" qui obtint le prix "Médicis" étranger.

1993, Le film "La musique du hasard" sort en salle. Dans le livre "Léviathan", le personnage "Maria" est inspiré de Sophie Calle.

1994, il participe le 28 janvier à une soirée pour célébrer les 1000 jours de résistance des habitants de Sarajevo. Il fait paraître "Mr Vertigo".

1995, publication de "Smoke" qui sort en décembre de la même année, en France.

Deux enfants dont l'un est le photographe Daniel Auster et l'autre, la chanteuse "Sophie Auster".

Le Père : leur relation est entrecoupée d'absence. D'ailleurs, il ne le voit pas durant dix ans, dans les années 90. Il apprend alors qu'il vit à Lyon. Lorsqu'il se décide à le retrouver, à la veille de sa venue, il apprend que son père vient de décéder suite à une crise cardiaque. La première avait eu lieu en même temps que son fils lui adressait un courrier. Pure coinscidence !

En 2002, sa mère vint à mourir d'une crise cardiaque, elle avait 77 ans. Il fait une phlébite et a une déchirure à la cornée. Il est terrassé par les mêmes symptômes qu'une crise cardiaque, il a alors 55 ans.  Le Livre des Illusions paraît en France. Il reçoit le prix "Odyssée".

En 2006, il reçoit le grande prix des "Asturies" pour l'ensemble de son oeuvre.

23 avril 2007, il est décoré des insignes de commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres à New-York, par l'ambassadeur de la France "Jean-David Levitte".

Il est Docteur Honoris Causa de l'Université de Liège.

Au plus profond reste le souvenir de cette grand-mère qui en Janvier 1919 tua son époux, trompée. D'ailleurs, elle ne fut pas condamnée car elle avait été abandonnée par son mari et son avocat avait évoqué la vengeance comme ultime secours. Elle fut donc acquittée.

Ces oeuvres sont traduites en 35 langues et est publée dans sa totalité en France par Actes Sud.

Ces ouvrages de références sont Poe, Melville, Beckett, Kafka, Oppen, Celan, Malarmé, Hölderlin, Raleigh, Cervantès, Montaigne et les frères Grimm. Ce patrimoine culturel a sans aucun doute développé son identité en tant que romancier. Montaigne a inventé une autre manière de penser.

Ses films préférés sont Tokyo Story d'Ozu, La Grande illusion de Renoir, Satyajit Ray d'Apu, Le Monde d'Apu qui est sans doute son premier choix.


1959 - Mon premier roman (écrit à l'âge de 12 ans, à l'encre verte)
1979 - Fausse Balle (Squeeze Play) - roman policier édité sous le pseudonyme de Paul Benjamin
          Le carnet rouge 
1979 - L'invention de la solitude - essai en souvenir de son père.
1980 - Espaces blancs (White Spaces)- Poésie
1982 - L'art de la faim - essai
1987 - Effigies
1987 - Murales
1988 - Fragments de froid - Poésie
1988 - Dans la tourmente - Poésie

1988 - Trilogie New-Yorkaise avec (traduit par Furlan)

          1985 - Cité de verres (City of glass) - premier roman sous son vrai nom
          1988 - Revenants
          1988 - La chambre dérobée
1989 - Voyage d'Anna Blume (In the country off the Last Things)
1990 - Moon Palace***
          La musique du hasard (Music of Chance)
          Locked Room
1990 - Le Noël d'Auggie Wren
1992 - L'Art de la faim, essai
1993 - Disparitions - Poésie
1993 - Le carnet rouge (The red notebook) - recueil d'anecdotes vécues
          Le diable par la queue
1993 - Léviathan****
1994 - Disparitions, poésie
1994 - Mr Vertigo
1996 - Le diable par la queue
1997 - La solitude du labyrinthe
1998 - Lulu on the Bridge
1999 - Tombouctou
2000 - Laurel et Hardy vont au paradis (film)
2001 - Je pensais que mon père était Dieu (textes)
2002 - Le livre des Illusions****
2003 - Constat d'accident (essai)
2003 - L'histoire de ma machine à écrire (essai)

2004 - La nuit de l'Oracle (Oracle night)
2005 - Brooklyn Follies****(non lus)
2007 - Dans le scriptorium
2009 - Seul dans le noir
2010 - Invisible
2011 - Sunset Park
2013 - Chronique d'hiver (Winter Journal): rédigé en mémoire de sa mère décédée dix ans plutôt.
Prochain livre : Rapport sur l'intérieur (Report for the interior).

Films

1993 - Smoke

 

 

Mon avis


Cette oeuvre est un vrai "Coup de coeur" que je souhaite partager car c'est le premier livre que je lis de Paul Auster et il me surprend. Les oeuvres sont peu nombreuses à offrir une telle écriture et son rayonnement.

C'est un livre de deuil, de douleurs, de l'affrontement de l'identité à partir de la relation à l'autre, aux autres et surtout l'abnégation des certitudes, car la vie est une tragédie faite de moments qui ne s'annoncent pas.

Il fut écrit en 2002, année où sa mère mort subitement.

 

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Liste de mes lectures "Lire et reliure"

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Les chaussures italiennes de Henning Mankell Balzac et la Petite Tailleuse chinoise
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Traduction  : Français,  Allemand,   Anglais, Arabe,  Hollandais 
Parution : 23 octobre 2013 
Mise à jour  :  24 avril 2015
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Tags : Bibliographie, Le livre des illusions, LIVRE, Paul Auster, roman

19 juin 2013

Le Cirque des Rêves d'Erin Morgenstern

 

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Le Cirque des rêves

 

Le Cirque des Rêves


The Night Circus

Auteur : Erin Morgenstern
Parution : 10 octobre 2012

Edition : Flammarion, traduit de l'anglais U.S. par Sabine Porte
500 pages
21,50 €
ISBN : 978-2-08-126432-8
EAN : 9782081264328

Page Facebook officielle

 

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 "Le cirque des Rêves d'Erin Morgenstern est un rêve sans rêve"
   sic Impasse des Pas Perdus

 

Etes-vous amateur de rêve ?

"Le rêveur est celui qui ne trouve son chemin qu'au clair de lune et son châtiment est de voir l'aurore avant le reste du monde."
(Oscar Wilde)


J'effeuille les pages ciselées de rouge, le livre est déjà en bonne main, je l'admire par sa couverture si originale qui fait références à l'époque du récit 1873-1903.

Je suis déjà spectatrice ! Je vais utiliser l'art de m'échapper par sa lecture prometteuse au regard des descriptions de l'auteure ! Je rentre dans l'univers de ce cirque virtuel dont le modèle ne ressemble à aucun autre. La magie de remonter le temps,  nous sommes un siècle plus tôt, dans un univers onirique qu'est le "Le cirque des rêves".

