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Impasse des Pas Perdus

21 mars 2007

Baron ou Marquis... Baroncelli ? ami des Fils du vent 6/12

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    Beauduc le paradis existait | |Du sable plein les poches aux Stes-Maries-de-la-mer

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    Croix_de_camargue

     

                                                                

    Marquis Folco de Baroncelli

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    Résumer la vie en quelques mots est impossible, tant il a laissé de traces.

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    "Chevalier de l'idéal mistralien"

    1899, à Noël il rédige un poème en provençal où il s'insurge contre l'agression des anglais envers les Boers, ces paysans sud-africains originaires de la Hollande calviniste et de la France hugenote (dont beaucoup sont originaires du Languedoc et de la Provence) qui vont lutter de 1899 à 1902 pour l'indépendance de leur pays, le Transvaal.

    En 1903, à l'âge de 21 ans, il publie à New-York sa première nouvelle "Babali", .Il s'enflamme pour les causes désespérées.

    En 1910, il réunira ses poèmes dans un recueil intitulé "Blad de luno".

    Suite >>>

    Mémoire en photos
    ou
    "Les couleurs de l'invisible"

    Tombe_Baroncelli
    Tombe à "Lou Simbeu"

    Folco (1)
    mes descendants,
    .
    Denis Colomb de Donnant "Crin blanc"
    .
    Pierre Aubanel, manadier, petit-fils.

    Mus_e_Baroncelli
    Musée Baroncelli

    Mus_e_Baroncelli_salle

    Salle du musée

    Chapelle_Baroncelli
    Chapellle Baroncelli à Florence (5)

    Baroncelli_Christophe
    Ascendant,
    Christophe de Baroncelli-Javon
    Grand prieur de Saint-Gilles de 1699 à 1714

    Eglise
    En dessous, se trouve la crypte

    Ste_Marie
    Fortification de l'église

    (2)Indiens_d_Am_rique

    Il soutient les indiens d'Amérique

    Quand le "Wild Show" de Buffalo Bill se produit à Paris en 1905, il cherche à rencontrer les Sioux en participant à ce spectacle.

    Il compose en provençal le poème "Souomi Rouge" (Ballade Rouge", sous l'air indien de la Danse des Esprits, qui sera ensuite repris (traduit) en anglais pour les indiens.

    N'est-ce pas étonnant ?


    Saintes-Maries-de-la-mer

    Musée Baroncelli
    Bâtisse édifiée en 1876 par l'architecte arlésien Véran, pour servir d'hôtel de ville et de prétoire de justice de paix, abrite actuellement les collections et documents du Marquis Folco de Baroncelli. On peut y découvrir des tableaux, du mobilier, des outils de la vie quotidienne en Camargue et des documents sur la faune et la flore de la région.

    Les deux médaillons sculptés qui ornent la façade datent du XVIIe siècle, seuls vestiges de l'ancien hôtel de ville (1655).

    Il est également intéressant d'escalader, avec prudence, le petit escalier à vis, afin d'accéder à la terrasse pour embrasser d'un seul regard l'église au coeur de la cité.


    Croix_camarguaise
    Croix de Camargue

    Lors du passage à Nîmes, dans le Gard, du spectacle de Buffalo Bill, Folco de Baroncelli propose au colonel Cody d'utiliser ses gardians dans son show.

    Ceux-ci participent à la représentation avec deux indiens du spectacle. Ces derniers viennent même assister à un lâcher de taureaux en Camargue.

    Gardian_Folco (3)
    Folco gardian

    (4)Folco_d_guis_
    Tournage

    Quelques années plus tard, sa rencontre avec Joe Hamman donne lieu au tournage de westerns en Camargue, aux abords des Saintes-Maries-de-la-Mer.

    Folco de Baroncelli, éleveur, réputé et respecté, fait office de véritable régisseur, recrutant les figurants et rassemblant les chevaux et taureaux nécessaires aux tournages.

    Son aide sera précieuse pour Joe Hamman.

    Lors de tournages de fims en Camargue, la collection d'objets indiens de Folco est mise à contribution.

    En novembre 1911, Joe Hamman lui écrit :
    "Pourriez-vous également laisser sous ma protection, la tente indienne et, si possible, votre coiffure et gilet de perles".

    (6)Tsigane

    Carte_postale_1940__LOU_MARQUES
    Le Marquis

    Carte_postale

    Par la suite, Folco continue de prêter ses chevaux et ses taureaux pour d'autres fims d'aventures, notamment grâce à son frère, le cinéaste Jacques de Baroncelli.

    Le Marquis de Baroncelli meurt en 1943, à l'âge de 74 ans, après avoir été blessé par un cheval et voit son mas réquisitionné par les allemands, ce qui l'affectera beaucoup.

    Livre

    de Jean DES VALLIERES
    "Le Chevalier de la Camargue" -
    Folco de Baroncelli, Marquis de Javon.
    Editions André Bonne, collection "par 4 Chemins", 1960, 255 pages, in-8 broché sous jaquette illustrée.

    Les_racleurs_de_vent
    auteur : Walter Starkie
    autre auteur : Jan Yoors

    Croix

    Croix languedocienne


    Crin_Blanc
    "Crin Blanc"
    film fait en Camargue

       

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    Ligne  Dernière mise à jour, le 23 avril 2008

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    20 mars 2007

    Baron ou Marquis... Baroncelli ? ami des Fils du vent 7/12

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      Beauduc le paradis existait | |Du sable plein les poches aux Stes-Maries-de-la-mer

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      Marquis Folco de Baroncelli

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      Résumer la vie en quelques mots est impossible, tant il a laissé de traces.

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      Centaure des marécages "Guardian"

      Dès 1895, il quitte le palais familial d'Avignon, pour créer la "Manado Santenco" (la Manade des Saintes). Il s'y installe le 30 juillet 1899. Elle est située en Camargue, au mas de l'Amarée, aux Saintes-Marie-de-la-Mer.

      Confrérie des Gardians.. elle a Saint-Georges comme patron existe depuis 1513.

      Pourquoi choisit-il ce lieu ?

      C'est dans le delta du Rhône où l'homme travaille si durement dans un milieu inhospitalier composé de marais et de moustiques.

      Folco nous explique son engagement : "les gardians et les Saintins (habitants des Saintes) étaient les derniers dépositaires de notre langue. Il me semblait que la passion des taureaux était le levier le plus sûr pour soulever notre peuple et raviver sa conscience nationale".

      "Nuit et jour sur la brèche, il cuisait son pain, dressait ses chevaux, aidait ses vaches à vêler...". Il se consacre enfin à la grande oeuvre de sa vie : redonner sa pureté à la race taurine camarguaise souillée par les croisements avec le bétail espagnol. Avec le temps, les taureaux camarguais sains des grandes manades SAUREL, PAPINAUD, DAUMAS et DIJO vont permettre à Folco de reconstituer la race camarguaise originelle qui va désormais composer son élevage.

      Le maquis Folco de BARONCELLI (il hérite du titre en mars 1897 après le décès de son père) participe aussi activement à la codification de la course camarguaise naissante et à la création des jeux de gardians. De Montpellier à Marseille, sa réputation d'ardent défenseur de nos traditions génère une profonde admiration au sein du peuple camarguais. Celui-ci, par affection et reconnaissance ne l'appelle plus désormais que par son titre, "lou Marquès".

      En 1901, il est récompensé pour sa sélection draconienne avec son taureau "Prouvenço" (Provençal), historique cocardier qui pour sa première sortie a déchaîné les spectateurs des arènes de Lunel (Hérault) autant par ses qualités esthétiques que combatives. Une légende taurine vien de naître dont la renommée hante toujours la mémoire des afeiçounados.

      Baroncelli pense qu'il doit sa réussite de manadier à Mithra. Dans son poème "Sacrifice" paru en 1908, il rêve d'immoler son plus beau taureau, "Prouvenço", sur le promontoire le plus avancé de la Camargue à cette divinité taurine et solaire, par qui l'univers ressuscite à chaque printemps. Hasard ou destin, "Prouvenço" âgé de 13 ans, sera tué cette même année  (fin mai 1909) lors d'une rixe dans les pâturages par trois jeunes taureaux dont son fils "Sangar".

      Suite >>> 8/12

      Mémoire en photos
      ou
      "Les couleurs de l'invisible"

      Tombe_Baroncelli
      Tombe à "Lou Simbeu"

      Folco (1)
      mes descendants,
      .
      Denis Colomb de Donnant "Crin blanc"
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      Pierre Aubanel, manadier, petit-fils.

      Mus_e_Baroncelli
      Musée Baroncelli

      Mus_e_Baroncelli_salle

      Salle du musée

      Chapelle_Baroncelli
      Chapellle Baroncelli à Florence (5)

      Baroncelli_Christophe
      Ascendant,
      Christophe de Baroncelli-Javon
      Grand prieur de Saint-Gilles de 1699 à 1714

      Eglise
      En dessous, se trouve la crypte

      Ste_Marie
      Fortification de l'église

      Il soutient les indiens d'Amérique

      Quand le "Wild Show" de Buffalo Bill se produit à Paris en 1905, il cherche à rencontrer les Sioux en participant à ce spectacle.

      Il compose en porvençal le poème "Souomi Rouge" (Ballade Rouge", sous l'air indien de la Danse des Esprits, qui sera ensuite repris (traduit) en anglais pour les indiens.

      N'est-ce pas étonnant ?


      Saintes-Maries-de-la-mer

      Troupeau 


      Troupeau

      Blanc_cr_me_de_Camargue

      (4)Folco_d_guis_

      Tournage

      Le Marquis

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      Carte_postale


      "Crin Blanc" film fait en Camargue


      Crin_Blanc

         

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      19 mars 2007

      Baron ou Marquis... Baroncelli ? ami des Fils du vent 8/12

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      Marquis Folco de Baroncelli

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      Résumer la vie en quelques mots est impossible, tant il a laissé de traces.

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      Maître, fils, époux, père, veuf 

      Il se marie avec Henriette CONSTANTIN, le 6 février 1895. Elle est la fille d'un grand propriétaire viticole de Châteauneuf-du-Pape, "les Fines roches".  De cette union naquirent trois filles qui portèrent le nom des héroïnes des oeuvres de Frédéric Mistral : Nerte (13/11/1895), Maguelonne (25/09/1901) et Frédérique dite "Riquette"  (7/03/1908) qui porte le prénom de MISTRAL et dont celui-ci sera le parrain.

      La mère de Folco, Henriette de CHAZELLES-LUSSAC meurt le 1er août 1906. Sa disparition tourne une page de la vie des BARONCELLI. En effet, le Palais du Roure fortement hypothéqué sera vendu en 1908 ; double tragédie familiale.

