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Impasse des Pas Perdus

25 mars 2012

Eclosion de Juana Romani, un artiste vient de naître

 

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J'ai rencontré cette artiste lors d'une vente aux puces. Je m'apprêtais à me dessaisir de son image quand je vins à réaliser que peut-être elle avait une histoire. 

Son portrait, sa pose sur cette eau forte était des plus originales. Je scrutais à mon tour ce tableau pour me l'approprier comme je venais de voir le faire les antiquaires du matin qui s'approchaient, loupe à la main, pour saisir l'authenticité de ce bien, dans le clair obscur du matin.

Eau-forte Autoportrait de Juana ROMANI Gravure de P

Eau-forte de l'autoportrait de Juana ROMANI

 


Graveur Pierre-Gustave TAVERNE d'après l'oeuvre de Joana Romani
Eau-forte
Epreuve signée par Juana Romani
Graveur à l'eau-forte, né à Bordeaux le 10 août 1859. Elève de Laguillermie. Elève de l’Ecole municipale de Bordeaux et à Paris de MM. Cormon et Teyssonnières. Collaborateur des principaux journaux illustrés de Paris. A exposé au salon de Paris en 1886 ; en 1887, Portrait de M Raynal ancien ministre. 

A mon tour, je le découvrais. Je n'avais pas perdu ma journée, ce tableau m'a rendu fanatique de l'artiste. Je vous relate cette pioche miraculeuse par cette exposition, rétrospective de chefs d'oeuvre empruntés aux galeries particulières.

La jeune femme rouse de Juana ROMANI
La jeune femme rousse
de Juana Romani

Portrait d'elle-même envoyé à Henner 
Musée national Jean-Jacques Henner 

Juana Romani débuta en 1882 comme modèle notamment pour la "Diane" du sculpteur Alexandre Falguière. Auparavant, elle fut mannequin et chanteuse à Veliterna (Italie). Les peintres Carolus-Duran, Victor Prouvé, Jean-Jacques Henner et Ferdinand Roybet (1840-)(graveur & peintre) la peindront. Elle deviendra l'égérie de ce dernier, bien avant d'être sa maîtresse. Avec son visage triangulaire, sa frange et ses grands yeux noir, elle est l'effigie d'Henner.


Juana ROMANI Photo 01  Juana ROMANI Photo 02 Photo de Juana ROMANI Collection de Félix Potin

                                                                                             Photographe Félix Potin
                                                                                             Album de 500 célébrités

Elle fait partie des modèles comme Sarad Bernardt de cette époque.

Elle habitait 56, bd de Montparnasse avec sa soeur Carolina, surnommée "L'italienne" par Henner qui l'avait fait poser durant la période de juillet à décembre 1884, de février à novembre 1886 et en janvier 1889.

Autoportrait de Juana ROMANI
Autoportrait  de Juana ROMANI - 1892

Victor Prouvé (1858-1943), peintre Art Nouveau de l'Ecole de Nancy, père de Jean Prouvé a peint également Juana Romani.

De ces années de pose, elle développe un sens artistique définit par ses longues années d'apprentissage, de formation en atelier auprès des Maîtres et par ironie elle dit qu'elle aime poser pour des peintres peu connus alors qu'elle est attirée par la présence de grands peintres. Sûreté, souplesse des traits, sens du volume et de la représentation quasi réelle du corps idéalisé (visage, coiffure, regard...), restitution des costumes avec une précision archéologique sont dans sa toile un condensé de vérité et d'humanité. Elle produit des portraits idéalisés, hors du temps, qui est le manifeste de l'idéal féminin en vogue à la fin du XIXème siècle. Elle représente la femme séductrice, sans attache, belle et parée.

C'est le début de l'image et l'art ouvert à un large public habitué aux images pieuses et jusque là antinomique dans une France libératrice qui crée l'Orient vu par l'Occident. 

Ces peintures sont dans l'art dit "Pompier" car à la fois de style ampoulé ou pompeux, fidèle à l'art antique, d'archéologie et de Pompéi, mais ces toiles présentent les détails des costumes. Cet art est dit aussi "académique".

Son talent est remarquée par Filippo Colarossi, sculpteur italien et Directeur de "l'Académie de nu ou modèle vivant" (1815) qui reprit le titre après la mort du fondateur genevois Charles Suisse. Il l'invite à produire des dessins, c'est l'école de la préparation des Beaux-Arts avec une école privée et des ateliers libres. Cette institution devient prisée par les nombreux élèves étrangers, notamment américains, scandinaves, canadiens, russes car l'Ecole des Beaux-Arts est un barrage par la langue. En 1910, l'Académie nomma sa première Professeure, l'artiste néo-zélandaise Frances Hodgkins. Une participation financière est demandée pour payer les modèles. Cette école est innovante car on paye à la séance et les artistes femmes sont les bienvenues malgré que l'accès à l'école des Beaux-Arts leurs soit interdit jusqu'en 1897 où Hélène Bertaux fut la fondatrice de l'Union des femmes peintres et sculpteurs.  Elles n'obtiendront le droit de concourir au Prix de Rome qu'en 1902. Cette école permet également de présenter ses oeuvres aux Salons. L'apprentissage du dessin se fait par la copie de gravures, puis l'étude des "plâtres" afin de se familiariser à l'Antiquité et aux effets de demi-teintes. Puis l'élève est autorisé à faire des séances de croquis ou peindre des modèles vivants en se rapprochant des canons antiques et de la perfection. Elles peuvent peindre ou sculpter des nus à partir de modèles masculins. Le tarif pratiqué pour les femmes était le double de celui des hommes, discrémination. Cette école située sur l'ïle de la Cité fut rachetée par Filippo Colarossi et prit le nom "Académie de la rose". Elle fut transplantée  en 1870 : 10, rue de la Grande Chaumière (VIème arrondissement). Elle fut surnommée "Académie Colarossi" (1870), puis "Académie de la Grande Chaumière" (1905) qui ferma en 1930 et les archives furent brûlées par Madame Colarossi en signe de représailles pour les infidélités de son époux. Elle fut reprise par l' "Académie Charpentier" (1957).

C'est à l'âge de dix-neuf ans, qu'elle décide de devenir peintre à son tour, au grand regret de ses maîtres. Elle se retire du monde de modèles. Elle devint élève de Henner et participe à "l'atelier des dames", destiné aux femmes qui n'ont pas accès à l'enseignement de l' "Ecole des Beaux-Arts" jusqu'en 1900. L'académie des Beaux-Arts en France est fondée en 1648, mais les femmes sont mises à l'écart de l'enseignement.

Son art est inspiré de Jean-Jacques Henner (1829-1905) et de Regnault. Elle est également sculptrice. Elle expose durant les années 1888 à 1904 dans les salons de la -Société des Artistes français-, situés au Palais des Champs Elysées à Paris. Peindre la nudité est une offense à la morale de cette époque.

Elle peint sur le pseudo Carolina Carlesimo di Casalvieri, mais également signe Veliterna Romains Juana.

Son prénom Juana n'est pas italien, plutôt d'origine espagnole ou mexicaine. 

La Société des Artistes français publie des fascicules bi-mensuels qui contiennent des textes avec des illustrations monochromes. 

Elle se fait connaître pour ses autoportraits et portraits dont celui de la princesse Joachim Murat, de la duchesse de Palmella, de Mlle Gibson, de Mme Prètet, de Mlle Guillemet, de Mme Hériot, de Mr Roger Gouri du Roslan, de Mme Hériot, de la Comtesse de Briche, de Mme de Lurcy, de Melle Claire Lemaître.

Portrait de femme de Juana ROMANI 01
 

 

Bella Dona de Juana ROMANI

Bella Dona de Juana Romani
 80,7 x 64,1 cm

 

Expression"...Les peintres qui resteront sont les hommes robustes : Velascquez, Rembrandt, Henner et Roybet"
Juana Romani

 

 

Angelica de Juana ROMANI

Angelica de Juana Romani - 1891
61 x 131 cm

 

 Beauté au cheveu noir de Juana ROMANI

Beauté au cheveu noir de Juana ROMANI - 1898

 

Expression"[…] Ayant envie de connaître le maître et de poser pour lui, elle vint sonner à sa porte très souvent, pendant plusieurs années, dit-elle. Longtemps ce fut sans succès, car il faut sonner trois coups chez Henner pour avoir une chance d’être reçu. Enfin, soit par hasard, soit que Falguière l’eût annoncée, elle parvint à ses fins. C’est une femme peu instruite, mais très intelligente, développée par le milieu artistique dans lequel elle a vécu. D’après Henner, elle se connaît fort bien en peinture. « Mieux que beaucoup de peintres, »

ajoute-t-il. Elle se plaint amèrement de poser devant des artistes sans talent, qui « font des croûtes d’après elle ».

 Par contre, elle adore les grands artistes : « Je voudrais rester tous les jours dans votre atelier, » répète-t-elle à Henner.

 5 juillet 1884 – Extrait de Entretiens de J.-J. Henner notes prises par Émile Durand-Gréville (1925).  

 

 

Jeune fille avec collerette de Juana ROMANI
Jeune fille avec collerette
de Juana ROMANI
Portrait de 1892
65 cm x 53,5 cm

 

Expression" Henner m’a montré une tête de face aux grands yeux, au teint blanc mat, aux cheveux d’un roux ardent (grandeur nature). Étude, ou plutôt fantaisie d’après une Italienne de dix-sept ans, très jolie, celle-là même qui a posé pour Falguière la Diane Chasseresse. Elle est devenue depuis un peintre de talent. C’est Melle Juana Romani." 

5 juillet 1884 – Extrait de Entretiens de J.-J. Henner notes prises par Émile Durand-Gréville (1925)

 

 

Une critique de Louis Gonse dans le journal "Le Monde Moderne" en 1896 fait part de :

Expression"cette jeune et sympathique artiste me pardonne de lui dire sans périphrases que je la trouve plus habile que M. Roybet lui-même".

 

Dame au costume vénitien de Juana ROMANI Musée de CourbevoieDame au costume vénitien de Juana ROMANI Musée de Courbevoie

 

Elle fait partie des peintres du Marais. Ses portraits sont délibérément hors du temps, symboles de l'idéal de cette époque et restent épurés. Souvent, les parures sont magnifiques et le travail pictural est dans les étoffes.

Mario Cianca (1876-1940), fondateur de l'Ecole Royale de l'Art "Romani Juana", décrit dans ses textes le personnage. Dans cet institut au centre de Vellore (Italie), Antonio Babille (1875-) est professeur des garçons, elle devient professeur.

 

 Fleur dans les cheveux de Juana ROMANI
Fleur dans les cheveux de Juana ROMANI
"Fior d'Alpe"

 

 

Giudetta de Juana ROMANI

 Giudetta Judith
cachée derrière le rideau rouge est sur le point de décapiter Holopherne. Tableau signé de J. Romains 89

Graziella de Juana ROMANI
Graziella de Juana ROMANI

Ses oeuvres sont mises régulièrement en vente, parfois sous le nom d'Henner, alors qu'elles sont clairement signées.

Elle expose, au salon de 1892 de la -Société des artistes français-, deux oeuvres "Capello" et "Alanuela", figures qui attirent l'attention du public. Tandis que Ferdinand Roybet expose son oeuvre "Juana Romani".

En 1901, elle participe au Salon, sous le nom "Les artistes critiqués par eux-mêmes". Dans le numéro spécial N°51 de "Cocorico" on retrouve des photos en noir et blanc de son travail et un article qu'elle a produit sur elle-même.

1901, elle participe à l'exposition Internationale d'Art qui se déroule à Venise.

Le 21 octobre 1901, elle revient de Paris à sa ville natale, accompagnée d'un des Frères Lumière. Le célèbre inventeur français a donné à la ville natale du peintre Viliterna Romains Juana une salle de cinéma équipait d'un dispositif cinématographique. La salle est inaugurée sous le nom des "Frères Lumière" Au cours de ce voyage, elle alloue la somme de 5000 livres, à l'Institut des afin que les étudiants les plus méritants bénéficient d'une bourse annuelle.

Son talent la porte, mais malheureusement elle perd l'équilibre et sombre dans la dépression. Internée, elle sombre dans l'oubli et meurt en 1924.

Les artistes qui font preuve d'audace, à la fois dans leur milieu social, carrière et vie personnelle peuvent se perdre (suicide ou folie), comme ce fut le cas pour Juana et tant d'autres : Constance Mayer, Camille Claudel.   La période était dure pour ces femmes qui aspiraient à la reconnaissance. D'autant que Juana se lance dans l'art dit "Pompier" qui ne survécut aux impressionnistes et dont les ouvrages d'histoire de l'art écrits durant la période 1920-1970 ne mentionnèrent pas cette époque qui seulement fut exposée aux Etats-Unis.

Cet art était pourtant précurseur de l'impressionnisme. Cette ignorance méprisante les fit majoritairement oubliées et revit le jour à contre-courant malgré qu'il soit le plus méconnu de France. Ce savoir faire technique met en avant la maîtrise du langage de l'image, de la culture et du sens théâtral qui fait éprouver des émotions esthétiques devant la perfection du dessin, le sens du volume, source de sentiments souvent cachés.

Cette exposition permet, à juste titre, d'acquérir la visibilité qui lui est due et de leur ouvrir grand, la porte de l'histoire officielle de l'Art.

Ces tableaux que je vous expose sont issues de fond public ou de collections privées.

Née à Villetri en Itallie (1869), près de Rome. Elle s'appelle Juana Romaine. Son père Mr Carlesimo décède quand elle est jeune et sa mère Maria Manuela Schiavi s'installe à Villetri. Elle se remarie avec l'ingénieur Romains Thémistocle, célèbre famille de Villetri.  La profession de son beau-père leur impose de vivre à Paris. Elle s'installe dans le quartier Latin à Paris en 1877 avec sa mère et son beau-père, Thémiscople Romani. Elle a une éducation classique. Elle fréquente avec sa mère, le cercle des artistes. Elle commence très jeune à poser pour les grandes écoles d'art.

Elle emprunte un pseudonyme "Joanna" qui deviendra pour les français "Joan" en souvenir de Jeanne d'Arc. Son prénom Juana est difficile à prononcer, il est d'origine espagnole ou mexicain.

La monographie de la vie du peintre Juana Romani est pour le moment introuvable.

Quelques textes d'Emile Durand-Gréville parle de Juana dans les ateliers d'Henner.

Il existe seulement un tableau d'un graveur A. BRAUER qui fait suite à une huile sur toile de la famille Romains fait par le peintre Ferdinand Victor Léon Roybet (1840-1920) qui fut exposé au salon à Paris en 1892.

Internée en hôpital psychiatrique à la suite de troubles dits dus à l'alcool, elle succombe. Son corps est donné à la recherche pour étudier son cerveau.

Elle décède en 1924 à Paris. Elle est enterré à Suresnes (1ère Division - allée D - 63ème tombe).

Dessin de Juana ROMANI

 

 

Expression"Très paresseuse pour poser quand elle n’est pas en train, et grande dévoreuse de livres. Un jour qu’Henner avait commencé une figure nue d’après elle, pendant un repos elle prit un livre, et s’obstina à lire au lieu de reprendre la pose. En vain le maître la rappelait à l’ordre ; alors elle levait légèrement la tête, regardait le peintre de ses grands yeux bruns, puis se remettait à lire ! « Ne bougez pas » lui dit-il tout à coup à un moment où elle regardait ainsi de bas en haut, le front et les yeux à moitié plongés dans l’ombre portée par ses cheveux roux en désordre"

Émile Durand-Gréville (Entretiens de J.-J. Henner) (5 juillet 1884).

 

Liseuse Etude de Henner

Esquisse sur la liseuse -  Musée national Jean-Jacques Henner

 

 

La Liseuse de Jean-Jacques Henner
La liseuse d'Henner
Modèle Juana Romani au corps d'albâtre

 


Dormeuse de Jean-Jacques Henner
Dormeuse de Jean-Jacques Henner -  1893

 

Henner aime le charme qui résulte de la peinture, la beauté qui attire le coeur et non l'esprit. L'expression est par la couleur. Il adore peindre les rousses, avec des éclairs dans les cheveux pour attraper la lumière qu'il en ressort qui incendie la toile. Le dernier des romantiques a fait école en étudiant les grands maîtres comme Le Caravage, Raphaël à Rome, puis le Corrège, le Titien.

Cet exercie a rendu sa palette plus claire sur un fond sfumato (de l'italien fumo : fumée) qui donne un effet vaporeux en superposant plusieurs couches de peinture extrêmement délicates et rend incertain les contours des formes. Cette technique  fut utilisée par les flamands, ainsi que Léonard de Vinci malgré son origine lombarde.

Henner peint les rousses, aiment les rousses. Il exploitent la lumière et sa formule dans ces compositions.

Dans le tableau ci-dessus "La dormeuse", il ressort un corps alangui qui jouit du plaisir de l'abandon. La représentation du sexe glabre a contrario de cette chevelure flamboyante étalée dont la couleur omniprésente éclaire la toile sans sécheresses et fait ressortir ce corps juvenil qui évoque une opale. La pureté des lignes, le blanc laiteux, l'évanescence de sa puberté sur le pubis sont les signes voluptueux qui nous ramènent vers la lumière de cette tache de couleur rousse, incarnant la passion, la dualité de la chair face au maître incontestable. Le champ de lumière autour de cette ronde bosse nous offre sa nudité qui se détache du fond quasiment inexistant tant il est sobre et mystérieux. Il nous invite à tourner autour de corps auréolé, chaud.

Il impose le corps par un cerne marron doré appuyé qui se noie sur un fond sombre pour renforcer l'impression de la blancheur perlée de la peau. Cette carnation de peau vient de son attirance pour la peinture de "Prud'hon". Il  nimbe tous ces corps d'un cerne marron par l'influence de Le Caravage, Holbein et Rembrandt. A l'inverse, son visage n'est qu'un simple motif figuratif.

 

Solitude de Jean-Jacques Henner
Solitude
de Jean-Jacques Henner

 


 

Quant à Roybet, il fait le portrait de Juana Romani, dans une toilette sombre qui fait ressortir admirablement sa matité de sa physionomie éveillée (présentation au salon de 1892).