Friedrich Thiessen, l'horloger-artiste qui a conçu l'horloge emblématique du cirque m'aidera à tourner les pages comme les aiguilles de l'horloge qui rythment les tournées du cirque.

 

Extrait
"Comment se fait'il que vous ne m'ayez pas demandé comment je réalisais mes tours ?" lui demande Célia, certaine que ce n'est pas de la simple politesse de sa part.
Fredrick réfléchit longuement à la question avant de répondre. 
"Parce que je ne souhaite pas le savoir. Je préfère que l'on ne m'éclaire pas pour mieux apprécier l'obscurité".

 

Je n'échappe pas au sort de Célia & Marco, deux jeunes illusionnistes pris dans un défi dont ils ne connaissent ni le but, ni l'issue. L'approche de l'enseignement est instrumentée par leur Maître à penser, deux magiciens dont la rivalité de longue date les porte à interposer leur élève, par l'apprentissage de leur propre méthode et savoir.

Ils suivent des vies parallèles pendant leur étude, jusqu'au jour où ils se rencontrent, conditionnés et unis dans ce jeu qui les enchaîne et les oppose. Leur vie se rapproche et fusionne dans un accord parfait, jusqu'à l'heure de la confrontation qui les conduira sur leur propre chemin... (je vous laisse découvrir l'issue fatale du jeu !)

Extrait
Le cirque arrive sans avertissement. Aucune annonce précèdent. Il est tout simplement là, quand hier il n'était pas. Le signe noir, peint en lettres blanches qui pèse sur les portes, se lit ainsi: Ouvre à "Closes Nightfall" à l'aube. Alors que le soleil disparaît derrière l'horizon, partout dans les tentes de petites lumières commencent à vaciller, comme si l'ensemble du cirque est recouvert de lucioles particulièrement lumineux. Quand les tentes sont toutes illuminées, étincelantes dans le ciel de nuit, le signe apparaît. Le Cirque des Reves "The Circus of Dreams". Maintenant, le cirque est ouvert. Maintenant, vous pouvez entrer.

Les descriptions sont toutes en finesse et la lecture semble vous apaiser, tandis que vous restez assez éveillé pour savourer cet enchantement. Le cadre est intime, une sorte de cabinet de curiosités. Je me faufile dans les dédales des chapiteaux à la rencontre de ces personnalités captivantes par leur originalité et qui donnent leurs points de vue sur le cirque, ainsi que les uns sur les autres.  Mes yeux s'émerveillent de ce décor constellé, blanc comme l'éblouissement et noir comme son côté sombre. Il invite à visiter les attractions si improbables mais poétiques ; et à ce titre, je deviens spectateur de ce cirque si différent qui, au même titre que les félibres, m'amène à fédérer à cet engouement des inconditionnels rêveurs, en partageant cet écrit.

 

La contorsionniste au tatouage

"Au début, on a du mal à discerner ce que représente la multitude de marques noires qui s'enroulent autour de son épaule et de sa gorge frôlant son décolleté avant de disparaître entre les lacets de son corset. Il est impossible de dire jusqu'où descend son tatouage.
Puis en regardant de plus près, on s'aperçoit que le svolutes que desine le tatouage ne sont pas de simples marques, mais un flot débordant de symboles alchimiques et astrolgiques, des représentations antiques de planètes et d'éléments inscrites à l'encre noire sur sa peau claire. Mercure, plomb, antimoine. Un croissant de lune est palcé sur sa nuque ; une croix ansée égyptienne au niveau de sa clavicule. Il y a également d'autres symboles, des runes nordiques, des caractères chinois. D'innombrables tatouages se fondent ainsi en un unique dessin qui pare son corps avec grâce, tel un bijou aussi élégant qu'original.
Tsukiko surprend le regard de Marco et, sans qu'il lui ait posé la moindre question, lui explique à voix basse : "Cela fait partie intégrante de qui j'étais, suis et serai".
"Et bin, maintenant que vous êtes au courant, vous pouvez faire ce que vous voulez". 
 

Tragédie de la logique

Sa lecture contemplative laisse le temps à chacun d'entre nous de flatter son esprit rêveur, cependant la fin semble interrompue. Magie ou déception de ne pas voir la suite !

Que dire de plus, j'ai aimé mais d'une manière différente que mes attentes. J'émets donc quelques réserves sur la fin qui donne l'impression d'une attente. Oui, j'étais perdue dans le cirque et je me suis laissée porter par le mouvement de ce genre littéraire unique qui joue sur les rapports de l'être humain et sa représentation. La mécanique est rôdée et le dispositif même si ambitieux nous transporte, nous intrigue.  Chaque chapître est écrit du point de vue d'un personnage. Il combine descriptions et dialogues qui viennent se confronter à notre affect et transforme ces élèments en une lecture particulière. Le poids du regard est au comble par les descriptions et rend hommage au cirque. J'espère qu'il y aura des émules et par vos commentaires, je veillerai à suivre son apogée.

Oeuvre similaire : Cf. Jules Verne

 

 

Quatrième de couverture

"Le cirque arrive sans crier gare. Aucune annonce ne précède sa venue, aucune affiche sur les réverbères, aucune publicité dans les journaux. Il est simplement là, alors qu'hier il ne l'était pas"
Sous les chapiteaux rayés de noir et de blanc, c'est une expérience unique, une fête pour les sens où chaque visiteur peut se perdre  avec délice dans une dédale de nuages, flâner dans un luxuriant jardin de glace, s'émerveiller et se laisser enivrer.

 

Extraits

"Les gens voient ce qu'ils ont envie de voir. Et la plupart du temps, ils voient ce qu'on leur dit de voir"
P. 36

"[...] Vous pouvez raconter une histoire qui va s'ancrer dans l'âme de quelqu'un, devenir son sang, son être, sa raison de vivre. Cette histoire va l'émouvoir, le galvaniser, qui sait ce dont il sera capable grâce à elle, grâce à vos paroles".
P. 489

"Tu ne sais pas de quelque côté de la grille est le rêve"

Le_cirque_des_r_ves_LIVRE_1

 

Auteur

Erin Morgenstern est née le 8 juillet 1978, à Marshfield dans le Masaschussetts. Artiste peintre et écrivain. Elle possède un diplôme en théâtre de "Smith College". Actuellement, elle vit à Boston (Masaschussetts).

Un chat sur ces genoux, elle écrit.