      En 1898, création de la manade le "Mas de l'Esquinau" par son grand ami d'Arbaud.

      En 1904, c'est la première fête du costume aux Saintes-Maries-de-la-mer. Cette même année, Folco aperçoit une jeune femme de toute beauté lors d'un déplacement sur Valence. Cette belle dame hantera sa mémoire et les vers de ses poèmes.

      Eté 1905, création du "Coumitat Vierginien" qui a pour désignation de maintenir le costume et tout ce qui touche aux traditions camarguaises.

      1906, sa soeur "Marguerite" devient reine du Félibrige. Ils ont une autre soeur Magali.

      1907, le 27 septembre, les crues dévastent une partie de sa manade.

               Il soutient la révolte des viticulteurs languedociens. Il est indigné par la répression de l'armée qui tire sur les manifestants et tue 5 paysans occitans à Narbonne. A tel point que dans son poème aux accents spératistes, "Auzor", il veut perforer les tripes des Français du Nord ("la frechaio di Franchimand") !

      Hasard ou destin, il fera sa connaissance en Arles en mai 1908. Elle s'appelle Jeanne de FLANDRESY, originaire de Valence, âgée de 34 ans, jeune veuve d'un comte écossais. Elle est la fille de l'archéologue drômois Etienne MELLIER avec qui elle a rédigé plusieurs livres sur l'histoire de la Provence. Folco l'invite au mas et lui fait visiter la région. Une passion amoureuse va naître entre eux. Il ira la voir à Paris, puis à son retour, lui enverra de nombreux poèmes enflammés. Mais cette liaison avec le temps se transformera en amitié et n'aura pas d'incidence sur son mariage. Par amour pour Folco, elle rachètera le Palais du Roure, le 12 avril 1918 alors qu'il avait subi des préjudices considérables depuis la première vente le 15/05/09 ; il fut sauvé in extremis. Femme énergétique et déterminée, elle se consacrera corps et âme à "l'oeuvre de sa vie" : rendre son prestige au Palais du Roure. Dès l'achèvement des travaux, elle y créa un foyer de culture méditerranéenne. Son mariage en 1936, avec le commandant Espérandieu, éminent archéologue et membre de l'institut, apporta une nouvelle dimension à l'institution, par la création de la Fondation Flandresy-Espérandieu dont la ville d'Avignon hérita par donation en 1944. . Il est  transformé en un musée consacré à la culture provençale et camarguaise que l'on peut toujours visiter.

      1909, en juillet, création de la "nacion Gardiano", pour remplacer le "Coumita Vierginien"
               qui permet de conserver le patrimoine camarguais et promouvoir,
               avec leur confrérie, le folklore des gardians.
               C'est lui qui impose lors des manifestations, aux gardians amateurs,
               lors des fêtes gardianes le costume : veste de velours noir à soutaches,
               pantalon en peau de taupe beige, chemise voyante à gros carreaux,
               ceintures (taïolo) qui a évolué depuis, grand chapeau (valergue),
               cravate (régate) et comme monture  (paramen) cheval de race
               Camargue exclusivement.

      1914, il rentre au Comité du Museum Arlaten.

      1916, le 27 juin, mariage de sa fille aînée Nerte (épouse du commandant de marine Bonis).

      1920,  le 26 septembre, inauguration de la statue de Mireille aux Saintes.

      1922, en janvier, sortie du film "Roi de Camargue" de son frère.
               En juillet, tournage de "Notre Dame d'amour".

                Juillet, également, le "Journal du Midi" publie un article lançant l'idée de Baroncelli
               de créer un parc naturel en Camargue.

      1924, le 13 janvier, mort de Charloun Rieu.
               Cette même année, création le 23 mars du "Riban prouvenço".

      1928, le 6 novembre mariage de sa deuxième fille Maguelonne (Madame de Montgolfier).

      1931, le 1er octobre, Folco quitte son mas "L'Amarée" et s'installe au Simbèu.

      1933, le 23 avril, mariage de sa cadette Frédérique surnommée "Riquette"  avec Henry Aubanel. Henry, fils de Théodore (26 mars 1829-1886) frère de Charles et de Joseph (l'aîné) et dont le père Laurent avait repris la succession de l'imprimerie familiale.

      1934, condamnation de Pioch, c'est la fin du rêve du parc naturel.
               Son beau-fils, Henry Aubanel devient manadier.

      1935, le 24 mai, première sortie de Sara, portée en procession.

      1936, en mars, mariage de la 1ère reine d'Arles : Angelle Vernet.
               8 août, décès de sa femme Henriette.

      1938, en octobre, il est hospitalisé à Nîmes.

      1939, en début d'année,  la manade est arrêtée.

      1942, en novembre, les allemands s'installent à Simbèu.

      1943, le 17 février, il est expulsé de chez lui à Simbèu.

      1943, le 15 décembre, il décède en Avignon.
               le 18 décembre, enterrement à St Agricol ; inhumation au cimetière St Véran.

      1944 Vente par Henry Aubanel, son beau-fils d'une partie de la manade à Paul Laurent.

      Quant il mourut, c'est son frère cadet qui devint le marquis : Jacques Marie Joseph Henri, né le 25 juin 1881, au Château de la Belle Côte, à Bouillargues, dans le Gard. Il est surnommé Jacques de Baroncelli. Dans la même lignée, il fut également connu en tant que grand metteur en scène du cinéma dont il fut l'un des pionniers ; il fut tour à tour, réalisateur, scénariste et producteur cinématographie. Il occupa également le poste de rédacteur en chef du quotidien "L'Eclair". Subjugué par le cinéma, il réalisa surtout du temps du muet, des oeuvres qui font époque et au cinéma parlant, il signa des films de grande valeur. Il adapta à l'écran des oeuvres existantes, comme la "Duchesse de Langeais" d'après Honoré de Balzac, en collaboration avec Jean Giraudoux. Né pour être poète (il écrivit des vers remarquables), il sut transposer son talent dans le domaine de la pellicule et il écrivit son nom dans l'histoire du cinéma mondial. En vrai magicien de l'image, il sait passer du mélodrame comme "Nitchevo, Feu" et "Veille d'Armes", au romantisme, comme "Pêcheur d'Islande" de Pierre Loit, chef d'oeuvre du muet et en destinant sa concupiscence à des oeuvres poétiques, comme "Le Rêve" d'Emile Zola.

      1911, le 26 avril, Jacques de Baroncelli épousa à Paris, Marguerite de Mont de Banque, fille de Louis Mathieu et de Jeanne Clotilde de Surville. Il mourut, le 12 janvier 1951, subitement en son appartement de l'avenue Mac Mahon à Paris. Son corps fut transféré, on s'en souvient à Avignon qui lui fit des funérailles solennelles. Derrière le convoi funèbre marchait un jeune homme à la peau mate et au cheveu noir : c'était le fils du défunt, Jean de Baroncelli, dixième marquis.

      1914, le 25 mars, Marie Joseph Henri Jean de Baroncelli, fils de Jacques, est né. Son physique de jeune premier de théâtre perpétuel masque des praticiens de Florence, et s'il est héritier du titre, il est également héritier des dons spirituels de la lignée des Baroncelli. De cette famille  d'êtres sélectionnés, il se devait d'illustrer son nom : Jean de Baroncelli est un écrivain de talent. Son premier roman, "Ving-six hommes" (Grasset, 1941) fut très apprécié. On lui doit aussi "Le disgracié" et "Né en 14" (comme lui) (Grasset, 1945). Enfin, son dernier roman est paru sous le titre : "Les chevaliers de la lune". Il relate l'histoire d'une famille les Lestequelli, une vieille famille aristocratique florentine transplantée en Provence. Cette famille ressemble du reste beaucoup à celle des Baroncelli. Jean de Baroncelli qui collabore à de nombreuses revues littéraires voit un talent sûr s'épanouir fermement.

      Héros de la guerre de 39-45 et pêcheur de lune, Jean de Baroncelli est un pur produit d'une famille que les Médicis combattirent et qui réunit les noms glorieux de Béatrice Portinari, la fiancée de Dante, de Madeleine de Strozzi et de Laure de Sade.

      Jean de Baroncelli est marié, et sa femme, la dixième marquise de Baroncelli, vous la connaissez tous : c'est Sophie Desmarets. (une publication lui a été consacrée : Jean de Baroncelli : un "amateur" de cinéma 1914-1918 par Eugène C. McCreary. Archives n°80, avril 1999. Elle est en vente sur le site de l'Institut Jean Vigo : http ://www.inst-jeanvigo.asso.fr/sommaire.html.

      1949, Denis Colomb de Daunant se maria avec la fille du Marquis Baroncelli, Monique, plus exactement en février 1949. Denis construisa le Mas Cacharel. Il hérita de la manade des Juments. Il passait sa journée avec ses troupeaux contemplant la nature.

      1951, en juillet, transfert des cendres du marquis aux Saintes-Maries-de-la-mer à Simbèu.

      1954. Denys Colomb de Daunant devint photographe et quelques temps après se lança comme réalisateur avec Braco en 1954.

      1963, il tourna "La bete de Vaccarès" qu'il ne termina pas.

      1970, création du Parc Naturel régional de Camargue, d'une superficie de 86 000 hectares et constitue une des principales zones humides d'Europe et dont l'écosystème est tout à fait unique, d'une beauté sauvage époustouflante.

      1998, décès de Jean de Baroncelli.

      Sophie Desmarets est la fille de Bob Desmarets, l'ancien directeur du vélodrome d'hiver à Paris.

      Bob Desmarets, ce nom évocateur d'une certaines belle époque : celle du Vel d'Hiv'. C'était le temps des poursuites et des américains, Wambst et Lacquehay, l'équipe reine des Six Jours, Van Kempen, Blanchonnet et Onésime Boucheron. Grand, corpulent, le nez surmonté d'un binocle, Bob Desmarets était très populaire dans son vélodrome de la rue Nélaton.

      Un soir des Six Jours de 1925, alors que les gradins grouillaient, que Berretot annoncait les primes et que Jean Rodor chantait au micro : "C'est la route infernale qui va durer six jours", Bob Desmarets, parmi les soupeurs de la pelouse, ajustait son lorgnon et évaluait d'un air satisfait sa belle chambrée. On vint soudain annoncer la naissance de sa fille Jacqueline.