 
Gravure du Portrait de Juana ROMANI par Roybet
Portrait de Juana par Roybet 1891
 
 

Portrait de Juana ROMANI par Roybet

Portrait de Juana ROMANI par Roybet
 
131 x 61 cm

Sur les traces de Juana, j'ai découvert que beaucoup de ces oeuvres se trouvaient en Russie car elle fut connu par son amant Roybet qui vendit son tableau fétiche "Le fou du roi" fut vendu au Grand-duc de Russie

 

OEUVRES

 

Portrait de Madame Jane Guillemet
fille du peintre Antoine Guillemets

In the library de Juana Romani

In the library de Juana ROMANI

Leonora_d_Este

 Leonora d'Este de Juana ROMANI

 

 

Autoportrait de Juana ROMANI Tableau 

Portrait de jeune femme de Juan ROMANA
Portrait de femme en buste

 


Primavera_de_Juana_ROMANI

Juana Primavera -1894-
présenté au salon de 1895 N° 1650 

 

 Salom__de_Juana_ROMANI_1898

Salomé, talbeau de Juana Romani
Exposition au Salon de 1898 N° 1745 

Desdemona de Juana ROMANI

Desdemona de Melle Juana ROMANI

 

 Bianca Capello de Juana Romani

Bianca Capello de Juana ROMANI

 

File:InfanteRomani.jpg

L'infante de Juana Romani paru dans la revue "La Famille" N° 800 du 3 février 1895
Pensierosa (Pensive)

Rêvere de Juana Romani
Rêverie
de Juana Romani

 

Juana ROMANI Portrait de femme en buste Huile sur panneau (légè

Portrait de femme de Juana Romani
signé en haut à droite
80 x 61,4 cm 

 

 

Le modèle de Juana ROMANI

Le Modèle de Juana ROMANI

 

Fiametta  -Exposition de Monte Carlo- en 1899

Portrait de Melle de Luynes (1903), de Juana ROMANI

Danseuse de théâtre, signé avec les initiales "J.H."

Judith signé Juana Romani

Judithe signé

La femme au noeud vert signé Juana Romani

Jeune garçon de Juana Romani - 1889

Wahrsagerin in der schenke de Juana Romani

Giomméïïa par Juana Romani

Giovanellà par Juana Romani

Portrait d'un jeune homme de Juana Romani

 

Vous pouvez poursuivre la visite sur ses sites,

BIOGRAPHIE

Un dimanche aux puces, mars 2012

.......................

 

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..................................

Traduction  : Français,  Allemand,   Anglais, ArabeHollandais 
Parution : 25 mars 2012

Mise à jour  :  19 octobre 2013

 

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7 mars 2012

Gare de Valencia, rencontre avec l'Art

 

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Garez-vous, garez-vous ? Qui vous, pour vous égarez dans l'art environnemental.

Photo de Sekitar (clic sur photo pour lien site)

J'avance au milieu de la foule qui arrive de toute part pour vous présenter l'un des joyaux de la péninsule ibérique qui se situe à Valence en Espagne. Connaissez-vous l'Espagne ? En locomotive, l'on peut également faire des découvertes sur l'art dans la région traversée car lorsqu'on pénètre dans la gare de Valencia appelé "Estacion del Norte" l'on peut sentir entre ses murs, sur ses pavés, l'influence de plusieurs siècles d'histoire.

Quai_Estacion_del_Norte_Valencia_ESPAGNE

Vous êtes donc à bon port car nous arrivons à la gare de Valence pour admirer l'Art dans toute sa splendeur. Ce renouveau est né pour provoquer la rupture devant la paralysie dont souffrait les arts espagnols au 19ème siècle. Art : gothique, Art Déco, Art Nouveau, baroque que dis-je rococo et même contemporain.

Habillé de toute sa splendeur, il illumine par la richesse de son renouveau entre 1880 et 1920 que l'on retrouve dans beaucoup de villes de l'est de l'Espagne. Puis apparaîtra un nouveau mouvement appelé cubisme et le surréalisme avec Salvador Dali.

Chemin faisant, nous traversons cette belle ville qui distribue de part et d'autres de la plaza del Ayutamiento ses façades, joyaux de l'Art Déco. Dès l'avenue de "Marqués de Sotelo", nous pouvons admirer sa construction atypique avec ses briques ampilées en forme de tourelles qui lui donnent l'aspect d'un château.

La gare de Valence en Espagne nommée "Estación del Norte"ou "Estaciò del Nord" en valencien abrite une belle bâtisse de style Art Nouveau (dit Modernista) qui fut construite par l'architecte Demetrio Ribes au début des années 1900, plus précisément entre 1906 et 1917. Le projet des ingénieurs Beatty et Shepherd de construire une ligne vit le jour en 1847. Son emplacement fut adopté par décret le 15 mai 1905. Et les plans furent présentés en août 1906 grâce à la collaboration de Sanz et Demetrio Ribes.  Les travaux débutèrent le 2 août 1907 en vue de l'Exposition régionale de 1909 et Nationale de 1910. La superficie est de 15 476 m2, alors que la précédente mesurait seulement 5 000m2. Le fondamental est de prévoir une gare non seulement pour les marchandises mais pour les passagers. Il faut donc prévoir un hall d'accueil grand et somptueux qui s'ouvre sur la rue Xativa. L'effort graphique prévot pour lui donner l'allure d'une oeuvre d'art. La structure métallique de grande taille doit donner l'allure d'un minimum de soutien, rendu possible par l'Ingénieur Enrique Grasset en mai 1907. La guerre de 1914 retarda la fin des travaux jusqu'en 1917 par la réduction des importations de matériel ferroviaire. 1917 fut le siège de grandes grèves qui amenèrent la nationalisation des valeurs de l'entreprise. C'est dans ce climat que la gare a été inaugurée le 8 août 1917. De nos jours, 40 000 utilisateurs sont de passage et l'admirent. Depuis 1983, elle est classée monument historique et artistique et pourrait avoir le surnom de "Demetrius".

MOSAICO VALENCIANO, para mi amiga MIRTA.

 (clic sur photo pour lien site)

Elle fait partie de la tendance "Sezessionstyl" ou "Sécession viennoise" qu'elle emprunte, mais c'est grâce à l'interprétation de Demetrio Ribes qu'elle acquière sa singularité remarquable.

Son nom "Estación del Norte" ne vient pas de sa situation géographique puisqu'elle est en plein centre mais du nom de la société qui l'a créa "Ferrocarriles del Norte". Elle fut conçue sur l'emplacement des vergers du couvent de Saint François.

D_tail_salle_Estacion_del_Norte_Valencia_ESPAGNE

L'intérieur de l'édifice, également teinté de ce style, est une vraie galerie ornée de vitraux avec ces guichets en bois blond composés d'impressionnantes grilles en fer forgé. Les guichets qui sont d'origine et date de 1910 nous transportent dans le passé. On observera les murs, les plafonds, les sols couverts d'azulejos qui font appel à l'Art Nouveau par ses mosaïques de style floral et coloriste. Le hall est conçu de "Trecandis", petits morceaux de céramique assemblés, façon Gaudi ou Santiago Calatrava qui fait fureur actuellement à Valencia. Le plafond est traversé de lambris de bois qui cloisonnent les mosaïques.

Ce grand espace impressionnant contient des colonnes arborescentes prolongées de luminaires en pâte de verre, d'un raffinement extrême. La décoration florale est assez diversifiée. Quand vous entrez dans la salle d'attente vous découvrez des panneaux inspirés de Valence conçus par Joseph Benlliure où des scènes inspirées de motifs végétaux essentiellement la vigne et le raisin qui différencient ce lieu de la galerie principale plus homogène. Chaque accès par une porte, est joliment décoré d'une poignée en bois et cintré par une inscription "Bon voyage" dans différentes langues. Les grandes fenêtres ont un top rose.

Luminaires_Estacion_del_Norte__Valencia_ESPAGNE

 (clic sur photo pour lien site)

Passé ce décor, vous arriverez sur les quais où s'organisent les départs et arrivées.  La nef centrale est sous un chapiteau articulé par des supports en fer qui retiennent une verrière de plus de 45 mètres de large pour une hauteur de 24,40 mètres. Une ouverture centrale permet de laisser s'échapper la vapeur des locomotives par le biais d'ailes latérales qui incluent des fenêtres qui se soulèvent par mécanisme électronique. Ainsi née la ventilation. Et de ce fait, la possibilité de faire transiter en même temps 6 voitures. La structure a été fabriquée à Madrid par le frère de Gasset et montait à l'aide d'un pont mobile soulevé par une puissante grue. Cette charpente fit honneur aux habitants de Valence qui eurent l'honneur de dépasser les grandes capitales comme Paris, Berlin et Vienne tant par le volume que l'harmonie. L'emblème de la ville devint la gare par ces céramiques de qualité

 

 

Quant à l'horloge en bronze, elle devint l'emblème des chemins de fer du Nord entouré de son étoile à cinq branches portait par un aigle, image de la vitesse.

 

photo

  (clic sur photo pour lien site)

L'extérieur quant à lui semble plus d'Art Déco pour la symétrie de sa façade, constituée d'encadrements soulignés au décor plaqué sans aucune surcharge décorative. Elle est en forme de U et elle présente des motifs végétaux et fruitier composés de fleurs d'oranger, plante et orange en rappel aux ressources agricoles de Valence. Mais également, au blason de Valence, vous pouvez remarquer 4 bandes rouges sur fond or.

D_tail_mosa_que_Estacion_del_Norte__Valencia_ESPAGNE

De part et d'autres de l'entrée, vous pouvez admirer un panneau constitué de mosaïque, oeuvre du peintre José Mongrell.

  (clic sur photo pour lien site)

 

Le bâtiment peint en jaune est orné sur les hauteurs de céramiques vertes et de quelques panneaux dont la conception revient à "Trencadis mosaïque" et à "José Mongrell". La céramique est un secteur industriel important dans cette ville.

 (clic sur photo pour lien site)

Le corps central qui marque l'entrée est orné d'une horloge pour marquer les départs et les arrivées. Elle dénote dans sa structure bercée de rubans floraux que l'art est singulier. Au dessus, on remarque au passage qu'elle est couronné d'un aigle sculpté. Sur les façades latérales de la bâtisse émergent des donjons avec d'amusants décrochements de toiture. Chaque pignon est 

D_tail_architecture_Estacion_del_Norte_Valencia_ESPAGNE

Cet ensemble extrêmement préservé est un des chefs d'oeuvre de Valence, de style 1900, qui doit trouver son origine lors de l'exposition universelle de 1889.

Sur la gauche, les arènes à quatre niveaux trônent sur la place "Plaza de Toros"  qui sont inspirées du "Colisée de Rome".

A 200 mètres, l'Hôtel de ville sur la place "Ayuntamiento" est un édifice de 1915.

 

Vous pouvez prolonger cette visite en vous attablant dans ce joli restaurant du même style "Chez Canayar" qui se situe derrière la gare. Mais pour s'assoir, n'oubliez pas de réserver tant il est apprécié pour son décor et son menu gastronomique. 

Architecte

Demetrio Ribes Marco est né en 1875 à Valence et mourut en 1921. Il fit sa formation à Madrid. Il fut nommé l'architecte des chemins de fer de la Société du Nord (Ferrocarriles del Norte) en 1902. Il s'installe à Valence en 1912. Ses oeuvres sont à mi-chemin entre le modernisme et le prélude du rationalisme. Il construisit en autres, les bureaux pour la gare Principe Pio de Madrid, la gare Villanova de Barcelone, les Arènes Xativa, les boutiques Ernesto Ferrer, l'asile de la marquis San Joaquin et bien d'autres bâtiments ou propriétés comme les villas sur la plage de Malvarrosa. Il introduisit le béton armé à Valencia pour défendre une architecture moderne basée sur les besoins fusionnels et fonctionnels.

Mais il était également photographe amateur.

Construction  (voir site)

 

Situation

Cette ville était entouré d'un fleuve "La Turia". Suite aux inondations, il a été détourné et dans son lit asséché, un ruban de jardins est né -Les jardins de Monforte-. 

Valence est la troisième ville d'Espagne derrière Madrid et Barcelone. Elle fut fondée par les romains en l'an 138 avant J.C., puis envahie par les musulmans.

Sa démographie est important car on dénombre en 2010 : 900 000 habitants.

Valence est la symbiose entre l'Art Nouveau et les bâtiments avant-gardistes de l'architecture contemporaine.


 A voir 

Place de la Vierge
Marché Central (art nouveau catalan) -1928-
Le marché colon ou gare centrale
Eglise Santa Catalina (baroque)
Les tours de Los Serranos
Le Miguelete, tour de 50,85 mètres de haut avec 207 marches qui est le clôcher emblématique de la cathédrale
Lonja de la Seda (gothique) -Bourse du commerce et de la soie- (patrimoine UNESCO)

Musée de la céraminque ou Palais du Marquis de Dos Aguas
La banque
Les jardins de la Turia
La cité des Arts et Sciences (construction de Santiago Calatrava)
Le musée océanographique (oceanografico) avec un parc marin avec aquarium
Le Palais des Arts Reina Sofià >> Opéra de Valence (architecte : Santiago Calatrava -2004-)
L'hemisfericLe port
Le bâtiment "Veles e Vents" de David Chipperfield
La plage "Malvarrosa" 
El Cabañal, village de pêcheurs, quartier des gitans est à admirer pour ses maisons couvertes d'azulejos. 
Les jardins botaniques. 

Fête de Saint Joseph "Las Fallas", du 15 mars au 19 mars. Lors de la Saint Joseph, ils sont brûlés à minuit (appelé "Cremà")

Fête Batalla de las Flores qui se déroule le dernier dimanche de juillet avec un défilé de chars fleuris et lancer de pétales dans les rues.


Autres gares "Art Déco"

Union Station, gare de Washington - USA

Artistes

José Benlliure (1858-1937), peintre académique renommé fit aménager une demeure en 1880. Vous pouvez la visiter, elle est devenue un musée et elle abrite une exposition des oeuvres de Peppino et Mariano Benlliure, frère et fils du maître. L'atelier du peintre est au fond d'un luxuriant jardin où l'on retrouve avec nostalgie ce décor restait inchangé.

 

Recommandé

Chocolate à la taza con churros 

La horchata, un jus sucré laiteux composé d'un tubercule brun, le souchet.

L'agua de Valencia, cocktail à base de Cava (ou champagne), jus d'orange, Vodka et gin, créé en 1959 par Constante Gil au café "Madrid" de Valence

Arnadí gâteau à base de  courge, patate douce et d'amandes

Tendance

Le quartier Ruzafa investi par les artistes avec ces bars branchés est l'ancien quartier musulman

Pour s'y rendre

Calle Xátiva 24
46007 Valence, Valencia ((Valencia-València) 

Ou dormir

Casa Azul
Calle Pallafox, 1 (face au marché central)reservas@lacasaazulvinosandrooms.com
www.lacasaazulvinosandrooms.com

3 chambres atypiques dont une :

  • parmi les plumes, les chandeliers et les damas de la Borgia (hommage aux papes valenciens) 
  • une autre parmi l'exubérance asiatique de soieries et de lampions qui évoque l’escale de Valence sur la route de la soie,
  • et la dernière dans une monochromie en bleu de Klein avec la Lluna de Valencia, qui, au plus près des étoiles, surplombe les toits de la ville.

    La réception est une œnothèque qui vend le bon vin de la maison, des livres et des revues d’art.

 

BIOGRAPHIE

Voyage à Valencia ESPAGNE en novembre 2011

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Traduction  : Français,  Allemand,   Anglais, ArabeHollandais
Parution : 7 mars 2012

Mise à jour  : 14 mars 2012

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11 février 2012

La terre et les semailles

 

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Enluminure_Eve___la_pommeMes ancêtres ont caché dans la terre le mot partage. 

Et la récolte fut à son image. Les générations précédentes ont semé le désiquilibre. Chaque nouveau rang de descendants produit cette graine qui germe et éclate chaque membrane.

Ainsi chaque génération récolte le fruit défendu.

Je ne situe pas encore depuis quels aïeuls ceci perdure. Mais je comptabilise que déjà mes grands-parents gardaient cette terre profane. Ma mère a gardé cette théorie, c'est l'héritage.

J'ai observé durant ma petite enfance ce monde parallèle et de cette terre fertile, je me suis déracinée. Mes sens se sont développés, je visualise chaque partie de mon corps et j'ai la capacité à chaque saison, à chaque moisson d'arrêter les battements de mon coeur que j'identifie autres que les battements physiques.

"La vie est dans la mort, la mort est dans la vie" J. Prévert

Cette terre nourricière est l'embryon de la moisson. Elle se passe de génération en génération et fossilise les non-dits. C'est un territoire maîtrisé que j'ai arpenté durant ma tendre jeunesse. Aujourd'hui encore, il attise les convoitises.

De guerre lasse, je me suis retirée.

 


"Je vis cette faucheuse..."

Victor Hugo, Les contemplations, IV-XVI



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La veillée recomposée- (essai)
Suite à venir   III -Saint Jean d'été- (essai)

 

BIOGRAPHIE

Essai 

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Traduction  : Français,  Allemand,   AnglaisArabe,  Hollandais
Parution : 11 février 2012

Mise à jour  : 11 février 2012 

 

 

 

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3 février 2012

La veillée décomposée

 

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Enluminure_Chastet____LuxureLe sommeil fuyait de mes yeux, l'atmosphère s'inondait d'inattentions, la tension baissait au risque de s'étouffer. S'endormir sans y réfléchir. Je le désire.

Devant moi, j'en suis quasiment certaine, la mort est là. Celle qui nous sépare et nous réunit.

Mes premiers pas d'adulte se faisaient en damier, comme un jeu de "d'âmes" ou d'échec. J'avais perdu l'homme, le pion indissociable de la famille, le père.

Le trouble, le supplice extrême se présentaient comme une guillotine. Sa vie s'était retirée, arrachée en débris sur le bord de la route.

Ce grand malheur de ne pouvoir être seul, vient qu'il n'a pas su rester dans sa chambre et de sa sortie, il a fait rentrer la mort, les retrouvailles et les souvenirs effacés. L'ordre des événements est l'héritage anticipé.

Je suis parmi ces devinettes, ces histoires de famille dont la trame parfois usée laisse apparaître le jour. Tandis que son âme s'élève, j'attrape froid sur mes lèvres qui tendent à extraire un dernier souvenir par ce baiser sur la tempe.

J'écoute sans entendre, sans rien attendre car il est dit qu'il ne reviendra plus. C'est la levée du corps vers le néant dans l'inclémence du ciel qui nous plombe de ses rayons et de douleurs. Le cortège s'étire emmenant au passage les voisins, les amis, les badots, le clergé jusqu'à ce pavé de terre travaillé qui exhume l'odeur "Poussière tu reviendras". 