Elle publie "Le Cirque des Rêves", son premier ouvrage, aux Etats-Unis en octobre 2011. 

Après les Etats-Unis, l'Angleterre, le succès est là. Il est traduit dans 29 pays et paré en France dès octobre 2012. Il existe en version audio, mais l'éditeur anglais (Harvill Secker) par l'intermédiare des "Jeux Failbetter" a mis en ligne un jeu pour accompagner la lecture.

Le livre a reçu le prix "Alex" d'Award par l'Association américaine des Biblothécaires. Sept semaines sur la liste des meilleures ventes du New York Times.

Un projet de film est à l'étude par Moira Buffini qui écrit le scénario.

Site de l'auteur : http://erinmorgenstern.com 
http://www.facebook.com/erinmorgensternbooks

 

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Traduction  : Français,  Allemand,   Anglais, Arabe,  Hollandais 
Parution : 19 juin 2013 
Mise à jour  :  19 juin 2013
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Tags : AUTEURS, Fantastique, Le cirque des Rêves, Lecture, littérature, LIVRE, Morgenstern, roman

17 mai 2013

Pourquoi, je n'aime pas l'hégémonie de Wikipédia

 

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Etes-vous allés surfer sur une explication de ce dogme de Wikipédia ?

 

 

Première analyse

Je me suis mise à la place de lecteurs qui surfent et qui souhaitent connaître comment Wikipédia est devenu une encyclopédie depuis sa création. J'ai saisi cette occasion et figurez-vous que j'ai découvert à cette requête que des réponses de Wikipédia. Est-ce neutre ? 

Alors, je me suis posée la question si c'était possible que cette caste puisse survivre que par elle-même ? Elle se suffit par ces 5 000 collaborateurs qui font que quelque soit le moteur de recherche, les premières données présentées proviennent de ce même site, car l'esprit de collaboration fait que le site "Wikipédia" est référencé dans les premiers. En fait, Google favorise Wikipédia car ils se complémentarisent par le biais des liens.

 

Deuxième analyse

Et, il y a un autre domaine où j'ai fait des recherches. Le mot "blog" sur Wikipédia est bien décrit. Le mot "Canalblog" y fait références. Mais les données source de Wikipédia ne doivent pas provenir de "blog" et j'en fus à mes frais pour "Impasse des Pas Perdus". Le blog hébergé par le site "Canalblog" y était cité depuis de nombreuses années comme des références source.  

Or, il a fallu que j'en discute avec un modérateur des 5 000 collaborateurs  (Cf. Wikipédia, il se nomme un "WikiGnome")  pour découvrir que c'était impossible de considérer qu'un blog puisse être une source de données sur Wikipédia. Cela ne fait pas partie du concensus et, de ce fait, mes données saisies par un contributeur comme "source sur Wikipédia" en tant que "liens externes" furent supprimées, même s'ils elles ont servi et servent, encore à maintes reprises, à alimenter les données de Wikipédia, les références ne seront plus portées (ex. de page : Danielle Jacqui, Kees van Dongen... ), ce qui est contraire à tout règlement sur les droits d'auteur.

 

Il serait étonnant que vos articles soient cités sur wikipédia : les blogs ne sont pas considérés comme des sources.Quant à la présence de cet article wikipédia, il faudra d'abord prouver qu'il entre dans les critères d'admissibilité. Le pouvez-vous ? Merci, Cédric Questions, problèmes, angoisses ? 16 mai 2013 à 10:49 (CEST)                   

 

Désolé, mais la règle sur les liens web a été appliquée et votre site n'est plus cité...De toute façon, vous ne nous donnez toujours aucune source (articles de presse) prouvant l'admissibilité de ce site. Cédric Questions, problèmes, angoisses ? 16 mai 2013 à 19:00 (CEST)               

 

  

J'ai essayé d'expliquer que ce raisonnement me semblait simpliste. J'en perds mes références et ma reconnaissance morale ! (Cf. le Code de la Propriété Intellectuelle & la LCEN, loi de 2004 relative aux contenus sur internet)

A mon avis, un lien externe sur Wikipédia a pour but de donner une source de données pour aller plus loin dans la démarche de l'information. Mais pour Wikipédia, si la provenance de cette source émane d'un blog, elle est rejetée (Cf. politique éditoriale de Wikipédia), même si l'article dudit blog est référencé ou inédit !

Troisième analyse

Je ne fais pas partie des détracteurs de ce site, mais ce type d'incident m'amène à m'expliquer sur mon étonnement. Les contributeurs font la chasse aux mauvaises informations et être un blog, c'est mauvais ! Par contre si vous avez un blog avec un porte nom de style site (.com, sans l'adresse canalblog), vos données peuvent être créditées comme source dans des liens externes.

Quatrième analyse

Lorsque vous faites une requête, après un rejet de Wikipédia, la solution est unilatérale et bien sûr émane de Wikipédia. Ne cherchez pas à donner des explications, allez plutôt voir la liste des dossiers en attente. En vain, les requêtes sont archivées s'il n'y a pas un rapport de force avec cette communauté.

Cinquième analyse

La vie dans Wikipédia ? Oui, Wikipédia n'est pas qu'une encyclopédie collaborative gratuite, elle rémunère ces contributeurs dont certains "WikiGnome" qui touchent des récompenses.

Ils appellent çà "L'intelligence collective par le don de soi, sans contrepartie". Entendez par là une encyclopédie collaborative, libre, gratuite et bénévole.

Sixième analyse

Wikipédia permet à tout instant d'apporter une correction. Donc, c'est un brouillon, constamment raturé. Un exemple d'ineptie est l'article calomnieux qui a terni la réputation d'un des collaborateurs des frères Kennedy, pendant plusieurs mois en 2005. Donc, il est conseillé d'exploiter avec une grande prudence cette encyclopédie !

C'est également un média en ligne où chaque contributeur tente d'imposer son point de vue dès que l'on sort de la physique et des maths ou tout ne peut être que carré ! Il m'est avis d'être en veille dès que vous abordez des sujets comme l'art, la littérature... où les débats peuvent obstruer la simple définition, voire la déformer.

Je reviens donc sur ces points de vue, car il n'y a pas plusieurs vérités sur Wikipédia et elle ne peut pas provenir d'un blog. Est-ce objectif ?

Septième analyse

Wikipédia a fait plusieurs campagnes de demandes d'aide auprès de donateurs particuliers afin de gérer ses dépenses. Google a proposé d'héberger gratuitement Wikipédia. Est-il possible d'avoir une modèle économique neutre ?