      Jacqueline devint une grande et une jolie jeune fille au nez à la parisienne et aux cheveux d'un beau blond vénitien. Elle voulait être actrice et y parvint. Elle entra au conservatoire et fut l'élève de Louis Jouvet, celui-ci lui dit un jour : "Toi, tu est comique, tu devrais t'appeler Sophie ! ... " Va pour Sophie. Et Sophie Desmarets débuta dans "Premier rendez-vous", un petit rôle certes, mais très remarqué. Peu après, en 1944, elle obtenait son premier prix de conservatoire. Sa carrière, on la connaît, puisque Sophie Desmarets est devenue une star de France et les revues de cinéma parlent d'elle chaque semaine (aux années 1990) : "Seul dans la nuit", "Mon Ami Sainfoin",  "Le Roi", avec Maurice Chevalier. Au théâtre, sa carrière est également des plus belles : "Ninotchka" et "Le soldat de la sorcière" sont ses créations les plus remarquées. Voilà donc Sophie marquise ! Elle n'en est pas plus fière pour çà. Avec ses yeux rieurs et son nez en l'air, elle contemple la belle lignée des marquises qui l'ont précédée et poret altièrement un des plus beaux titres de France. Elle est fort spirituelle. Une comédienne dissimulant mal un âge canonique lui disait un jour : "Ah ! c'est vous Sophie Desmarets, celle qui a eu son premier prix de Conservatoire sous Pétain ?" - "Oui madame, c'est mieux que de l'avoir eu sous Félix Faure". L'esprit étant, dit-on l'apanage des grands, par cette réplique Sophie Desmarets est bien une marquise.

      2006, mais revenons à ces descendants, c'est Pierre Aubanel, son petit-fils,  qui préside l'hommage fait chaque année sur sa tombe au Mas Simbèu.

      Suite >>>

       

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      "Les couleurs de l'invisible"


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      Marquis et sa fille

       

       

       

      Commandant Espérandieu

       

       

      Commandant_Esp_randieu


      Aubanel_Pierre

       


       

       

       

       

       

      Pierre Aubanel, son petit-fils

      de la manade d'Aimargues AUBANEL-BARONCELLI


       
         
       
         
         
         
       


         
         
       


       

       

         

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      Ligne  Dernière mise à jour, le 23 avril 2008

      18 mars 2007

      Baron ou Marquis... Baroncelli ? ami des Fils du vent 9/12

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        Beauduc le paradis existait | |Du sable plein les poches aux Stes-Maries-de-la-mer

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        Croix_de_camargue

         

                                                                    

        Marquis Folco de Baroncelli

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        Résumer la vie en quelques mots est impossible, tant il a laissé de traces.

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        Fabricant d'un mythe

        En octobre 1905, le marquis rencontre le colonel William CODY, plus connu sous le nom de Buffalo Bill. Celui-ci, conscient que le monde de l'Ouest sauvage est menacé de disparition par le modernisme, lutte pour la cause identitaire à sa manière. Il veut faire connaître au monde entier les traditions viriles des cow-boys et surtout du peuple indien en voie de disparition. Il crée alors le "Wild West Show", un mélange de rodéo avec chevaux, bisons et de "musée ethnographique vivant" avec des démonstrations de la vie quotidienne de ces gardiens de troupeaux du Far West et des traditions des indiens.

        Débarquant à Marseille, le "Wild West Show" est mis en quarantaine aux Saintes-Maries-de-la-Mer. La rencontre entre Baroncelli et Buffalo Bill est un grand moment de l'histoire de la Camargue. Ces deux grands hommes, deviennent amis et vont échanger jusqu'à la fin de leur vie une longue et chaleureuse correspondance. Plusieurs indiens resteront finalement plus d'une année chez le marquis. Ils découvrent un monde qui leur est proche, des troupeaux de taureaux, un peuple de cavaliers émérites qui veulent garder leurs traditions et qui selon leurs caractères portent comme eux des surnoms d'animaux : "lou reinard" (le renard), "Gros bè" (Gros bec), "Lou Ratié" (l'épervier), "l'agasso" (la pie), etc. Deux peaux-rouges, "Queue-de-fer" et "Ours Solitaire", vont même accompagner les gardians dans leurs "abrivados" à Gallargues et lors des ferrades d'anoubles (marquage des taureaux d'un an) au Cailar (village gardois où ses habitants, les "queilaren", sont les gardiens des traditons camarguaises). Les indiens ont ainsi l'occasion de monter des chevaux de "camargues" ou d'appellation "numide",

        Numide ?... race introduite par les Romains lors de l'installation de Flavius Flaccus dans la région d'Arles, en l'an 62 avant J.C. Un peu plus tard Jules César aurait créé deux haras à Arles et à Rhodanisia pour tenter des croisements entre ces chevaux d'origine numide avec des chevaux des Marais-Pontins. (récit invérifiable) 

        Une autre version, leur origine viendrait des sarrasins qui ont occupé le Midi de la France au  VIII et IXe siècles et lors de leur retraite les auraient abandonnés.

        qui ressemblent à leurs propres montures. Le Marquis admire ces indiens et nouera une amitié profonde pour "Jacob-White-eyes" avec qui il va longtemps correspondre.

        Un des derniers gardians "baïles" du Marquis fut "Pagnolet" des Saintes-Maries-de-la-Mer.

        Pour remercier Baroncelli de son hospitalité, les indiens lui offrent une tenue complète de chef d'indien et lui donnent le nom de "Zind-Kala-Wasté", ce qui signifie "L'oiseau au coeur fidèle". Ce contact avec les indiens d'Amérique a profondément marqué le marquis ; il compare volontiers par certains côtés les indiens aux gitans. En effet, à cette époque, l'origine de ceux-ci est inconnue. Certains pensent qu'ils viennent d'Egypte d'autres de l'Inde qui est en fait leur vraie patrie originelle. Baroncelli compare donc leur sort à ceux des indiens et va essayer d'honorer publiquement aux Saintes-Maries-de-la-Mer leur patronne, l'étrange Sainte Sara.

        Mais revenons à "Buffalo Bill" et son show qui comprend 16 bateaux, 3 trains, 800 chevaux, 500 hommes qui vont se présenter dans 120 villes en France. Toute l'équipe mettait la main à la patte pour l'installation d'une durée de 2 heures, souvent le matin de 7 à 9 heures. Le montage de la tente, l'installation des écuries, des cuisines, dans le même temps que les indiens dressaient leur teepee permettait dans cette même journée d'offrir le spectacle : 1200 pieux, 4000 mâts, 30 000 mètres de cordage, 23 000 mètres de toile, 8 000 sièges et 10 000 pièces de bois et morceaux de fer étaient nécessaires à l'installation d'une centaine de tentes surmontées de drapeau aux couleurs des nations représentatives.

        Les années ont effacées les traces du passage des indiens, mais chaque année une délégation d'amérindiens vient commémorer le départ du Marquis en déposant sur sa tombe quelques plumes de faucon, avec pour fond le battement des tambours chamoniques qui cadencent ces fesivités annuelles.

        Il arrive même qu'une troupe chevauche la race camarguaise en souvenir du bon vieux temps, martelant le sol camarguais, galopant côte à côte et leurs cris stridents accompagnent des sabots sur cette terre qui les enracine. Comme "Wamblee la Tonka" (Grand petit aigle)  dont la grand-mère vint à cette époque quittant la réserve des Sioux Lakota et qui devant dresse le drapeau officiel de la nation d'Oglala.

        Les amis du marquis

        Le russe Ivan PRANISHNIKOFF, peintre officiel de l'armée du Tsar Alescandre, spécialiste dans l'étude du cheval, s'installe en Camargue et va peindre de nombreux paysages camarguais. Adepte du monde traditionnel des gardians et du Félibrige, il deviendra un intime des BARONCELLI. A tel point que lors de son décès en 1909, Folco portait le drapeau de Saint-Georges des gardians et qu'il s'occupa de son inhumation en Camargue.

        Folco va faire partager sa passion des taureaux à son cousin Joseph d'ARBAUD, écrivain provençal ("La cansoun di Ferre", "Le Laurier d'Arles", etc.). Celui-ci va lui aussi créer une manade mais diminué par la maladie, c'est Folco qui s'en occupera. Bernard de MONTAUT-MANSE, jeune noble provençal qui veut suivre les traces de Folco. Il écrit : "Lou Ferre" à l'âge de 18 ans. Son frère, Jacques de BARONCELLI, se lance dans le cinéma. Il tournera des films en Camargue et dans la manade de son frère comme "L'Arlésienne" (1930), "Roi de Camargue" (1934).

        Défenseur des minorités ethniques

        Sa mémoire est encore très vivante aux Saintes-Maries-de-la-mer pour avoir défendu la Camargue et ses traditions, pour avoir également fondé la "Nacioun Gardiano", mais aussi pour son respect du peuple tsigane parmi lequel, il comptait de nombreux amis.

        Grâce à son intervention, en 1935, auprès de 'lArchevêque d'Aix et Arles, l'Eglise autorise la procession le 25 mai de Sara, bénie par l'évêque de Lourdes en 1958, couronnée par le pape Paul VI en 1965,  dans les rues de la ville. Dès 1965, les premières processions de "Sara la Kali" escortée par les boumians, "la nation gardiane" et les Arlésiennes en costume traditionnel ne sont pas accompagnées par les représentants de l'église.

        Mais après la seconde guerre mondiale au cours de laquelle des centaines de milliers de gitans furent exterminés dans les camps de concentration,

        Cierge 1945... Plus de 500 000 tsiganes dont 35 000 français sont exterminés.

        l'aumônerie catholique des gitans est créée. En 1953, les prêtres assistent à la procession de Sainte-Sara au milieu de l'ensemble des gens de voyage : boumians,  tsiganes, gitans, manouches, nomades, roms ou yéniches.

        Il ne faut pas oublier ques les Saintes en leur église fortifiée

        Fortifiée... conçue comme une véritable forteresse (avec tour de gardes, chemin de ronde et meurtrières) pour se protéger des envahisseurs Sarrasins ou pirates. On peut admirer sur les chapiteaux du coeur, des sculptures qui retracent les scènes de l'ancien et nouveau testament.

        Saintes...où aborda Marie Salomé, à proximité de l'endroit connu sous le nom de Oppidum Râ, à l'époque, car ce lieu de culte était dédié au dieu égyptien du soleil. Il fut rebaptisé "Notre-Dame-de-Ratis ("Ratis" signifie "bateau"), puis "Notre-Dame-de-la-mer", pour enfin, en 1838, prendre le nom des "Saintes-Maries-de-de-la-Mer.

        qui a fait figure de bateau amiral entre les catholiques et les protestants,  dans ce lieu de qui est à la frontière du Languedoc et des Cévennes, mais qui reste avant tout la Provence qui les a unifiait.