Tristes les regards, ces masques cloisonnés le temps de la cérémonie.

Sur la tombe d'à côté, j'aperçois Marie et je me retourne, pour voir mon oncle Joseph. Ou est donc passé Jésus, cet homme itinérant qui a laissé sur la route, mon père.

 

Le soleil ce jour-là s'étalait comme un ventre
Qui saignait lentement sur le ciel
La lumière est ma mère ô lumière sanglante
Les nuages coulaient comme un flux menstruel

(...)

Merlin et la vieille Femme, §1,  in Alcools.

Guillaume Appolinaire

 

Suite -La terre & les semailles-

 

Un accident de la route mortel hier sur la route d'Agde dans l'Hérault. Vers les 5 heures du matin, une voiture a quitté la chaussée et s'est encastrée dans le rail. Le conducteur est décédé sur le coup. L'automobiliste était âgé de 42 ans.

BIOGRAPHIE

Essai 

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Traduction  : Français,  Allemand,   AnglaisArabe,  Hollandais
Parution : 3 février 2012
Mise à jour  : 3 février 2012 

 

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4 janvier 2012

La solitude remarquée

 

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Dans le clair obscur de ce début d'année, les rues, désertées des festivités passées, laissent apparaître des passants qui, dans le quotidien passé, ne se voyaient pas. 

Ces grandes personnes dont le poids de l'âge n'équivaut pas le poids de leur solitude sont présentes et abandonnées de leur histoire, quasiment de leur vie par les proches éloignés et la société.

Expression"L'enfer est tout entier dans ce mot : solitude." Victor Hugo

Ces moments exceptionnels que sont les fêtes de Noël ne les ont pas épargnées. La "Poste" certe regorge de petits cadeaux mis en attente de leur venue. Cet élan de générosité, brèche dans le quotidien qui marque l'absence de compagnie est le paroxysme de cette époque illuminée qui donne des douleurs plus aiguës que leurs membres enchâssés dont les déplacements sont de plus en plus compliqués.

Ces veillées sont le rappel du premier Noël sans leur conjoint, de la perte d'un enfant ou de leurs absences. Noël autrefois était fondé sur l'inorité qui est le principe de la solidarité des très jeunes générations envers les générations plus anciennes pour partager leur espace et les prendre en charge. Permettre aux personnes âgées d'amorcer ce virage sans chuter est important. L'isolement affectif est une évidence et devoir affronter seul une rupture avec la trame de sa vie : départs de conjoint, des frères & soeurs, des voisins, des amis, des enfants... est très difficile et les pertes s'accumulent.

 

Expression"La solitude du vieillard, n'est que la loupe grossissante de la solitude de l'homme dans le monde contemporain." Renée Sebag Lanoë

 

Rare sont les personnes qui goûtent le bonheur des souvenirs passés et en comblent leur sentiment de solitude.

L'idéal n'existe plus, les leçons de vie sont remplacées par la télévision et autres médias. Les statistiques affichent que plus on est âgé, plus la personne souffre de solitude par le manque d'autonomie du à une santé physique chancelante et l'absence de tous contacts. Plus de la moitié des 80 ans sont seuls et au-delà de 85 ans, seul 1 contact par jour est mis à l'évidence. 17 à 20 % de la population a plus de 65 ans et est appelée "Senior". Ce phénomène s'accroît dans les grandes agglomérations, plus que dans les zones urbaines. En France, chaque année, quelques 300 personnes d'un certain âge se suicident silencieusement. Le suicide est l'une des dix causes les plus fréquentes de décès d'une personne âgée. La présence d'autrui est donc d'un grand secours face à ce chiffre.

Le rôle économique de notre société valorise la jeunesse par sa productivité et met au rebus, de la scène sociale, les inactifs inadaptés comme les personnes âgées qui les prive de ce fait du réseau social habituel et nécessaire, au même titre que les handicapés et les chômeurs. La retraite est un changement de statut où on est vite évacué du circuit, il faut laisser l'opportunité aux gens de faire le choix, de s'accepter ainsi et d'assumer et apprendre à être pleinement soi. L'âge, notre horloge biologique est là pour nous le rappeler.

De plus, la solidarité humaine est remplacée par des sociétés de services sociaux qui nécessitent des économies pour les personnes du troisième âge.

Expression Crise de l'emploi, crise du sens et crise du lien social

Souvent l'indifférence est accompagnée d'une approche infantilisante qui enlève le droit aux "vieux" de se prendre en charge. C'est l'absence de dialogue qui se charge de ce mal supplémentaire.

La solitude peut être un besoin. On peut être seul en présence de quelqu'un, du moment qu'on est en harmonie avec soi-même et les autres et capable de jauger l'équilibre de sa personnalité : force et faiblesse du MOI (donc pas angoissé du présent comme de l'avenir). Chaque individu se réalise, se sent en vie, sait se raisonner et peut organiser sa vie. Ainsi, il est apte à traverser l'expérience d'une vie en solo. Apprendre à se tourner vers les autres et avoir des contacts sociaux lui permet de puiser dans ses ressources pour surmonter les passages à vide. Les ressources ne se tarissent pas avec l'âge.

Expression "La solitude cela s'apprend"

Les liens sont distendus par le fait que la famille s'éclate, se recompose et vit dans des maisons, voire des appartements de plus en plus exigus. C'est une mutation profonde à laquelle on peut rajouter une évolution de l'espérance de vie qui fait ressortir que trois ou quatre générations sont présentes.

L'amitié reste le seul moyen de disperser la hâte de mourir elle aussi.

De nombreuses associations tendent à enrayer ce fléau des personnes isolées comme le Secours catholique, le Secours populaires, l'Armée du salut, SOS Amitié, l'Ordre de Malte, etc. 


Expression"Je vis dans une solitude qui est douloureuse dans la jeunesse,
                mais délicieuse dans les années de maturité"
 
Albert Einstein

J'ai vu dans des maisons de retraite, des personnes abandonnées à tel point qu'il fallait trouver dans l'urgence des vêtements pris sur le vif lors d'un décès d'une chambre d'à côté. J'ai entendu des grabataires ânonner le nom de leur enfant. J'ai senti la solitude peser sur leur canne par manque de soutien. Je ne suis pas allée à la rencontre de ce monde caché car je n'ai pas passé le seuil de cette villa de belle allure où à travers la fenêtre éclairée j'aperçois chaque jour cette tête blanche qui n'a de cesse de regarder les passants.  Heureusement, vous me direz, elle n'est pas isolée.

Expression "L'indifférence frôle l'insensibilité" Louis Plamondon

 

_

Tout cela pour rebondir sur une histoire culte en Allemagne "Dinner For One" (le dîner en solo) dont le film  est un plaisir que s'offrent les allemands lors de la Saint-Sylvestre.  Court métrage produit par une chaîne allemande en 1963 où une personne âgée "Miss Sophie" fête ses 90 ans avec ses amis, hélas décédés. C'est le majordome de la Lady anglaise qui est censé les incarner tous – et porter un toast, pour les quatre absents, à chaque plat, ce qui va bien entendu le conduire à une certaine ébriété.

Voici une satire du film allemand culte qui circule depuis quelques jours sur YouTube. La vieille dame est représentée par Angela MERKEL servie à table par son Majordome Nicolas SARKOZY.

Cette parodie intitulé "Euro top ou Euro pour quiconque" met en exergue Nicolas Sarkozy (France) qui incarne un valet ivre d'être commandé par "Miss Sophie" sous l'apparence de la Chancelière Angela Merkel (Allemagne). Nicolas SARKOZY se fait passer pour ces amis imaginaires. Angela MERKEL reçoit ses invités : l'ancien Premier ministre grec : Georges Papandréou, l'ancien Premier ministre espagnol : José Luis Rodriguez Zapatero, puis Sylvio Berlusconi et le Premier ministre britannique, David Cameron PM qui sont tous personnifiés par Nicolas SARKOZY. S'en vient un dialogue ou Cameron dit "Vous apparaissez plus jeune que jamais" en anglais, puis en allemand "Vous apparaissez plus riche que les Etats-Unis" et Mme MERKEL rétorque lors d'un toast "N'oubliez pas que nous parlons allemand en Europe". Mr SARKOZY tourne autour de la table de plus en plus ivre. Ils portent des toasts à la santé des chefs de gouvernement européens disparus. A la fin, il l'escorte à sa chambre qui demeure à l'étage en lui promettant de lui donner son "Triple A".

Ce "remake" est produit par un comique Udo Eling de l'émission matinale Morgenmagazin de la chaîne publique ARD. Dans ce pastiche, les personnages en Nicolas Sarkozy et Angela MERKEL ont été superposés sur les acteurs.

La version originale de l'auteur Heinz Dunkhase est traditionnellement diffusée sur plusieurs chaînes allemandes lors du réveillon du jour de l'An depuis 1972 et a gagné en popularité jusqu'en Scandinavie. Elle dure 18 minutes.

C'est la comédienne "Mai Warden" qui joue "Miss Sophie" qui reçoit ses quatre amies les plus proches à l'occasion de son 90ème anniversaire. Mais parce qu'elle a survécu à tous, "James" son Majordome joué par Freddie Frinton, usurpe l'identité de chaque invité de plus en plus ivre.

Le site de télévision NDR en Allemagne propose les recettes des mets servis.

En 1988, le sketch est inscrit dans le livre Guiness des records comme la production télévisée le plus souvent rediffusée au monde.


Clic sur l'image pour consulter la vidéoDinner_for_One

C'est sur un blog bilingue de l'Alsace qu'il a été trouvé sous-titré. 

 _

Et pour conclure cette thématique, la population en France viellit et avec l'âge les français deviennent inquiets des mots symboliques EURO =CRISE.

Classification

Le troisième âge : 65 à 89 ans

Les jeunes vieux : 65 à 75 ans

Les vieux : 75 à 85 ans

Les vieux vieux : au delà de 85 ans

Le grand âge : > à 90 ans.

Définition

Solitude : état de personne seule.

Mais on retrouve ce mot dans le manque de sentiment et d'esprit d'appartenance (Erich From).

Ne pas confondre isolement (manière d'être physiquement) et solitude (état psychologique et affectif).

Senex (mot latin) :  vieillard

Geron, Gerontos (mot grec) : vieillard

Âgisme : mot discriminatoire pour présenter des personnes âgées.

BIOGRAPHIE

Essai d'actualité sur la Société.

Reportage inédit sur la presse à scandale.

 

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Actualités
Traduction  : Français,  Allemand,   AnglaisArabe,  Hollandais
Parution : 4 janvier 2012
Mise à jour  : 4 janvier 2012 

 

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4 décembre 2011

Les chaussures italiennes de Henning Mankell

 

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Titre original : Italienska skor

Les chaussures italiennes Henning MankellQuatrième de couverture

A soixante-six ans, Fredrik Welin vit reclus depuis une décennie sur une île de la Baltique avec pour seule compagnie un chat et un chien et pour seules visites celles du facteur de l'archipel. Depuis qu'une tragique erreur a brisé sa carrière de chirurgien, il s'est isolé des hommes. Pour se prouver qu'il encore en vie, il creuse un trou dans la glace et s'y immerge chaque matin. Au solstice d'hiver, cette routine est interrompue par l'intrusion d'Harriet, la femme qu'il a aimée et abandonnée quarante ans plus tôt. Fredrik ne le sait pas encore, mais sa vie vient juste de recommencer. Le temps de deux solstices d'hiver et d'un superbe solstice d'été, dans un espace compris entre une maison, une île, une forêt, une caravane, Mankell nous révèle une facette peu connue de son talent avec ce récit sobre, intime, vibrant, sur les hommes et les femmes, la solitude et la peur, l'amour et la rédemption.


Profil

La lecture permet de suspendre le temps et dans cette particule, j'y trouve des moments essentiels avec la magie des mots. Je remercie chaque écrivain pour m'avoir fait découvrir son style.

"J'aime mieux être lu plusieurs fois par un seul qu'une seule fois par plusieurs" Paul Valery


Avis d'une lectrice

Unique ! à la découverte de Mankell qui signe là un de ses meilleurs romans.

Dissertation sur une vie, un rappel sur le passé pour rentrer dans le présent avec une autre vie. De cette ambiance sombre il porte l'espoir dans un rythme naturel de la vie privée de chaque personnage.

Un cadre de vie si brillamment décrit avec des personnages qui ponctuent son équilibre d'être seul sur son île de la Baltique à l'abri de tout contact humain. L'arrivée au solstice d'hiver d'une femme étrange brise sa solitude choisie et fait remonter à la surface de cette glace : la peur, les regrets, le malaise, la fureur pour céder progressivement à la rédemption et reprendre les rennes de sa vie (Nous sommes en Scandinavie, pour les rennes).

Mankell est inattendu car il se détache de ses romans policiers pour nous révéler un roman sur l'équilibre du personnage principal face à sa solitude et l'errance personnelle. Il émaille son récit de descriptions sur le "climat". Le personnage principal intègre son corps après avoir creusé chaque matin un trou dans les eaux glacées ou il pénètre pour recevoir la vie.

"Je vais faire aujourd’hui ce que je fais tous les jours en hiver. J’enfile un peignoir de bain et des bottes coupées, je prends la hache et je descends jusqu’au ponton. Il me faut peu de temps pour creuser mon trou, vu que la glace n’a jamais le temps de bien se reformer à cet endroit. Puis je me mets nu et je m’immerge. Ça fait mal, mais à peine suis-je ressorti de là que le froid se transforme en chaleur intense. Je descends dans mon trou noir pour sentir que je suis encore en vie. Après le bain, c’est comme si la solitude refluait un peu."

Ce roman a des effluves très nordiques avec le froid, la solitude, la forêt, des personnages atypiques souvent à la dérive, en rupture avec la société, pris dans leur solitude. Des dialogues plein d'humour malgré un thème profond sur la recherche de soi, qui peut paraître sombre mais Mankell par son écriture maîtrisée lui donne une nuance unique sur le temps, sur l'errance et l'acceptation qui font de ce roman une découverte. Il fait ressortir qu'il est plus facile de se perdre dans soi-même que dans une forêt.

"C’est difficile d’avoir pour plus proche ami quelqu’un qu’on n’aime pas."

Des passages rappellent l'approche Bergman, notamment la fête organisée à la demande d'Harriet, scène qui donne le ton au film "l'heure du loup" du film de Bergman. Son style est dépouillé avec une construction traitée comme une intrigue policière.

 "Le feu brûlait encore au crépuscule. J’ajoutais de nouvelles bûches, je remuais les cendres. Louise a apporté un plateau de nourriture. Nous avons bu ce qui restait du cognac et nous avons vite été ivres. Nous pleurions et riions de chagrin, mais aussi de soulagement parce que les tourments d’Harriet étaient enfin terminés. Louise était plus proche de moi maintenant que sa mère n’était plus là entre nous pour me rappeler mon abandon. Nous étions assis dans l’herbe, appuyés l’un contre l’autre à regarder la fumée du bûcher funéraire s’élever et disparaître dans le noir. »

Une scène mémorable est la découverte d'un vieux créateur italien qui confectionne des chaussures sur mesure "haute-couture" qui vit au fin fond de la forêt au milieu de son atelier. Il lui offre une paire pour que l'homme blessé n'offense plus ses pieds.

L'irréel avec la fourmillière qui envahit le salon, grignote l'espace et qui se juxtapose sur la vie qui prend lentement le dessus sur la mort.

On y retrouve des personnages blessés physiquement et psychologiquement décrit avec beaucoup de retenu, sans voyeurisme ou vulgarité. Le manque se décuple en force pour nous livrer des personnages atypiques et attachants.

Un livre rare et magnifique, avec une très bonne traduction de Anna Gibson.


Biographie

 Henning Mankell Portrait

Il existe deux voire trois Henning Mankell. Le premier était compositeur pour piano aux XVIIème siècle (1868-1930), d'origine suédoise, connu sous le nom d'Ivar Henning Mankell (son grand-père) et celui dont je m'attache à vous décrire a deux facettes : l'écrivain à polars et l'écrivain de romans dont j'ai parlé plus particulièrement car je n'ai jamais lu encore de ses polars.

Né à Harjedalen au centre de la Suède, le 3 février 1948, sous le nom de Henning Georg Mankell. Abandonné jeune par sa mère Ingrid Birgitta Bergström (1922-), il est élevé par son père Ivar Henningsson Mankell, juge d'instance à Sveg. Il a une soeur aînée Ingrid Helena Mankell (1945-) et un frère Gustav Ivar Mankell (1949-). Ses parents divorcent en 1950.

Son arrière arrière grand-père est Johan Herman Mankell (1763-1835) est né à Niederasphe en Allemagne. Il fait une carrière musicale au Danemark. Il s'est marié deux fois et fut le père de 13 enfants dont 1 enfant illégitime. Ils s'appelaient Georg Mankell (décédé après sa mère), Louise Amalia Mankell (1806-1806), Friedrich Ferdinand Mankell (1807-1807), de la première épouse Johanna (née Keiser) Mankell (+1839), puis vint Friederica Amalia Mankell (1814-1889)...   Entre 1780 et 1799, il voyage en Hollande. Il fait partie de l'église morave. Il s'est battu contre la France en 1792 à la bataille de Valmy. 

Ses arrières grand-parents sont Emil Theodor Mankell (1834-1899) et Sofia Amalia Häggström.

qui ont eu trois enfants Gustaf (1865-xxx), Emil Gunnar (1866-1932) et Ivar Henning Mankell (son grand-père). Les trois enfants sont pianistes. En deuxième noce, il épouse Sara et ils ont une fille Anna Mankell (1880-1926), professeur de langues.

Son grand-père, Ivar Henning Mankell (1868-1930) est également violoniste amateur, écrivain et artiste. Il a étudié au conservatoire à Stockolm de 1887 à 1893. Il écrit en 1893 "Une vie" qui raconte les luttes d'un artiste. Il peint sous l'influence de l'impressionisme français. Il est décrit comme solitaire, personnage timide se préférant seul avec son piano ou dans la nature. Il épouse en 1905 Agnès Karolina Lindblom. Ils eurent  trois enfants dont Ivar Henningsson Mankell (son père) (1906-1972), Sigrid Mankell (1908-1980) et Birgit Agnes Helena Mankell (1918-). Il est nommé en 1917 membre de l'Académie Royale de Musique.