Huitième analyse

La Démocratie dirige sans intervention dogmatique et surnaturelle, par les seules lumières de la conscience et de la science... Et Wikipédia, l'hypothèse est-elle vérifiée ou vérifiable d'être démocrate ?

Neuvième analyse

Cette page qui est en ligne aura un déférencement sur le moteur de recherche le plus utilisé au monde (dont j'ai oublié le nom) au profit des liens sponsorisés de Wikipédia, en lui infligeant une sanction "minus 50" d'ici quelques jours ! Déclassement par abus ?

 

 

 

Réaction critique

Je tiens à souligner que ce n'est pas de la défiance.

Je réagis donc à ce réseau tentaculaire appelé "Wikipédia" par son fondateur Jimmy Wales, une communauté ! Certes c'est un réseau collaboratif et rapide "Wiki" mais pas "Pédia" pour son fonctionnement.

Je sais qu'il n'existe pas de science unique ou parfaite, donc unanime et je peux donc dire que je ne fais pas partie de cette "école" du savoir où les règles sont établies par un nombre infime de contributeurs sans consensus et qui tendrait à nommer un gourou qui aurait autorité sur le monde du Net.

Le mot "Trustrank" vous connaissez ?

80 % de vos requêtes sont redirigées par les moteurs de recherche sur Wikipédia, le monde de l'éphémère.

Le mot "modérateur" des articles signifie donc un "tout pouvoir" qui peut entraîner des risques de débordement. D'où un modérateur de modérateur nommé gourou qui a pour définition sur le site même de Wikipédia de "maître à penser".

Après cette discussion, je ferais partie de la majorité silencieuse qui se refuge à un raisonnement unique qui dirigent aujourd'hui des millions de cerveaux.

Je ne retournerai plus sur Wikipédia, dès ce jour.

 

Astuce

Sur le moteur de recherche, mettre "définition" avec chaque demande. Wikipédia n'a pas la volonté de se définir comme un dictionnaire, mais une encyclopédie.

 

J'ouvre le débat. Et vous quelles sont vos impressions ?

 

Définition

WikiGnome : modérateur
Gendarme : administrateur 
Patrouilleur : traqueur
Minus 50 : est une sanction infligée par un moteur de rercherche qui est caractérisée par un déclassement du site afin de l'empêcher de dépasser la cinquième page de résultats sur toutes les requêtes, nom du domaine compris.

 

 

Liens d'autres bloggueurs

Pourquoi je n'aime pas wikipédia (ALICEWONDERVERDEN)

Wikipédia n'aime pas les bibliothécaires ! (la bibliothèque apprivoisée)

Comment j'ai pourri le Web (la vie moderne.net)

Observatoire de Wikipédia, le mythe de la réalité

Hôtel Wikipédia 

 

Bibliographie

15 mai, un jour pas comme les autres sur Wikipédia. J'ai créé une page Wikipédia, suite à plusieurs articles de mon blog référencés sur Wikipédia afin de comprendre le contexte social de ce dogme.

Je me suis laissée porter par la rencontre de Wikipédia et ce texte fut rédigé suite à une veille documentaire sur la bataille de la concurrence sur les contenus de Wikipédia et leur consommation au niveau de chaque pays. De là, l'analyse de la contre-culture face à l'importance de la culture dans le monde, au même titre que l'innovation technologique et la recherche qui m'a amené à étudier l'influence de Wikipédia qui véhiculent des contenus qui façonnent les mentalités. Je remets donc en cause le système qui censure la liberté d'échange d'information, à défaut du savoir.

 

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Traduction  : Français,  Allemand,   Anglais, Arabe,  Hollandais 
Parution : 17 mai 2013 
Mise à jour  :  17 mai 2013
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21 avril 2013

06h41 - Jean-Philippe BLONDEL

 

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06h14 - Jean-Philippe BLONDEL

Livre : 06h41 de Jean-Phlippe BLONDEL
Parution
: 3 janvier 2012 (anniversaire de mon neveu !)
Edition : Buchet Chastel, Paris, France.
Genre : romans et nouvelles - français
ISBN : 978-2-283-026052

Prix : 15 euros
Format : 11,5 x 19 cm
232 pages lus.

Liens 
Art
icle "Page des libraires"

Couverture 
Ces lignes parallèles et courbes sont ...   les parallèles ne se rencontrent pas, mais...

 culture,citation,littérature,livre,roman,etats-unisculture,citation,littérature,livre,roman,etats-unis

Je n'ai pas pris le train pour vous le raconter, je le regrette !

Elle, c'est Cécile Duffaut qui prend place au fauteuil 58 côté fenêtre. Elle s'installe avec soulagement dans ce train après avoir passé un week-end pénible chez ses parents. Son mari et sa fille n'ont pas voulu l'accompagner.

La place à côté d'elle est libre.

Lui, c'est Philippe Leduc qui grimpe dans ce même compartiment et au même moment où il s'installe sur le fauteuil N° 57, découvre Cécile.

C'est ainsi qu'ils se retrouvent côte à côte. Ils restent cois.

Le train les réunit le temps d'un trajet où va défiler à la vitesse d'un train, toute une vie avec leur rencontre vingt-sept ans auparavant, leur chemin respectif et le silence de cette séparation.

1 heure 1/2 pour se remettre sur les rails d'une aventure avortée. Une parenthèse inattendue qui suspend le temps pour réapprendre à se connaître, se confronter au passé et feindre l'indifférence... 

 

1h1/2 de cheminement qui fait écho par monologue. Le double, pour sa lecture.

Il faut que je vous dise que je ne connaissais pas Jean-Philippe Blondel avant de le découvrir comme vrai coup de coeur chez plusieurs blogueuses.

Un livre sur le pardon, les rêves d'adolescence et le bilan de son parcours quand on saute vers la cinquantaine dans un destin tracé comme les rails d'une voie ferrée ! J'ai beaucoup aimé la description des ressentiments, l'introspection sur les changements d'aptitude face à une vieille connaissance, l'ironie de Cécile sur les désillusions. Elle, elle sort de sa torpeur pour rentrer dans cette situation ambarrassante. Lui, trouve les circonstances amusantes.

L'écriture aligne un chapitre-elle et un chapitre-lui où Jean-Philippe Blondel, l'auteur dépèce le trajectoire de ces personnages au fur et à mesure que les souvenirs s'imposent.  Des vies normées faites de rencontres, de regrets, de choses imperceptibles qui nous construisent et font de ce quotidien, un voyage et un roman doux-amer.