        Il est raconté que depuis le XVe siècle, les gitans se mêlaient aux pélerins et prirent l'habitude de revenir chaque année, chaque fois escortés de frères de race rencontrés sur le chemin, par dévotion à Sainte-Sarre ou Sara. Mais a fortiori, il semble que se soit l'imagination du Marquis qui s'inspire de la procession de la barque de Marie-Jacobée & Marie-Salomée

        Marie-Salomé... Elle est la mère de l'apôtre Jean et de Marie-Jacobée, soeur de la vierge. La légende dit que sa barque aurait dérivé depuis la Palestine et aurait accosté sur les rives camarguaise pour fonder la ville. En 1448, les restes des Saintes sont retrouvés suite à des fouilles sous l'église ordonnées par le roi Louis d'Anjou et elles sont déposées dans de riches châsses et une crypte est creusée pour Sara la Khali, la servante des Saintes. Trois fois par an, elles sont descendues de la chapelle haute au moyen d'un palan de marine, le 25 mai, le 22 octobre  et le 1er week-end de décembre.

        pour entraîner au détour de croyance ignorée, le lien avec Sara. Au fur et à mesure des fréquentations, les interprétations rebondirent jusqu'à de nos jours entraîner cet engouement qui expliquerait la présence actuelle dans la crypte de la statue de Sara, patronne légendaire.

        L'image laisse entrevoir malgré la foule des lèvres ardentes qui baisent des chapelets, un flot de tignasses noires et  crépues, au teint cuivré dégoulinant de grosses gouttes à la chaleur des centaines de cierges allumés pour invoquer, accroupis, jambe contre jambe, dans une atmosphère étouffante,  la reine des bohémiens couleur ébène ou par partie se mirent les ombres tant elle est vénérée, caressée, ... d'une patine épaisse qui ressemble à celle revêtit par les roulottes dans leur fuite à travers vent, soleil et chemin empoussiéré des cent voyages. Ah "les voyageurs".  Les reliques restent dans l'église, tandis que les dévots quittent le parvis en emportant comme symbolique les restes des cierges en signe de talisman.

        Ce sont les bohémiens de Béziers qui se sont cotisés pour offrir à Sara, la châsse.

        Malgré les distorsions de taille : le corps, le bras et la tête ne s'équilibrent pas, elle est régulièrement honorée et toujours le premier dimanche après le 25 mai. L'église ne désemplit pas et l'on y raconte un grand nombre de guérisons miraculeuses dont les ex-votos sont à leur ferveur.

        Ou se loger pendant ses jours de cérémonie. On raconte qu'ils étaient nomades et profitaient des abris précaires aux alentours. Alors l'usage de Beauduc viendrait-il de là ? et aurait-il dégénéré en servitudes glanaient par l'usure du temps, par la pose de tibaneaux (abri d'une nuit) ? dans cette île, bande de terre entre deux bras du Rhône. L'église ne suffisait pas pour le nombre de plus en plus important de "voyageurs" venant de plus en plus loin, la nuit était parfois longue, vu les corps entremêlés, abandonnés dans la crypte. Et comme toute histoire donne lieu à toutes sortes d'élucubrations, il est dit qu'on y faisait des messes noires, des rituels secrets, voire des sacrifices. Tout cela est à l'écart de la réalité.

        Brouhaha, à la descente des châsses. Le choeur est envahit par les gitans au milieu des pélerins, les femmes viennent boire au puits au milieu de l'église. La foule est bigarrée par l'assemblage de bigotes, arlésiennes avec leur châle de cachemire, gardians et roumanichels. Certains lisent les cantiques, d'autres s'éventent avec les livrets et donnent des airs espagnols.

        Je note que la guerre a fait cesser de parquer les gitans dans la crypte qui suinte une eau malsaine, à l'écart des autres pélerins et des chrétiens bien habillés, sans droit à la messe et l'eucharistie et derrière des grilles fermés à clef, d'où l'on sortait par les côtés, par une petite porte donnant directement sur la place Lamartine. Cet écart a permis à certains de conforter leur jugement de mépris. Traités comme des chiens au pied du maître.

        Le Marquis de Baroncelli, mort pendant la guerre, c'est éteint en Camargue et les gitans lui font des funérailles grandioses. On dit que les flamants roses "se sont abattus à droite et à gauche sur les étangs" et que plus de trois cent taureaux ont emboîté le pas au cortège funéraire. Le flambeau fut repris par son gendre Aubanel

        Le Marquis de Javon repose, suivant sa volonté ("Lorsque je serai mort, quand e temps sera venu, amener mon corps dans la terre de Simbeu, ma tête posée au foyer de ma vie, mon corps tourné vers l'église des Saintes, c'est ici que je veux dormir"), sur les terres de son dernier mas, "Lou Simbeu". Son tombeau, d'une grande sobriété, mérite une petite visite.

        Depuis 1958, Sara revêtit un diadème qui la rétablit dans son rang de princier, image que souhaitait donner le Marquis à sa reine ! et depuis 1966, le chemin de croix s'agrandit.

        J'ai résumé l'histoire des tsiganes par "le pélerinage des Gitans" qui unit tsiganes, gadjés, chrétiens, catholiques ou évangélistes par l'émergence d'une manifestation publique.

        Mémoire en photos
        ou
        "Les couleurs de l'invisible"

        Tombe_Baroncelli
        Tombe à "Lou Simbeu"

        Folco (1)
        mes descendants,
        .
        Denis Colomb de Donnant "Crin blanc"
        .
        Pierre Aubanel, manadier, petit-fils.

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        Musée Baroncelli

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        Salle du musée

        Chapelle_Baroncelli
        Chapellle Baroncelli à Florence (5)

        Baroncelli_Christophe
        Ascendant,
        Christophe de Baroncelli-Javon
        Grand prieur de Saint-Gilles de 1699 à 1714

        Eglise
        En dessous, se trouve la crypte

        Ste_Marie
        Fortification de l'église

        (2)Indiens_d_Am_rique

        Il soutient les indiens d'Amérique

        Quand le "Wild Show" de Buffalo Bill se produit à Paris en 1905, il cherche à rencontrer les Sioux en participant à ce spectacle.

        Il compose en porvençal le poème "Souomi Rouge" (Ballade Rouge", sous l'air indien de la Danse des Esprits, qui sera ensuite repris (traduit) en anglais pour les indiens.

        N'est-ce pas étonnant ?


        Saintes-Maries-de-la-mer

        Musée Baroncelli
        Bâtisse édifiée en 1876 par l'architecte arlésien Véran, pour servir d'hôtel de ville et de prétoire de justice de paix, abrite actuellement les collections et documents du Marquis Folco de Baroncelli. On peut y découvrir des tableaux, du mobilier, des outils de la vie quotidienne en Camargue et des documents sur la faune et la flore de la région.

        Les deux médaillons sculptés qui ornent la façade datent du XVIIe siècle, seuls vestiges de l'ancien hôtel de ville (1655).

        Il est également intéressant d'escalader, avec prudence, le petit escalier à vis, afin d'accéder à la terrasse pour embrasser d'un seul regard l'église au coeur de la cité.


        Croix_camarguaise
        Croix de Camargue

        Lors du passage à Nîmes, dans le Gard, du spectacle de Buffalo Bill, Folco de Baroncelli propose au colonel Cody d'utiliser ses gardians dans son show.

        Ceux-ci participent à la représentation avec deux indiens du spectacle. Ces derniers viennent même assister à un lâcher de taureaux en Camargue.

        Gardian_Folco (3)
        Folco gardian

        (4)Folco_d_guis_
        Tournage

        Quelques années plus tard, sa rencontre avec Joe Hamman donne lieu au tournage de westerns en Camargue, aux abords des Saintes-Maries-de-la-Mer.

        Folco de Baroncelli, éleveur, réputé et respecté, fait office de véritable régisseur, recrutant les figurants et rassemblant les chevaux et taureaux nécessaires aux tournages.

        Son aide sera précieuse pour Joe Hamman.

        Lors de tournages de fims en Camargue, la collection d'objets indiens de Folco est mise à contribution.

        En novembre 1911, Joe Hamman lui écrit :
        "Pourriez-vous également laisser sous ma protection, la tente indienne et, si possible, votre coiffure et gilet de perles".

        (6)Tsigane

        Carte_postale_1940__LOU_MARQUES
        Le Marquis

        Carte_postale

        Par la suite, Folco continue de prêter ses chevaux et ses taureaux pour d'autres fims d'aventures, notamment grâce à son frère, le cinéaste Jacques de Baroncelli.

        Le Marquis de Baroncelli meurt en 1943, à l'âge de 74 ans, après avoir été blessé par un cheval et voit son mas réquisitionné par les allemands, ce qui l'affectera beaucoup.

        Livre

        de Jean DES VALLIERES
        "Le Chevalier de la Camargue" -
        Folco de Baroncelli, Marquis de Javon.
        Editions André Bonne, collection "par 4 Chemins", 1960, 255 pages, in-8 broché sous jaquette illustrée.

        Les_racleurs_de_vent
        auteur : Walter Starkie
        autre auteur : Jan Yoors

        Croix

        Croix languedocienne


        Crin_Blanc
        "Crin Blanc"
        film fait en Camargue

           

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        17 mars 2007

        Baron ou Marquis... Baroncelli ? ami des Fils du vent 10/12

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          Beauduc le paradis existait | |Du sable plein les poches aux Stes-Maries-de-la-mer

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          Marquis Folco de Baroncelli

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          Les amis du marquis

          Le russe Ivan PRANISHNIKOFF, peintre officiel de l'armée du Tsar Alescandre, spécialiste dans l'étude du cheval, s'installe en Camargue et va peindre de nombreux paysages camarguais. Adepte du monde traditionnel des gardians et du Félibrige, il deviendra un intime des BARONCELLI. A tel point que lors de son décès en 1909, Folco portait le drapeau de Saint-Georges des gardians et qu'il s'occupa de son inhumation en Camargue.

          Folco va faire partager sa passion des taureaux à son cousin Joseph d'ARBAUD, écrivain provençal ("La cansoun di Ferre", "Le Laurier d'Arles", etc.). Celui-ci va lui aussi créer une manade mais diminué par la maladie, c'est Folco qui s'en occupera. Bernard de MONTAUT-MANSE, jeune noble provençal qui veut suivre les traces de Folco. Il écrit : "Lou Ferre" à l'âge de 18 ans. Son frère, Jacques de BARONCELLI, se lance dans le cinéma. Il tournera des films en Camargue et dans la manade de son frère comme "L'Arlésienne" (1930), "Roi de Camargue" (1934).

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          Mémoire en photos
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          "Les couleurs de l'invisible"

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          Tombe à "Lou Simbeu"

          Folco (1)
          mes descendants,
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          Denis Colomb de Donnant "Crin blanc"
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          Pierre Aubanel, manadier, petit-fils.

