30 mai 2010
Marie Sarah parmi les Maries aux Saintes-Maries-de-la-Mer
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Ce reportage est dédié à Marie, parmi les Maries. L'atmosphère est celle d'un pélerinage. Une foule se presse, se bouscule, murmure des prières, récite des psaumes, se prosterne, clôt les paupières, pleure parfois Sarah, connue sous le nom de Sara-la-Kali (Sara la noire), vénérée de tous les temps par les Gitans aux Saintes-Maries-de-la-Mer.
Cérémonie
"Notre-Dame des Roulottes"
>> 1958, l'Aumônerie nationale des Gitans officialise la sainteté de Sara, gardienne des Roms par sa participation à la cérémonie du 24 mai.
Le marquis de Baroncelli relève sa symbolique en acclamant Sarah comme la fille d'un roi des premiers occupants de la Camargue, les ancêtres des Gitans. Sarah porte le diadème qui rétablit son rang de princier et de première chrétienne d'Europe car elle accueille les premiers chrétiens venus de Palestine.
1965, participation du Clergé qui implique une place non discréminatoire des Gitans.
Cette servante noire qui accompagna Marie Salomé et Marie Jacobé, au voyage dans le temps, sur cette barque qui les aurait transportée jusqu'à la côte française, au lieu-dit "Oppidum-Râ" et qui prit le nom, bien plus tard, de Saintes-Maries-de-la-Mer.
Sarah dans la crypte
Les bougies se consument à travers la chaleur des dévôts
>> Dans la crypte, un panier s'étoile de papiers pliés porteurs de voeux ou de remerciements à Sainte Sarah.
Porteur
Chaque Confrérie participe au cortège
Il est rapporté que son teint viendrait de ses origines indiennes comme les Roms. Cette créature détiendrait des secrets, transmis... qui lui donneraient le don de guérir de la maladie et de prévenir de la mort, par ses visions. Vision qui l'informa que les Saintes avaient besoin de son aide. Sara les vit arriver sur leur embarcation. Marie Salomé jeta son manteau sur les vagues pour que Sara l'utilise comme un radeau. Elle les aida à rejoindre la terre ferme et devint ainsi la première chrétienne de Gaule.
Jumelles ou air de famille
Merci pour votre générosité
Elle est bénie par tous les Rrôm, Manouche, Romanichel, Tsigane ou Tzigane, Fils du Vent, Bohémien, Gitan, Sinti ou Gens du voyage et communauté Yeniche, Kaldérash... des quatre coins du monde, cette communauté la porte sur les épaules jusqu'à la mer, pour la bénir. Le reste de l'année, vous la retrouvez dans cette crypte nichée au fond de la nef. L'endroit vous envoute, comme ses voutes qui abritent une atmosphère enfumée aux volûtes âcres des bougies qui embrasent l'air. Chacun ajoute un cierge à cette forêt ardente de cierges qui répand une chaleur proche de l'étuve dans cette crypte où Sarah, recouvertes d'épaisseurs d'étoffes laisse apparaître une frêle tête. Son visage pâlit sous les attouchements pour invoquer un voeu.
"Princesse ou Servante"
Cette cérémonie fait suite à l'émouvante descente des châsses qui contiennent les reliques qui sont gardées dans la "Chapelle Haute". C'est le roi René qui trouva les dépouilles des Saintes et décida de les conserver dans des Châsses richement ornées. La symbolique de cette procession faite de gardians, arlésiennes, prêtres, provençaux, gitans, touristes.... vers la mer est l'attente de Sara, patronne des gitans qui accueille les Saintes. Saintes et processionnaires qui s'unissent pour un même Dieu. Le cortège démarre avec la famille Baptiste (Zézé le père, Antoine le fils dit Payou, Lonny le petit fils, les frères et cousins) comme l'avait souhaité en son temps, Folco de Baroncelli. Ils portent Sara, effleure du bout des doigts le tissu aux broderies dorées.
L'interminable procession s'avance à travers la foule qui se recueille au passage de Sara, Sainte ou Reine des Gitans. Dans cette chaleur estivale accompagnée de la chaleur humaine, bienheureuse est le salut de la Mer. Les visages affichent des traits tourmentés, par la souffrance ; d'autres sont sereins quand la foi leurs donne cette force.