Son nom Mankell n'est pas d'origine suédoise. Ses ancêtres ont immigré du Schleswig-Holstein en Suède au XIXème siècle.

Il grandit à Sveg (Härjedalen), puis à Boras (Västergötland).

De par l'éducation de son père athé, il ne fut pas instruit au catholicisme. De sa grand-mère, il prit le goût de l'écriture et dès l'âge de six ans, il veut devenir écrivain. A sept ans, il écrit son premier roman, une parodie de Robinson Crusoë qu'il décline sur deux pages. Ces lectures durant ces vacances à Gryt l'amènent à rêver de voyages en Afrique, décrit comme un continent lointain explorer par tant d'auteurs.

Il ne reverra sa mère qu'à l'âge de quinze ans.

Il est le gendre d'Ingmar Bergman, dont il a épousé en seconde noce, sa fille Eva. De sa vie privée, il ressort qu'il s'est marié quatre fois et donc divorcé 3 fois. De ses enfants, je ne vous conterai rien.

Il partage son temps entre la Suède et le Mozambique.

A seize ans, en 1964, il quitte son lycée et son pays. Il embarque pendant un an comme marin. Il débarque en France en janvier, gare du Nord et s'installe à Paris "la ville où l'on devient écrivain". Il trouve un emploi à Belleville dans un atelier pour réparer des clarinettes, puis dans un champ de courses où il est chargé de l'entretien des chevaux. Ces petits boulots lui permettent de payer son loyer 2 rue Cadix, près de la porte de Versailles. La nuit il confit ses écrits à son journal de bord qu'il ne publiera jamais.

Ses livres de prédilection sont d'auteurs tels qu'Albert Camus, 

A l'âge de 17 ans, il débute sa carrière comme assistant-metteur en scène au Riks Theater de Stockholm. 

1968, présent devant les barricades à Paris. Il en garde un souvenir impérissable, une cicatrice sur la tête suite à un coup de matraque donné par un policier.

A cette même période, il a milité contre la guerre du Vietnam.

En 1970, il s'installe en Norvège et devient le compagnon d'une norvégienne, membre du Parti Communiste maoïste. Il prend part à certaines activités, sans prendre la carte.

Quelques années plus tard, à la mort de son père en 1972, âgé de 24 ans, son rêve d'Afrique le poursuit. Il part dans le Zambie avec pour première destination la colonie portugaise : Guinée-Bissau. Il a l'impression d'y être familier.

Il quitte à moitié la Suède pour cette Afrique où il devient chef département du théâtre de Växjö. De ce continent qui l'isole de ses origines, il recueille avec assez de recul les observations sur son pays natal qu'il égrène dans ses histoires qui font sa célébrité dans le monde entier. Ses romans sont vecteurs de critique de la société comme d'autres auteurs qui le précédent tels que Maj Sjöwall et Per Wahlöö. Ses polars sont considérés comme la continuité de la saga de Martin Beck écrite entre 1965 et 1975 par le couple Maj Sjöwall et Per Wahlöö.  Mankell utilise toujours les mêmes règles pour pointer du doigt son inquiétude sur l'avenir de la Suède et du Monde qu'il répète à chaque nouveau roman, comme un message.

En 1985, il s'installe à Maputo dans le Mozambique.

1989, il revient en Suède après un séjour de deux ans en Afrique. Il avait pris l'habitude de vivre 6 mois dans un pays, puis 6 mois dans l'autre. Or, il découvre après deux années consécutives en Afrique, le changement opéré dans la société suédoise qu'il s'inspire pour écrire Wallander et inviter le lecteur à s'associer à son étonnement sur le changement de modèle suédois qui rejette les traditions et donc, les bannis de la société.

Passionné de théâtre, il a ensuite dirigé une scène de la province de Scanie. Cette occupation fait qu'il ne publie aucun livre entre 1984 et 1990.

Il se fait connaître pour ses polars avec la série Kurt Wallander qui met en scène un inspecteur du même nom et ses enquêtes qui débutent en 1991, série d'une douzaine de polars.

 

Il a reçu le prix "Nils Holgersson" en 1991, mais également l'Académie suédoise lui a décerné le Grand prix de la Littérature Policière - Le prix "Mystère de la Critique".

Il poursuit ses écrits avec des livres de jeunesse, des romans sur l'Afrique, sur les problèmes de société et plus tardivement des pièces de théâtre. 

Il dirige depuis 1996 une troupe professionnelle "Teatro Avenida" à Maputo (Mozambique où il vit une partie de l'année) qu'il finance par ses droits d'auteur. 

Il est fan de romans noirs latino-américains.

Il a créé sa propre maison d'édition "Léopard Förlag" en Suède et réinvestit les revenus de ses romans policiers dans la publication des talents émergents d'auteurs du tiers-monde : africains, asiatiques.

Création d'un atelier d'écriture "Memory Books" qui permet aux malades du Sida de laisser à leurs enfants un témoignage de leur existence, seulement des mots en héritage.

Il est également connu en tant qu'auteur engagé et ses opinions sur "l'Aparthied israelien" qu'il dénonce et qui le pousse à la lancer le challenge du boycott culturel et universitaire d'Israël en réfléchissant d'interdire la traduction de ses livres en hébreu pour censurer l'Etat au travers de ses lecteurs qu'il prendra de ce fait en otage. Il n'a de cesse de rappeler que les gens se réfugie dans la religion pour se protéger, de cette peur de l'avenir. Trouver refuge dans la religion c'est vivre dans l'illusion du paradis pour éviter la peur de l'autre, l'étranger, ce bouc émissaire. La haine interdit de réfléchir que l'Islam baigne notre culture européenne. Le conservatisme comme le fascisme naît de la peur.

Il sauve un journal de gauche norvégien de la faillite en achetant pour 50 000 SEK d'actions de Klassekampen.

Il a été retenu en le 31 mai 2010 sur un des six navires de la flotille humanitaire internationale en faveur de Gaza, attaquée par des soldats israéliens et qui provoqua une dizaine de victimes. Mankell avait embarqué en mai 2010 sur le HMS Sofia, avec 480 autres militants en direction de Gaza, pour transporter 10 000 tonnes de produits à destination des territoires occupés. Il publie le 5 juin 2010, un récit de cette expérience dans les plus grands journaux dont Libération (France), El Pais (Espagne), La Republica (Italie), The Toronto Star (Canada), The Guardian (Royaume Unis) et Dagbladet (Suède). Voir document

Mankelle est un ancien Maoïste.

Mankell "Top des meilleures ventes" : soit 5% des ventes annuelles de polars sur le marché, juste après Fred Vargas.

Son livre sera adapté en film en 2012 par le réalisateur Kenneth Branagh qui a jeté son dévolu sur deux comédiens de renom Judi Dench et Anthony Hopkins. Le tournage est programmé pour fin 2012.

Voir son .

 

Du même auteur

  • Le mineur de pierre (1972)
  • Bersprängaren (1973), son premier roman où il véhicule une critique de mode de vie suédois à travers l'acteur principal Oskar Johansson
  • Meurtrier sans visage (1994) ou Mördare utan ansikte (1991, son premier roman traduit par Philippe Bouquet)
  • 1. Les chiens de Riga (2003) ou Hundarna i Riga (1992)
  • 2. La lionne blanche (2004) ou Den vita lejoninnan (1993)
  • 3. L'homme qui souriait (2005) ou Mannen som log (1994)
  • 4. Le guerrier solitaire (1999) ou Villospår (1995)
  • 5. La cinquième femme (mars 2000) ou Den femte kvinnan (1996)
  • La muraille invisible (2002) ou Brandvägg (1998)
  • La Pyramide (pas encore traduit) ou Pyramiden (1999) qui comprend cinq nouvelles
  • Avant le gel (paru le 6 septembre 2005) ou Innan frosten (2002)
  • Les morts de la Saint-Jean (2001) ou Steget efter (1997)
  • Labyrinten (2000, non traduit en français)
  • Le retour du professeur de danse (2006) ou Danslärarens återkommst (2000)
  • Profondeurs (2008) ou Djup (2004) ouvrage dans lequel l'auteur médite sur le mensonge en entremêlant divers genres et passe ainsi du théâtre au roman policier,
  • Le fils du vent (2004 ) ou Vindens son (Titre original)
  • Tea bag (2007) (2001 titre original)
  • Le cerveau de Kennedy (2005) ou Kennedys hjärna (Titre original)
  • L'homme inquiet (xxxx) où le lecteur retrouve Wallander, retraité mais toujours prêt à s'investir dans une nouvelle affaire,
  • Le chinois (2008)
  • les enquêtes policières de l'inspecteur Kurt Wallander et ses collègues de la police d'Ystad
  • Le retour du professeur de danse (2000) (traduction en 2010)
  • Daniel (1er septembre 2011)
  • Le roman de Sofia (traduction d'Agnès Segol & Marianne Segol-Samoy, compilation de trois ouvrages : le Secret du feu, le Mystère du feu,  la Colère du feu qui ont été édités en France en 1998, 2003 et mai 2011) 

 Détective Wallander par_Kennet_Branagh

Kenneth Branagh dans la peau du détective Wallander

Lecture pour enfants 

  • Le secret du feu (1995),
  • La Société secrète (1998),
  • Le chat qui aime la pluie (2000),
  • Le Mystère du feu (2003).

Pièces de théâtre :

  • Apelsinträdet (1983)
  • Alskade sister (1984)

 

Vu à la télé

La grande librairie : entretien avec François Brusnel

Festival de littérature palestinienne du 23 au 28 mai 2009

Invité au Salon du livre à Paris en 2011, du 18 au 21 mars 2011, rencontre avec le public le samedi 19 mars à 15 heures.


Les éditions

Livre Les chaussures italiennes Henning Mankell

 Les chaussures italiennes traduit du suédois par Anna Gibson
 de
Mankell, Henning    Gibson, Anna (traducteur)
 Editions seuil - 2009
 
ISBN : 9782020944656
 Parution : 8 octobre 2009
 Genre : roman étranger
 Pages : 341
 Prix éditeur : 21,50 euros

 

Extraits

"Il y a une beauté spéciale qui n'appartient qu'aux femmes trés âgées. Dans leurs rides sont inscrits toutes les marques, tous les souvenirs de la vie écoulée. Je parle des femmes trés agées,celles dont la terre réclame déja le corps."

 

"Je suis sorti sur la jetée. Le vent était frais. J’ai perçu l’odeur salée de la mer malgré la glace épaisse. Des lampes disséminées éclairaient le port, où quelques bateaux de pêche solitaires flottaient contre les pneus de protection.

J’attendais la lumière du jour pour entreprendre la traversée. Comment j’allais me débrouiller avec ma vie, après tout ce qui s’était passé, je n’en avais aucune idée.

Là, tout à coup, sur la jetée, j’ai fondu en larmes. Chacune de mes portes intérieures battait au vent, et ce vent, me semblait-il, ne cessait de gagner en puissance. »



Autres auteurs nordiques

Jorn Riel, Herborg Wassmo, Lars Gustafsson (la mort d'un apiculteur)

 

Notes personnelles

  • Comment ai-je choisi ce livre ? le net est une belle approche pour trouver des genres différents et c'est sur le blog "Rose & Gris, au gré de mes envies" que j'ai découvert l'envie. Il fait partie d'une série assez noire avec Sukkwan Island de David Vann, Julius Winsome de Gérard Donovan d'auteurs différents mais qui après l'étonnement de l'histoire, m'ont fait découvrir d'autres horizons.
  • Lecture de novembre 2011
     
  • Recherche de Mankell sur le moteur de recherche Google

 

Vous aimerez peut-être

 

Voir les titres des romans de ma liste d'auteurs lus 

 

 (clic sur photo pour lien)

 

L'ombre du vent

LagrandmeredeJade

Le_jardin_des_secrets_de_Kate_Morton

Balzac et la Petite Tailleuse chinoise

Le mec de la tombe d'à côté de Katarina MAZETTI

La vie rêvée des plantes de Lee Seung U

L'ombre du vent 
Carlos Ruiz Zafon

La grand-mère de Jade
Frédérique Deghelt

Le jardin ds secrets
Kate MORTON
Balzac et la Petite Tailleuse chinoise
Dai Sijie
Le mec de la tombe d'à côté
Katarina MAZETTI
La vie rêvée des plantes
Lee Seung-U

 

 


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Traduction  : Français,  Allemand,   AnglaisArabe,  Hollandais
Parution : 4 décembre  2011
Mise à jour  : 4 janvier 2012

 

 

 

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13 novembre 2011

Foires SANTON "SANTOUN" 2011

 

EtoileAvent - Noël & sa féerie - Ste Barbe St-Nicolas - Boules de Noël - Décor Crèche - Gui Lou cacho fiò Etoile
Etoile Gros Souper Voeux - Ephiphanie Chandeleur - Les Saints - Dictons Etoile

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2011  C'est l'heure des santons ! 123

Calendrier des rendez-vous 2011-2012 

Foires aux santons - Foire aux santons 2011 - Exposition 2011 - Marchés de Noël 2011 - Salon des santonniers 2011 - Hérault - Gard - Tradition provençale - Salon des santonniers - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Fête des santons - Les marchés et foires de Noël - Stand - Fêtes - 2010 - 2011 - 2012 - Santon - Salon - Visite - Organisation - Association des santonniers

 

                                                                     Consulter les agendas 2010 2009   2008 Agenda_2007Agenda_2006(voir ci-dessous)

4 Dans l'ordre et le désordre,3

Chaque année, les prémices de Noël s'annoncent avec le calendrier des festivités qui accompagnent le traditionnel "Noël en Provence". Les santons seront bientôt parmi nous et nombreuses sont les foires où vous pourrez découvrir ces santons d'argile.

_

SEPTEMBRE

1RAMATUELLE
17 septembre au 2 octobre 2011
Santons aux couleurs de Provence 
Espace Albert Raphaël£
de 13h à 19 heures 
Entrée : 2,50 euros (- de 12 ans gratuit)
Parking sur place 
83350 RAMATUELLE
 

ramatuelle

 

OCTOBRE

1"Gard aux Santons" Nîmes Gard
1 et 2 octobre 

 

ASPG Projet affiche expo Nîmes N°7 couleurs 09


1PERNES-LES-FONTAINES (Vaucluse)
8 et 9 octobre  2011
3ème foire aux santons
Centre culturel "Les Augustins"
Salle Daniel Sorano
Santonniers et créchistes seront présents.

1ORGON (Bouches du Rhône)
15 et 16 octobre  2011
santons 

1LORIOL (Drôme)
23 octobre 2011
santons 

CLARENSAC
29 et 30 octobre 2011
Samedi de 10 à 18 heures
Dimanche de 10-12h30 et de 14h-18h
Foyer communal (Mairie)
Exposants : 
Lou Christou
Santons Couleurs du Sud
Bernard et Elisabeth Fontanille
Isoline Fontanille
Karine Fraisse

Affiche Clarensac 2011 

1LE THOR (Vaucluse)
28,29,30 et 31 octobre 2011
santons

1GREOUX LES BAINS (04) 
17ème Foire aux Santons
 du 28 octobre au 6 novembre 2011 de 14h à 18h
Salle de l’Etoile, Avenue Pierre Brossolette -
Informations : 04 92 78 01 08

 gréoux-2011

NOVEMBRE

1ST-GALMIER
du 1er novembre au 31 décembre 2011
Exposition "La Provence en miniatures"
Maquettes et scènes de santons de Frédéric JUVEN, Catherine BORT et Emile HOLDRINET
350 kg d'argile sur 150 m2 de maquettes.
Pas de foire, uniquement une présentation
de 14 heures à 18 heures, tous les dimanches.
Espace : Musée Badoit
Entrée : Gratuit
 

1Marguerittes (Gard - 30)
5 et 6 novembre 2011
marché de noel- 


 

 

 

 

1GARONS (Gard - 30)
du 10 au 20 novembre 2011 
de 14h à 18 heures 

36ème Festival Régional du Santon 
Salle des Fêtes
Entrée libre
Informations : 04 66 70 05 77 


1CASTRIES (Hérault - 34)
du vendredi 11 novembre au 13 novembre 2011
16ème édition
Galerie des Halles, place de l'Eglise
 

 

1ROGNONAS (Bouches du Rhône)
11,12 et 13 novembre 2011
marché de noel - 

1SAINT-MARTIN-DE-VALGALGUES
du 12 au 13 novembre 2011 
Foyer Georges Brassens
 

Santonniers :
- Autour de la terre (Christine DARCQ)
- Begni Florence (Architectures)
- Couleur du Sud (Florence MASSOTA)
- de MARANS Sylvie
- DOMERGUE Jeanine (Architectures)
- FRAISSE Karine
- FUSIER Yannick
- GAUME Jean-Etienne
- HILAIRE Fanny
- Les santons des Cévennes (Cécile ALVERDE-WALLES)
- Lou Christou
- ROUX Gérald (Architectures)
- Santons Mireille
- VAQUETTE Alain.

Programme :
- Expo vente des Santonniers
- Participation des trois écoles maternelles du village
- Paysage de 12m2, réalisé par Sylvie de MARANS

- Rencontre avec Jean-Louis Sabatier (collectionneur de crèches et de santons) et
  présentation de santons sur le thème du berger,

- Découverte d'une crèche fantaisie réalisée par "Les Ateliers Créa Déco",
- Présentation de la table des 13 desserts en rapport avec notre région,
- Exposition photos de "Contact Image",
- Animations pour les enfants avec Cyril DELAIRE : Sculpture de ballons et particpation de grandes peluches.

