07 novembre 2006
Bomarzo... Italie
Le plus bel exemple de sculpture grotesque
est sans doute celui du Comte d'Orsini
à Bomarzo
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Baptisé "Le Sacro Bosco" ou "le bois sacré" par son propriétaire, il est le jardin le plus extravagant de la Renaissance italienne, mais il est composé dans un jardin naturel situé au pied d'une colline de Bomarzo où s'élevait la résidence des Orsini.
D'un esthétique grotesque en sculptures, composées de statues colossales faites à même le roc qui évoquent d'obscurs récits rapportés dans le poème épique d'Ariosto, "Orlando Furioso". Le fait que les monstres soient taillés à même le roc, ils créent l'illusion d'une métamorphose naturelle où les limites de la pierre et de la chair, du végétal et de l'animal, du naturel et du construit, sont insolemment brouillées. Il a été construit entre 1548 et 1580, suivant une mise en scène théâtrale des différentes parties du jardin. Il couvre une série de terrasses qui descendent vers le fond de la vallée. Vignola (1507-1573) pourrait avoir joué un rôle dans la conception de ce jardin fantastique de maniériste. Son créateur Francesco Orsini, appelé Vicino (1528-1588) se retira à Orsini en 1567, après de nombreuses campagnes de guerre. Il avait beaucoup d'amis parmi les hommes de lettres. Ils pourraient avoir été les instigateurs du projet. Un nom est pourtant souvent rapporté pour la conception : Pirro_Ligorio (1514-1583).
Espace onirique et flottant qui joue avec les étrangetés des ombres et les formes exubérantes de la nature trouvées sur le terrain qui ont inspirées l'artiste. Le grotesque garde une prédilection pour les lieux cachés, les grottes artificielles et les labyrinthes. Librement associés et souvent érotiques dans les détails, ces hybrides provoquent, dérangeant les uns, faisant sourire les autres. Ces sculptures monumentales logées comme un tableau aux corps monstrueux, rapiécés de divers membres, sans ordre, ni proportion ressemblent à des hommes et des animaux géants, à découvrir dans le mouvement de la promenade, au milieu d'une végétation touffue, dans un parcours étrange et irrégulier. Il comporte une trentaine de personnages.
Ce jardin contraste avec les jardins très construits de l'époque. Il n'est pas apparenté aux critères de composition des jardins établis à cette période ; il est au antipode d'un jardin dominé par les certitudes de la perspective et de la géométrie. Les grottes représentent à cette époque là les cabinets de curiosités où des concrétions, des coquillages et des coraux se mêlent aux pierres étranges pour construire un microscome de l'Univers. A la renaissance, elles sont construites en calcaire pour remplacer la pierre ponce ou spugne des Romains. L'eau est l'élèment fondamental qui permet de sculpter les formes. L'utilisation de l'éclairage permet de surprendre le visiteur par le noir et c'est qu'après que les yeux se soient habitués à l'obscurité qu'ils découvrent le décor et, le comte Orsini semble avoir cherché à jouer à travailler l'architecture directement sur le terrain, tout en y installant ces tableaux faits de sculptures, clés du spectacle. C'est un jardin au parcours initiatique.
La perception des émotions exprimées à la fin de la visite ne laisse pas indifférent, comme la vue d'un tableau qui fait ressortir nos sentiments de peur et de désir et nous entraîne vers l'extraordinaire. C'est un lieu d'illusion et d'étonnement. Qui pourrait lui donner une identité ?
Jupiter Ammon
Il est le Dieu qui dispense la pluie. Par sa grande bouche largement ouverte, il répand dans le bassin, l'eau précieuse... indispensable au jardin.
Temple de l'Eternité
situé au sommet du jardin, octogonal : mémorial à Giulia Farnese (décédée en 1564), deuxième épouse du duc Orsini, est un mélange de style classique, Renaissance et étrusque. On l'attribue généralement à Giacomo Barozzi da Vignola. Il a été construit 20 ans après.
Petit temple de style étrusque, inspiré de l'Antiquité. Il est en tuf, avec un porche carré et des colonnes toscanes. Cette partie est de la même grandeur que le sanctuaire octogonal surmonté d'une coupole où l'on peut admirer en son plafond un médaillon de roses (Orsini) et de lys (Farnèse).
