ACCUEIL Présentation Contact CARNET DE VOYAGES CARNET Croatie Espagne France Italie Norvège Portugal Rép. Tchèque Suisse CULTURE ARTS ART NAIF Littérature Cinéma Musique JARDIN Potager Index Plantes Cavaliers, ... Parcs NOEL Boules Santon Foires santon Saint-Nicolas LIENS Sites Reliure Films Archive Menus Pêle-Mêle
<< Précédente |Accueil | Suivante >>
La ballade est charmante, les gorges d'Héric sont un lieu de baignade, rien de tel que de sauter dans l'une des nombreuses conques, ces bassins naturels cernés par des rochers "gneiss" qui gardent la chaleur. Le gneiss est une roche qui contient du quartz et du mica. Une sorte de chaos granitique qui scintille grâce à la présence du mica, d'où son surnom "montagne des lumières".
Son habitat est typique de la région, constitué de petites maisons aux toits de lauze, soutenus par des charpentes conçues en châtaigniers. Elles sont de type cévenol car le Caroux fait partie de l'arrière pays cévenol. Du haut, on admire les petites ruelles étroites faites en calade et les nombreuses restanques. Elles sont tapissées de figuier.
Ce site est classé depuis 1993. La montagne du Caroux fait partie de la montagne noire, classée dans le parc naturel régional du Haut Languedoc. Les gorges sont une grande entaille qui sépare le plateau du Caroux à l'Est, du massif de l'Espinouse à l'Ouest. La rivière débute à près de 1000 mètres d'altitude. Héric, le torrent, creuse des marmites et entraîne des galets, voire des blocs. Il se jette dans l'Orb, 8 km plus bas, au niveau du village de Tarassac.
Le hameau se situe sur la commune de Rosis, alors que l'arrivée dans les gorges se fait par Mons-la-Trivalle. La route d'accès fut installée en 1931. Elle nécessita la construction de quatre ponts. Après le hameau, le chemin continue jusqu'à Douch. Le Mont Caroux culmine à 1091 mètres.
Le hameau est à l'abri des vents, orienté plein sud, face au pittoresque massif d'aiguilles rocheuses déchiquetées qui se dresse au dessus des boisements. Un village bâtit vers le ciel qui s'étalent avec ses murets de pierres sèches communément appelés "restanques". Parfois, on découvre un caprier accroché au sommet et qui décline ces belles fleurs blanches, promesse de câpres. Quand on dresse l'oreille, on entend le chant généreux des cigales. Dans ce hameau, point d'église, le seul panneau à l'entrée nous prévient qu'il est interdit d'allumer un feu.
L'ensemble est un haut lieu d'escalade. Le nom Caroux a pour éthymologie "KAR" qui signifie "dur, rocher". Le paysage est fait de parois, arêtes, blocs ou éboulis.
Le chemin emprunté passe par le gouffre du Cerisier. Au trois quart du chemin, le cirque de Farrière, puis les châtaigniers remplacent la végétation méditerranéenne. La culture des châtaigniers fait partie de l'économie rurale jusqu'au début du XXème siècle. Son fruit fut jusqu'à la fin du XIXème siècle, la base de l'alimentation car il fournissait la farine d'où son surnom "d'arbre à pain". Le châtaignier est aussi utilisé pour les charpentes et les meubles. Son bois n'est pas attaqué par les insectes. Les fruits récoltés étaient séchés dans un "sécador" (prononcé "sécadou"). Cette construction, sur deux étages était aménagée en restanque afin de permettre l'accès facile au grenier où ils étaient étalés sur un plancher disjoint. Un feu sans flamme au rez de chaussée permettait de les tenir à l'abri de l'humidité. Il était entretenu nuit et jour, pendant 20 jours.
Le sentier muletier a été aménagé pour les vélos, poussettes. Parfois, d'autres pates sont rencontrées comme celles des mouflons.
Le retour, impose le pique-nique le long de la rivière, sur ces plages de sable ou les gros rochers qui réfléchissent la chaleur emmagasinée. "Lo Crousti", le quignon qui croustille annonce les tranches de saucisson et de jambon. Rien de tel, après une belle marche !
Accès
Latitude 43.573363 Longitude : 2.967243
GPS N 43°34'27.80.40 E 2°58'0.56.28
Parcours
5km2
.......................
Ce reportage vous a plu et vous souhaitez être informé des prochaines publications : Abonnez-vous à "newsletter" !