Monde Tsigane "La tribu est, pour l'enfant, ce qu'est la coquille à l'oeuf"
Néné, le porteur de croix
Antoine Florian appelé "Néné" est porteur de croix depuis plus de 40 ans. C'est un voyageur sédentaire.
Georges
Moitié Gitan, moitié "Gadjé" est un passionné du lieu, entre mythe et légende
Marie
Attachante par ces grands sourires offerts à la foule qu'elle accompagne
Parée d'étoffes riches, coiffées de sa couronne, sa poitrine ourlée de bijoux, elle s'avance dans son habit de lumière vers cette mer d'hommes qui prolonge l'infini de la plage. Portée à bout de bras, elle défile accompagnée de gardians, d'arlésiennes montaient en croupe ou certaines à pied avec leur ombrelle qui tourne entre sur leur main gantée. Les chants entonnés s'unissent au défilé.
Cette sainte patronne, mère parmi les mères, dont la force dépasse l'océan et veille sur nous. Payou Baptiste est là, devant, digne accompagnateur de cette foi.
Cérémonie du 24 mai
Notre-Dame des Roulottes
Sarah, princesse couronnée
Sarah
Bénie par tous les pélerins
Les yeux dans les cieux
Retour vers le présent
Sarah, chemin de croix vers la mer
Zézé "le roi des gitans" porte Sarah. Aujourd'hui, il a passé le flambeau à son petit-fils, Lonny qui a 21 ans. Pour la quatrième fois, il a l'honneur d'élever Sara, reine des Gitans. Il est le fils de Antoine Baptiste, dit Payou qui a le rôle de médiateur social à la politique de la ville d'Alès. Il est également le représentant de la famille des porteurs officiels de la Barque des Saintes Maries, le Président de la communauté gitane de la région et vice-président de l'Amide, référent européen dans la représentation de la communauté des Gitans...
Cortège
Retour devant le parvis de l'église
Le retour est acclamé par la musique et le son des carillons des cloches de l'église. La musique balance ses notes dans le silence des prières. Elle communie par ces notes qui marquent le tempo de la guitare et vibrent dans nos coeurs. Elle est le cri de détresse et d'amour, émis par la voix rocailleuse du guitariste qui rend l'instant éternel et qui résonne en écho au delà du flot de passants.
Marie se trouve en Camargue, au Sud de la France. Ces terres qui amènent alluvions et prospérité dans les marais, donne le spectacle d'une enceinte en forme d'île. Cet îlot, loin de tout, dans les temps anciens vénérait des cultes païens dans un temple qui fut transformé en édifice chétien sous la forme d'un monastère. De changement en changement, il finit par abriter l'église où je me retrouve pour la cérémonie.
Cette église connut de grands bouleversements. Elle servit de refuge aux habitants et si vous vous voulez connaître son histoire, il suffit de scruter les murs pour voir les marques du temps. En effet, les murs sont percés de meurtrières. Au milieu, un puits d'eau douce et un donjon le surplombe. Au niveau de l'absyde, une petite porte donne un accès caché à l'extérieur ; de même pour la crypte.
Elle se dresse au milieu de ce village aux maisons basses, blanchies à la chaux. La lumière rayonne tout autour des Saintes-Maries-de-la-Mer. Et, je me surprends à rêver devant cet horizon lointain où se profilent aux larges les lames des vagues distendues par le passage d'une barque comme celle de Sara-la-kali qui a fait ce long voyage au même titre que toute cette confrérie de Tziganes venues de je ne sais où pour l'honorer.
Lion de marbre
Façade de l'église
>> Lion de marbre
Rêve de Rhodanusia, cette cité est occupé depuis l'antiquité selon Pline l'Ancien et Strabon qui évoquaient l'existence non
loin, du vestige d'un port lové sur un lagon percé d'entrées où s'élevait une ville.
Le Rhône est un fleuve qui tirerait son nom de Rhoda. Ces crues puissantes furent domptées par de nombreux
aménagements. Le Rhône servit de mode de transport et les Saintes-Maries-de-la-Mer furent aménagées en port.