Pegasus, cheval ailé
Pégase, mi-cheval, mi-griffon, est accroché sur un piton rocheux au milieu d'une fontaine entourée d'un bassin. Il semble enjamber le bassin en direction du palais.
De son pied, il heurte le rocher du mont Hélikon, faisant jaillir la source Hippocrème, source sacrée des Muses qui offre un don merveilleux : la poésie.
Cette statue fait également référence aux poèmes d'Arioste. Elle fait partie au même titre que la tortue, la baleine, emblême des animaux et arbres, références de ses écrits.
Sirène à queue bifide mis en forme in situ
(Proserpina -romain : Persephone- qui dans la mythologie romaine est la base du mythe du Printemps. C'est la fille de Ceres, devenue la déesse des Enfers quand Pluton sorti du volcan l'Etna avec quatre chevaux noir l'a emportée et l'a faite comme épouse en l'obligeant à vivre près de lui dans Hades, l'enfer grec, dont il était le gouverneur, alors qu'elle était en Sicile à la fontaine d'Aretusa près d'Enna où elle jouait avec quelques nymphes et rassemblait quelques fleurs. Noté que Pluton était son oncle, son frère est Jupiter. Ceres, déesse du grain ou de la terre, de désespoir et de colère fit arrêter la croissance des fruits et légumes, accordant une malédiction sur la Sicile. Elle ne revint pas et son long chemin sur terre laissa à chaque étape un désert. D'inquiétude Mercure demanda à Jupiter d'inviter Pluton à rendre Persephone à sa mère. Il le lui accorda, mais incita son épouse avant de partir à manger quelques graines de grenade (symbole de la fidélité dans le mariage) qui firent qu'elle devait vivre quatre mois avec lui tous les ans. Lorqu'elle revint à sa mère, Ceres décora de fleurs le parterre, mais quand de nouveau à l'automne elle retourne à Hades, la nature perd ses couleurs.)
Orque à gueule ouverte
Il surgit de terre à côté du dieu des Enfers et donne l'impression que de la terre surgira l'océan. Une nouvelle manifestation des tremblements de terre.
du site
Dieu des enfers
Cachalot surgi au creux d'un vallon
Ours, emblême des Orsini
Sirène à queue bifide aux ailes de libellules mis en forme in situ
Dragon attaqué par les chiens (1562-1567)
Dieu Evandre
C'est la tête de Proteus, mais également de Glaucus, le pêcheur qui est devenu Dieu marin après avoir mangé une herbe magique
Masque de la folie
A un moment donné Vicino souhaitat modifier l'aspect du parc et étudia la possibilité de peindre les statues avec une solution à base de lait qui permettrait de résister aux aléas du temps.
On remarque les traces de couleur sur le globe.
Elephant de Hannibal qui mutile un légionnaire romain
Hommage à Hannibal, général romain victorieux et côté Orient, à l'éléphant blanc, symbole de patience et de sagesse.
A l'origine, il possédait de vraies défenses. Sur son dos, un château à mâchicoulis. Et dans sa trompe, le soldat qui porte l'habit du légionnaire romain.
Masque ou bouche de l'enfer
C'est une grotte, creusée à même la roche et qui s'élève de la hauteur de la terrasse au-dessus. Elle représente un masque grotesque de théâtre romain sous l'Antiquité avec des yeux creux, des narines dilatées et une bouche béante qui ne donne pas envie de s'y hasarder.
Sur ses lèvres sont inscrits,
LASCIATE OGNI PENSIERO VOI CH'ENTRATE
Vous qui entrez, Laissez toute pensée
Ce havre de fraîcheur servait de salle pour pique-niquer. Il y fut installer une table et des fauteuils de pierre qui laissent imaginer la langue et les dents.
Chimère
Deuxième sphinge,
Chaque étape est un cheminement qui nous fait réfléchir sur le parcours de sa vie et les jeux de l'esprit.
TU CH'ENTRI QUA PON MENTE PARTE A PARTE
E DIMMI POI SE TANTE MERAVIGLIE
SIEN FATTE PER INGANNO O PUR PER ARTE
Toi qui entre ici, considères-en une partie après l'autre
et ensuite dis-moi si tant de merveilles
sont conçues comme un leur ou bien comme de l'art
Cerbère chien à trois têtes qui garde la porte de l'enfer (le fait que ce portier soit à l'entrée du temple de Giula laisse présager que l'âme de l'épouse puisse être en enfer !)