Vous aimerez peut-être :
Traduction : Français, Allemand, Anglais, Arabe, Hollandais Parution : Samedi 1er octobre 2016Mise à jour : 1er octobre 2016
Distance à plat de 8,2 kmDifficulté : aucune. Une petite balade de 3 heures environLocalisation : Hérault
ITINERAIRE
Du roc de Trécastel, vous apercevez la Buèges, cette rivière au pied du rempart. La Buèges est un affluent de l'Hérault. La Buèges donne son nom à trois hameaux : Pégairolles-de-Buèges, Saint-Jean-de-Buèges et Saint-André-de-Buèges. Sa source est située près de Pégairolles-de-Buèges. Elle se jette dans l'Hérault, au niveau du hameau d'Embougette.
La bise roule sur la pierre et nous surprend naïvement. C'est l'hiver.
" Un poète doit laisser des traces de son passage, non des preuves. Seules les traces font rêver " René Char
Ce dimanche 17 janvier, la lune se mousse et vient à la rencontre du soleil. Elle est pleine de cavité et tout autour, du blanc qui contraste avec le ciel bleu. C'est beau, simple et bouleversant.
Saules
Mais c'est à travers les champs dont les vestiges ne sont que restanques, oliveraies et muriers que je vous amène. Sur le sentier qui longe la Buèges, la vue s'impose sur cette barrière qu'est la Séranne. Cette roche est vieille de 145 millions d'années et fut formée sur une barrière de corail. Elle s'étend sur 25 km entre Brissac et Arboras. Une sorte de frontière qui sépare Le Larzac de la plaine de l'Hérault et de la Buèges.
Son plus haut sommet est au-dessus de Saint-Jean-de-Buèges et se nomme "Le Roc Blanc". Haut de 942 mètres, cette falaise attire les grimpeurs car elle jouie d'un bon ensoleillement et est abritée du vent. Les voies sont le "Pilier du chateau", le "Pilier W", "Face S", etc. La face W du Roc de Tras Castel est convoitée. De nombreux itinéraires sont tracés pour maintenir l'escalade à un haut niveau.
Les calavens, mot languedocien, veut dire aven. Ces orifices sont masqués par le maquis.
Le site est apaisant, un havre de paix en hiver et un petit coin de paradis qu'en vient les beaux jours avec ses eaux indolentes, limpides, couleur émeraude. La rivière semble immobile et les frondaisons des arbres s'y reflètent.
Les saules, les aulnes, les peupliers ont envahi les rives et leur ombre protège des ardeurs du soleil, l'été.
Globularia alypum
La Buèges, cette veine de la terre, abreuve les terres de ses limons fertiles. Elle est domestiquée par l'homme, avant de continuer son voyage et rentrer dans le cycle sans fin de la terre et du ciel.
En 1795, Gabriel Crespin exploite les houillères. La garrigue qui n'était jusque là que le domaine des bergers se clairsème. Les charbonniers italiens élirent cette terre, après la Première guerre mondiale. Des générations de bouscatiers ont façonné la garrigue. Les reliefs deviennent blancs par le calcaire dénudé. A leur départ, le chêne "Kermès" a couvert le sol et les sangliers y sont venus pour manger les glands.
Cet oasis est du à un fond calcaire qui détourne les eaux par des fissures et crevasses. L'eau est capturée et circule alors dans un réseau souterrain. Une eau de source qui surgit au pied d'un monde karstique, du sommet de Peyre Marine. L'eau est pure, fraîche et tout au long du cours se dépose du tuf qui forme des cascatelles, sorte de petits bassins naturels qui s'enchaînent tout le long du cours d'eau et invitent à la baignade.
Après le pont romain de Vareilles, derrière les saules, elle s'infiltre dans la roche calcaire qui est poreuse. Son lit asséché garde le secret de ce vallon sauvage. Ce petit pont sans âge a été conçu par l'homme et uniquement pour l'homme. Les voitures ne peuvent l'emprunter. Sur le parapet, je m'abandonne à regarder le mouvement des saules. L'hiver leur donne toute leurs splendeurs, le rouge vibre au soleil. Couleur de sang qui s'infiltre sur l'eau, dans l'eau comme des lambeaux sanglants qui flottent. Ils se mirent jusqu'à perdre leur ombre, l'ombre devise avec la lumière. L'eau est restitué au niveau de la résurgence des Cent Fonts.