Gratuit.

 https://storage.canalblog.com/70/33/666954/69883673.jpg

1CAMOULES
du 12 au 20 novembre 2011

 

1FONTVIEILLE (13)
27ème Foire aux Santons
les 12 et 13 novembre 2011
Salle polyvalente Yvonne Etienne Moulin, Place Arnaud
Renseignements Office de tourisme 04 90 54 67 49

1LE GRAND-SACONNEX (Suisse-Genève)
du 18 au 27 novembre 2011
Ouvert de 9h00 à 19h00 tous les jours, sauf dimanche 27 novembre de 9h00 à 18h00

30ème Grand Salon du santon de Provence
Entrée libre
Parking
dans la ferme Sarasin
47, Chemin Edouard-Sarasin
Le Grand-Saconnex
Genève-Suisse

1MOUANS-SARTOUX (04)
du 18 novembre au 24 décembre 2011 
du lundi au dimanche de 14h à 18h à la Médiathèque 
Foire aux Santons 

foire-santons-2011

1SORGUES  (Vaucluse)
19 et 20 novembre 2011
santons et artisanat 

1CALVISSON(Gard)
19 et 20 novembre 2011
Foyer municipal 

 

Fichier hébergé par Archive-Host.com

1ARLES (13)
du 19 novembre 2011 au 15 janvier 2012 
54ème Salon International des Santonniers d'Arles
dans le cloître Saint Trophime
Thème : La bugadière et la poissonnière
avec le concours du meilleur santon de l'année
Hommage à BOURGES et PARDI
Pays invités : Les Îles de la Méditerranée
Informations : Tél : 04 90 18 41 20
Plus d'infos : http://www.salondessantonniers.com 

 

4626853041_a7861620a3.jpg
Tableau d'Emile Claus "Vaches traversant la Lys" (1897-1899)
Ce tableau me fait penser au thème de Sylvie de Marans sur les taureaux  en Camargue

1St Hippolyte du Fort (Hérault)
19 et 20 novembre 2011
santons

1SAINT-MAXIMIN-LA-SAINTE-BEAUME (83)
19 et 20 novembre 2011
La Foire aux Santons
 et à l'artisanat d'art
Couvent Royal, Place Jean Salusse - Hôtel de ville
Horaires : de 10h à 18 heures
Tarif : Entrée libre
Renseignements à l'Office de Tourisme : Tél. : 04.94.59.84.59
83470 Saint-Maximin-La-Sainte-Beaume
Mail : office.tourisme.stmaximin@wanadoo.fr 

1MARSEILLE (13) 

208ème Foire aux Santons et aux Crèches 
19 novembre au 31 décembre 2011 
tous les jours de 10h à 19h sauf le 25 décembre
Foire aux santons et aux crèches de Marseille
Place du Général-de-Gaulle (Vieux-Port)
Informations : 0826 50 500

13007 MARSEILLE
Coordonnées GPS : 43.295543 / 5.375597

Office du Tourisme    4 La Canebière  13001 Marseille   Tél. : 04 91 13 89 03   www.marseille-tourisme.com

Site officiel de la ville de Marseille : 
www.marseille.fr

Au lendemain de la Révolution, la plus ancienne foire aux santons créée à Marseille en 1803 réunissait 3 vendeurs sur le Cours Saint-Louis. Elle est née de la ferveur populaire pour la célébration de la Nativité et de l'apparition de cette figurine qu'est le "santoun". De nos jours, 40 santonniers s'installent sur la place du Général De Gaule, en centre ville de Marseille.
On y retrouve des figurines inspirées du folklore et de la tradition, comme la femme à la poule noire dont le bouillon était recommandé pour les nouveaux-nés, le berger offrant l'agneau, le pastrage et tous les métiers du siècle dernier.
C'est une vitrine du savoir-faire artisanal et artistique des santonniers qui font revivre la légende des Noëls Provençaux.



1AIX-EN-PROVENCE (13)  
Foire aux Santons
du 24 novembre au 31 décembre 2011
 
tous les jours, sauf le 25 décembre
 2011
Avenue Victor Hugo 

1LA GARDE (83)
du 24 novembre 2011 au 24 décembre 2011
Tous les jours de 14h30 à 18h30 et le dimanche sans interruption de 10h à 19h.
46ème foire aux santons
20 santonniers
Dans un site historique vous pourrez voir 10 000 santons, du traditionnel au plus moderne, de la puce à l'habillé.
Organisé par l'ensemble folklorique "La Farigouleto" 

1TARASCON (Bouches du Rhône)
26 et 27 novembre 2011
santons et artisanat 
Informations : 04 90 91 00 07 

1CARQUEIRANNE
du 26 novembre au 18 décembre 2011 


1SISTERON (04)
du 26 novembre au 23 décembre 2011
Exposition-vente de santons et crèches 

Bibliothèque municipale de Sisteron.
Espace vente (entrée libre) avec plus de 28 exposants et une très belle exposition de santonniers professionnels et amateurs.
04 92 61 54 50 

1SOLLES
du 26 novembre au 21 décembre 2011 


DECEMBRE

1SAINT REMY DE PROVENCE
Marché de Noël et foire aux santons 
Nocturne le Samedi et feu de la Saint-Jean d'hiver le Dimanche. 

1THEOULE
du 2 décembre au 31 décembre 2011 

1MANDUEL
du 2 au 4 décembre 2011

Pour le ? 4ème Salon de Noël 
Le saviez-vous ? Petits et grands sont invités à partager la magie de Noël.

A cette occasion, un large choix de produits artisanaux, d’art ou du terroir, vous attend. De nombreux exposants venus de toute la région, vont vous faire découvrir leurs spécialités gastronomiques et artisanales. Et au détour des stands, ce sera à chaque fois de nouvelles merveilles pour vos yeux : jouets en bois, boutis, santons, etc. Autour de ce mot magique « Noël », il se crée un rassemblement et on vient au Marché de Noël pour rêver, pour acheter, flâner, se restaurer ou s’inspirer. C’est pour tous, l’occasion de partager un moment de plaisir !! Autour ce 4ème Salon de Noël de Manduel, différentes animations pour les petits et les grands viendront enrichir ce véritable « Village de Noël ».

Ou ?
De 10h à 22h au Complexe Sportif en intérieur –

Le plus
L’entrée est gratuite et une restauration est possible toute la journée directement par les producteurs dans l’espace dégustation

Renseignements ?
06.13.29.17.91
internet : www.villedemanduel.fr

Situation ?
GPS : Latitude : 43.815008 Longitude : 4.469951

 

 

1CHATEAURENARD   (Bouche du Rhône - 13)
2, 3 et 4 Décembre 
18ème Foire aux Santons 
Santons et marché de noël
Informations Office de tourisme : tél : 04 90 24 25 50

1BORMES LES MIMOSAS
du samedi 3 au dimanche 4 décembre 2011
Salle des Fêtes du vieux village 

 

1MONTSEGUR-SUR-LAZON (Drôme)
3 et 4 Décembre santons et marché de noel 

1SAINT-JEAN-DE-CUCULLES (34)
Fête des Santons et Crèches
 les 3 et 4 décembre 2011
Le dimanche 4 décembre en plus des santonniers, artisans et produits du terroir, il y a une représentation de la crèche vivante avec les habitants du village à 15 heures.
Informations Mairie :Tél. : 04 67 55 25 60 

1SIX FOURS (Les plages) (83)
3ème Biennale
du samedi 3 au dimanche 4 décembre 2011
Présence des santonniers :
- Aigon qui présente sa nouveauté 2011 : La Lavandière.

1FREJUS
du 3 au 20 décembre 2011 


1CARPENTRAS (84) 
Salon des santonniers
du 7 au 24 décembre 2011 
Chapelle du collège, rue du collège - Informations : 04 90 63 00 78 

1CADEROUSSE (Vaucluse 84)
10 et 11 Décembre
santons
Fichier hébergé par Archive-Host.com 

1GAJAN (Gard 30)  
6ème édition de "Noël à Gajan"
 
les 10 et 11 décembre 2011
Santonnier :
Liliane Guiomar invitée d'honneur
"Noël à Gajan" : foire aux santons, présentation d'une grande crèche , chorale et vente de vins chauds. Les profits iront à l'association Coline
Info : 04 66 81 19 82 

1DRAGUIGNAN
du 10 au 11 décembre 2011 

1VENDARGUES
du 10 au 18 décembre 2011


1BAUX DE PROVENCE 

Samedi 17 et Dimanche 18 décembre 2011
Salon des créateurs et santonniers
Les santons sont au cœur des festivités de « Noël aux Baux-de-Provence ». La Cité des Baux-de-Provence accueillera, pour la première année, « Le salon de créateurs et santonniers ».

Sujets aux formes naïves, figurines aux costumes élaborés, personnages pittoresques du petit peuple provençal, vous seront présentés par une dizaine de créateurs. Un circuit, à travers le village, vous guidera du Musée des Santons, abritant de remarquables collections, jusqu’à la crèche, installée dans la Chapelle des Pénitents. Elle présentera des réalisations des figuristes et des jeunes écoliers de la Vallée des Baux. Lucile, la conteuse donnera vie au petit peuple d’argile et autres personnages légendaires de Noël. Chacun pourra déposer dans sa crèche les personnages ou animaux qu’il aura lui-même moulés dans l'atelier de la santonnière. 
A quelle heure ? de 10h à 19h
Ou ? La Citerne, Galerie de La Cure, Îlot Post Tenebras Lux Christine Darcq - Autour de la terre -,
Seront présents ? les Santons de Marinette, L'Atelier de Valériane, Les Santons des Cévennes, Jean-Etienne Gaudé, Gérald Roux, Jean-Marc Rossi, Les cents tons de Mamie, Couleurs du Sud, Les santons Bleus. 

Lundi
 19, jeudi 22 et vendredi 23 décembre, de 14h à 18h Fabriquez un Santon de Noël, Galerie de la Cure (ateliers réalisés par Christine Darcq). 

Renseignements ? Office de Tourisme, Tél. 04 90 54 34 39 www.lesbauxdeprovence.com


1MONTPELLIER (34)
17 et 18 décembre 2011
18ème Foire aux santons
de 9 h à 19 heures
2, rue Philippy - 34000 MONTPELLIER
Carré Sainte-Anne - 
Place Saint-Anne
Tarif : Entrée libre
Information : 04 67 60 82 42  
Organisée par l'Association du Quartier "Nouveau Sainte Anne"


1OPIO
Dimanche 18 décembre 2011
Défilé de santons vivants (vous pouvez défiler avec votre costume)
Au village

Aire des Chênes
A 10h : marché de Noël, à 15h00 défilé
Adresse : Place de la Font Neuve, Code Postal : 06650 OPIO
04 93 60 61 72
officedutourismeopio@orange.fr
Site internet : http://www.mairie-opio.com 

1Crest (26) 
les 17 et 18 décembre 2011
place du General de Gaulle
04 75 25 11 38
 

BESSEGES (Cévennes)
17 et 18 décembre 2011
2ème salon des santonniers
Centre "Culture & Loisir"
Renseignements : Mairie

2011.11.15 Affiche crèche vivante 2011.jpg 2011.11.15 2ème salon des santonniers.jpg

1NYONS (Drôme)
18 Décembre fête de l'olive piquée - 

1LES TAILLADES (Vaucluse)
18 décembre 2011 
60 exposants
Entrée gratuite
Tél. : 04 90 71 06 14
marche.noel.taillades@gmail.com


3   MARCHE DE NOEL

   L'un des premiers marché de Noël en France fait son apparition au XVIe sècle, à l'Est, 
   plus exactement à Strasbourg, sous le nom de Christkindelsmärik.  Il se situe sur la place Broglie.

   Dans de petites maisonnettes de bois, les traditions artisanales, rendent magique cette période 
   de l'avent avec ses bretzels, ses pommes d'amour et son vin chaud.

   La représentation des épisodes de la vie Jésus par l'art de la crèche est un temps fort de Noël


 

 

Soulign_

3   LA FABRICATON DES SANTONS

Créer

Etre acteur dans la confection d'un santon c'est se nommer en tant que sculpteur. Pour cela, il faut un modèle et des ingrédients comme l'argile et un ébauchoir de buis confectionné par le santonnier. De la précision du geste dépend le résultat qui fera sa renommée quelque soit la taille du sujet qui peut mesurer que quelques centimètres.

Mouler

Prendre un colombin d'argile (boudin d'argile) que l'on imprègne de chaque côté du moule. L'argile est compressé à la main entre les deux parties du moule, puis une fois sécher, le sujet est délicatement extrait avec l'aide d'un fer (geste qui consiste à éliminer le surplus d'argile par l'opération d'ébarbage avec une lamette en fer), puis avec l'aide d'une éponge le sujet est nettoyé de toute trace de raclette, pour sécher 48 heures.

Cuire

Les pièces sont dites cuites lorsqu'elles sont mises dans un four à température élevée. Cette cuisson est dite progressive car elle varie de 100 degrés jusqu'à 960 degrés après 12 heures. Il faudra le même laps de temps pour refroidir le four afin d'extraire les sujets sans créer de choc climatique.

Décorer

Peindre un santon dépend de la précision du geste. C'est la dernière phase et quasiment la plus importante. 


Anno Domini

La nativité (toile de Caravage)

Cette page n'a aucune prétention commerciale, les dates et données de ces manifestations doivent être vérifiées par ailleurs. Des changements peuvent interférer la véracité du moment. C'est un calendrier personnel.

...................................

Traduction  : Français,  Allemand,   AnglaisArabe,  Hollandais
Parution : 13 novembre 2011
Mise à jour  : 13 novembre 2011

 

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21 septembre 2011

Vaisseaux fantômes du cimetière des bateaux à Bono

 

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Ce fut une mémorable journée pour moi de découvrir la rivière du Bono. Arrêtez-vous un instant, lecteur de cette page, et songez devant ces carcasses grandes ouvertes dans l'estran, à ces lointaines traversées qui jonglent dans le palmarès de chacun de ces gréements.

Cimetière de bateaux Vaisseau fantôme de Pluneret BONO

Le cimetière de bateaux de Pluneret, vers Bono, est une trace physique de l'activité humaine. Il fait partie du patrimoine marin et nous ramène à la période ostréicole de l'huître plate des années 1970, décimée durant la deuxième Guerre Mondiale par les épidémies. Devant cette scène, ma respiration souleva mes côtes et j'imaginais mon corps au plus profond démuni telles ces entrailles sur la rive du Bono. 

Cimetière de bateaux Epave Pluneret BONO

 

Auparavant, nous avions enjambés le vieux pont suspendu tout articulé et si souvent sollicité par les photographes pour sa construction demeurée et classée. 

Cimetière de bateaux Bono Carcasse bateau

Mais la rencontre n'était pas là et je fus saisie de doutes quant au sentier côtier à prendre. Les rives ne s'identifiaient pas pour autant, je devais donc faire un choix pour retrouver ce paysage partagé. Nous nous mîmes en quête de longer la rive bordée d'arbres majestueux dont le reflet m'invitait à rêver aux cales tant attendues des chalutiers.

Cimetière de bateaux Chaloupe chavirée

Nous traversions des cabanons dispersés et démunis. Chaque habitation était entourée de tuiles chaulées, souvenir de cette période ostréicole où chaque pêcheur attaché à son cabanon, attaché les larves d'huîtres aux tuiles, pour les voir croître tout au long de la saison.

Les rives me semblent toujours le partage entre l'eau et la terre comme ces carcasses éventrées dont le processus d'altération par l'eau les rend sédiment. Je découvrais l'anse.

Cimetière de bateaux Le Bono Pluneret

 

Parmi les débris de bois flottés le long du littoral, nous aperçûmes au loin des formes squelettiques bercées par un clapot qui nettoyaient les sédiments déposés dans la vase. Cette lente agonie vibre encore dans mes tempes. Je voudrais conserver ce spectacle inoubliable et le fait de le capter dans mon objectif par cette multitude de clichés me rappelle cet instant.

Cimetière de bateaux Le Bono à Pluneret

Ce lieu profond et silencieux, tamisé par l'ombre des grands arbres, l'abritait. Nous étions dans la limite "terrestre" et je contemplais l'effort du temps qui donnait ce tableau. J'avais conscience que cette palette de couleurs unique disparaissait avec le temps par les formes englouties. Je m'aclimatais à cette impression du bout du monde à la vue des épaves. Les carcasses aux teintes sourdes déployaient leur ossature teintée de rouille. Au fond de l'eau, le métal déposé par son poids s'identifiait. De ci, de là, j'apercevais un moteur dont le nom de l'inventeur rutilé sur une plaque avec son matricule, les pales, une ferrure de gouvernail... Même la végétation s'abandonnait à cette érosion et un arbre couché en guise de cénotaphe semblait imiter son confrère sculpté par la main de l'homme pour concevoir l'arête de la chaloupe vrillée.

Les coques m'interpellaient tant la couleur révélée s'identifiait dans le patrimoine marin. Je m'approchais et me hasardais accrochée à quelques broussailles à investir le lieu au milieu de la vase pour découvrir cet univers riche en couleurs, mais également en forme. Elles décelaient leur rudesse du temps par la matière, mais s'imposaient comme cétacés échoués qui agissait sur l'oeil acéré par l'imposante ossature. Chaque membrure devenait membre, chaque coque s'apparentait à une silhouette élancée par le bois du mât. Les côtes saillantes se prolongeaient sur l'arête dorsale posée à même la vase. Je découvrais cette nature, irrationnelle avec sa part d'oeuvres morte et vive. Je négligeais le temps, confondue dans le présent, devant ces vieux compagnons de marins qui parfois avaient poursuivi leur vie durant, ces animaux marins.

Derrière cette flottille d'anciens bateaux de pêches, plates, canots qui encombrait le fond marécageux dit vasière, la façade du vieux manoir de Montigny dans son bocage fait face à ce bras de rivière qui ressemble à un lac. 

Je baissais mon regard et remarquais mes sandales aspirées par la vase, à jamais imprégnées de cette substance qu'est le cimetière marin où mon rêve a pris consistance. Je n'y ai pas vu de stèle, ni de pierre... Alors je dédicace celle inscrite dans mon imaginaire.

 

Naît de la nature terrestre,
 J'ai passé ma vie sur l'océan,
 Mon âme est partagé avec celle du marin qui y habite,

Balloté par les flots,
J'attends d'être rongé petit à petit,

en rêvant à ma gloire passée... 

 

Les cimetières à bateaux

1991 fut une année charnière pour les vieux bateaux. Le plan Mellick offrait la possibilité de mettre à la casse son bateau en échange d'une prime.

Au niveau environnemental, ces épaves occupent illicitement le domaine public et face au tourisme écologique, il est mis en avant que le promeneur est menacé d'un danger.

Je ne fais pas partie de cette opinion et j'accorde au temps qui passe, tout le mérite d'avoir existait et de permettre une lecture directe du passé maritime de cette belle région avec les métiers transverses comme ceux des charpentiers, les grandes heures de la pêche et du cabotage.

Le village

Le village le Bono est l'ancienne propriété des moines de Sainte-Gildas-de Rhuys qui est devenu une commune en 1947. Son nom breton "er benew" aurait pour signification "limite", mais on le retrouve également dans le mot gallo "Bono" qui veut dire "marécage". Ce village de pêcheurs est constitué d'un port au confluent de la rivière d'Auray et de la rivière du Bono qui se jettent dans le Golfe du Morbihan. La jetée fut construite en 1882 et le port fut creusé en 1902, année de naissance de mon grand-père qui aimait se rappelait "ce siècle avec deux ans lorsque je suis né" de Victor Hugo (1802).