Tortue portant une femme ailée, la "Renommée" qui est en équilibre sur une sphère. D'après les gravures, cette femme auparavant tenait en bouche une mince trompe double, aujourd'hui disparue. Son regard va vers le palais d'Orsini.
Elle est la transposition du proverbe latin,
FESTINA LENTE (Hâte-toi lentement)
Dès lors, on aperçoit ses ailes pour se déplacer rapidement, mais en deuxième plan, la sphère instable laisse imager qu'en raison de son appui sur la tortue, il faut mieux se déplacer lentement et sûrement. La tortue semble carapacée, par le dessin sobre et schématisé de l'animal qui laisse entrevoir une cuirasse, emblême de la prudence et la prévoyance.
Cette satue fait partie de l'iconographie mythologique.
Tombeau en ruine
du site
Théâtre de la Nature qui rappelle la tragédie et la comédie de la vie
Pavillon penché, dédié à son ami le cardinal Madruzzo (Cf. 2ème photo du texte)
Personnage monstrueux du Roland furieux qui déchiquette sauvagement une amazone. Cette sculpture date des environs 1580 et évoque le personnage d'Orlando, le Roland d'Arioste qui nous ramène à l'histoire de Charlemagne et les attaques des Sarrasins.L'homme nu, gigantesque saisit son adversaire par les chevilles, tête en bas. Les détails de l'assaillant mettent en défaut les traits de celui qui gît. Et pourtant, il se contorsionne, son visage grimace et la vision du vainqueur qui s'arc-boute pour le déchirer donne une image redoutable des instants à venir.
Cette représentation saisit la violence de l'acte quand Roland, fou pourfend le bûcheron. Elle symbolise la passion et ses ravages.
Combat de colosses
Inscription gravée à même la pierre,
SE RODI ALTIER GIA FU SUO COLOSSO
PUR DI QUESTO IL MIO BOSCO ANCHO SI GLORIA
E PU PIU NON POTER FO QUANT IO POSSO
Si Rhodes s'énorgeuillissait de son colosse
de celui-ci mon bois tire aussi gloire
et plus je ne peux, que ce qu'il est en mon pouvoir de faire
Ces inscriptions ramènent à des thèmes littéraires.
Fontaine de Pégase qui représente le Parnasse et fait référence à la littérature
Niche avec Triton
Au fond de la vallée, les trois grâces qui sont les filles et servantes de Vénus. Nues, les courbes aguichantes, elles offrent généreusement au plaisir des vagabonds leur splendeur.
Elles se tiennent la main et tournent la tête pour s'offrir. Donner est le mot.
Mais Jupiter, Vénus et le Soleil sont nommés également les Trois Grâces dans les écrits "De vita libri tres" de Marsil Ficin qui nous familiarisent avec le concept des trois étapes de la vie, par l'influence des trois planètes qui sont bénéfiques pour santé et le bonheur.
Puis chemin faisant, nous rencontrons les nymphées, imitation de vestiges, nostalgie de l'antiquité qui sont taillées dans la roche brute. Au dessus d'elles, on aperçoit des roses sculptées, emblème des Orsini.
Sur la frise au dessus, on peut lire :
L'ANTRO LA FONTE IL LIBERA D'OGNI OSCURO PENSIERO
L'antre la fontaine libèrent de toute pensée obscure
Pommes de pin pétrifiés
Une volée de marches, nous entraînent à ce xyste où à mi-pente, nous découvrons un replat bordé d'énormes pommes de pin et glands, symbole de l'âge d'or et de la fécondité. Pour les pommes de pin, elles sont utilisées également comme emblème de la mort car elle doit mourir pour que les graines se répandent sur le sol.
Vicino allait plus loin, en proposant la signification de l'immortalité.
Cette architecture est installée dans un hippodrome dont sur un des deux côtés, un banc vous invite à vous assoir, constitué d'une sculpture au torse de femme avec des hanches de pierres qui vous proposent de vous accouder.
Gouffre des enfers
Ceres, nymphe assise
Ceres qui flâne sur la terre, nue, avec une vasque ornée de feuilles perchée sur la tête
Nymphe endormie
dont la volupté l'amène à être représentée appuyée, soulevant son torse langoureusement.