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          Musée Baroncelli

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          Salle du musée

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          Chapellle Baroncelli à Florence (5)

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          Ascendant,
          Christophe de Baroncelli-Javon
          Grand prieur de Saint-Gilles de 1699 à 1714

          Eglise
          En dessous, se trouve la crypte

          Ste_Marie
          Fortification de l'église

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          Il soutient les indiens d'Amérique

          Quand le "Wild Show" de Buffalo Bill se produit à Paris en 1905, il cherche à rencontrer les Sioux en participant à ce spectacle.

          Il compose en porvençal le poème "Souomi Rouge" (Ballade Rouge", sous l'air indien de la Danse des Esprits, qui sera ensuite repris (traduit) en anglais pour les indiens.

          N'est-ce pas étonnant ?


          Saintes-Maries-de-la-mer

          Musée Baroncelli
          Bâtisse édifiée en 1876 par l'architecte arlésien Véran, pour servir d'hôtel de ville et de prétoire de justice de paix, abrite actuellement les collections et documents du Marquis Folco de Baroncelli. On peut y découvrir des tableaux, du mobilier, des outils de la vie quotidienne en Camargue et des documents sur la faune et la flore de la région.

          Les deux médaillons sculptés qui ornent la façade datent du XVIIe siècle, seuls vestiges de l'ancien hôtel de ville (1655).

          Il est également intéressant d'escalader, avec prudence, le petit escalier à vis, afin d'accéder à la terrasse pour embrasser d'un seul regard l'église au coeur de la cité.


          Croix_camarguaise
          Croix de Camargue

          Lors du passage à Nîmes, dans le Gard, du spectacle de Buffalo Bill, Folco de Baroncelli propose au colonel Cody d'utiliser ses gardians dans son show.

          Ceux-ci participent à la représentation avec deux indiens du spectacle. Ces derniers viennent même assister à un lâcher de taureaux en Camargue.

          Gardian_Folco (3)
          Folco gardian

          (4)Folco_d_guis_
          Tournage

          Quelques années plus tard, sa rencontre avec Joe Hamman donne lieu au tournage de westerns en Camargue, aux abords des Saintes-Maries-de-la-Mer.

          Folco de Baroncelli, éleveur, réputé et respecté, fait office de véritable régisseur, recrutant les figurants et rassemblant les chevaux et taureaux nécessaires aux tournages.

          Son aide sera précieuse pour Joe Hamman.

          Lors de tournages de fims en Camargue, la collection d'objets indiens de Folco est mise à contribution.

          En novembre 1911, Joe Hamman lui écrit :
          "Pourriez-vous également laisser sous ma protection, la tente indienne et, si possible, votre coiffure et gilet de perles".

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          Le Marquis

          Carte_postale

          Par la suite, Folco continue de prêter ses chevaux et ses taureaux pour d'autres fims d'aventures, notamment grâce à son frère, le cinéaste Jacques de Baroncelli.

          Le Marquis de Baroncelli meurt en 1943, à l'âge de 74 ans, après avoir été blessé par un cheval et voit son mas réquisitionné par les allemands, ce qui l'affectera beaucoup.

          Livre

          de Jean DES VALLIERES
          "Le Chevalier de la Camargue" -
          Folco de Baroncelli, Marquis de Javon.
          Editions André Bonne, collection "par 4 Chemins", 1960, 255 pages, in-8 broché sous jaquette illustrée.

          Les_racleurs_de_vent
          auteur : Walter Starkie
          autre auteur : Jan Yoors

          Croix

          Croix languedocienne


          Crin_Blanc
          "Crin Blanc"
          film fait en Camargue

             

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          16 mars 2007

          Baron ou Marquis... Baroncelli ? ami des Fils du vent 11/12

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            Beauduc le paradis existait | |Du sable plein les poches aux Stes-Maries-de-la-mer

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            Croix_de_camargue

             

                                                       

            Marquis Folco de Baroncelli

            Folco_de_Baroncelli

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            Résumer la vie en quelques mots est impossible, tant il a laissé de traces.

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            Défenseur des minorités ethniques

            Sa mémoire est encore très vivante aux Saintes-Maries-de-la-mer pour avoir défendu la Camargue et ses traditions, pour avoir également fondé la "Nacioun Gardiano", mais aussi pour son respect du peuple tsigane parmi lequel, il comptait de nombreux amis.

            Grâce à son intervention, en 1935, auprès de 'lArchevêque d'Aix et Arles, l'Eglise autorise la procession le 25 mai de Sara, bénie par l'évêque de Lourdes en 1958, couronnée par le pape Paul VI en 1965,  dans les rues de la ville. Dès 1965, les premières processions de "Sara la Kali" escortée par les boumians, "la nation gardiane" et les Arlésiennes en costume traditionnel ne sont pas accompagnées par les représentants de l'église. Mais après la seconde guerre mondiale au cours de laquelle des centaines de milliers de gitans furent exterminés dans les camps de concentration,

            Cierge 1945... Plus de 500 000 tsiganes dont 35 000 français sont exterminés.

            l'aumônerie catholique des gitans est créée. En 1953, les prêtres assistent à la procession de Sainte-Sara au milieu de l'ensemble des gens de voyage : boumians,  tsiganes, gitans, manouches, nomades, roms ou yéniches.

            Il ne faut pas oublier ques les Saintes en leur église fortifiée

            Fortifiée... conçue comme une véritable forteresse (avec tour de gardes, chemin de ronde et meurtrières) pour se protéger des envahisseurs Sarrasins ou pirates. On peut admirer sur les chapiteaux du coeur, des sculptures qui retracent les scènes de l'ancien et nouveau testament.

            qui a fait figure de bateau amiral entre les catholiques et les protestants,  dans ce lieu de qui est à la frontière du Languedoc et des Cévennes, mais qui reste avant tout la Provence qui les a unifiait.

            Il est raconté que depuis le XVe siècle, les gitans se mêlaient aux pélerins et prirent l'habitude de revenir chaque année, chaque fois escortés de frères de race rencontrés sur le chemin, par dévotion à Sainte-Sarre ou Sara. Mais a fortiori, il semble que se soit l'imagination du Marquis qui s'inspire de la procession de la barque de Marie-Jacobée & Marie-Salomée

            Marie-Salomé... Elle est la mère de l'apôtre Jean et de Marie-Jacobée, soeur de la vierge. La légende dit que sa barque aurait dérivé depuis la Palestine et aurait accosté sur les rives camarguaise pour fonder la ville. En 1448, les restes des Saintes sont retrouvés suite à des fouilles sous l'église ordonnées par le roi Louis d'Anjou et elles sont déposés dans de riches châsses et une crypte est creusée pour Sara la Khali, la servante des Saintes. Trois fois par an, elles sont descendues de la chapelle haute au moyen d'un palan de marine, le 25 mai, le 22 octobre  et le 1er week-end de décembre.

            pour entraîner au détour de croyance ignorée, le lien avec Sara. Au fur et à mesure des fréquentations, les interprétations rebondirent jusqu'à de nos jours entraîner cet engouement qui expliquerait la présence actuelle dans la crypte de la statue de Sara, patronne légendaire.

            L'image laisse entrevoir malgré la foule des lèvres ardentes qui baisent des chapelets, un flot de tignasses noires et  crépues, au teint cuivré dégoulinant de grosses gouttes à la chaleur des centaines de cierges allumés pour invoquer, accroupis, jambe contre jambe, dans une atmosphère étouffante,  la reine des bohémiens couleur ébène ou par partie se mirent les ombres tant elle est vénérée, caressée, ... d'une patine épaisse qui ressemble à celle revêtit par les roulottes dans leur fuite à travers vent, soleil et chemin empoussiéré des cent voyages. Ah "les voyageurs".  Les reliques restent dans l'église, tandis que les dévots quittent le parvis en emportant comme symbolique les restes des cierges en signe de talisman.

            Ce sont les bohémiens de Béziers qui se sont cotisés pour offrir à Sara, la châsse.

            Malgré les distorsions de taille : le corps, le bras et la tête ne s'équilibrent pas, elle est régulièrement honorée et toujours le premier dimanche après le 25 mai. L'église ne désemplit pas et l'on y raconte un grand nombre de guérisons miraculeuses dont les ex-votos sont à leur ferveur.

            Ou se loger pendant ses jours de cérémonie. On raconte qu'ils étaient nomades et profitaient des abris précaires aux alentours. Alors l'usage de Beauduc viendrait-il de là ? et aurait-il dégénéré en servitudes glanaient par l'usure du temps, par la pose de tibaneaux (abri d'une nuit) ? dans cette île, bande de terre entre deux bras du Rhône. L'église ne suffisait pas pour le nombre de plus en plus important de "voyageurs" venant de plus en plus loin, la nuit était parfois longue, vu les corps entremêlés, abandonnés dans la crypte. Et comme toute histoire donne lieu à toutes sortes d'élucubrations, il est dit qu'on y faisait des messes noires, des rituels secrets, voire des sacrifices. Tout cela est à l'écart de la réalité.

            Brouhaha, à la descente des châsses. Le choeur est envahit par les gitans au milieu des pélerins, les femmes viennent boire au puits au milieu de l'église. La foule est bigarrée par l'assemblage de bigotes, arlésiennes avec leur châle de cachemire, gardians et roumanichels. Certains lisent les cantiques, d'autres s'éventent avec les livrets et donnent des airs espagnols.

            Je note que la guerre a fait cesser de parquer les gitans dans la crypte qui suinte une eau malsaine, à l'écart des autres pélerins et des chrétiens bien habillés, sans droit à la messe et l'eucharistie et derrière des grilles fermés à clef, d'où l'on sortait par les côtés, par une petite porte donnant directement sur la place Lamartine. Cet écart a permis à certains de conforter leur jugement de mépris. Traités comme des chiens au pied du maître.

            Le Marquis de Baroncelli, mort pendant la guerre, c'est éteint en Camargue et les gitans lui font des funérailles grandioses. On dit que les flamants roses "se sont abattus à droite et à gauche sur les étangs" et que plus de trois cent taureaux ont emboîté le pas au cortège funéraire. Le flambeau fut repris par son gendre Aubanel

            Le Marquis de Javon repose, suivant sa volonté ("Lorsque je serai mort, quand e temps sera venu, amener mon corps dans la terre de Simbeu, ma tête posée au foyer de ma vie, mon corps tourné vers l'église des Saintes, c'est ici que je veux dormir"), sur les terres de son dernier mas, "Lou Simbeu". Son tombeau, d'une grande sobriété, mérite une petite visite.

            Depuis 1958, Sara revêtit un diadème qui la rétablit dans son rang de princier, image que souhaitait donner le Marquis à sa reine ! et depuis 1966, le chemin de croix s'agrandit.