Je suis un peu mitigée pour annoncer que dans ce livre "06h41", j'ai aimé l'écriture aux phrases courtes avec des morceaux choisis. Mais je suis restée à quai en quelque sorte car j'avais envie que l'histoire avance plus vite, même si je ne reste pas indifférente aux vécus de l'auteur car j'ai attaqué le monde d'adulte avec les mêmes aléas. J'ai donc décidé de mieux le connaître avec son roman éponyme qu'est "Et rester vivant" qui sera la rencontre avec l'auteur car Jean-Philippe Blondel s'est inspiré de son histoire personnelle pour l'écrire.

 

Auteur, décrivez-vous ?

Jean_Philippe_BLONDEL
Image de John Foley

Je m'appelle Jean-Philippe Blondel, depuis 1990, je suis professeur d'anglais au Lycée Edouard Herriot de Sainte-Savine, près de Troyes. En parallèle de l'enseignement, je mène une carrière d'écrivain. J'écris depuis l'âge de 19 ans.

Je suis né à Troyes, dans l'Aube en Champagne, (octobre 1964) et suis de nationalité française.

A 17 ans, suite à un accident de la route, je perds ma mère, ainsi que mon frère. Je commençais à le réaliser quand je fus confronté à la perte de mon père, quatre ans plus tard, dans un autre accident de la route. C'est ce faux départ qui m'amène à parcourir la Californie avec mes deux meilleurs amis, Samuel et. Une méthode pour se reconstruire.

Je suis marié et père de deux filles.

Mes préférences en lecture sont Echenoz, Modiano aussi bien qu'Auster ou Proust.

Depuis, je me suis exercé à rendre ma vie musique. J'écoute Etienne Daho et d'autres chanteurs dont le disque de Lloyd Cole. Chaque roman est écrit sur une note musicale. Ainsi ce roman fut écrit avec le groupe australien "Jet" sur la chanson "Look what you've done"

J'écris tant pour le public adultes que pour les adolescents. Certains de mes romans sont de l'ordre autobiographique et d'autres comme celui-ci font partie de la littérature imaginaire.


Ces oeuvres :

. Accès direct à la plage - 2003 (Prix Marie Claire Blais en 2005) - Editeur : Delphine Montalant - Musique choisi : Etienne Daho
. 1979 - 2004 - Editeur : Delphine Montalant - Musique choisi : Smashing Pumpkins
. Juke-box - 2004 - Editeur : Robert Laffont
. Un miniscule inventaire - 2005 - Editeur : Robert Laffont
. Passage de gué - 2006 - Editeur : Robert Laffont
. Rencontres au bout du monde - 2007 - Editeur : Le bout du monde - Recueil de nouvelles
. This is not a love song - 2007 - Editeur : Robert Laffont (Prix Charles Exrayat en 2008)
. Un endroit pour vivre - 2007 - Editeur : Actes Sud Junior
. A contretemps - 2009 - Editeur : Robert Laffont
. Au rebond - 2009 - Editeur : Actes Sud Junior
. Le Baby-sitter - 2010 - Edition Buchet Chastel
. Blog - 2010 - Actes Sud Junior
. Qui vive ? - 2010
. G229 - 2011 - Edition Buchet Chastel -  (Prix du Roman, version Femina - Virgin Megastore 2011)
                     "le titre du roman est le numéro de la salle où il enseigne".
. Replay - 2011 - Editeur : Actes Sud Junior
. Brise glace - 2011 - Editeur : Actes Sud Junior
. Et rester vivant - 2011 (c'est l'histoire de sa vie qui raconte le drame familial)
. 06h14 - 2012 - Edition Buchet Chastel (roman qui fait partie des quatre finalistes du Prix Relay des voyageurs)

Inspiration sur cette histoire ?

« Le roman est né à la poste. Il y a quinze ans à peu près. C'est marrant de voir le temps que mettent les idées avant de fleurir. J'étais à la poste à Troyes et je faisais la queue derrière un mec qui avait besoin de donner son nom, je ne sais plus pourquoi. De l'autre côté du guichet, la fille lui demande son nom. Il lui donne ; c'était un nom polonais hyper compliqué avec des « z », des « c », des « k ». Et la fille l'écrit sans faire une faute d'orthographe ! Le mec lui dit « chapeau car d'habitude les gens se plantent tout le temps ». Elle le regarde et lui dit : « Vous ne vous souvenez vraiment pas de moi ? » Il lui dit « non, je devrais ? » Elle lui répond « oui, on est sorti ensemble il y a 25 ans ! » (rires). C'était il y a quinze ans. Un tout petit truc. Mais je me suis dit que ça, ça ressortirait. » ndlr

 

Diplômes 

1982 - Baccalauréat A2 mention TB – Lycée Chrestien de Troyes 1987 Maître d’anglais
1988 - Licence Lettres modernes
1989 - CAPES anglais
1998 - Agrégation anglais 

A propos de Jean-Philippe Blondel sur facebook

 

Extraits

Pour "Elle"

« J'aime bien les trains. Les heures passées à ne rien faire de particulier. On prépare un sac pour le trajet – pareil que les enfants quand ils sont encore petits. On y fourre deux livres de poche, des chewing-gums, une bouteille d'eau – pour un peu on y mettrait aussi sa couverture fétiche. Tout pour que le temps passe agréablement. En arrivant à la gare, on traîne même du côté des magazines, et on en achète un, de préférence sur les riches et célèbres. C'est comme si on allait à la plage – et, comme à la plage, on n'ouvre ni les romans, ni le magazine, on ne mâche pas de sucreries et on oublie même de s'hydrater. On est hypnotisé par le paysage qui défile ou par le rythme des vagues. »

« Chaque fois que je reviens les voir, mes parents, j'ai l'impression de redescendre l'échelle temporelle et sociale que je grimpe avec circonspection mais ténacité. Dès que j'arrive à la gare, je retrouve mes oripeaux d'enfance - la voix qui tremblote, le geste mal assuré  et l'agacement. Cet agacement profond qui me fait me demander pourquoi, mais pourquoi grands dieux est-ce que m'inflige cette visite bimensuelle ? »

Pour "Lui"

« Depuis longtemps. C'est ce qui me trouble. Tu rencontres quelqu'un, tu l'accompagnes pendant quelque temps, puis il ou elle disparaît de ton quotidien, tu t'en remets, tu oublies. Un jour, dans un train, tu te dis : « Si ça se trouve, il ou elle est mort. » Je suis content de voyager en silence avec Cécile Duffaut parce que je sais qu'elle n'est pas morte. »

 

« Le verbe "avoir". Il est gênant, celui-là. Ce n'est pas un verbe qui m'est familier. Plus le temps passe, et plus je perds. Plus je perds et plus je suis libre. Plus je suis libre et moins j'ai envie de l'être. Qu'est-ce qui je vais faire de toute cette liberté ? »

Quatrième de couverture

Le train de 06h41, départ Troyes, arrivée Paris. Bondé, comme tous les lundis matins. Cécile Duffaut, 47 ans, revient d’un week-end épuisant chez ses parents. Elle a hâte de retrouver son mari, sa fille et sa situation de chef-d’entreprise. La place à côté d’elle est libre. S’y installe, après une légère hésitation, Philippe Leduc. Cécile et lui ont été amants vingt-sept ans auparavant, pendant quelques mois. Cela s’est très mal passé. A leur insu, cette histoire avortée et désagréable a profondément modifié leurs chemins respectifs. Tandis que le train roule vers Paris et que le silence s’installe, les images remontent. Ils ont une heure et demie pour décider de ce qui les attend.