Le retour s'impose et nous vous conseillons de traverser le pont de Vareilles pour longer l'autre rive, afin de revenir sur vos pas par l'autre chemin. Vous laissez donc le hameau d'Embougette qui est juste avant le pont.
A l'arrivée, la visite de ce village médiéval offre le repos tant mérité. Le chateau de Baulx prend des teintes, dans ce pays de soleil. Je profite de la quiétude du soir qui magnifie les lieux. Les éclats de lumière sont moins drus que l'été. La lumière du jour se retire, s'attarde sur ces murs, éteint les feux, peuple d'ombre les feuillages qui donne une présence au coeur de l'hiver. La douceur de ces murs est sur le point de s'éteindre et pourtant la couleur se révèle.
La tour de guet du XIIème siècle permettait de renforcer la surveillance et la protection du village. Le château fut restauré en 1991. Sur le rempart crénelé, on aperçoit un hourd en bois, sorte de machicoulis.
Le Garrel, ce petit ruisseau qui serpente dans le village est un affluent de la Buèges.
Le platane de Saint Jean
L'été, l'ombre des platanes est bienfaitrice. Les maisons rappellent l'époque florissante des filatures qui travaillaient pour Ganges.
Un puits le long de la Buèges laissent la trace de ce passé.
Les maisons sont désertes, comme la place et les rues où vivaient les hommes aux siècles derniers. Ici, c'est la solitude, c'est le silence. Aussi aride que les rectangles de champs qui renferment quelques canaux abandonnés en leur état.
Au coeur du village, l'ancien relais de poste fait office de bistrot. Il se nomme le "Bar du chateau". Ces salles sont voutées et préservent l'ambiance, tandis que sur la place, la terrasse est érigée à l'ombre des platanes centenaires.
Un des portails se courbe, comme les maisons qui serpentent autour de la rue qui monte au chateau, aujourd'hui restauré.
Tout proche de l'église, un bassin entre trois murs. A son centre, une colonne surmontée d'un chapeau pyramidal. Il est surnommé "Lo Grifou" peut-être à cause de la gargouille qui rejette son eau ? Mais il sert de lavoir et est classé du XIIème siècle. L'eau est d'une très grande pureté. Va savoir, si c'est parce qu'elle est contre l'église.
L'église est à nef romane à trois travées et une travée de choeur. La pierre est grise, voire bleutée. Deux clochers la surmonte. L'un est orné d'un campanile, tandis que le second érige une flèche et est surnommé le clocher des pénitents.
Deux dolmens subsistent à Saint-Jean-de-Buèges. Ils sont désignés sous le nom"Dolmen de Pioch Narras I & II".
Pour y aller
De Montpellier, prendre la D986 en direction de Ganges. Entrez dans Saint-Martin-de-Londres et prendre à gauche, la D4 vers "Causse de la Selle". Après le hameau, le Frouzet, le barrage du Moulin de Bertrand, Au niveau du carrefour, continuez tout droit vers Saint-Jean-de-Buèges.
Carte IGN au 1/25 000ème : 2642ET
Autre promenadeFalaise du Cayrelet, piste de la Sauvie et sentier des crêtes pour rejoindre Peyre Martine (782m)Combe de Natges avec son puits en forme de cavité profond de 20 mètres.Grotte de Cistéragne
Bibliographie
Randonnée en janvier 2016
Traduction : Français, Allemand, Anglais, Arabe, Hollandais Parution : Samedi 6 février 2016Mise à jour : 6 février 2016
Pétrograde, hier. Aujourd'hui, c'est Saint-Pétersbourg avec la Néva sans les Tsars.
Pierre Le Grand a décidé que la capitale serait sur la Néva et se nommerait par son Saint Patron : Pétersbourg (Saint Pierre). Il l'a rêvé et a créé Sankt-Petersbourg sur les rives de la Mer Baltique.
Représentées par un aigle d'or bicéphale, repris de Bysance mais dont la symbolique représente la Russie de l'Europe et d'Asie. L'aigle tient le pouvoir et le sceptre entoure un écu de couleur rouge sur lequel figure l'image de Saint Georges qui terrasse un dragon.
La russie couvre 17 millions de km2 ce qui représente 31 fois la France. Sa capitale est Moscou et est la ville le plus peuplée du pays. Au niveau tourisme, l'exemple est pris sur la France qui est le pays le plus visité du monde. Si l'allègence se faisait au niveau des visas, la Russie pourrait escompter une ouverture plus fluide et donc espérer une croissance de son tourisme. La Russie recèle des trésors historiques qui font la part belle à la gastronomie, une des curiosités étonnantes à ne pas manquer !