            J'ai résumé l'histoire des tsiganes par "le pélerinage des Gitans" qui unit tsiganes, gadjés, chrétiens, catholiques ou évangélistes par l'émergence d'une manifestation publique.

            Mémoire en photos
            ou
            "Les couleurs de l'invisible"

            Tombe_Baroncelli
            Tombe à "Lou Simbeu"

            Folco (1)
            mes descendants,
            .
            Denis Colomb de Donnant "Crin blanc"
            .
            Pierre Aubanel, manadier, petit-fils.

            Mus_e_Baroncelli
            Musée Baroncelli

            Mus_e_Baroncelli_salle

            Salle du musée

            Chapelle_Baroncelli
            Chapellle Baroncelli à Florence (5)

            Baroncelli_Christophe
            Ascendant,
            Christophe de Baroncelli-Javon
            Grand prieur de Saint-Gilles de 1699 à 1714

            Eglise
            En dessous, se trouve la crypte

            Ste_Marie
            Fortification de l'église

            (2)Indiens_d_Am_rique

            Il soutient les indiens d'Amérique

            Quand le "Wild Show" de Buffalo Bill se produit à Paris en 1905, il cherche à rencontrer les Sioux en participant à ce spectacle.

            Il compose en porvençal le poème "Souomi Rouge" (Ballade Rouge", sous l'air indien de la Danse des Esprits, qui sera ensuite repris (traduit) en anglais pour les indiens.

            N'est-ce pas étonnant ?


            Saintes-Maries-de-la-mer

            Musée Baroncelli
            Bâtisse édifiée en 1876 par l'architecte arlésien Véran, pour servir d'hôtel de ville et de prétoire de justice de paix, abrite actuellement les collections et documents du Marquis Folco de Baroncelli. On peut y découvrir des tableaux, du mobilier, des outils de la vie quotidienne en Camargue et des documents sur la faune et la flore de la région.

            Les deux médaillons sculptés qui ornent la façade datent du XVIIe siècle, seuls vestiges de l'ancien hôtel de ville (1655).

            Il est également intéressant d'escalader, avec prudence, le petit escalier à vis, afin d'accéder à la terrasse pour embrasser d'un seul regard l'église au coeur de la cité.


            Croix_camarguaise
            Croix de Camargue

            Lors du passage à Nîmes, dans le Gard, du spectacle de Buffalo Bill, Folco de Baroncelli propose au colonel Cody d'utiliser ses gardians dans son show.

            Ceux-ci participent à la représentation avec deux indiens du spectacle. Ces derniers viennent même assister à un lâcher de taureaux en Camargue.

            Gardian_Folco (3)
            Folco gardian

            (4)Folco_d_guis_
            Tournage

            Quelques années plus tard, sa rencontre avec Joe Hamman donne lieu au tournage de westerns en Camargue, aux abords des Saintes-Maries-de-la-Mer.

            Folco de Baroncelli, éleveur, réputé et respecté, fait office de véritable régisseur, recrutant les figurants et rassemblant les chevaux et taureaux nécessaires aux tournages.

            Son aide sera précieuse pour Joe Hamman.

            Lors de tournages de fims en Camargue, la collection d'objets indiens de Folco est mise à contribution.

            En novembre 1911, Joe Hamman lui écrit :
            "Pourriez-vous également laisser sous ma protection, la tente indienne et, si possible, votre coiffure et gilet de perles".

            (6)Tsigane

            Carte_postale_1940__LOU_MARQUES
            Le Marquis

            Carte_postale

            Par la suite, Folco continue de prêter ses chevaux et ses taureaux pour d'autres fims d'aventures, notamment grâce à son frère, le cinéaste Jacques de Baroncelli.

            Le Marquis de Baroncelli meurt en 1943, à l'âge de 74 ans, après avoir été blessé par un cheval et voit son mas réquisitionné par les allemands, ce qui l'affectera beaucoup.

            Livre

            de Jean DES VALLIERES
            "Le Chevalier de la Camargue" -
            Folco de Baroncelli, Marquis de Javon.
            Editions André Bonne, collection "par 4 Chemins", 1960, 255 pages, in-8 broché sous jaquette illustrée.

            Les_racleurs_de_vent
            auteur : Walter Starkie
            autre auteur : Jan Yoors

            Croix

            Croix languedocienne


            Crin_Blanc
            "Crin Blanc" film fait en Camargue

               

            0Sioux0Bibliographie

               . visites personnelles

                          0000

            Liens & sources à consulter :

               . photographe Rus Collins
               . La route des Fresques, blog (photo 5)
               . Un indien au phare ouest blog de Hervé CIRET (Photos
            1 à 4)
               . Tsigane site sur les manifestations tsiganes (photo 6)
               . Fils du vent sans pays
               . Blogidentitaires, le carnet de bord des identitaires
               . Site généalogique GENOBCO
               . La fabrication des mythes
               . Questionnaire sur l'origine des tsiganes

               . Les tsiganes


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            Ligne  Dernière mise à jour, le 22 mars 2007

            15 mars 2007

            Baron ou Marquis... Baroncelli ? ami des Fils du vent 1/12

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            Croix_de_camargue

             

                                                                        

            Marquis Folco de Baroncelli

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                 Chapître

            1

            Accueil
            (musique LUZ CASAL "Piensa En Mi")

            2

            Origine florentine

            3

            Son histoire

            4

            La fé di bioù

            5

            Rencontre avec le Félibrige

            6

            "Chevalier de l'idéal mistralien"

            7

            Centaure des marécages "Guardian"

            8

            Maître, fils, époux, père, veuf

            9

            Fabricant d'un mythe

            10

            Les amis du marquis

            11

            Défenseur des minorités ethniques
            (musique Gypsy King "Djobi Djoba")

            12

            Carte & autres objets perdus

            Suite >>>

            Mémoire en photos
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            "Les couleurs de l'invisible"

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            Tombe à "Lou Simbeu"

            Folco (1)
            mes descendants,
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            Denis Colomb de Donnant "Crin blanc"
            .
            Pierre Aubanel, manadier, petit-fils.

            Mus_e_Baroncelli
            Musée Baroncelli

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            Salle du musée

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            Chapellle Baroncelli à Florence (5)

            Baroncelli_Christophe
            Ascendant,
            Christophe de Baroncelli-Javon
            Grand prieur de Saint-Gilles de 1699 à 1714

            Eglise
            En dessous, se trouve la crypte

            Ste_Marie
            Fortification de l'église

            (2)Indiens_d_Am_rique

            Il soutient les indiens d'Amérique

            Quand le "Wild Show" de Buffalo Bill se produit à Paris en 1905, il cherche à rencontrer les Sioux en participant à ce spectacle.

            Il compose en porvençal le poème "Souomi Rouge" (Ballade Rouge", sous l'air indien de la Danse des Esprits, qui sera ensuite repris (traduit) en anglais pour les indiens.

            N'est-ce pas étonnant ?


            Saintes-Maries-de-la-mer

            Musée Baroncelli
            Bâtisse édifiée en 1876 par l'architecte arlésien Véran, pour servir d'hôtel de ville et de prétoire de justice de paix, abrite actuellement les collections et documents du Marquis Folco de Baroncelli. On peut y découvrir des tableaux, du mobilier, des outils de la vie quotidienne en Camargue et des documents sur la faune et la flore de la région.

            Les deux médaillons sculptés qui ornent la façade datent du XVIIe siècle, seuls vestiges de l'ancien hôtel de ville (1655).

            Il est également intéressant d'escalader, avec prudence, le petit escalier à vis, afin d'accéder à la terrasse pour embrasser d'un seul regard l'église au coeur de la cité.


            Croix_camarguaise
            Croix de Camargue

            Lors du passage à Nîmes, dans le Gard, du spectacle de Buffalo Bill, Folco de Baroncelli propose au colonel Cody d'utiliser ses gardians dans son show.

            Ceux-ci participent à la représentation avec deux indiens du spectacle. Ces derniers viennent même assister à un lâcher de taureaux en Camargue.

            Gardian_Folco (3)
            Folco gardian

            (4)Folco_d_guis_
            Tournage

            Quelques années plus tard, sa rencontre avec Joe Hamman donne lieu au tournage de westerns en Camargue, aux abords des Saintes-Maries-de-la-Mer.

            Folco de Baroncelli, éleveur, réputé et respecté, fait office de véritable régisseur, recrutant les figurants et rassemblant les chevaux et taureaux nécessaires aux tournages.

            Son aide sera précieuse pour Joe Hamman.

            Lors de tournages de fims en Camargue, la collection d'objets indiens de Folco est mise à contribution.

            En novembre 1911, Joe Hamman lui écrit :
            "Pourriez-vous également laisser sous ma protection, la tente indienne et, si possible, votre coiffure et gilet de perles".

            (6)Tsigane

            Carte_postale_1940__LOU_MARQUES
            Le Marquis

            Carte_postale

            Par la suite, Folco continue de prêter ses chevaux et ses taureaux pour d'autres fims d'aventures, notamment grâce à son frère, le cinéaste Jacques de Baroncelli.

            Le Marquis de Baroncelli meurt en 1943, à l'âge de 74 ans, après avoir été blessé par un cheval et voit son mas réquisitionné par les allemands, ce qui l'affectera beaucoup.

            Livre

            de Jean DES VALLIERES
            "Le Chevalier de la Camargue" -
            Folco de Baroncelli, Marquis de Javon.
            Editions André Bonne, collection "par 4 Chemins", 1960, 255 pages, in-8 broché sous jaquette illustrée.

            Les_racleurs_de_vent
            auteur : Walter Starkie
            autre auteur : Jan Yoors

            Croix

            Croix languedocienne


            Crin_Blanc
            "Crin Blanc"
            film fait en Camargue

               

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            Ligne  Dernière mise à jour, le 23 avril 2008

            14 mars 2007

            Quand l'artiste est "double je", soit GASTINE Marguerite & Lyda

              Couleurs_de_terre

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              Orange

              Artistes aubagnaises, elles ont marqué de leur nom les célèbres faïenceries que furent Saint-Jean-Du-Désert ou Moustiers, au début du siècle. Le temps d'une brillante exposition, les "Demoiselles Gastine" renouent avec leur berceau : celui du feu, de la terre et d'une céramique locale qui perpétue dans leur sillage son grand destin.

              Gastine_MargueriteLes soeurs Gastine restent un cas à part...

              Prodigieuse par son foisonnement, leur oeuvre forme un épisode majeur de ce goût éclectique, original et plein d'allant, qu'elles ont si librement incarné en 1920 et 1950.

              Premières femmes à travailler seules dans le secret du tour, c'est à l'occasion d'Argilla, biennale consacrée de l'argile, que la ville d'Aubagne les découvre en 1991, par l'intermédiaire du santonnier-collectionneur, René Pesante.