 

"Laisser vos coups de coeur et vos coups de gueule en commentaire", merci.

 

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Les chaussures italiennes de Henning Mankell Balzac et la Petite Tailleuse chinoise
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L'ombre du vent 
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La vie rêvée des plantes
Lee Seung-U

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Traduction  : Français,  Allemand,   Anglais, Arabe,  Hollandais 
Parution : 21 avril 2013 
Mise à jour  :  22 avril 2013
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Tags : Buchet Chastel, Impasse des Pas Perdus, Jean-Philippe BLONDEL, Lecture, roman, résumé

13 avril 2013

Le parfum et le vin

 

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Hier, j'étais à la conférence sur le vin, donnée par Jean Natoli à Castelnau-le-lez et je me suis laissée aller à réfléchir si le parfum partagait le même registre émotionnel que le vin ?

Je voyageais dans le monde des odeurs et je m'aprêtais à y réfléchir quand Fédérica me demanda le nom de mon parfum ? "Eau de Narcisso Rodriguez for Her" que je gardais discrètement sur ma peau. 

Je m'arrêtais à ce premier mot : "Eau" et la confusion fut forte devant le nom : vin. Le terme "minéral" était le mariage parfait entre ces deux matières. Les nuances olfatives de chacun m'amenait à penser aux senteurs de fruits, aux essences de pétales pressées, à l'éternel Iris et son rhizome qui poudre au même titre que les épices comme l'ambre, la cannelle et le musc, le parfum.

Je pris ce verre présenté, pour mesurer sa courbe galbé, sa teinte charnue et son côté sensoriel pour sa rondeur et sa robe grenat. Tenu par son pied, le verre faisait rouler le liquide qui distribuait en séquence rythmée,  ses arômes épicées et de terre charriée qui évoque en moi la senteur du cuir poivrée. Je m'énivrais de ses effluves, en mettant de côté, pour un instant le côté gustatif. 

Le vin et sa complexité m'amenait à penser que l'oenologue était au même titre que le nez chez un parfumeur, en quête de nouvelles alchimies pour élaborer des fragances inédites dont les formules ne sont pas divulguées.

"On ne déguste pas dans le palais des autres" est le reflet philosophique de notre besoin socio-culturel. Le vin est aussi musical, au même titre que le parfum, ces notes se déroulent avec le temps. Il a des "notes" de tête, de coeur et de fond qui constituent la partition de sa création.

Les comparaisons se mélangeaient tout au long de la conférence. Le nom et l'étiquette, la couleur et la texture, le prix et l'emballage et la symbolique qu'est la France à l'étranger pour ses parfums et son vin.

Bien sûr, il y avait de l'eau mise à disposition pour déguster les vins.

Mais est-ce un mariage que l'eau et le vin ? Je fus confuse de découvrir le nom de mon parfum : eau. N'est'il pas plus naturel que l'eau, est-ce la quintescence d'afficher ce nom "eau" pour un parfum dont les effluves font penser à la rosée sur les pétales. J'abordais ce sujet dans la contemplation car chaque mot décliné m'amenait son lot de souvenirs et de bonheur.

 

Je l'avais donc choisi, comme le vin, pour son étiquette et son nom ? Quoi de plus féminin ! Et à chaque questionnement, je pouvais donner une réponse au parfum comme au vin. Cette part de rêve, de luxe et de séduction quand vous vous aspergez avant d'aller à la rencontre du vin.

Dans l'univers du parfum, une des différences est le prix de ce nectar appelé vin.  Par la spéculation, il peut atteindre des sommes jamais vu au niveau des grandes marques de parfum et devenir ambroisie.

 

Ouvrir une bouteille, c'est aussi un message que vous envoyez à vos amis. Trouver la bouteille qui correspond au moment et à l'importance que vous y donnez, se pèse. Mettre une bouteille en évidence sur la table donne le ton à la soirée ! Le vin c'est une affaire de convivialité.

Que dire de ces deux univers réunis. Ce fut une soirée réussie, le vin ne fut que plaisir, l'ambiance enrichie par des connaissances retrouvées et une conférence appuyée sur des grands noms et des grands vins !

Cette conférence a permis de verbaliser le vocabulaire utilisé par les professionnels, de connaître la cartographie des vins et les différents cépages autorisés. Présentation de la diversité de l'offre avec des visuels sur le marché du vin : pyramide des prix en comparaison avec celle du Languedoc Roussillon qui donne une atrophie vers le sommet en comparaison de l'offre française, pyramide des nouvelles appellations en comparaison avec les anciennes au regard de la législation européenne et française.  J'ai beaucoup apprécié son regard sur le respect de l'environnement, sa présentation des données socio-démographiques, l'analyse sur les comportements d'achat en fonction des pays, du niveau de vie et des concepts de mode.

Je remercie particulièrement Jean Natoli, agronome, oenologue conseil et vigneron, pour son discours ambiant et pour nous avoir communiqué son savoir-faire, sa sensibilité et sa passion.  Il nous a invité à déguster, ressentir, voir et savoir les vins de sa cave personnelle, sous la directon d'un sommelier qui dirigea la dégustation afin de reconnaître les odeurs, d'améliorer notre perçu en bouche lié à la minéralité.

Cette soirée agrémentée d'amateurs éclairés, de vin d'un choix particulier dont j'ai retenu une étiquette "Gens et Pierre", intéressante pour sa double image dont je retiendrai le sens de celle qui m'accroche "caillou" !

 

 

Alors amateur de vin, quel parfum portez-vous ? et est-ce que cela dérange vos narines ?
 