" En vérité, nous vivons ici dans un paradis. " Pierre le Grand, 1706
C'est l'hiver, et nous entreprenons notre voyage à Noël. Cette destination m'était secrète, je l'attendais, dans le creux de ma mémoire, ce fut un cadeau enchanteresque. Le réveil du rêve, c'est ouvrir ses yeux sur cette vision qui quitte la pensée pour s'éclairer devant le somptueux, le féérique.
Je couche ces lignes, pour me souvenir de cette destination ravissante. Je songe à ma surprise devant cette ville qui représente le génie de cette nation avec sa grande avenue Nevski au goût esthétique et qui scintille de mille éclairages en cette période d'hiver. L'oeuvre de Pierre Le Grand est aussi majestueuse que les oeuvres recelées dans le Musée l'Ermitage. L'avenue est parsemée de palais dans les styles baroque ou néoclassique conçus par l'architecte Francesco Rastrelli, de cafés aux souvenirs des années folles qui rappellent la frivolité, la légereté de ce modèle romantique qui s'oppose au "puritanisme" des Moscovites.
Mais cette année, l'hiver a perdu le Nord. Les Slaves prennent le soleil sur le chemin de ronde, statufiés comme les sphinx qui ornent la jetée. Le mythe de la ville gelée, dont les eaux solidifiées ont permis de créer cet empire semble incongru avec le réchauffement climatique.
Cathédrale Saint Sauveur vers le Sang Versé
Auparavant, la Russie était un pays presque entièrement construit en bois. C'est au Règne de Pierre 1er le Grand, que Saint-Pétersbourg fut édifié en pierre, soit au XVIIIème siècle en l'an 1703. Elle fut construite au fond du golfe de Finlande, à l'emplacement d'un fortin suédois. En 1713, elle devient la capitale. Le delta est divisé en plusieurs îles de tailles différentes qui s'inondent lors de la débacle. Il a fallu draîner, abattre la forêt marécageuse, creuser des canaux, construire, avec des briques ramenées de Hollande. L'ensemble ordonné sur des pilotis quadrillé par des canaux et plus de 600 ponts.
Fenetre de l'Opéra de Saint-Petersbourg
Une ville a plusieurs noms qui lui prévaut la définition de palimpseste.
Tout peut changer à Pétersbourg, hormis son climat. I. Brodsky, Guide d'une ville re-nommée
Une ville maritime et opposée à la terrienne Moscou.
Hôtel Kempinski à Saint-Pétersbourg
Tsaritsyne fut fondée au XVIème siècle à la confluence de la rivière Tsarista et du fleuve Volga, dans le sud de la Russie. Son nom veut dire "rivière jaune", dans la langue tatare.
Pouckine décrivait cette vie mondaine au mouvement lyrique dans ses poésies. Le faste des palais, des théâtres qui présentent les créations artistiques au fur et à mesure des changements de saison font la métamorphose de cette ville. Son rêve est isomorphe à la réalité de notre siècle et de mes propres rêves. Le rêve où s'endort chaque soir ma pensée, représente les pin-up du milieu sensiblement libéral qui laissent traîner derrière elles, un léger parfum de scandale du aux moeurs jugées très libres pour l'époque. Elles font partie des nombreuses campagnes menées pour l'émancipation des femmes, lesquelles ont eu des répercussions quelques années plus tard, en 1917 par des grèves qui entrainèrent la Révolution Russe.
Hôtel Kempinski (Saint-Pétersbourg), entréeAccueil chaleureux, personnels qualifiés, prestations à la hauteur de nos attentes.
L'on dit que les ouvriers bolcheviques furent des abeilles laborieuses pour la création de cet empire qu'est Saint-Pétersbourg. Dévoué, le peuple russe et sans limite, à son Tsar. Il ne faut pas oublier que cette ville est bâtie sur des pieux et qu'il y a plus de morts de la population civile dans ses fondations que de pieux. Sa relative notoriété fut donc construite au détriment de l'humain.
Le communisme, disait le camarade Vladimir Ilitch, c'est "le pouvoir des Soviets plus l'électrification de tout le pays".