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              En 1992, sous le titre "les Clefs et la Marguerite", le musée marseillais des Arts et Traditions populaires de Château-Gombert, pique à nouveau la curiosité et l'intérêt, cette fois-ci tout à fait éveillés, des vrais connaisseurs. Parmi eux, Henri Amouric, chargé de recherches au CNRS, au sein du laboratoire d'Archéologie médiévale méditerranéenne, va se prendre au jeu : "Nulle part encore, nous n'avions rencontré autant de désinvolture, une telle liberté de ton, une fantaisie aussi débridée". Dès lors, il n'aura de cesse d'en ranimer la mémoire. Il faudra pour cela gagner la confiance de la famille qui, peu à peu, ouvrira les portes de ses maisons, de ses souvenirs, de ses trésors, afin que les pièces d'un puzzle extraordinaire génèrent la passion d' "un rêve de chercheur, un rêve d'enfant devant le coffre du pirate devenu une réalité concrète. Tant de maquettes, de modèles, de poncifs, de photographies, de moules, de biscuits et d'objets de toutes sortes, se sont soudain offerts à nos yeux !" En clair, ce que les spécialistes des choses anciennes appellent un fonds d'atelier (800 objets, 80 caisses de moules, 4 000 travaux préparatoires) reviendra ainsi à la surface en 1996, aussitôt racheté par la municipalité.

              Intense en émotions et en révélations, l'exposition présentée dans le cadre d'Argilla 97 dévoile aujourd'hui la richesse d'une documentation inouïe, réunie autour d'une double vie de travail et de création.

              LES COULISSES BOHEMES DE LA TRIBU GASTINE

              Dès l'enfance, l'ambiance propre aux ateliers d'artistes égrène le quotidien de Lyda et Marguerite Gastine. Après le grand-père Camille-Auguste (1819-1867), peintre décorateur, ces deux-là grandissent avec leurs autres soeurs, Véra et Cécile, leur frère Raymond, entourées par leurs parents, Gabriel (1853-1925) et Louise.

              Si leur mère est d'un naturel discret et effacé, leur père, excellent ingénieur-chimiste, est un savant original. Parmi ses inventions, l'histoire retiendra le "pal-injecteur", appareil destiné à injecter dans le sol différents engrais et pesticides, notamment du sulfure de cuivre, afin de traiter les vignobles ravagés par le phylloxéra. Grand amateur de photographies, il laisse encore derrière lui des milliers de plaques de verre, vision saisissante d'une famille unie, concentrée autour d'un patriarche exclusif, qui refusera toute son existence de marier ses filles, restées désespérément célibataires... Installé à Marseille au 32, rue de la Croix-de-Régnier, Gabriel Gastine habite avec les siens, une étonnante maison bourgeoise au milieu d'un vaste jardin, construite par un prince russe en  1860 : parquets et lambris exécutés dans des essences rares, cheminées de marbres précieux, pièces d'apparat, terrasse à l'italienne, c'est dans ce cadre extravagant, quelque peu décadent et mystérieux vu de l'extérieur que s'anime une vie sociale peu conformiste. Véra joue de l'orgue, Lyda peint, Marguerite s'essaie à la céramique. Entrées aux beaux-arts de Marseille, "comme on fait ses humanités", les deux jeunes soeurs vont poursuivre une formation très solide, récoltant quantité de récompenses et d'essais académiques fort prometteurs : dessins et peintures pour Lyda, paysagiste dans l'âme ; modelage et arts décoratifs pour sa cadette, plus garçonne, dotée d'une sacrée personnalité.

              Et si le projet familial n'était sans doute pas d'en faire de brillantes financières, le chemin tracé par ce père rigoureux et omniprésent leur offre un vent de liberté, où soufflent déjà tradition et modernisme.

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              Les bases classiques sont d'emblée bousculées par l'audace du goût et du talent.

              En 1922, Marguerite présente ses réalisations à l'Exposition coloniale de Marseille et savoure un succès immédiat.

              En 1925, ses céramiques sont primées à l'Exposition internationale des Arts décoratifs à Paris. La roue est lancée...

              Quant à Lyda, engagée volontaire comme infirmière pendant la Grande Guerre, on la retrouve au début des années 20, décoratrice, à la faïencerie de Saint-Jean-du-Désert à Marseille, avant qu'elle fonde intimement son destin dans l'ombre de sa soeur.

              Entre-temps, la demeure familiale a changé de visage : tour à tour entrepôt, magasin, bureau, lieu de réflexion.

              Les deux complices déménagent leur charmant capharnaüm à Aubagne, dans une maison atelier plantée de capucines, ombragée de figuiers et d'oliviers, sur les hauteurs de la vieille ville. Dans cet endroit si différent, à deux pas du céramiste Louis Sicard dont les cigales sont déjà en vogue, chacune s'active à sa tâche : Lyda emploie ses compétences à la partie technique, obscure du métier (préparation des pâtes, moulage, cuisson du biscuit, émaillage) ; Marguerite s'adonne à la peinture, au décor au grand feu. Et si la signature de l'une se fait rarissime, les pétales emblématiques de l'autre sont franchement envahissants. Qu'importe, les règles apparemment fixées semblent glisser sans heurts entre humilité et ambition, modestie et soif de reconnaissance : bref, les frontières incontestables entre les deux femmes s'effacent, pour laisser place à une production complémentaire.

              Gastine_atelier
              Studio Detaille - Photographie de Fernand DETAILLE
                (Fonds : © Gérard DETAILLE) Copyright

              Fidèles aux formes les plus classiques du répertoire mais aussi à la tradition régionale, leurs décors sans cesse réinterprétés, vibrant d'harmonie, n'en sont pas moins d'une éclatante actualité, où géométrie, stylisation, ode aux franches couleurs de la Méditerranée (bleu égyptien, vert turquoise, jaune ocre) dénotent un sens inédit de la composition, ponctué çà et là, de quelques petites marques de fabrique, voire même imperfections qui, ajoutent de l'intérêt à l'argile si patiemment façonnée, puisée tout près du Garlaban. Terre "maigre" propice à un effet de vieillissement, sa veine rosée transparaît le plus souvent dans l'émail léger d'un blanc monochrome, appliquée par choix esthétique. Et si la matière résiste parfois mal à la cuisson, Lyda et Marguerite en corrigent les défauts, en ajoutant du sable de la Bédoule.

              Au fil des ans, les créations vont suivre le mouvement des rencontres et des amitiés fécondes. Marcel Provence, écrivain, journaliste au nom prédestiné, céramiste et futur créateur du musée de Moustiers, va ainsi les associer à la renaissance du petit village des Alpes-de-Haute-Provence, dont il rêve de rallumer les fours : "Imaginez ce que devait être aux XVIIe et XVIIIe siècles, un triangle qui passait par Varages, Riez, Mane, Forcalquier, Apt, Le Castellet et dont le sommet lumineux s'éclairait à l'étoile de Moustiers... Marguerite et Marcel Provence fusionnent pour relancer les fours de Moustier. Cette échange lui vaudra l'obtention des moules de Lagnel qui par la suite seront hérité par Pesante dans un ensemble de 80 moules. René Pesante les prêta également à Simone Garnier de Moustier de son vivant jusqu'à ce par passation, l'évéché de Nice en devint le propriétaire. Rétrocession fut faite à une association de non-voyant.

              Que reste-t'il de cette splendeur ? A peu près rien..." Sa première rencontre avec Marguerite fait date : "Telle que je la vis, avec ses yeux couleur de crépuscule, sa robe mauve, son petit chapeau avec sa mentonnière, son grand cabas plein de faïences, elle me parut glisser d'un livre de Francis Jammes... " Après avoir oeuvré à la promotion, il les entraîne toutes les deux dans une folle épopée, durant les étés 1927-1928, Les Gastine inventent des formes résolument modernes, redessinent les lignes de l'Art déco, jonglent avec une facilité et une réussite déconcertante autour des effets de matière .

              Déceptions, inévitables frictions des enjeux commerciaux, l'épisode Provence marque leur dernière expérience professionnelle, loin d'Aubagne.

              UN ARTISANAT LUDIQUE A L'ECLECTISME MAITRISE

              L'atelier retrouvé, des choses délicieuses, drôles, délirantes, kitsch, délicates, fortes ou tout simplement belles, vont rythmer leur parcours. C'est le temps des oeuvres exceptionnelles, des commandes spéciales obtenues par un solide réseau d'amitiés entretenues entre le Midi, la région parisienne et même le continent américain : assiettes au décor de cyprès pour le célèbre restaurant Brun de la cité phocéenne, service "Tauromachie" pour Lionel de Lumley, service "Jacotte" pour bateau élégant, décors aux santons pour Léopold Dor (grâce auquel elles acquièrent une importante série de moules de Lagnel, dont les tirages formeront leurs premières séries de petits personnages), plaques et étiquettes pour le parfumeur Paul Emerigon à Grasse, affiches pour la pastorale Maurel, enseignes de boutiques, cartes postales, carreaux...

              A la maîtrise, les Gastine superposent, sans le moindre scrupule, une parfaite assimilation des tendances Art déco, réminiscences de la Grèce Antique, influences d'Extrême-Orient ou emprunts à l'ethnographie coloniale. Nourrie de culture, la tradition est bel et bien revendiquée, comprise, repensée sans jamais s'essouffler, particulièrement au gré d'une vaisselle raffinée et novatrice que composent services à bouillabaisse, à thé, à café, à liqueur, soupières, terrines, bols, saucières, compotiers cannelés, plats, coupes et bien d'autres références.

              Les santons de faïences naïfs et bons-hommes, inspirés par le voisinage des maîtres artisans Elzéar Rougier et surtout, David Dellepiane pour Marguerite, lèvent le voile sur une énième facette de leur originalité, "tant le style est neuf, reposant et frais". Mais quel étonnement pour l'amateur que de les voir à l'ouvrage ! Pour chaque pièce, les deux infatigables créatrices, perfectionnistes dans l'âme, multiplient les esquisses, les études de détails.

              Voir absolument la statue en terre cuite "Tanagra" de l'atelier Gastine, Aubagne.

              A l'écart du monde, comme un peu égarrées dans leur siècle, elles se tiennent malgré les apparences, régulièrement au courant des grands mouvements artistiques français et internationnaux, grâce aux revues spécialisées. Pendant près d'un demi-siècle, mille et un décors, activement recherchés depuis par les collectionneurs, émanent ainsi de leur production : "à l'ancienne", façon vieux-marseille et vieux-moustiers, décors aux Chinois, Art déco marbrés et givrés, décors animaliers, de poissons, de marines, de santons et sujets religieux...