Lexique  

Intrants : produits de levures ou tanins
AOP : dénomination d'un produit dont la production, la transformation et l'élaboration doivent avoir lieu dans
         une aire géographique déterminée avec un savoir-faire reconnu et constaté.
IGP : signe officiel européen d'origine et de qualité qui permet de défendre les noms géographiques et offre une possibilité
        de déterminer l'origine d'un produit quand il tire une partie de sa spécificité de cette origine.
VSIG : Vin Sans Indication Géographique
AOC
Minarilité : La minéralité évoque un "goût", un "arôme", la "bouche", et "l'acidité. Elle fait partie de la 
famille des aromatiques
                 qui regroupe la craie, le fer, le pétrole, le naphte, l'iode, la terre et la pierre à fusil.
Arôme : il décrit soit un cépage, soit une technique de vinification, soit encore un stade d'évolution. 
Notes parfumées : violette, fleur de sureau, bourgeon de cassis, myrrhe, vanille, framboise, fruits secs, fleurs blanches...

Sécrétions animales utilisées dans le parfum : musc, ambre, civette, castoréum
Synthèse des molécules : courmarine (1868), vanilline (1874), musc (1891), ambrarone absolu (1926), ...

 

Encépagement du Languedoc Roussillon 

Rouge 
Le Cabernet Sauvignon : très coloré et tannique qui développe avec l'âge des bouquets complexes avec une dominante de sous-bois
Le Carignan : puissant, bien coloré, avec des tanins durs et parfois une amertume finale
Le Cinsault : note de poivre, délicatesse des tanins
Le Grenache : puissance alcoolique et grain de tanins particuliers
Le Mourvèdre : apport de fraîcheur et arôme balsamique
La Syrah : arôme cassis, graphite et encre

Blanc

Le Grenache, Le Picpoul, La Clairette, Muscat

Rosé

Le Cinsault

 

 

Conférence sur "Les idées reçues sur le vin"
à l'initiative de "Connaissance et partage"
Vendredi 12 avril à 19h30

Evènement ouvert au grand public
Palais des sports "Jacques Chaban Delmas" de Castelnau-le-Lez 
Salon VIP

Jean Natoli : Agronome, oenologue conseil, vigneron bio, 
                   Exploitant du Mas des Quernes à Saint-Jean-de-Fos
                   Exploitant du Mas Cascal dans le Vaucluse.

Philippe Combes : géologue

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Crédit photo : natoliandco.com/trinquefougasse.com 

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Au-delà de Saint-Guilhem-le-Désert Restinclières -graine et source de folies- Le grillon -Trémolo de Montpellier- Villa aux cent regards
CASTELNAU
Arles cultive l'épreuve
Exposition photos

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Traduction  : Français,  Allemand,   Anglais, Arabe,  Hollandais 
Parution : 13 avril 2013 
Mise à jour  :  13 avril 2013
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Tags : Castelnau-le-Lez, Conférence, Connaissance et partage, dégustation, eau, effluves, essences, Jean Natoli, minéral, oenologie, Palais des sports, Parfum, vin

16 mars 2013

Les oreilles de Buster - Maria Ernestam

 

 

<< Précédente |AAccueil | Suivante >> Les_oreilles_de_Buster

             Page traduite en anglais

 

CoeurEdition : Gaïa, Montfort-en-Chalosse (Landes)
Parution : 4/9/2011
Traduit du suédois par Esther Sermage
410 pages /ISBN 978-2-84720-202-1

 

 

 

Difficile de ne pas écouter ce qu'Eva nous murmure à l'oreille et elle nous réserve bien des surprises !

 

 

Elsa Triolet
"Le lecteur peut-être considéré comme le personnage principal du roman, à égalité avec l'auteur, sans lui, rien ne se fait"

Sa relation avec les rosiers de son jardin est beaucoup plus simple qu'avec sa famille dont les épines enfoncées semblent ressortir.

Dans son carnet qu'elle nous dévoile tardivement, la narratrice aligne des confessions sur son enfance solitaire qui nous lient et qu'on gardera secret pour qu'à votre tour, vous les découvriez.

 

Citation:
« [...] mais au lieu d’être extravertie, j’étais grave et silencieuse – un trait de caractère indéfendable, car les enfants de ma mère auraient dû être colorés, gais et vifs comme un sac Kelly, pour constituer un accessoire digne d’elle. » (p. 30)

Chaque nuit, elle s'accroche à l'écriture depuis que sa petite-fille lui a offert un carnet pour ses 56 ans. On partage ses émotions, on traverse ses épreuves pour finalement comprendre pourquoi elle tache l'encre de ses aveux, c'est un acte de foi.

 

Citation:
[La nature] peut se montrer cruelle, certes, mais ses fourberies ne sont jamais conscientes. Personne ne décide des mouvements du vent, aucune main ne gouverne le soleil lorsqu'il se cache derrière les nuages. En ce qui concerne les êtres humains, c'est autre chose. Pour ma part, je n'avais que sept ans lorsque l'odeur fétide de la perfidie est devenue si insupportable que j'en suis venue à projeter le meurtre de ma mère. (p. 28)

Ces révélations nous entretiennent sur l'emprise maternelle, amenées par des hiatus entre sa vie et son enfance car la narratrice ménage des pauses lorsque les souvenirs la remuent trop pour nous ramener au présent dans son jardin où chaque rosier lui ravive le passé. Elle se remémore cette femme séductrice dont les rapports avec sa fille sont destructeurs. Dès l'âge de 7 ans, elle prend conscience que l'anéantissement maternel sera la découverte de son identité et de cet éloignement, elle se retrouvera, s'estimera en découvrant l'amour et s'affranchira en tant qu'individu pour construire sa féminité, sans modèle.

 

Citation:
« mon cheminement vers le but ultime, tuer pour ne pas être tuée. » (p. 111)

Elle nous amène à la réflexion sur l'écriture salvatrice, l'énergie d'écrire son histoire pour se réconcilier, se libérer, renoncer.

Citation:
"En levant les yeux, je vois le jour se lever à travers la vitre. Je vais donc poser mon crayon, enfiler mes sabots et sortir, vêtue d'une simple chemise de nuit. Je veux sentir mes roses. Peut-être m'apporteront-elles la sérénité, le réconfort, la certitude que les choses sont à leur place. Dans le cas contraire, je savourerai cet instant de divine solitude". p. 117

Maria Enerstam a une écriture puissante qui mêle les accords et désaccords pour nous faire sentir cette relation difficile d'une petite fille qui cherche la reconnaissance de sa mère, admirablement restituée par l'auteur. Sa construction est fluide et poétique, soupoudré d'humour et elle partitionne dans le temps pour nous faire découvrir son printemps, sa beauté et son éclosion. Elle nous présente aussi la politique sociale suédoise avec les problématiques des personnes âgées, des étrangers.