Je rôdais parmi les tableaux de l'Ermitage, l'éducation artistique est primordiale en Russie. La musique est souvent invitée à accompagner les soirées, les cérémonies officielles de la famille impériale. Sa grande richesse vient de Catherine II qui a rassemblé autant d'oeuvres des artistes de son temps.
Nicolas II prit le titre de souverain, après le décès de son père Alexandre III, de la famille Romanov. Alexandre II sucomba en 1881, il est le père de Nicolas, son fils aîné, et d'Alexandre III. Le premier monarque fut "Ivan le Terrible" Ivan IV Vassiliévitch (1530 1584) de la dynastie des Rurikides, avant la deuxième dynastie des Romanov, en 1613. Son pouvoir était sans limites, en s'appuyant sur des groupes sociaux inférieurs. Il a traversé les siècles par son image de souverain sanguinaire. Poutine a le goût de cet état fort que symbolise "Ivan le Terrible" au XVIème siècle.
Visite de Nicolas II, tsar de Russie, le 7 octobre 1896 à Paris pour inaugurer le pont Alexandre III et cimenter l'alliance franco-russe.
Avant Ivan le Terrible, il y avait "Vassili III" dont le père était Ivan III.
Les Russes ont conscience du devoir. Je l'ai considéré dès mon arrivée par la gratitude des gens dans la rue à vous aider à trouver une adresse, à vous diriger, à vous accompagner pour que votre voyage soit le plus réussi.
Reste à déterminer le nom ?
Le palais du prince Félix Youssopov fait partie de notre visite. Le moine Grigori Lefimovitch, alias Raspoutine, était un jeune "moujik" (paysan de Sibérie). Il eut un destin tragique car il fut assassiné par les aristocrates dans le palais du prince Félix, en 1916. Ce pélerin aux cheveux hirsutes, à la longue barbe et aux yeux clairs était guérisseur. Dôté d'un grand pouvoir de séduction, il était le confident d'Alexandra Feodorovna, épouse de l'empereur Nicolas II. Il connut le couple impérial le 1er novembre 1905 car il fut convoqué pour soigner leur fils Alexis, héritier du trône, atteint d'hémophilie chronique. Sans aucune formation médicale, sa force et son emprise, servirent de méthode qui dépassait bien sur le cadre médical. Sa compréhension à la nature humaine tenait de traitement sur la famille Romanov. Raspoutine soignait Alexis par hypnose et obtint l'admiration de la tsarine, devant les médecins de la cour incrédule. Raspoutine fut considéré comme un faiseur de miracles et pour faire plaisir au tsar, changea de patronyme pour devenir "Novykh", l'homme neuf ! Il semble qu'il atteint la grâce divine par le péché qui fut dénoncé par la chrétienté. Il acquit la notoriété qui lui permit de gérer l'Eglise, et de ce fait, les ministres. Le moine fut détesté de tous. A la tête du complot se trouvait le Prince Félix Youssopov, époux de la nièce du Tsar. Youssopov invita dans la nuit du 29 au 30 décembre 1916 Raspoutine, chez lui. Dans son cellier, il présenta du vin et des gâteaux empoisonnés à son hote. Le poison n'eut aucun effet ! L'hyperacidité de Raspoutine contrecarra le cyanure. Youssopov prit conseil et présenta un crucifix à Raspoutine d'une main et de l'autre, lui tira dessus. Le mort fit un soubressaut et empoigna Youssopov qui fut pris de panique. Avec l'aide de ses complices, il enveloppa le corps et ils l'amenèrent jusqu'à la Neva qui était gelée. Trois jours plus tard, son corps fut retrouvé et l'autopsie démontra que l'eau dans les poumons prouvait qu'il était encore vivant qu'en il s'était noyée d'hypothermie. Le 3 janvier 1917, il fut enterré dans le domaine du palais royal. Le mois suivant, la Révolution éclatait en Russie et son corps fut exhumé et brûlé le 22 mars 1918.
1914 date qui sonne le glas dans tous les états. Moscou devient la capitale. La ville quitte le nom de Tsaritsyne et devient "Petrograd".
Horloge au paon est animée par trois animaux de grandeurs naturelles (paon, coq et hibou). Le mécanisme fut conçu par James Cox vers 1775 au Royaume-Uni.