Des campagnes de recherche dans les fonds profonds ont permises de découvrir des cales ou abris pour vaisseaux qui
servaient à repousser les incursions des Barbares et faire du commerce maritime.
Le culte de Diane d'Ephèse s'installa dans ce recoin de la mer. On retrouve des vestiges en l'honneur de cette déesse
autour de Marseille, lieu de présence de Marie-Madeleine qui serait arrivée d'Ephèse, comme l'avait fait Artémis, six
siècles auparavant, sur les bateaux des colons phocéens. Les phocéens avaient mis leur ville sous la protection de
l'Artémis d'Ephèse. Artémis a une part d'ombre comme Sarah, la ténébreuse. Les tziganes la glorifient pour son caractère
fondamental.
Ce paysage tant chéri par les peintres dont l'aspect sauvage est préservé par cette bande de terres faite de sagnes (roseau des marais) qui abritent une multitude d'oiseaux, également migrateur. Un peu plus près, les cabanes alignées face à la mer se détachent et la plage s'auréole de barques posées sur le sable ou à même les dunes. Les marécages qui cadrillent cette terre, amphibie et sauvage sont la zone dite "réserve" qui possède de vastes salines.
C'est dans ce cadre si grand que le Marquis de Baroncelli s'installera, bercer par les manades, la pureté du lieu et prêt à défendre ses traditions qu'il développera pour donner naissance à la Nacioun Guardiano. Il donna aux Gitans une place qu'ils n'avaient pas dans ce pélerinage en 1935.
Folco de Baroncelli
>> Samedi 4 juilllet 2009
Nombreux sont'ils à ovationner Sarah. Mais en 2009, une partie des reliques est profanée. Humérus et omoplate ont été
dérobées. Le méfait fut découvert par Sébastien, alias "De lanegra" chamboulé par cette vision. 2 000 ans d'histoire
envolées.
Etonnantes reliques historiques dont la possession suscite tant de convoitise car elles incarnent symboliquement des
morceaux de l'histoire.
Le pélerinage est mentionné pour la première fois en 1838. Les mains se tendent tout autour des châsses qui contiennent les cendres des saintes, alors que le cortège qui amène les reliques... Dans la pastorale, le "Boumian" (Gitan en Provençal) est représenté comme un voleur de poule d'où leur mauvaise réputation qui se traduit par un santon qui menace de son couteau son voisinage. Et pourtant, il est parmi la foule qui apporte des offrandes à Marie, mère de Dieu.
Les gitans sont typés, avec leurs yeux noirs ourlés de grands cils épais. Leur peau bazanée joue avec les couleurs de leur costume, tandis que les femmes portent des jupes multicolores qui tombent jusqu'aux pieds. D'une allure fière, ils arborent une multitude de colliers d'or. Ils s'attachent à garder leur liberté et fascinent par leur tradition et leur culture. Leur dialecte est " le Kâlo' ".
Musicien à l'accordéon
Groupe GUTA
Le regard s'échappe comme la musique
T'as-tout à tout âge
Dieu est partout
Ce pélerinage allie à la fois ferveur et retrouvailles. Et chaque année, cette manifestation a lieu le 24 mai et entraîne une marée noire de gens. Simple fatalité si Sara est dite la noire ! Cette marée inquiète la vigilance de la mairie UMP, alors que plus de soixante dix années consacrent les Saintes-Maries-de-la-Mer aux Gitans, peuple gardien de l'âme (vagabonde) dont la ferveur provoque chez les élus un séisme. Pourquoi ?
La parole est donnée à Roland Chassain, maire des Saintes-Maries-de-la-Mer... Ostracisme : peuple de vagabonds, réfractaires au travail donc asociaux....
Souvent considérés comme des prédateurs, l'Occident oublie leur sagesse ancestrale transmise de génération en génération par la parole du père, telle que la terre mère. Les légendes orales content leur Mille ans d'histoire malgré leur errence dans ce monde, ce peuple nomade n'est pas sans racines. Souvent nous retrouvons des communautés qui survivent dans des banlieues grisâtres et sans espoirt, dit sédentaire jusqu'à ce que le mot "Latcho Drom" leur redonne un brin de vie ("Latcho Drom" signifie "bonne route").