Sa tête est légèrement inclinée, assoupie. Sa main retombe dans l'eau qui forme une ondée. Elle semble accrochée au rocher telle l'anti-héroïne du Roland furieux dont sa nymphe fut capturée par des marins vagabonds et fut attachée nues sur un roche sur une île des Hébrides afin d'être dévorée par une orque.
Là, elle froisse l'étoffe qui couvre sa nudité. Et cette oeuvre recèle t'elle l'évocation de l'épouse de Vicino.
Elle est le théâtre de la séduction. Et des bancs aménagés de part et d'autre, vous laisse le temps de badiner et écouter la conversation de ses amours.
Aphrodite ou Amphitrite ou Vénus romain
(Déesse de l'amour et de la beauté chez les Grecs qui correspond à Vénus chez les romains, elle est la fille de Zeus)
Voici Isis, au forme ronde, dénudée. Au départ, elle fut identifié à Vénus, déesse de la fécondité.
Son bas ventre comprend un trou qui laissait écouler de l'eau dans ses bras, aujourd'hui coupés. Elle est immobile sur l'animal aux ailes déployées dont le corps donne l'aspect d'un griffon et les ailes d'un dragon. Son cou est orné d'une caroncule.
Vasques pour le décor
Sur l'esplanade bordée de vases aux allures d'urnes funéraires étrusques, on remarque sur certains, des inscriptions,
NOTTE E GIONO
Nuit et jour
un autre porte cette écriture ou vers essemés de Annibal Caro, Bitussi et Modruzzo Cardinal.
NOTTE ET GIONO NOI SIAM VIGILI E PRONTE
A GUARDAR D'OGNI INGIURIA QUESTA FONTE
Nuit et jour nous veillons et sommes prêts à protéger
cette fontaine de toute injure
(photo du site :
Une autre porte,
FONTE NON FU... DI GIA... LE PIU STRANE BELVE
Fontaine ne fut... d'autrefois... les plus étranges fauves
Siège
Entrée du site
Construction
Il fut construit en 3 étapes :
1548 à 1552, le théâtre de l'Amour et ses marches concaves-convexes ; les fontaines et les jeux d'eau achevés en 1558,
1552 à 1564, le lac artificiel, la fontaine de Pégase, la Fontaine navire et le bassin à poissons,
1564 à 1580, vases monumentaux posés sur le plateau supérieur, la place de Perséphone et le Temple ; les monstres peints de couleurs vives furent mis dans les dernières années.
Le jardin est confus, labyrinthique afin de mettre en valeur les architectures fantaisistes et les monstres. L'aspect maniériste est démontré par l'absence d'échelle, la déformation des proportions qui modifient l'illusion et remet en question la perception visuelle du monde jusqu'à ne plus se fier de ses sens perturbés qui lorsqu'on s'y habitue donne une atmosphère et des aspects nouveaux au parc. Les règles y sont bannies, le jardin se soustrait aux loix de la Nature.
L'objectif d'Orsini était de rivaliser avec les sept merveilles du monde de l'Antiquité par la création de nouvelles merveilles.
En réalité, on ignore tout de la destination de ces personnages... et même de l'auteur. Hella S. Haase (*1918), qui a consacré un livre entier à ce mystère inexpliqué, se demande même si le commanditaire de ce parc étrange était bien Pierfranco dit Vicino Orsini, ou son père Giancorrado, et si la fameuse Giulia, jeune épouse infidèle et vite fauchée par la mort, a joué le rôle qu'on lui assigne. Et si Mandiargues attribuait logiquement le Parc des Monstres à Vignola, des érudits ont trouvé dans Le Livre des Antiquités romaines de Pirro Ligorio un passage qui le désignerait.