La famille royale est destituée du pouvoir par les Blovcheviques (Lénine), capturée et exilée par les forces révolutionnaires. Ils furent amenés dans la maison du Gouverneur, puis massacrés dans les caves de la villa Ipatiev, à Ekaterinbourg, en Sibérie, le 16 juillet 1918. Olga, Tatiana, Maria, Anastasia et leur frère Alexis Nikolaïevna Romanov ont succombés au même titre que leur parents.
Le dernier des Tsars et sa famille rentrait dans l'histoire. C'est la fin de la dynastie Romanov qui régnait de façon absolue sur la Russie depuis 300 ans.
Droles de créatures qui couronnent la culée du pont de la Banque (Bankovski), nom donné car le bâtiment en face était la Banque des Assignats, devenue un des bâtiments de l'Université d'Etat d'Economie de Saint-Pétersbourg. Il est orné de griffons aux ailes d'or, leur tête est surmontée d'une lanterne et leur bec maintient les chaînes métalliques du pont. Ces statues sont l'oeuvre de Pavel Sokolov qui fut aussi l'auteur des Lions, du pont aux Lions et des Sphins, du pont égyptien. Le pont fut construit en 1836, par l'ingénieur Tretter, il est magnifique et donne la vue sur la Cathédrale-St-Sauveur-sur-le-Sang-Versé. Ils se situent sur le canal Griboïedov, construit en 1826.Les pattes des griffons ont la vertue d'apporter de l'argent aux personnes qui les touchent ! Ainsi sont'elles brillantes.
La plupart des nobles russes furent exilés en Europe. L'aristocratie était formée de princes et autres parents de la famille régnante.
1924, mort de Lénine et de Petrograd qui ressuscite en "Leningrad", la ville de "Lénine". L'URSS se termine et laisse une ville sombrée dans l'oubli jusqu'en 1991.
Elisseïev, épicerie fine. Architecture de style "Art Nouveau" de 1901
1925, la prénomme "Stalingrad" (ville de Staline). Les allemands s'en emparent de 42 à 43. 900 jours de siège, les personnes meurent de froid et de famine.
La deuxième guerre mondiale la nomme martyre avec 900 000 morts. Le siège durera trois ans. La patrie des grands esprits est courageuse et s'imposera à nouveau au monde avec sa renaissance.
Colonne rostrale sur la Néva
1961, "Stalingrad" coule au profit du fleuve "Volga" du temps de Khrouchtchev. La ville prend le nom de "Volgograd" (ville de la Volga), nom aussi donné à la forteresse du temps des Tsars. Tchernenko soumit plusieurs projets pour renommer la ville.
Avec l'arrivée de la République Poutine, l'avènement de Saint-Petersbourg s'octroie la magnifiscence. Elle se détache du présent par le génie de cette cité de pierre qui a produit un miracle par son style d'architecture. La lumière brille d'or des joyaux du patrimoine et les éclairages font fi de l'hiver et lui donne le titre d'une ville lumineuse.
Il faut donc attendre 1991 pour que Leningrad reprenne son ancien nom "Sankt-Petersbourg". Valdimir Poutine est né à Leningrad et sous sa présidence, Saint Petersbourg fête son tricentenaire en 2003. Glorifiée Saint Petersbourg retrouve le faste d'antan, celui de la Russie éternelle et des Tsars.
En 1979, les corps furent découverts. En 1991, les tests ADN prouvèrent que les squelettes étaient bien de la famille Romanov. Mais c'est en 2007 que les corps d'Alexis et Maria sa soeur, furent retrouvés dans la forêt de Koptiaki, un peu plus loin de la première fosse.
Ils furent enterrés en la chapelle Sainte Catherine, de la cathédrale du fort Saint-Pierre-et-Paul, 80 ans plus tard. Leur martyre est fêté le 17 juillet.