Village Le Bono Site Impasse des Pas Perdus

Village Le Bono Site Impasse des Pas Perdus

Le vieux manoir de Montigny

Appelé également château de Kérisper, il appartenait à la famille Jean de LESTRELIN, en 1426, qui avait les terres de Kerlois et possédait la seigneurie de Kerisper en Pluneret. Il mourrut en 1529 ; Son fils, Louis en fut l'héritier. Il possédait la seigneurie de Kerlois, de Kerisper (Pluneret) et de  Liscoët (Pluvigner).  De son mariage avec Marie de Botderu, il eut un fils Gilles Guillaume de LESTRELIN qui vécut jusqu'en 1583. Guillaume se maria en deuxième noce avec Perrinne DROUILLART. Ils eurent deux enfants Gillette et Louis de MONTIGNY qui de son mariage avec Anne LE PENNEC eurent Guillaume et Jean de MONTIGNY qui épousa Anne de CADORET*. Puis la propriété appartenut à la famille Louis CADORET (fin du XVe siècle) qui épousa Françoise de LOUENAN. De cette union, une fille naquit "Anne de Cadoret*" qui épousa Jean de Montigny. Elle y vécut de 1601 jusqu'à la révolution. à la dame Renée de Montigny, veuve de Louis, Comte de Sarrant (1811), héritière des LESTRELIN. Puis se succédèrent les MONTAIGU (XIXème siècle),  SAINT-PERN (1876), GRAND (1897), DOUAULT (1900), POMMOIS (en 1979). Autrefois, il possédait une chapelle privée, maintenant, il est le théâtre de l' "Ecume".

Le vieux pont

Il clôture sa trajectoire, le long du bois de Kerisper et surplombe le port depuis 1840. Il mesure 97 mètres et est classé Monument Historique depuis 1997 ; c'est facile à retenir 97 et 97 ! Sa construction a débuté le 25 août 1935, terminé en 1840 ; il fut remanié en 1870 et ne cesse depuis d'être restauré. Il fait partie des deux derniers ouvrages en service qui existent en France de ce type. Il est fait de bois et ne convient plus au trafic routier et il est donc devenu à usage piétonnier depuis 2006.

Pont suspendu de Bono

L'église

A quelques emcablures, se situe l'église Nôtre Dame de Béquerel, conçue en granit gris. Elle fut construite au dessus d'une source dite miraculeuse.

A savoir,

Il existe en Bretagne une douzaine de cimetières de bateaux, situés principalement sur les côtes du Finistère et du Morbihan.

. Le cimetière des vieux bateaux "Tanet" sur la Rance, à la Passagère dans la commune de Quelmer
. Le Dahouet à Locquémeau à Paimpol (Côtes d'Armor),
. Le cimetière marine de Sillon à Camaret (Finistère),
. Epaves de Douarnenez de Port-Rhu (Finistère),
. Epaves et cimetière marin du Magouër en Plouhinec (Morbihan),
. Epaves Arradon - Auray (Morbihan),
. Cimetière de bateaux de Landévennec, anse de Penforn (dans la rade de Brest), 
. Cimetière marin de Kerhervy à Lanester (Morbihan),
. Cimetière de bateaux de Pluneret,
. Cimetière de bateaux d'Audierne
. (Calvados).

et un peu plus loin,

. de Ciboure à Saint-Jean-de-Luz,
. du Petit Port à Boulogne-sur-Mer.
 

A voir également,

. Tombelles, sépultures paléolithiques proche d'un tumulus qui couvre une allée empierrée
. Le cimetière marin de Bono avec la tombe de la Comtesse de Ségur et de son fils 
. Calvaire percée de Yves Nicolazic,
. Tombe de Bernard Moitessier,
. Le sentier du littoral sur plus de 8 km,
. La Chapelle Notre-Dame de Bequerel construite sur une source miraculeuse. 
. Le jardin de Mémoire où voisinent entre arbres des urnes funéraires.

Bateaux

Cakou, Chaland, Forban, chaluttier, sardinier, sinagot, langoustier, sablier...

Accès

Bono est situé à côté de la commune d'Auray dans le golfe du Morbihan.

Depuis le port de Bono, traverser le pont suspendu et prendre la rive droite qui longe le sentier côtier qui rentre dans la forêt de Kerisper.

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Bibliographie

Voyage août 2011

....................... 
Voyage
Traduction  : Français,  Allemand,   AnglaisArabe,   
Parution de l'article, mercredi 21 septembre 2011
Mise à jour  : 21 septembre 2011 

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2 septembre 2011

La voie Marion de Jean-Philippe Mégnin

 

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Editions "Dilettante"
158 pages 

Parution : 25 août 2010
1er roman de Jean-Philippe Mégnin. Ecrivain français. Révélation de cet été 2011

Couverture de Marilou Laure 

Rentrée littéraire de 2010
Prix Août 2010 des Pays du Mont Blanc au Salon international du livre de montagne de Passy 


 

La_voie_marion_de_Jean_Philippe_M_gninC'est un coup de coeur pour sa légèreté de style. L'auteur canalise l'essentiel des prémices de l'amour pour nous aiguiller jusqu'à son arête.  

Au fur et à mesure de leur ascension, leur amour grandit. Quel est le sommet le plus haut et à ce point,  que deviendra cette larve qui se nourrit de leur fusion.

Le noeud qui les encorde sera t-il les maintenir jusqu'à l'imprévisible ?

 

 

 

 

 Code_barre__La_voie_marion

 

 

EXTRAIT

 « Ce qui me fascinait le plus, ce qui m’attirait comme la lampe du jardin attire le papillon de nuit, c’étaient les grandes neiges d’altitude, les pentes lascives qui mènent aux cols, les arêtes dessinées comme un corps de femme qui filent dans un ciel d’indigo. 

La neige, toujours… La neige éternelle.»

 

Joli roman qui se descend d'une seule traite comme un verre de génépi.

Je reste sous le charme de cette belle plume maîtrisée par un auteur masculin qui se met à la place d'une femme et fait ressortir les émotions à l'état pur, comme il se doit à la montagne !

La deuxième partie, ouvre la voie sur l'érosion des sentiments et le vide qui égare et amène inexorablement Marion à décrocher.

Trois personnes : Marion, jeune libraire / Pierre, guide de haute-montagne local / la montagne qui leur fait écho.

 

RESUME

Marion a réalisé son rêve : elle a ouvert sa librairie, bien à elle, au coeur du Chamonix de ses vacances de petite fille.

Elle croit à la promesse d'une vie heureuse avec son guide de mari qui l'entraîne vers l'horizon : la montagne.

 

EXTRAIT

« Il n’y a pas plus solitaire que la lecture, et pourtant quand on a aimé un livre, on meurt d’envie de le faire lire… » p.53

«Je ne sais pas quel est le privilège le plus grand. Celui de partager, ou celui d'avoir à soi ? » p.52

«C'était la pleine lune. C'est peut-être à ce moment là que la montagne est la plus belle. Tellement présente, et e même temps tellement fantomatiqe dans cette lumière de film fantastique. Les croupes de mélèzes, le plan de l'Aiguille, le reg de Pierre Pointue en noir et blanc, mais aussi l'arête des Cosmiques, le Tacul, le Maudit, le Dôme... et le glacier des Bossons, en dessous, qui cascade jusqu'au village dans un délire de séracs blafards. C'est où, la voie Marion ?» p.54

 

AUTEUR

 

M_gnin_Jean_PhilippeJean-Philippe Mégnin vit pas très loin de Besançon.

Il enseigne l'histoire des sciences.

Il a également co-écrit avec Max André et Maryvonne Marmet (date de dépôt : 2005) :

"Quand la plante se livre... voyages en botanique"

 

Contact à l'Université ouverte de la Médiathèque Dole :

Jean-Philippe MEGNIN
Tél : 03-84-69-01-56
Fax : 03-84-69-01-55
Courriel :
 jp.megnin@dole.org

 

LA PRESSE EN PARLE

Le livre nous raconte l'histoire de Marion, la narratrice, qui a ouvert sa librairie, bien à elle, au coeur du Chamonix de des vacances de petite fille. Elle croit à la promesse d'une vie heureuse, avec son guide de mari. Au fil du temps, pourtant, le ciel s'assombrit au dessus-des neiges éternelles. Et encore…elle ne sait pas ce que le passé lui réserve. 
Serge Dumont, Le Progrès, 22 août 2010

« Un roman attachant, qui nous emmène plus loin qu'une simple histoire.
Un premier roman de la rentrée littéraire 2010 à découvrir comme Gavalda en son temps.»
Lydie Zannini, Libraire du Théâtre,  Bourg en Bresse

Un roman très délicat dépassant le genre du récit de montagne pour nous parler des bizarreries de l’amour , je cite : « On a beau dire, les amoureux, c’est n’importe quoi, mais qu’est que c’est bien…»
Jean-Louis Ézine, Le Nouvel Observateur, 26 octobre 2010, Le Masque et la Plume, France Inter

Beau. Simple. Bouleversant et imprévisible.
Christine Piette, Librairie Point-virgule, Montluçon

Les neiges éternelles sous la plume de Mégnin
Avec La Voie Marion, Jean-Philippe Mégnin est l'une des découvertes de la rentrée (…) Un court roman très réussi (…) Les classiques de la littérature alpine appartiennent aux décors de ce roman qui nous transporte pourtant d'avantage dans l'univers des films de Claude Sautet que dans celui de Frison-Roche (…) Le Livre refermé, nous restons sous le charme. 
Samuel Cordier, Le Progrès, 25 septembre 2010

La solitude des cimes
Les neiges éternelles n’existent pas. Rien à voir avec le réchauffement climatique. Ce serait plutôt la morale de La Voie Marion, un livre que l’on pourrait qualifier de roman-torrent par opposition au roman-fleuve. Ici, c’est la force du courant qui paraît évidente. Il y est question de montagne, de ceux qui la gravissent, de ceux qui s’y retrouvent et de ceux qui s’y perdent. Et le plus étonnant, c’est que ce sont parfois les mêmes.
 Laurent Lemire, 23/08/2010, L’Agitateur d’idées

 

LIENS

sur le site des éditions >> le dilettante

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Le mec de la tombe d'à côté
Katarina MAZETTI
La vie rêvée des plantes
Lee Seung-U

 

Bibliographie

Lecture du 6 août 2011

....................... 
Lecture
Traduction  : Français,  Allemand,   AnglaisArabe,   
Parution de l'article, vendredi 2 septembre 2011
Mise à jour  : 2 septembre 2011 

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3 juillet 2011

Au-delà de Saint-Guilhem-le-Désert

 

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 Si Dieu est au Ciel, le Pont du Diable aux Bénédictins, "Saint-Guilhem-le-Désert", cet espace de silence est habité par la présence du Père Christian Cortinovis, ermite depuis 2008 qui a eu le coup de foudre pour ce village médieval où il est venu se retirer du monde.

Statue_Notre_D_me_de_Bonne_Gr_ce_Saint_Guilhem_le_D_sert

Statue de l'ermitage "Notre-Dâme-de-Belle-Grâce"

Il se situe dans la vallée dite "au bout du monde", endroit propice au recueillement par l'absence de l'homme et non de la végétation.

 

Expression"Pour vivre à Saint-Guilhem, il faut échine d'âne, dent de loup et jambe de chien" 

Proverbe

A quelques encablures de l'abbaye de Gellone tant connue, il s'installa à l'ermitage "Notre-Dame-du-Lieu-Plaisant" également connue sous le nom de "Notre-Dame-de-Belle-Grâce", pour prendre retraite dans cette combe et prier l'invisible.

Ermitage_de_Saint_Guilhem_le_D_sert 

Ermitage

_

 

Cette vallée de Gellone est un "désert" de roches dures, calcaire établi sur une barrière de corail formée il y a quelques 145 millions d'années, d'eau pure où les drailles ancestrales sont maintenues.

Il s'agit d'une antique voie de transhumance appelée "grande draille d'Aubrac" qui relie l'arrière pays Montpelliérain au plateau volcanique de l'Aubrac. Elle sera fréquentée jusqu'à la fin du XVIIème siècle, puis abandonnée au profit des nouvelles routes royales carrossables qui sont aménagées au moment de la guerre des camisards (1685-1710). Ce "Camin Romieu" emprunte quatre départements dont la Lozère, l'Aveyron, le Gard et l'Hérault. C'est l'un des trois chemins français du pélerinage de Saint-Jacques de Compostelle.

 Camino_de_Saint_Guilhem_le_D_sert

Calade

Tandis qu'en bas, le village épouse le méandre abandonné du Verdus, au pied de ces montagnes de part et d'autres qui forment le cirque et dont le coeur abrite ce haut lieu de tourisme, sur la rive droite de l'Hérault. Nous quittons le village pour explorer les alentours.  carte itinéraire

Pour accéder à ce circuit, prendre la rue du "Bout-du-Monde" en direction du cirque de l'Infernet. C'est le GR 74 balisé rouge, blanc, jaune qui vous fait passer d'un décor de garrigue à un massif plus accidenté où, sur des terrasses escarpées, poussent des pins Salzman, espèce endémique de taille petite, facilement reconnaissable par ses branches tortueuses. Il doit son nom a un botaniste allemand qui le découvra  au XIXème siècle, lors de ses recherches à Montpellier. Il pousse sur plus de 3000 hectares de terrain appelé "Cap Ginestet". Cet espace offre ses vallons capricieux aux rochers dolomitiques qui forment un curieux musée de chandelles dolomitiques aux formes bombées parsemés de falaises rongées par l'érosion. En dehors de la vue, nous passerons devant des chapelets de grottes, scialets et autres cavités naturelles.

Par delà, le chemin de randonnée serpente en direction de la ferme des Lavagnes (plaine de Lacan, 593m) qui permet de voir un menhir contre une lavagne (mare qui sert d'abreuvoir aux moutons). Ce menhir fut transplanté par le curé en 1865 et christianisé. L'histoire rapporte qu'il fait partie d'un ensemble situé au Lacam mais cela semble inexact par le fait qu'il est taillé dans une roche différente, dolomie pour l'un et pierre calcaire "froide" pour l'autre.

Vous pouvez continuer la visite jusqu'au menhir de Lacam, situé 500 mètres après les Lavagnes en continuant jusqu'au Mas d'Aubert. En face, un chemin de terre vous y amène en bifurquant sur la droite sur 250 mètres. A l'origine, il mesurait 6m50 de haut, actuellement il est d'une hauteur de 4,5 mètres pour une largeur de 1,60 m et une épaisseur de 0,45 m. Il fut brisé en quatre morceaux. Il fut restaurer par la DRAC, il y a une trentaine d'années. Il a le pouvoir de lutter contre la stérilité.

Il y a également le dolmen de la Rigoule au Mas d'Aubert. Il tient son nom d'une source qui niche au abord. Il domine le défilé des Lavagnes et sa situation est dans la partie Sud des montagnes de la Séranne. Ce mégalithe est un dolmen à couloir et il se prolonge sur 4,50 mètres. Il est couvert par une dalle de 3,70 mètres de long sur 1,70 mètres de large, pour une épaisseur qui varie de 0,24 à 0,40m. Au fond se situe la dalle de chevet.

Si vous êtes à sec d'idées, vous pouvez aller admirer un puits en prenant la Combe Bugadière qui vous amène aux ruines du Mas d'Agre. Auparavant, vous ferez un arrêt au Mas de l'Estagnol pour son côté "pagnolesque" assuré à la vue des cyprès, des grandes bâtisses entourées de bergeries... Mais revenons à ce puits non loin des maisons désertées, habillées de lierres.

Ces chemins pastorals étaient ponctués de menhirs, de dolmens, de tumuli dans les Causses, mais comme atteste la lavogne décrite ci-dessus, ils étaient conçus pour que les troupeaux puissent s'abreuver.

D'un pas, deux pas, voici le "chemin des provençaux" qui conduisait les pèlerins à Saint-Jacques de Compostelle vers Gévaudan, sur les traces de l'abbé Saint-Guilhem.

Mais pour y accéder, il faut tout d'abord traverser le lit du "Verdus, petit affluent, qui longe le grand parc devenu parking ou se situait le monastère féminin proche de l'église "Saint-Barthélémy". Laisser sur la gauche, le cirque de l'Infernet avec ses vastes falaises (rocher de la Bissonne, 515 m) dont l'accès se fait par le GR 674 qui passe au dessus de la source du bout du monde. On y accède, par le sentier des "Fenestrettes" où se trouve le pont de pierres dit "l'escaliou".

C'est à cet endroit que le Verdus ressurgit après s'être infiltré dans le calcaire fissuré du causse au-dessus. Nous sommes 300 mètres en amont du village. Il naît sous un éboulis de pente à l'entrée du cirque. Souvent d'apparence sage, il peut devenir capricieux, voire "dévastateur" quand il est gonflé par ses affluents aériens de la Combe d'Arnaud. 

Un chemin pavé commence. Mon regard fait le tour des lacets, pour mesurer la distance qui nous sépare à la crête. En bas les champs d'oliviers cultivés en restanques appelées "Faisses" brillent au gré du soleil. Nous accédons à une ancienne porte de la forteresse après avoir quitter les dernières maisons du village pour se rapprocher du sommet. La végétation change pour faire place aux yeuses et autres chênes.

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Oliveraie

Nous prenons juste après le GR jaune qui monte aux ruines du château du Géant (Castrum Verduni) et sur la crête la garrigue est plantée d'étranges rochers ruiniformes.

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Tour & ruines du château du Géant

C'est l'érable de Montpellier qui est présent dans ce lieu. Nous bifurquons sur la gauche pour laisser sur la droite, les ruines du château "Porte du Désert" et pour longer le flanc de la montagne afin d'atteindre cette échancrure aux allures italiennes. Avant d'entamer ce versant, nous allons jusqu'au belvédère des ruines pour admirer la vue aérienne sur le village.

>> Légende du château du Géant

Un Géant avait élu domicile dans  les ruines du château en compagnie d'une pie. Il terrorisait les populations villageoises. La peur dévorait les habitants et Guilhem décida de se déguiser en servante qui transporte de l'eau au château pour le combattre. "Joyeuse" son épée de tous les combats l'accompagna à la forteresse, épié par la pie qui reconnu Guilhem et s'en alla avertir le Géant.