Vendeuse sur le marché
Des milliers de personnes débarquent chaque année pour célébrer l'arrivée de Palestine des Saintes. L'UFAT (Union Française des Associations Tziganes) dénonce dans ce même temps la discrémination apportée à la première journée consacrée à Sarah et les diseuses de "bonne aventure". Ce monde composait de 8 à 10 000 personnes qui luttent contre l'exclusion, la différence, est accueilli avec hositilité par la commune. Ce n'est pas exceptionnel vous direz ? vis-à-vis des gens du voyage. Mais la tradition historique n'est pas nomade et ce patrimoine nous revient des Gitans. Et pourtant, ils sont peu nombreux car à cette même période, le 17 mai 2010, à Chartres, a lieu la fête de l'insurrection Gitane qui commémore la déportation des roms au camp de Birkenau (Pologne) où ils furent internés dans les chambres de la mort (16 mai 1944). Rappel en chiffre du génocide : 500 000 Tziganes exterminés dans les camps, par le travail ou gazés. Minorité raciale comme les noirs et les juifs, au sang étranger qui encore, de nos jours, sont parkés dans des camps à l'extérieur de la ville.
Ce folklore tant recherché par les touristes pour sa notoriété apporte des retombées économiques dont les commerçants considère cette aubaine comme tombée du ciel ! Les terrasses des cafés sont prises d'assaut, les gens s'interpellent, se connaissent, se retrouvent. Assise à la terrasse, je regarde ce monde. Le marché face à moi rassemble une foule joyeuse aux jupons fleuris, les couleurs éclatent même sur la tête qui s'orne d'un oeillet. Suspendues à leurs oreilles, de grosses boucles dites "Savoyardes" portées les jours de fêtes brillent et se balancent.
La brigade de gendarmerie tourne sous la houlette du Major Ortega. Les mesures sont prises.
Robe rouge
Pieds-nus
Les prières se font pieds-nus
Voeux
Sarah, merci de m'aider à faire passer l'information.
Merci, Sainte Sara, patronne des Gitans, j'ai eu encore la foi de continuer à écrire.
Sara-la-kali, fasse que le quotidien soit amour et joie.
Notes
Arrêté interdit de jouer de la guitare sans autorisation valable jusqu'à 22 heures.
2009 - Arrêté interdisant les arts divinatoires et de voyance "diseuses de bonne aventure" (Jugé le 22 février 2010 comme discriminatoire)
Les gitans catholiques ont été évangélisés, c'est pourquoi la manifestation comprend plus de touristes que de gitans.
Le camp "Saliers" est à 15 km d'Arles. Il fut créé pour interner tous les Tziganes en 1942.
8 avril 1971, les Rom ont choisi leur drapeau et leur hymne "Gelem Gelem" écrit par Jarko Jovanovic ; cette date est devenue la Journée Internationnale des Rom.
J''ai marché, j'ai marché sur de longues routes,
Et j'ai rencontré des gens heureux,
Oh les rom, d'où venez vous ?
Avec vos tentes sur les routes heureuses ?
Oh rrom, oh mes frères rrom,
J'avais par le passé une grande famille
La légion noire l'a tué
Maintenant tous les roms du monde viennent
Car toutes les routes rrom se sont ouvertes
C'est maintenant le moment, levez vous rrom
Nous nous lèverons très haut, seulement si on fait quelque chose.
Bonheur
L'enfant dort protégé par le médaillon des saintes
Définition
Tzigane, ce mot reflète pour moi, l'image d'un feu de camps à l'orée d'une forêt avec des roulottes éparpillées autour, non loin du campement, la rivière où les enfants aux cheveux en bataille s'ébattent à éparpiller l'eau ; tandis qu'au coin du feu, les visages bruns des hommes et des femmes se rassemblent pour conter l'histoire. Assise contre le feu, une femme s'agite devant la marmitte noire de suie ; son visage luie dans les reflets des braises où prend appuie le faitout où mijote le hérisson.
Mon regard s'accroche à la liseuse de bonnes aventures. Des exclamations arrivent non loin, ici les jeunes filles lavent leur linge blanc dans des gros baquets de bois. Sur une chaise, un homme d'âge mur tresse un panier. Léo Lelée le décrit si bien sur ses toiles.