Mausolée en ruine
Bibliographie
Visite lors de notre voyage en 2005 Photos de sites
Lecture associée :
. Les Monstres de Bomarzo de André Pieyre De Mandiargues Ed. Grasset - 1957
. Le Livre des Antiquités romaines de Pirro Ligorio
. Les jardins de Bomarzo de Hella S. Haasse
(Original en néerlandais) - Traduction en 2000 - Editions du Seuil
- Parc des monstres http://www.italie1.com/bomarzo-1989.html
Restauration
Il a été racheté par la famille Bettini en 1870 et repris en 1954 par Giovanni Bettini. Le jardin reste privé malgré les visites autorisées. Le côté surréaliste de ce parc a attiré de nombreux artistes tels que Jean_Cocteau, Salvador Dali et Niki de Saint Phalle qui y a trouvé beaucoup d'inspiration pour son "jardin des Tarots". Ce lieu au labyrinthe métaphysique a inspiré les tableaux de Carel Willink (1900-1983). Un poème consacré à Bomarzo a été créé par André Pieyre de Mandiargues (1909-1991). L'oeuvre de Manuel Mujica Ginastera (argentin 1916-1983) pour son roman (1967) est tiré de la vie de Francesco Orsini. De ce roman fut établi un livret mis en musique par Alberto Ginastera (1967). Même un opéra y est dédié à Washington en 1976. Par contre la dictature militaire fit interdire l'opéra en Argentine. Ces derniers ont eu l'attribution du prix Pulitzer aux Etats-Unis pour leurs oeuvres liéées (roman & opéra).
Demeure
Adresse
Villa Orsini
Italie, environ de Rome, 16 km au nord-est de Viterbo (route S240, prendre autoroute A1 sortie Attigliano) pour aller à Bomarzo.
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Dernière mise à jour, le 22 juin 2008
Commentaires sur Bomarzo... Italie
- sltslt c'est gentil
- Merci pour le lien, ça m'a reportée quelques mois en arrière dans ce parc merveilleux à Bomarzo. J'adore l'Italie et j'apprends d'ailleurs la langue afin de pouvoir mieux comprendre et communiquer quand je vais dans ce pays. Je suis passionnée de Renaissance. J'ai parcouru votre blog avec beaucoup de plaisir et puisque vous aimez l'art, l'Italie et les belles histoires vraies je vous invite à découvrir celle de Simonetta Vespucci. Elle illumine les chefs-d’œuvre des maîtres du Quatrocentro, Pollaiolo, Ghirlandaio, Piero di Cosimo, Botticelli ou Léonard de Vinci.
Les hommes, depuis, n’ont cessé de rêver d’elle. Singulièrement moderne, elle est encore par-delà les siècles la plus belle fille du monde.
lien cliquable
PS: Qui est Anitchou? - indémodable !Nous rentrons de 8 jours de visites de jardins (outre les châteaux écossais et les villas et châteaux des Este dans les environs de Ferrare parcourus au cours de derniers mois)nous en sommes encore tout sonnés : aucune comparaison entre le jardin de Bormarzo et le reste de la production de cette époque : début juin, la végétation joue un rôle au moins égal à celui de la sculpture, et ce dialogue nature-pierre plus ou moins remodelée est unique : hors du temps malgré des allusions nombreuses à l'Antique, hors d'échelle, dans un espace ne comportant aucun repère paysager (à la différence des autre jardins de P. Ligorio où la façade du palais ou de la villa n'est jamais loin, ce jardin mérite bien l'adjectif, si souvent mal employé de "merveilleux". On n'y vivrait certes pas toute l'année, mais on ne peut le chasser de ses rêves. Même si certaines restaurations portent la marque de leur temps, le lieu est unique en son genre.
- Cocteau at BomarzoSorry I'm writing in english...the alternative would be italian... I visited twice this park, as it remains not so far from my home in Firenze, and I'll come back there again and again. The atmosphere is unique, and the mystery is going to remain forever, I hope and suppose. It has become for me an object to study for five years and I read a lot of books about it but I still missed the Haasse's as I don't speak french even if I understand it quite enough reading. As I read the document about Cocteau, I pulled out my library the italian translation of La Difficulté d'étre finding the first two parts you transcribed, but not the third. I'd love to know in which opera Cocteau wrote directly about Bomarzo, (Cocteau is one of my beloved writers, but I did't read all his books yet) and I noticed he committed an error: Giulia "la Bella" Farnese, Alexandre VI's
lover, was not certainly Vicino Orsini's wife, but an ancestor of hers, who lived about eighty years before. Have you the source of the last morceaux you transcribed?
Thanks for the blog, I appreciated the infos about the ossuaire de Seglet, too... There's one impressive in Roma too. - aidez moi svp!Je cherche pour un vieil ami amoureux fou de Bomarzo et de son histoire un bouquin qui est épuisé dans les librairies. Il s'agit de BOMARZO de Manuel Mujica Lainez aux éditions Seguier
La référence du livre est 97829062844/6
Si vous savez où je pourrais me procurer cet ouvrage merci de me renseigner! et bravo pour ce site, c'est passionnant