"Géant, ce n'est pas ta servante qui vient t'apporter de l'eau, c'est Guilhem qui s'en vient pour te tuer"

Mais sûr de son fait et de sa supériorité, le Géant fit fi à la mise en garde et ouvrit la porte de la forteresse.

Il s'ensuivit un âpre combat qui rendit vainqueur Guilhem en projetant son adversaire en bas des falaises du château. La pie s'enfuit.

Depuis ce jour, les habitants de la vallée de Gellone cohabitent avec de nombreuses espèces d'oiseaux.

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Ruines "Châeau du Géant"

Nous rejoignons la piste pour ne plus la quitter. Le plateau offre une vue magnifique sur les plaines alentours. Nous marchons dans une végétation basse ponctuée de cairns qui laisse rentrer les rayons de soleil qui s'imposent à notre peau blanche. Arrivés à un croisement, nous laissons sur notre gauche le chemin qui ramène sur le cirque de l'Infernet qui fait le sujet d'une autre balade pour aller visiter les monolithes.

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Pins Salzman

Nous passons dans la combe du ruisseau du Tras de Castel.

A ce point, la végétation devient plus dense. Nous rentrons sous le couvert de la forêt domaniale de Saint-Guilhem-le-Désert et le spectacle des pins Salzman et des pins Lariçois est saisissant par sa découpe. Si la brume se rajoutait à ce cadre, dans l'espace temps, notre étonnement nous transporterait en Asie tant l'aspect est mystérieux. On jouit d'un panorama unique sur l'ensemble du massif et de la région des garrigues.

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Pins Salzman

De nos jours, on distingue bien les randonneurs des pèlerins qui viennent se recueillir à l'abbaye de Gellone. Cette abbaye qui protège les reliques et trésors tels que les restes de la croix de Jésus-Christ donnait par Charlemagne à Guilhem, mais aussi le souvenir du livre liturgique qui était réservé aux Prêtres pour la célébration des Saints Mystères. Il est daté de l'époque 790-800.

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Pavement

Ce Sacrementaire de Gellone, chef d'oeuvre de l'enluminure carolingiènne aurait été écrit par quatre mains différentes, appartenant au même scriptorium, sous la direction d'un seul chef d'atelier, un scribe nommé "David" de Meaux ou Cambrai. Il était également rubricateur, c.à.d. responsable de l'écriture en rouge vermillon, des rubriques, des titres, sous-titres. L'une de ces quatre mains semble être celle d'une none du nom de "Madalberta" de Cambrai qui fait penser que la collaboration proviendrait d'un cloître double. Ce scriptorium aurait été retrouvé dans le Nord de la France, sans doute à Cambrai c'est pour cette raison que l'origine est incertaine. A l'intérieur, nous découvrons des représentations de la vierge Marie portant une croix et un encensoir, puis la Crucifixion du Christ, Sainte Agathe et les apôtres Matthieu, Jean et Luc. Chaque début de page est décoré d'une majuscule rehaussée en couleur et soulignée de pointillés rouge. Les initiales font apparaître des dessins du monde animal. La reliure est en maroquin brun à décor doré aux armes de la monarchie de Juillet, signé Duplanil 1835 avec inscrustation sur le dos de cette annotation "Missale Gellonenses" qui a aussi le surnom de "Missale de Gillone". On relève des rehauts de couleurs verte, jaune, bleue, orangée. On retrouve ses traces en 1638 dans l'abbaye de Saint-Germain-des-Près. Il est aujourd'hui à la Bibliothèque Nationale de France (BNF) à Paris et ceux depuis 1796.

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Galerie cloître

Les pèlerins portent de simples habits et s'accrochent à leur canne de châtaigniers pour gravir le sentier. Sur leur dos, un baluchon qui vrille au gré de leur pas sur le chemin empierré. Accroché à leur coup, on remarque la fameuse coquille St Jacques et autour de la ceinture, suspendu d'une corde, la bourse en cuir sombre. A chaque pas, j'associe également Witizia, nommé Saint Benoît, fils du Comte de Maguelonne qui prit en main ce lieu pour intégrer la religion catholique. Il fonda également l'abbaye de Notre Dame de la Grasse, Saint-Thibéry ainsi que celle de Saint Chinian. 

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  Cloître

Expression"Cette vallée de Gellone est un lieu si retiré que quiconque aime la solitude doit nécessairement s'y trouver. On s'y voit de toute part environnée de trés hautes montagnes et ce n'est peut-être que pour se livrer à la prière et à la méditation que l'on va chercher une pareille retraite" Ardon, disciple de Saint Benoît d'Aniane

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Architecture

Au retour, une halte s'impose sur la place du village où trône le vieux platane de la Liberté qui ombrage les alentours. Il fut planté comme son nom l'indique le jour de la Liberté.

La fontaine reste une énigme car on ne connaît pas l'origine de son eau. Les moines de l'abbaye de Gellone, auteurs de cette installation du XIIème siècle, emportèrent le secret de la source de la place. On ignore d'où proviennent les canalisations qui conduisent à cette fontaine.

Expression"Le paysage s'égaie. La montagne devient plus accidentée ; en bas, des vallons capricieux ; en haut, des escarpements fantastiques et partout, des pins verdoyants, vigoureux, éparpillés sur les pentes, nombreux et serrés sur les terrasses. Le chemin contourne un mamelon. Nous entendons une clochette. Un pas de plus, voici le Lieu Plaisant." François Dezeuze, l'Escoutaïre 1927

A l'entrée de l'église, le gimel (porche) est du XIIème siècle. Il est occidental.

Au dessus, le clocher en forme de tour est de 1449. Il fut construit pour assurer la défense de l'abbaye.

L'abbaye fut édifiée en l'an 804 par le Seigneur Guillaume Guilhem, conte de Toulouse qui a la mort de sa seconde épouse (Guibor-la-belle) décida de se retirer dans un monastère et laissa ses armes. Mais cette première expérience se passe mal car les moines se plaignent de sa dureté. Il le quitte pour créer son propre monastère.

Potager_Abbaye_Gellone

Potager -Abbaye de Gellone-

ll fit donation d'un morceau de la croix de Jésus-Christ à l'abbaye bénédictine de Gellone qu'il avait reçu de l'empereur Charlemagne qui le détenait du patriarche de Jérusalem. Par la suite, il retrouve son ancien ami d'enfance Witiza qui prit le nom de Benoît St Benoît (mort en 821) à l'abbaye d'Aniane. Saint Benoît est le fil d'Aigulf, comte de Maguelone,  seigneur de Maguelonne dont les terres s'étendent jusqu'à Aniane. Il y construisit son monastère.

Guilhem fonda une "cella" monastique à Gellone, sur le diocèse de Lodève, en 804. La Septimanie s'étend alors sur les 7 diocèses qui dépendent de l'Archevêché de Narbonne. Il demanda des moines à ami d'enfance Witiza d'Aniane. Il rentre comme moine dans cette congrégation pour s'y retirer jusqu'à la fin de sa vie. 

Gillaume, Comte de Toulouse et Duc d'Aquitaine (titres de fonction), fut chargé de l'éducation de Louis, enfant roi, durant son adolescence. Je rappelle que "Comte" qui vient du mot "Comes" qui veut dire compagnon du roi ou en d'autres termes son représentant local et "Duc" du mot "Dux" signifie "conducteur" dans l'armée qui veut dire "Général en Chef". Il était marié à Cunégonde en première noce, ils eurent 6 enfants. Sa deuxième épouse est une princesse païenne d'Orange, nommée Orable,  fille du sarrazin "Desramé" qui se convertit au christianisme pour l'épouser et prend le nom de "Guibroug", ils eurent 4 enfants.  Le père d'Orable avait décidé de lui donner pour époux Thibault et pour honorer ce lien, il devait offrir à son futur gendre un cheval nommer Beaucent qu'il s'emparera pour en faire sa monture lors de ses chevauchées guerrières.

Il fut inhumé en l'an 812 sous le narthex de l'église dans un oratoire dédié à Saint-Michel. Sa date de décès est le 28 mai 812. C'est le point de départ du culte qui lui sera voué durant le Moyen-Age et qu'il fera de ce lieu un passage des pèlerins pour le pèlerinage du Saint Jacques de Compostelle. En l'an 1000, son corps fut déplacé, élevé et déposé dans une confession voûtée aménagée dans la crypte sous le choeur. Il fut canonisé en 1066 sous le nom de Saint Guilhem. Le 23 février 1138, ses reliques sont à nouveau déplacées dans un nouveau sarcophage de marbre blanc paléochrétien posé sur quatre colonnes. Sa fête est le 28 mai.

En 1066, le Pape Alexandre II accorda l'indépendance de Gellone.

Pour ses soeurs Bertrane et Albane qui voulurent se retirer du monde, il fit construire un monastère proche de Gellone. Leurs reliques sont visitables également dans un sarcophage à l'intérieur de l'abbaye de Gellone qui fut déplacé et demeure dans le musée lapidaire de l'abbaye.

Les reliques de la vrai croix, quant à elle, sont disposées dans un sarcophage de marbre blanc posé sur quatre colonnes de marbre blanc, à la demande des pèlerins qui souhaitaient que les malades puissent circuler sous les reliques.

Expression"Tout est curieux à Saint-Guilhem ; il faudrait s'y enfermer avec les moines, pour bien le connaître. C'est un séjour délicieux pour l'historien, le poète et l'artiste..." Baron Taylor

 

Avant 1066, un incendie détruit les bâtiments et les archives. L'abbaye est soumise à l'autorité directe du Saint Siège par Urbain II (1088-1099).

C'est au XIème siècle que l'abbaye prit le nom de Saint Guilhem, après sa restauration. Elle est à son apogée.

Les pèlerins se vouent à Gellone et font des dons. L'abbaye est en pleine expansion et possède des biens au delà des diocèses du Midi jusqu'à s'implanter dans la péninsule ibérique. Sa renommée va de pair avec ses dotations qui la rendent somptueuse au cours des siècles XIII et XIVème par les ornements constitués d'autels, de reliquaires, de vases sacrés... Puis son rayonnement s'éclipse jusqu'au XVième siècle par la par la réforme du roi sur la nomination des abbés (1465, Jean de Gorguilleray, évêque de Lodève).

En 1569, après le passage des protestants, elle fut abandonnée jusqu'au XVIIème siècle où la congrégation de Saint-Maur permet de la restaurer en  1644. Mais la révolution achève les travaux en laissant une ruine, vendue. Elle sera maintenue par différentes entreprises, puis rachetée par les Monuments Historiques en 1840.

1960, un siècle après, elle fut restaurée sur son aspect originel. Son intérieur est de style lombard. L'église est sobre et d'art roman. Elle de conception étroite (6m) et haute (18 m). La clef centrale de l'autel est en tuf percé de fenêtres qui éclairent l'ensemble. Sur le côté droit, on accède au cloître.

1978, le Père Gérard Alzieu sollicite le 8 décembre 1978 la communauté du Carmel-Saint-Joseph viendra s'installer pour marquer de leur présence cette dimension culturelle et spirituelle. Trois fois par jour, matin, midi et soir, ils se rassemblent dans l'abbatiale pour chanter l'office et célébrer l'Eucharistie.

La nef est de type basilical à trois vaisseaux couverts de voûtes en berceau plein cintre qui sont renforcées par des arcs doubleaux qui se poursuivent le long des piliers quadrangulaires et des murs latéraux. Cet ensemble rompt avec la tradition carolingienne représentée par des parois lisses.

L'orgue a été construit avant la Révolution par J.P. Cavaillé, ancêtre de Cavaillé-Coll. Reconstruction du positif de l'orgue en 1984 selon les plans primitifs, par le facteur L. Salch.

L'autel est magnifiquement décoré. Il est taillé dans des marbres noirs et blancs rehaussés d'incrustations de verres colorés.

Le vivier est peu commun dans cette région à la roche poreuse.

La cuve baptismale est d'époque médievale.

La chasse exposée est insérée dans un mur.

L'ensemble est classé par les "Monuments Historiques".

Dans l'aile gauche, on accède au reliquaire de Saint-Guilhem. A droite du choeur, se situe la chapelle où apparaît l'autel dédié à Saint-Guilhem.

Le cloître bâti le long du mur sud de l'abbaye a été dépecé. Chaque élément fut vendu comme biens nationaux par morceaux au XIXe siècle, voire exporté. Le sarcophage de Guilhem fut brisé par les protestants en 1568. La reconstruction du cloître fut reprise en 1658 par la congrégation de Saint-Maur, en deuxième temps au XXème siècle. Seules deux galeries subsistent sur les huit que comptait le cloître. Chaque colonne surmontées de pyramides renversées sont sculptées. Deux entreprises s'y installèrent par la suite comme une filature de coton, puis une tannerie.  Ces 148 sculptures sont une partie du puzzle dispersée soit au musée des Closters de New York. Dons faits en 1906 au Metropolitan Museum par George Grey Barnard, sculpteur et riche colectionneur qui les avait achetés lors d'une vente à Paris, suite au décès d'un amateur, juge de paix à Aniane.  Certains éléments sont dans le domaine du musée Archéologique de Montpellier, au musée de Saint-Guilhem-le-Désert, ainsi que Pierre-Yvon Vernière. Il fut construit au XIIème siècle. Les galeries supérieures furent construites postérieurement et prirent de longues années pour se terminer au début du XIVème siècle.

A l'intérieur, nous retrouvons la tombe de Guilhem qui était le petit fils de Charles Martel par sa mère Aude, soeur de "Pépin le Bref". Son père Aymeri VI est le Comte Thierry, de souche mérovingienne et est apparenté aux premiers comtes d'Autun -Saône & Loire-. Il est son troisième fils. Il est le petit-fils d'Aymeri V, vicomte de Narbonne appelé Aymaud de Beaulande qui était le fils de Garin de Monglane, son arrière grand-père. Il fut élevé par son grand-père avec ces cousins dont le petit Charles devenu Charlemagne. 

Fidèle à Charlemagne dans les guerres contres les sarrasins dont il sort vainqueur jusqu'à Barcelone, comme conseiller et ami, il prit le nom de Guillaume d'Orange et a inspiré la chanson de geste "Guillaume au court Nez" qui narre la lutte des Francs du Sud de l'empire carolingien contre les sarrasins avec l'épisode de son combat avec le Géant, roi Corsolt qui va découper le bout du nez de Guillaume qui prendra ainsi le surnom de "Guillaume au court Nez" ou encore "Guillaume de Fièrebrace". Sa soeur "Blanchefleur" se maria avec le roi "Louis" le pieux, fils héritier de l'Empereur Charlemagne. Il a également pour soeurs Bertrane et Albane. Il ne verra pas toutes les guerres se succédaient.

L'abbaye est logée dans le creux de la partie supérieure du village où au-delà s'étagent en amphithéâtre, les maisons avec leur petit jardin qui surplombent "Le Verdus". Leurs façades sont agrémentées de fenêtres géminées avec une colonnette centrale. Elles sont conçues sur deux étages aux fonctions distinctes : le bas abrite les écuries, le haut le logement. Elles sont souvent exigües et mitoyennes. L'espace d'habitats autour de l'abbaye est découpée en lanières perpendiculaires aux rues. Les parcelles plus profondes que larges sont occupées par la totalité du bâti. La façade se compose d'un mur goutterot fait de pierres calcaires et/ou de tuf. Le haut surplombe souvent des arcs en plein cintre, d'autres affichent une façade romane appareillaient d'éléments sculptés provenant pour la plupart du démantèlement de l'abbaye. Ne manquez pas d'admirer celles de Hilaire, Villaret, Paulet, Lorimy et Sandonato dans la rue de la Chapelle des Pénitents.

Les portes sont ornées de cardabelle dont les branches se déploient par temps sec et se referment pour nous prévenir de l'humidité.  Son nom est "Carline acaule" de la famille des astéracées. Leur présence est signe pour certains de porte-bonheur car elle symbolise le pouvoir du soleil et donc de la lumière sur les éléments ténébreux qui font la force du mal.

Au fond, le cirque de l'Infernet, tel un fer à cheval ceinture cette beauté pour la protéger des vents.

Dans le village, les ruelles étroites serrées contre l'abbaye nous font découvrir les balcons qui cascadent de géraniums lierres. Le village est riche en plantes tant dans les jardinières, bacs que nous pouvons admirer suivant chaque mois. En janvier, le parfum de la coronille glauca. Au printemps, une avalanche de capucines qui trottinent le long des murs. En juillet, le plumbago rampant au bleu gitane ponctue de touches vives les murets.  Les ipomées suspendues aux murs offrent leurs corolles bleues nuit.

Rue du Fond du Four, nous pouvons admirer un cadran solaire inscrit de la devise " Lou temps passo, passo lou ben " (le temps passe, passe le bien). Chaque lopin de terre, nous offre une profusion de couleurs. La terre grasse est nourrie par la rivière avoisinante. La promenade nous entraîne à admirer les fenêtres à meneaux renaissance, des baies géminées, des linteaux gothiques.

La porte du cimetière, au symbolisme troublant, accroche notre attention.

Lorsque vous rentrez sur la place de la mairie, votre attention est portée sur le vieux pressoir à olives. Une plaque nous informe qu'il est américain, daté de 1903 et de marque "MARMONIER LYON".

Le village surplombent les gorges étroites. Après le pond quand on vient d'Aniane, on aperçoit un cours d'eau "Le Clamouse" qui se jette dans l'Hérault.  Cette gorge étroite "La Gastine" ou "désert des poètes" devient l'été, un lieu de prédilection pour la baignade. Je me dois de rappeler qu'il existe des plages aménagées pour se baigner et que certains endroits escarpés comme le lieu-dit "le gouffre noir" qui rappelle la légende de Guilhem qui aurait précipité Satan dans le fleuve, méritent le coup d'oeil mais ne s'offre pas aux bains par le danger qu'il subsiste. Les anciens rapportent qu'il existe des trous. C.à.d., des failles qui aspirent les baigneurs qui se hasardent dans ces méandres. L'Hérault "desrubant fier" s'est tracé sa voie dans cet escarpement de roches découpées en aiguilles.

Je vous offre dans son intégralité la légende : "Un maléfique Diable ne cesser de détruire la nuit le travail journalier des moines constructeurs. En échange de la première âme qui franchirait le pont, il établit un pacte avec les moines. Chose promise, chose due, les Bénédictins baptisèrent un chien qu'ils engagèrent sur l'ouvrage. A son cou, une casserole infernale !!! Dupé par ce stratagème qui le rendit furieux, le Diable n'avait d'autre issue que celle de se jeter par dessus le Pont qui, depuis, porte son nom !