Demain, il ne reste plus que les cendres, car tels les nomades ou les homo Sapiens, ils auront décampés !
Tableau Roms
Exposition Musée
L'enfant dort protégé par le médaillon des saintes
Tableau La Maison de Jeanne
Exposition Musée
Tableau "Saintes-Maries-de-la-Mer"
Exposition Musée
"Tableau Les Saintes"
Exposition photos
Photo "Tzigane"
Exposition au Musée
Photo "Verdine"
Exposition au Musée
Père Fleury, 1er Aumônier National
Exposition photos
Procession des Saintes-Maries-de-la-mer en 1960
Historique
Peuple nomade, originaire d'Inde et d'Egypte qui rejoint la Perse en l'an 1000, puis les Balkans au XIVe siècle avant de se disperser sur toute l'Europe.
Programme des journées 24, 25 et 26 mai 2010
Dimanche 23
Concert animé par Negrita
24 mai
10h00 Messe d'ouverture du Pélerinage
15h30 Cérémonie de la Descente des Châsses
16h00 Procession de Sainte Sara
20h30 Veillée de prières
25 mai
08h00 Première Messe
10h00 Messe Solennelle des Saintes Maries Jacobé et Salomé
11h00 Procession à la plage et Bénédiction à la Mer
15h00 Cérémonie de la Remontée des Châsses
26 mai
Journé à la mémoire du Marqui de Baroncelli
Ferrade au bouvau d'Aubanel
11h30 Abrivado (lâcher de taureaux) dans les rues du village
12h00 Cérémonie au tombeau du Marquis de Baroncelli
15h30 Aux Arènes, jeux de gardians, danses folkloriques, courses de taureaux
Après le spectacle, bandido.
Office de Tourisme
5, avenue Van Gogh
BP 73 - 13732 LES-SAINTES-MARIES-DE-LA-MER CDX - FRANCE
Tél. : 0033-(0)4.90.97.82.55
http://www.saintesmaries.com
Associations
Notre route
Union française des Associations Tziganes (UFAT)
Commission Nationale des gens du voyage (Pierre Hérisson, sénateur et Président)
Confrérie des Saintes-Maries-de-la-Mer (Président, Henri Vicente)
Communauté des Gitans (ancien Président : Marcou)
Accès
Prendre l'itinéraire qui longe Aigues-Mortes et qui passe par Sylvereal. Traverser le bas Rhône par le bac et suivre le sillon des caravanes en direction des Saintes.
Mots clés de l'univers du pélerinage
Sansouire (la) paysage dont les végétaux buissonnants faits de salicornes sur ces terrains peu irrigués où le sel affleure le sol.
Râ Dieu du soleil
Glanage Usage des nomades ou petites gens (pêcheurs, journaliers), d'installer des abris précaires, des tentes, au milieu des récoltes, pour la nuit et de ramasser de quoi se nourrir.
Félibre mouvement ayant pour vocation de maintenir les traditions et leur "développement par la poésie et les manifestations populaires".
Nacioun Gardiano est une structure locale qui rassemble des gardians, professionnels ou amateurs, et peut-être facilement mobilisée pour les défilés publics (ex Lou Coumita de la Festo Verginenco).
FFCC Fédération Française de la Course Camargaise
AMIDE
CESE Comité Economique et Social Européen.
CRILD Commission Régionale pour l'Intégration et la Lutte contre les Discriminations.
Bohémien Le mot viendrait de "Bohami" qui signifie "retire toi de moi".
Niglo Terme d'origine manouche (langage gitan). Il veut dire "Hérisson".
Khâlo dialecte
Les gardians Ils sont les rois de la Camargue, ils marchent à cheval, un feutre noir barre leur front telle une couronne et de la main gauche, ils tiennent un trident à l'image du sceptre royal. Ils attendent devant l'église, la descente des châsses. Lorsqu'ils abordent le rivage, ils forment un arc de cercle en l'honneur des deux saintes.
Galéjades conversation moqueuse.
Sardinha sobriquet donné aux personnes qui se donnent en spectacle (musiciens, danseuses, guitaristes de flamenco)
Diklo foulard dans les cheveux des Romnia
Drabarni liseuse des signes de la main
Bikers motards en cuir noir, montant une Harley-Davidson
Croix de Jérusalem elle fut installée en 1899.