              A l'évidence, comme le confie Henri Amouric : "Elles savaient tout faire ou presque, avec le plus parfait bonheur. Eclectiques oui, mais aussi versatiles, sages ou fantasques, explorant mille voies sans en explorer aucune, sans jamais théoriser leur labeur. De l'usuel à l'inutile, de l'art à la fantaisie, elles ont témoigné une véritable joie d'exister, de travailler, dans l'humour et l'honnêteté. Une sorte de voyage immobile au cours duquel, seuls s'activent les mains et l'esprit. A nous de savourer cette formidalbe leçon de vie !".

              BIBLIOGRAPHIE

              • Maisons "Côté Sud" numéro 48 de novembre 97

              • C'est article s'est librement nourri du très bel ouvrage catalogue de Henri Amouric et Sophie Grégoire, chez Narration.

              • Livre "Le vase boule" par Falconetti, (E) Paoldi (Gérard) - 1996
                Ouvrage en français

              • Mes remerciements les plus sincères et les plus chaleureux à Henri Amouric et à la famille Gastine, ainsi qu'à Caroline Guiol, pour ses textes dans l'édition "Côté sud" et les photos de Patrice de Grandry.

              EXPOSITIONS

              • 1997
                Lyda et Marguerite Gastine "L'Art et la Fantaisie"
                jusqu'au 16 novembre,
                Ateliers Thérèse-Neveu, cours de Clastres, 13400 Aubagne

              Notes

              sur Marguerite

              Une rue à Aubagne porte son nom "avenue des Soeurs-Gastine" 13400 AUBAGNE

              .......................

              Traduction  : Français,  Allemand,   Anglais, Arabe,   
              Parution : 14 mars 2007
              Mise à jour  : 5 décembre 2009

                       

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              13 mars 2007

              De la création à la terre, les soupçons persistent. Nain porte quoi !

              Trace
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              Je voulais vous amener dans ce coin de terre  que vous auriez du mal à trouver ailleurs. C'est la forêt du prince Ferdinand Náhlík Rynartice près de Rynartice, située au nord de la bohême, à la frontière allemande,  en République Tchèque.

              TOù ? dans des gorges attrayantes du fleuve Suchà Kamenice (Kamenice sèche) qui forment une beauté naturelle avec ses deux ravins en forme de canyons "Divoka soutezka" et "Ticha soutezka", drainés par des eaux impétueuses et qui vous ravira sur sa fin avec une superbe chute d'eau. Un chemin qui la borde a été construit par les ouvriers italiens, vers la fin du XIXe siècle. L'eau y est tellement propre que l'on peut y admirer des truites, des loutres.

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              Pas loin de ce lieu se trouve une grande forêt. Une étrange formation rocheuse, faite de grands monolithes millénaires, entourée d'une végétation luxuriante de très hauts conifères qui semble identique à celle que l'on rencontre dans la forêt de Mégara sur le continent obscur.

              Devant nous, un étrange portique de pierre qui nous entraîne vers un étroit passage entre deux falaises où un mystérieux escalier, taillé dans la roche laisse entrevoir des personnages. Si petits, si présents pourtant.

              Là, un sculpteur inconnu a gravé des personnages de conte de fée dans les rochers en 1870. Vers où nous amènent-t'ils, vers quoi ? Leurs yeux nous éclairent pour avancer, il fait noir.

              Chemin faisant... En sortant de Jetrichovice, ravissant petit village pittoresque parsemé de maisonnettes à colombages et dont quelques vieilles fermes ont été réaménagées en chambre d'hôtes au confort rudimentaire, vous n'obliquez pas à droite en direction de Ceska Kamenice mais  vous continuez tout droit vers Chribská et sur le haut de la montée à gauche un panneau vous attend. C'est ici.

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              Le paysage nous aimante.

              Les trouver tous, est un jeu d'enfants. Amusant, il y en a sept.  Ils se cachent sur les rochers, mais leurs couleurs vivent à la tombée de la nuit rendent ce moment surprenant au moment où nous nous y attendons le moins. Bien sûr, ils ne sortent que la nuit.

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              Cà y est vous êtes habitués à la pénombre. Oui, il faut perdre la vue pour rentrer enfin dans la vie occulte de la nature. Aucun renseignement sur cet endroit. Est-ce un lieu de passage ? cité obscure ?

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              Vous voyez, attention à la marche.

              L'histoire commence en 98, les nains deviennent une mode sous l'étiquette du FLNJ. Des disparitions entraînent leur popularité et les recherches vont très loin. Le mouvement inquiète. Des enlèvements sont entendus, allusion à des rapts dont la presse s'est fait écho.

              Il est dit qu'ils sont relachés dans la forêt. Le mot d'ordre est clair  "Libérez les nains de J...". Bref, toute la presse en parle, çà vous fait sourire.

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              Le Front de Libération des Nains de Jardins
              devient plus connu que le FLNC qui pourtant est historique.

              IMG_0319Pour une fois, l'opinion publique est conquise par ces faits.

              Le nain est libéré, libre de voyager. Sa destination est la République Tchèque, dans le chaos de cette forêt où ses ancêtres l'attendent.

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              Les récits les concernant sont toujours vagues et très souvent contradictoires. Forcément, ils sont toujours contés, mais l'origine vraisemblablement vient de la création de la Terre, donc beaucoup plus loin que toute mémoire et s'est altérée au cours du temps. Certains même finissent par raconter n'importe quoi.

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              Malgré certaines imperfections, dans mon récit, voici ma version.

              IMG_0324Digne de Rouletabille, nous sommes entraînés dans les chemins obscurs à la recherche de ses compères. Dans le Parc National de la "Suisse Tchèque", situé dans le nord-ouest du pays, qui a servi de cadre à de nombreux fims tchèques et étrangers, nous nous dirigeons vers ce lieu aux consonnances obscures.

              Ce chemin pour certain initiatique, nous est montré par un long corridor entre deux rochers qui nous surprend au détour du chaos. Un escalier s'offre à nous, errant dans la forêt, lieu de terreur et de confusion.
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              Nous sommes accueillis par les sept nains et la tentation est grande de poursuivre le chemin.

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              IMG_0325Nous atteignons au bout de cet escalier qui donne accès à une une plate-forme où est mis à notre disposition un banc. Pas n'importe lequel. Sur la pierre grise, lové sur un côté, un nain nous attend.

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              Est-ce une farce car ils s'y prêtent volontiers !

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              N01For_tSi l'on cherche dans les vieux recueils, le mystère de leur origine qui est germanique (ancêtre des Allemands, des Anglo-Saxons et des Scandinaves), on entend dire que dans ce chaos, avant la création, au matin des temps, la terre et le ciel n'était qu'un abîme qui s'étendait à l'infini.

              Au nord se forma une région humide et ténébreuse que les hommes nommèrent Niflheim. Elle abritait une énorme fontaine d'où coulaient douze fleuves aux eaux glacées.

              Au loin, le sud devint le pays du feu. Au contact de l'air chaud qui soufflait du sud, les glaces devinrent des gouttes tièdes qui donnèrent naissance à un géant, le pemier de tous les êtres vivants, Ymir. De sa sueur naquirent pendant son sommeil un homme et une femme puis, les glaces continuant à fondre, elles donnèrent naissance à une vache, Audumla. En lèchant la glace, Audumla mit au jour le corps d'un autre géant, Buri. Celui-ci eut un fils Bor qui donna lui-même naissance à trois dieux : Odin, Vili et Vé.

              Commença alors une lutte sans merci entre les jeunes géants et le vieil Ymir qui fut tué. Sa chair devint la terre et son sang la mer, ses os les montagnes, ses cheveux les arbres, puis son crâne forma la voûte déleste.

              Désormais en possession d'un monde, les géants se demandèrent comment le peupler lorsqu'ils se rendirent compte que de petites larves se formaient dans les reste du corps d'Ymir. De ces larves, les géants firent des nains auxquels ils donnèrent la forme humaine et qu'ils douèrent de raison.

              Mais les géants décidèrent que, nés de la chair d'Ymir,  ils devaient continuer à vivre dans ce qui avait été autrefois cette chair et qui était devenu la terre et les rochers.

              C'est pourquoi les pionniers furent contraints à mener une existence souterraine.

              N'ayant pas prévu de femmes pour assurer leur descendance, les géants attribuèrent deux princes qui étaient chargés, au fur et à mesure que les plus âgées d'entre eux disparaissaient, de pétrir de nouveaux nains, jeunes et vigoureux, dans notre terre natale.

              C'est eux qui ont rapporté notre histoire. On est venu plus tard, façonnés à partir de troncs d'arbres par trois dieux : Odin, Hoenir et Lodur.

              Le premier nous donna le souffle, le deuxième la faculté de raisonner et le troisième la chaleur de la vie.0

              CIEL_TERRE_TENEBRE

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              Jetrichovice

              Voilà, nous venons d'aborder le problème du kitsch qui dans l'esprit de certains est censé appartenir à la sphère du mauvais goût qui implique condescendance, attendrissement, pitié et/ou parfois mépris. La petite épicerie de l'âme, en somme.

              Sucha_KameniceSucha Kamenice

              Goûter ses oeuvres, c'est délayer son esprit du stéréotype et parvenir à rentrer  le temps d'une illusion dans les contrées lointaines peuplées de tribus étranges qui ne sont pas loisible à quiconque d'en devenir témoin : le spectateur.

              Le "kitsch",  fut dans l'air du temps, pour certains à leur insu et parfois c'est infiltré dans leur vie. Ce monde s'évanouit pour vous laisser à votre temps.

              Adieu symbolique, témoins de ces moments charnières où par le biais de conventions, traditions restera exemplaire.

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              Le Parc national de Ceské Svycarsko -"Suisse tchèque" en français- offre un contraste saisissant par rapport aux autres régions. Il est à l'écart du temps. Son nom doit ses origines au XVIIIe siècle où  deux artistes peintres  suisses en quête d'inspiration ont visité la région. Ils y séjournèrent dans les années 1770 et furent charmés par le paysage de conte de fées. Ils  s'y plurent tellement qu'ils décidèret de s'y installer et ont appelé la contrée la Suisse tchéco-saxonne, en la comparant à leur patrie. Le nom s'est imposé d'emblée.

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              En 1972, cette partie thèque fut déclarée site naturel protégé, avant d'obtenir le statut du Parc national de la Suisse tchèque.

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              Bibliographie

              • Voyage en 2004.

              • Photos personnelles

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              CARTE

              Carte

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              NainSimplement à  bientôt,


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              12 mars 2007

              Baron ou Marquis... Baroncelli ? ami des Fils du vent 12/12

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                Marquis Folco de Baroncelli

                Folco_de_Baroncelli

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                Baron ou Marquis... Baroncelli ? ami des Fils du vent


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