 

Pont_du_Diable

 Pont du Diable

  Photo du site "Les randonneurs montpellierains"

Le Verdus continue sa course joyeuse en nous faisant admirer la cascade dite "Lo Goutch" qui plonge proche du saule pleureur en dessous de l'abbaye. Le spectacle est saisissant par le drapée qui se mélange aux liaines du saule.

Puis l'église romane pour continuer sa course jusqu'à l'ancienne église "Saint Laurent" qui abrite aujourd'hui l'Office du Tourisme. Parlons en, de cette eau appelée "Verdus" qui niche au pied du cirque de l'Infernet, s'entrelace dans les champs d'oliviers pour s'échapper et parfois revenir avec arrogance au travers du village lors de grandes crues. Elle continue sa course pour s'offrir à l'Hérault, notre fleuve. Pour situer les crues du Verdus (Verdun >> forteresse), il suffit d'aller sur la place où une plaque stipule la date du 26 septembre 1907, mais également celle du 22 septembre 1807 qui dévasta le cloître.

En contrebas du village, se situe le "Pont du Diable", témoin de l'ultime entente de Gellone avec Aniane. Cet ouvrage fut édifié vers 1030 (à l'intérieur de l'une des deux voûtes est inscrit 1001) et fut terminé en 1036. Il est constitué de deux arcades principales en plein cintre et deux ouvertures secondaires afin de servir d'écluse lors des fortes pluies. Sa construction rappelle celle de l'abbaye, avec ses éléments de style roman. Certains écrits du Cartulaire témoignent de l'époque du premier âge roman languedocien.

C'est l'Hérault qui s'y frotte et qui prend sa source au pied du mont Aigoual pour finir son périple à Agde, plus précisément au Grau d'Agde et à la Tamarissière où il se jette dans la Méditerannée.  Nous pouvons admirer la roche érodée, cisaillée par l'érosion qui forme les gorges les plus étroites avec ses eaux capricieuses qui serpentent dans ce calcaire accidenté. Lors des crues, les eaux montent jusqu'à 25 mètres. L'eau saigne cette vasque jusqu'au Pont du Diable.

Crue_1907__Saint_Guilhem_le_D_sert

            Inondation d'octore 1907 >> les maisons s'écroulent
                 Photo du site : http://www.meteopassion.com

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Carte postale de 1927

Non loin de là, les célèbres grottes de Clamouse aux parures somptueuses finement brodées dont on peut profiter par des visites guidées. Mais aussi la grotte du Sergent à la "Combe du Bouys" (Combe du buis). Son nom lui viendrait de cette légende que les villageois relatent. "Un vieux soudard s'y serait retiré à la fin des campagnes Napoléoniennes pour y vivre et y terminer sa vie". Mais au delà de cette légende,  le mot "SERGENT" proviendrait du mot "SOURGENT" ou "SOURGENE" qui tirerait racine du mot "SOURD" qui serait issu du mot latin "SURGERE" qui se traduit par le "NOIR", "L'OBSCUR" dont cette cavité cachée et secrète serait l'interprétation des ténèbres qui s'allie bien au mot latin "GENOS" d'où vient le mot "GENE" qui traduit ce qui intrigue, impressionne et met mal à l'aise. Cavité colorée de "NOIR" par l'oxyde de manganèse dont les deux exutoires sont situés à plus d'un kilomètre de distance. Ces galeries dont la "Grande Diaclase" (découverte par SEGUI J. & MONTEL R., le 7/09/1947) et la "Grande Branche" se méritent. On y découvre dans la galerie de la "Grande Blanche", la salle du "Grand Pillier". Certains édifices de cette grotte visitée par E.A. Martel (5/07/1889) lui doivent leurs noms de Sept-Colonnes, le Dais, les Draperies, la Forête, le Grand Pilier... Des multiples recherches, surgissent le "Lac des Paresseux", le "Lac du bain", le "Lac des Draperies" et le "Grand Lac Nord" qui permet d'atteindre le réseau parallèle. Ces eaux résultent de la source du Cabrier.

 

La grotte "Charlotte" se situe sur la même corniche que la Baume de l'Olivier. C'est une galerie de 20 mètres qui se termine par deux avens montants (découverte par MONTEL R., en 1948).

Voici une petite anecdote, concernant cette grotte. La grotte "Charlotte" a abrité pendant l'occupation, Pierre Joyeux dont le pseudonyme était "Charlotte". Quelques années plus tard, en 1959, le 12 octobre très exactement,  Pierre Joyeux commit un crime dans la Calanque du Jonquet, sur la plage des naturistes non loin de Fabregas. Pierre et Robert étaient de vieilles connaissances qui s'étaient connus dans le camps de naturiste. Après avoir passé la soirée en compagnie du jeune couple, dans une taverne où ils partagèrent un verre, le couple rejoignit sa tente. Au milieu de la nuit, Robert fut interpellé par Pierre Joyeux qui lui demandait de sortir de la tente. Il tua son ami Robert BESSOUDO, étudiant en électronique âgé seulement de 24 ans qui était devenu son rival. Pierre Joyeux était épris de Germaine SCIORELLA, la chère et tendre de Robert BESSOUDO. Armé de son 22 long rifle, il tira à bout portant deux coups de fusil en direction de Robert BESSOUDO, en présence de Germaine. Germaine demanda à Pierre qu'il lui donne le même sort. Elle se jeta à terre, embrassa le visage de son bienheureux désormais passé au trépas. La jalousie semble être l'origine du drame. Pierre Joyeux, alors âgé de 38 ans pris la fuite. A l'aide d'un kayak, il se dirigea vers l'île du Levant, un parcours de 40 km. Il se présente comme un philosophe barbu qui garde les chèvres, écrit de la poésie et vend ses fromages. L'île appartenait à une femme excentrique, Madame Marcel Henry qui autorisait 52 personnes à y vivre. Les voitures n'y sont pas autorisées et la sélection se fait sur des critères personnels de la châtelaine nommée Marceline. En outre, elle est éprise de belles lettres et affectionne les poètes et décide dans les années 50 que cette île sera un lieu de villégiature pour écrivains. La connaissance de Jean Paulhan de la Nouvelle Revue Française -N.R.F.- est décisive. En 1921, Mr Marcel Henry achète Port-Cros. Une belle société lettrée s'y installe. Jean Paulhan loue pour Gallimard, la Vigie de Port-Cros. Elle pose comme condition de pouvoir lire leurs écrits. Marceline avait épousé en 1911 Marcel Henry, notaire d'Avignon. Elle se réfugie pour la première fois sur ce lieu avec son amant, Jean Picard, Sous-Préfet d'Avignon mais aussi poète qui publie sous le nom de Claude Balyne. Jean Picard a la tuberculose et l'air marin lui est salutaire. Le couple illégitime semble être au Paradis et s'installe à Port-Cros dans "La Maison des Galères", à l'entrée du Vallon de la Solitude. Marceline est fascinée par ce lieu et l'écrit à son époux qui les rejoint. Il vend sont étude pour réunir les fonds afin d'acheter les droits de propriété à Mme Crotte, veuve du propriétaire de "La Maison des Galères" et de l'île. Marcelin participe à l'épargne en reprenant le restaurant "L'auberge provençale". Elle se fait appelé Marceline Balyne. Jusqu'à la deuxième guerre, il y règne une merveilleuse liberté. Claude Balyne publie chez Gallimard "L'île Fée" qui est un recueil de proses et de poèmes sur Port-Cros. Claude Balyne meurt le 31 mai 1930 à Port-Cros. Marceline revient avec son époux et redevient Marceline Henry. Ils habitent au "Fort du Moulin", au dessus du port. Marcel meurt le 8 octobre 1953 et Marceline Henry (1884-1966) y demeure jusqu'à sa mort en 1966, à la suite d'une opération. Elle est enterré à Port-Cros à côté de son mari et non loin de son amant. Il était devenu écrivain en lutte contre l'humanité et elle lui accorda de rester deux étés sur l'extrémité de l'île, dans une cabane. Tout nu, libre, il joue du vilolon. Il y séjournait depuis son divorce. Son lit fait d'algue connu ses amours avec Germaine Sciorella, jeune-fille de 24 ans qui venait de Toulon, amie de la propriétaire. Belle, elle avait gagné un concours de beauté. Ses cheveux bruns, sa taille fine, ses yeux éblouirent Pierre Joyeux. Elle se mit en ménage avec lui, mais après les ébats et malgré qu'il eut publié son livre, elle fut désabusée et quitta l'île. Pierre Joyeux partit à sa recherche. Elle travaillait comme commis dans un magasin dont la famille de Robert BESSOUDO était propriétaire. Elle devint sa petite amie, mais un jour Pierre Joyeux les vit. Lorsque Robert BESSOUDO partit au service militaire, il essaya de récupérer son amour en lui promettant de vivre dans l'aisance. Lors d'une perme, elle retrouva Robert BESSOUDO sur la plage, un samedi soir. Après l'accident, elle courut et interpella un pêcheur. Il avait écrit un livre dont le titre "Ce n'est rien, c'est tout", aux éditions "Debrasse" dont la phrase clé est "Le crime est la raison de l'être vivant, car pour que la vie continue, il faut qu'elle tue".  Les recherches menées par l'Inspecteur Maurice Laugier se portèrent sur les falaise de Sicié, dans l'île du Soleil Levant, nommée "Port Cros". Après deux jours de recherche vaines, l'enquête n'aboutit à aucun indice. Certains pensent qu'il aurait pu vivre dans une grotte avec des réserves de vivre car cette île a la réputation d'être le refuge des évadés car son environnement est propice à se cacher car de nombreuses grottes sont cachés par les taillis. Le 20/10/1959 paraît dans le journal "Le Parisien" N° 4699 que le meurtrier est recherché dans l'Hérault, tandis que la maison de Germaine SCIORELLA est gardée. C'est en juin 1961 qu'un matelot qui se promène dans le maquis de Port-Crois aperçoit une corde accrochée à une branche de pin. Il s'approche et trébuche sur un squelette. Un peu plus loin, lors de l'enquête menée à la suite est retrouvé un carnet où est tracé la vie de Pierre Joyeux jusqu'à la date de son suicide par pendaison, le 25 septembre 1960.

Pour les amateurs de grimpe, vous pouvez profiter de la voie "Carmina Burana" (6 B) de 180 m en dévers sur une roche sculptée à trous, lunules et strates.

Au niveau faune, nous y retrouvons le scorpion jaune appelé "Buthus occitanus".

Sur la flore, mon recueil est le genêt balai, le chêne vert ou yeuse, les pins salzman, le chêne blanc, le ciste cotonneux ou celui à feuilles de sauge, l'euphorbe, le fenouil, le spartier à tige de jonc plus connu sous le nom de "Genêt d'Espagne", le genêt des teinturiers, le pistachier, le panicaut, l'épine blanche, le romarin, le thym, la ronce...

Sa réputation d'être l'un des plus beaux villages de France, lui vaut d'être classé au patrimoine mondial par l'Unesco en 1998, au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.

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Mais revenons à ce prêtre spiritain. Après dix années d'études scientifiques, il part travailler en Allemagne. Il rejoint Dieu en se convertissant comme prêtre spiritain, missionnaire en Afrique, puis en Amérique du Sud. Suite à des problèmes de santé, il rejoint "les Apprentis Orphelins d'Auteuil" à Lille. Après une première retraite selon les exercices de Saint Ignace de Loyola, il désire vivre en ermite.

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Prêtre spiritain

Il demande l'autorisation à son supérieur et à l'archevêque de Montpellier de prendre mission pour vivre un apostolat basé sur l'accueil, la présence et l'accompagnement des personnes. Se poser, pique-niquer ou se ressourcer dans cet endroit bien franciscain relève du rêve. Cette retraite est blottie dans un creux du rocher à l'abri du vent et du soleil.

On y trouve une petite chapelle et ses annexes qui remontent du temps de Jean d'Albe qui obtint une bulle papale en 1395 pour y établir un lieu de prière. Cette chapelle fut dédiée à la Vierge Marie et placée sous la tutelle de la paroisse "Saint-Barthélémy-du-Désert".

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Ce sanctuaire est de forme simple avec un petit clocher qui s'égaye d'une cloche.  Elle fut fondue à Pézenas le 30 juillet 1787.  Je suis entrain de penser, de ce fait, à la cloche de mon horloge qui a été conçue à Hérépian.

En 1860, l'ensemble s'agrandit d'une salle qui aujourd'hui est composée d'une écurie, d'une cave et d'un magasin avec à l'étage 7 pièces.

Derrière la façade principale se trouve l'entrée de la chapelle. Un porche lui fait face et est creusé dans la paroi rocheuse. Une source suinte goutte par goutte de la roche. Elle fournissait l'eau pour le potager et la bâtisse. On peut s'y rafraîchir. Dans le roc, est creusé un caveau pour les défunts frères retirés dans ce lieu pour une vie monacale austère. Cet ermitage connut une fréquentation régulière. Les archives relatent qu'en 1631 seulement deux ermites y vivaient. Les ermites cultivaient les maigres terres alentour, mais accomplissaient d'autres tâches comme soigner les habitants et porter l'extrême onction.

Une quantité de blé fourni par l'abbé, leurs était attribué, en provenance du château de Ferrussac situé sur le Larzac.

Le temps emporta le silence des moines et ce sanctuaire abrita des squatteurs. Afin de protéger ce lieu de toute décadence, un chemin de croix fut conçu en 1844, ponctué de processions. Certains vestiges subsistent.

Cette communauté lui a permis d'installer un insert afin de ne pas avoir froid dans sa cellule après avoir entrepris des gros travaux de réhabilitation. Les Apprentis Orphelins d'Auteuil lui confectionnèrent des volets pour finir d'isoler ce lieu.

C'est avec l'aide des hommes du village, d'un groupe de chasseurs et la jeunesse qu'il s'installe dans ce lieu, blotti au creux d'un rocher et qui abrite le sanctuaire "Notre-Dame-du-Lieu-Plaisant".

Ces journées sont ponctuées de prières. Dès 2 heures du matin, il prie pendant 1h30. Puis, après un repos jusqu'au lever du soleil, il s'offre à la prière jusqu'à 10h30. Là, il s'adonne avec deux personnes du village, à rétablir l'ermitage. Une pause quotidienne d'une demi-heure pour prendre le repas vers les midis. Un nouveau temps de prière de 15h30 à 17h30. Puis reprise jusqu'au coucher du soleil, de la restauration du bâtiment qui fut inhabité pendant 20 ans.

De nos jours, deux processions vouées au culte de Saint-Joseph subsistent. Elles sont également appelées APLEC. Un oratoire est à l'entrée qui accueille le pèlerinage de la "Saucisso", en reconnaissance de la fin de la peste en 1628 et le pèlerinage de "Las Nougas".

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Dans la grotte du Sergent, au lieu dit "La Baume de l'Olivier", jusqu'en 2009, un autre ermite nommé "Frigoule" était installé. Son nom, Michel Doss fait référence, la haut, dans la Baume de l'Olivier car il aimait observé et était incollable sur les noms des plantes de garrigue qu'il pouvait vérifier à tout moment sur sa bible, dictionnaire des plantes. 

Sa demeure, simple, n'avait pas de point d'eau. Il régulait cette absence en allant au fil des saisons de la grotte de la Baume Charlotte, à l'ermitage Notre Dame du Lieu Plaisant mais il favorisait la Combe de Gellone. A la saison sèche, il descendait proche du village et logeait dans le cirque de l'Infernet. De temps en temps, les randonneurs lui échangeaient contre monnaie un bouquet de plantes aromatiques qu'il confectionnait avec vertu. Lors de la cueillette d'olives, il aidait dans les plaines. Nombreux sont les habitants qui ont partagé leur repas avec "Frigoule" car il avait l'éloge de saisir l'assemblée lors de ces discussions.

Il s'est éteint à Montpellier en début d'été 2009. Dans les registres, on peut voir qu'il est né en 1927, dans le département de l'Eure.

Le village de St Guilhem est marqué par des étapes dans l'histoire. En 1626, le village fut dévasté par la peste.

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Saint-Guilhem, s'est aussi un haut site d'escalade du Thaurac de l'Hortus.

Le saviez-vous ?

C'est Charlemagne qui inventa l'école.

"Guilhem" veut dire "Guillaume", en catalan.

Le fleuve l'Hérault contient de l'or. Son nom Auroris, au 1er siècle avant Jésus-Christ, puis Aréror au Moyen-Age jusqu'en 1790 où il prit sa dernière appellation en découle.

Jean-Joseph CARRIE a été maire Saint-Guilhem-le-Désert de 1804-1808.

Note

Les habitants de Saint-Guilhem s'appellent les Saute-Rocs.

Un incendie dévasta le maquis en 1973.

Autrefois, les moines de l'abbaye de Gellone indiscipliné venaient faire pénitence dans la prison de l'ermitage.

 

Circuit           
> Durée 4 heures
> Accès : De Montpellier, prendre la N 109 jusqu'à Gignac, puis la D32 jusqu'à Aniane.  Continuer sur la D27 et la D4 jusqu'à Saint-Guilhem.

> Parking du Pré-des-Pères dans le haut du village.
> Carte IGN au 1/25000 (N° 2642 ET)
> Info : Office du Tourisme de Saint-Guilhem-le-Désert - vallée de l'Hérault
           2, rue Font-du-Portal - Tél. : 04 67 57 44 33 - www.saintguilhem-valleeherault.fr

Lien

www.chemin-st-guilhem.fr

Refuges

. refuge des Rajas

. Gite de Mr Pelletier - 38, rue du Font du Portal - 04 67 57 34 00

. ou 04 67 88 60 59 (recommandé pour son originalité).

. Abbaye de Gellone
  2, Grand Chemin du Val de Gellone
  34150 St Guilhem-le-Desert
  Tél. : 04 67 57 75 80
  Fax. : 04 67 33 56

A voir

Source de Montpeyroux, avec le Trou du Drac. 

Bibliographie

Randonnée 21 mars 2011

Récit de Pierre Bellemare sur Pierre Joyeux

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Reportage
Traduction  : Français,  Allemand,   Anglais,
Arabe,   
Parution de l'article, mercredi 3 juillet 2011
Mise à jour  : 27 février 2014

 

 

 

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