Citation:
« Quel est le goût de l’effroi ? L’odeur de la peur ? La sensation d’une chute sans fin ? Qu’advient-il des larmes qui ne quittent pas le corps ? Nappent-elles de givre ses parois internes, de manière à ce que les organes gèlent et finissent par s’arrêter, sombrant lentement dans l’ultime repos ? Où finissent les mots qui traversent l’esprit sans être prononcés ? Existe-t-il un dépôt où s’entassent les souhaits inexprimés ? Peut-on respirer une fois de trop ? » (p. 321)

 Les oreilles de Buster est un roman sur l'amour, la confiance et la tromperie.

Citation:
« J'ai répliqué que si Petra avait tellement besoin de parler, c'était peut-être justement parce qu'elle vivait avec un homme pathologiquement taciturne. Sven a protesté :
- Pas du tout. Les femmes ont une réserve de quatre mille mots à épuiser quotidiennement, je veux dire en moyenne, quatre mille mots par jour, et nous les hommes, nous n'en avons que deux mille. A un moment ou à un autre au cours de la journée, nos mots sont tout simplement épuisés, alors que vous, il vous en reste encore la moitié. Et voilà ce qui arrive. Pas étonnant que tant d'hommes soient fatigués.» (p. 122-123)


 Le titre énigmatique obtient son explication à la lecture.

Citation:
« Ainsi notre vie commune se limite à ce que Sven accepte de recracher à la surface, à peu près comme le souffle humide d'une baleine jaillit de ses poumons, à la verticale. Mais notre couple n'est ni meilleur ni pire que bien d'autres. En réalité, nous partageons un quotidien agréable, rempli de vétilles et de banalités. Et nous veillons jalousement sur les secrets que nous sommes seuls à pouvoir connaître »

Couverture

Le coeur aux branches apparemment épineuses matérialise le récit.

Auteur

Maria Ernestam est née le 28 novembre 1959. Le décès de son père Arne, le 31 mai 2006, a affecté sa vie.
Elle a grandi à Uppsala (au Nord de Stockholm) en Suède.

Elle poursuit ses études dans le journalisme, puis la littérature anglo-saxonne et les mathématiques. Elle obtient un Master en Sciences Politiques aux Etats-Unis.

Durant 11 ans, elle travaille en Allmagne en tant que correspondante étrangère pour les journaux "Veckans affärer" et "Dagens medicin".

Sa carrière littéraire débute en 2005 avec le roman "Caipirinha with Death". Elle vit actuellement à Stockholm avec sa famille.

Eclectique, elle multiplie ses performance en exerçant parallèlement à sa carrière, les métiers de chanteuse, mannequin, danseuse,  journaliste et comédienne avec l'interprétation d'une pièce "Jésus Christ Superstar".

Actuellement auteur à temps plein, de quoi étonner ! Ses romans traitent des relations humaines mais mêlent le côté psychologie au suspens et à un humour drastique. Son style en fait une écrivaine reconnue en Suède. Elle dépeind la Suède de l'illusion et de la réalité. Elle a été influencé par ces lectures d'auteur comme "Selma Lagerlöf", "Lagerkvist Pär", "Wilhelm Moberg" et "Majgull Axelsson". 

Son premier roman "Caipirinha med Döden a été conçu après avoir vu un film de Woody Allen sur la mort.

Les romans de Maria Ernestam parus en Suède :

Maria_Ernestam2005 - Caipirinha med Döden ; Caipirinha avec la mort - roman
2006 - Buster öron ; Les oreilles de Buster (traduit en français) - roman
2007 - Klopatras kam ; Le peigne de Cléopâtre - roman
2008 - Alltid hos dig ; Toujours avec toi (1er roman traduit en français par Esther Sermage) - roman
2010 - På andra sidan solen ; D'autre part, le soleil - roman
2010 - Le chat, mes voisins et moi
2012 - Marionetternas döttrar ; Les filles des marionettes (court roman)

 

Maria Ernestam
©Richard Ryan

Ces livres sont publiés dans onze pays : Allemagne, Thaïlance, Danemark, Pays-Bas, Russie, Norvège, France. Ils connaissent un franc succès en France.

Maria vit en Suède avec son mari et ses deux enfants. Elle passe ses étés à Frillesås, sur la côte ouest de la Suède.

Ses envies : boire du thé ! (4 000 tasses par an).

Son site http://www.mariaernestam.com/

Vous pouvez la contacter : m.ackermand @ telia.com

Oscar des "Oreilles de Buster" :

Prix des lecteurs de l'Armitière en 2012
Prix "Page des libraires" en 2011

 

Lire ou télécharger un extrait

Quatrième de couverture

Eva cultive ses rosiers. A cinquante-six ans, elle a une vie bien réglée qu'elle partage avec Sven. Quelques amies, des enfants, et une vieille dame acariâtre dont elle s'occupe. Le soir, lorsque Sven est couché, Eva se sert un verre de vin et écrit son journal intime. La nuit est propice aux souvenirs, aussi douloureux soient-ils. Peut-être aussi ta cruauté est-elle plus douce lorsqu'on l'évoque dans l'atmosphère feutrée d'une maison endormie. Eva fut une petite fille traumatisée par sa mère, personnage fantasque et tyrannique, qui ne l'a jamais aimée. Très tôt, Eva s'était promis de se venger. Et elle l'a fait, avoue-t-elle d'emblée à son journal intime. 

Un délicieux mélange de candeur et de perversion.

 

Résumé

Eva, 56 ans, fête son anniversaire et l'une de ses petites filles, lui offre un journal intime, ce cadeau va déclencher en elle le désir d'avouer un secret qu'elle étouffe depuis 40 longues années.

Les erreurs de l'éditeur

"Roi de Pic"  à remplacer par "Roi de Pique"

Mon avis

Découvert chez " La Pyrénéenne" et "le choix des libraires",  ce roman est d'une noirceur raisonnable et grâce à sa construction, le sujet m'a transporté. J'ai été râvie qu'il accompagne mon week-end ! Un roman que j'ai savouré pour son côté décalé, original et j'apprécie de plus en plus la littérature scandinave pour l'atmosphère si différent des romans français !

J'ai hâte d'avoir votre avis ?

 

 

 

Saint Augustin
"Celui qui se perd dans sa passion perd moins que celui qui perd sa passion."

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Traduction  : Français,  Allemand,   Anglais, Arabe,  Hollandais 
Parution : 16 mars 2013 
Mise à jour  :  23 mars

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Tags : AUTEURS, critique de livre, Ernestam, Gaïa Editions, Littérature suédoise, LIVRE, relations mère-fille, roman, Suède

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