Châsses Ouverture publique des Châsses en 1923
Bibliographie
Visite le lundi 24 mai 2010.
A voir également,
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El Rocio PELERINAGE |
Cimetière de Sapanta |
Beauduc CAMARGUE |
Folco de Baroncelli CAMARGUE |
Culte CAMARGUE |
Croix de Jérusalem Procession |
.......................
Actualités
Traduction : Français, Allemand, Anglais, Arabe,
Parution de l'article, 30 mai 2010
Mise à jour : 30 mai 2010
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Commentaires sur Marie Sarah parmi les Maries aux Saintes-Maries-de-la-Mer
- Merci pour ce très bel articleet ces photos magnifiques. J'espère qu'un jour je pourrai y aller.
- Anti bouchonC'est toujours un plaisir de te lire et tes illustrations sont chaque fois superbes. Mais là, bien que les Saintes soit enclavées entre les bras du Rhône il existe néanmoins d'autre façon d'y accéder tout en suivant une file de caravanes
) Par Arles ou Saint Gilles, heureusement car on y vient de partout. Merci pour ce beau reportage et tout les autres
- Une fête où je rêve d'aller depuis longtemps.
Des personnages de caractère +++++ (mon arrière grand-mère était d'origine hongroise et bien que ne faisant pas partie de gens du voyage, ON disait, dans la famille, qu'elle était tzigane. Elle était très belle avec des pommettes saillantes.
Tes portraits sont magnifiques !
Encore un reportage fort intéressant. MERCI.
PS : oui, tu as trouvé le mot concernant le village de Gordes : il mériterait d'être dans une crèche.
Bises et bonne journée. - Comme toujours, tu nous fais un panoramique complet! Et aujourd'hui, ton sujet est particulièrement fascinant, comme toutes les matières humaines. Je crois que ces pélerins émeuvent par leur piété, par leur foi autant qu'ils interrogent et inquiètent par leur non conformité. C'est ce que doivent éprouver les gens de la commune des Saintes Maries, non?
- Ton article sur les Saintes Marie... est d'une richesse stupéfiante...
L'oeil noir mystérieux de Sarah (ou Sara-la-Kali, la "princesse couronnée" à la peau sombre et veloutée) nous regarde, de sous son étoffe bleu azur et ces étranges rubans roses qui la protègent...
L'ouverture du portail de l'église est colmme un torrent de lumière blanche sur la foule enthousiaste...
La petite en robe tzigane à pois, si fière... puis ces deux soeurs jumelles vêtues de leurs atours tels des vitraux aux couleurs de l'arc-en-ciel respirent la vitalité en ce Lieu et ce pélerinage du Soleil...
La plus belle image de ton reportage, peut-être : sur l'étole blanche du prêtre, Marie et l'enfant caressant la roulotte verte... superbe broderie d'une douceur angélique, avec ses couleurs extraordinaires, ses deux visages beaux et si graves...
Bravo, Pas à Pas, comme on comprend mieux ce peuple magnifique, loin des pauvres gesticulations "récup'lepénistes" de Sarkozy-Hortefeux & Co. ...
Amitié et encore MERCI !!! - Je n'en crois pas mes yeux... alors que j'étais en train de chercher en vain des renseignements sur le bijou symbole des gitans, mes pas m'ont mené chez toi et, si tu ne peux me voir, j'ai les yeux qui brillent tant je suis émue.
Les jumelles et "Néné" m'ont fait battre le coeur plus vite...
A la fois par ce formidable documentaire que je partage en décalé, mais aussi et surtout par les photos, l'émotion est montée crescendo comme si j'étais présente à cet instant précis.
J'ai été bouleversé il y a peu de temps par un reportage sur l'UFAT qui m'a laissé pantoise et bien silencieuse concernant les fameux camps des "oubliés de Montreuil".
http://www.filmsdocumentaires.com/films/353-tziganes
Beaucoup de larmes une fois encore, impossible de ne pas se laisser porter par l'émotion ressenti lors des différentes interview et en suivant les "anciens" .
Je t'envoie des milliers de pensées amicales et plein de bisous pour cet instant de pur bonheur que j'aimerais un jour vivre...