Musée Zoologique de Saint-Pétersbourg a le plus vieux mammouth de 400 000 ans
Voyage du 21 au 28 décembre 2015
Cathédrale Saint-Sauveur-vers-le-Sang-Versé
A voir également, (à venir sur ce blog, les liens non mis à jour actuellement)
Le Musée de l'Ermitage (ancien Palais d'Hiver de Catherine II Visite I & aile "Etat Major Carlo Rossi" Visite II) A voir IPlace du PalaisCathédrale Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé avec le Christ Pantocrator A voir IICathédrale Saint IsaacCathédrale Saint Nicolas des Marins (ou Nikolski) A voir VICathédrale "Notre Dame de Kazan"Cathédrale de la TrinitéCathédrale de la TransfigurationEglise "Notre Dame de Vladimir"Eglise "Tchesmé"Cathédrale Saint AndréLe Palais Youssopov (voir Raspoutine) A voir IIILe palais de PeterhofLe Palais "Tsarskoïe Selo" (de Catherine)Le Palais Menchikov A voir VIIPalais Mikhaïlovski (Musée russe) avec le jardin d'étéMaison de Pouchkine A voir VPalais d'été de Pierre IerMaisonnette en rondin de Pierre Le GrandPalais de MarbrePalais Oranienbaum (Lomonossov)Palais Gatchina (demeure de l'Empereur Paul I)Chateau des IngénieursMusée zoologique avec le plus vieux mammouth de 400 000 ansLa statue de Pierre le Grand ou "Cavalier de Bronze" Медный всадникStatue de Nicolas 1er (place cathédrale Isaac)Statue de Catherine II, place OstrovskiStatue Empereur Alexandre IIIStatue de Pierre 1er (fort)Statue d'Alexandre Pouchkine (parc Mikhaïlovsky)Quartier RossiParc zoologiqueLes colonnes rostrales avec la Néva et le DnieprColonne d'AlexandreColonne de la GloireLe croiseur AuroreLa Laure Saint Alexandre Nevski (monastère) et son cimetièrePont du Lieutenant-Schmidt avec les Sphinx de Saint-PetersbourgLes lions de MandchourieFort Saint Pierre et Paul, sur l'ile aux lièvresPont Saint JeanPont aux lions sur le canal GriboïédovPont AnichkovPont PanteleïmonovskyPont TroïtskyPont LvinyPont DvortsovyPont Petra VelikogoPont LomonossovPont bleuPont rougeThéatre Mariinsky A voir IVThéatre MikhaïlovskiThéatre MoussorgskyJardin botaniqueBatiment des douze collègesLe Champs de Mars (cimetière)Place du TravailGolova dans le parc de la Résidence Serguiyevka8 juin, journée mondiale des chats pétersbourgeoisCanal CatherineMétro de Saint PétersbourgMagasin ElyseevSouvorovtsy, jeunes élèves de l'école militaire SouvorovRestaurant "Oudatchny vistrel" 3, Gorokhovaya oulitsa, Saint Petersbourg, RURestaurant "NEP" (années folles)Restaurant "Sadko"Salon de thé ancienne usine de machine à coudre Singer, style "Art Nouveau".Bar "MixUp" dans l'hotel W pour les cocktailsVodka au Caviar Bar du Grand Hotel Europe, 17 Mikhailovskaia
Traduction : Français, Allemand, Anglais, Arabe, Hollandais Parution : Vendredi 8 janvier 2016Mise à jour : 8 janvier 2016
Auteur : Laura Kasischke
Genre : RomanEditeur : Christian BourgeoisDate de sortie : Pages : 276ISBN : 2267025221 Prix : 20 eurosLangue : français
Avis :
Esprit d'hiver démontre comment notre esprit prédomine les autres fonctions et peut affecter la mémoire, voire la réalité du moment. En la personne d'Holly, un jour de Noël, seule avec sa fille "Tatty" dans sa chambre, nous assistons à son réveil physique. L'auteur nous prépare au même titre qu'elle, à accueillir les faits. Les invités se décommandent un à un face à la tempête de neige qui s'empare de tous ses sens. Holly cherche à s'en sortir, mais ce huis-clos est sans réponse car seule elle doit affronter les évènements de cette journée. Obsédée, elle transite entre ses souvenirs qu'elle se remémore depuis sa maladie héréditaire qui l'a fragilisée émotionnellement et qui a atteint sa féminité, jusqu'à l'adoption de sa fille Tatiana dans un orphelinat russe, il y a maintenant quinze ans. Elle se culpabilise.
Son réveil sera glacial, son passé proche, lointain et présent s'entremêlent et elle se prépare à accueillir les non-dits qui se dévoilent.
A propos de Tatiana, Théodota (une infirmière de l’orphelinat) avait dit : « Non. Ne lui donnez pas un prénom russe. Donnez-lui un prénom américain. Où bien, elle reviendra »… les infirmières l’avaient baptisée Sally. Elles avaient expliqué à Eric et Holly : "on donne un prénom américain pour que, dans sa vie et dans sa mort, elle ne soit pas agitée en Amérique, ou qu’elle n’essaie pas revenir en Russie". page 21
Je n'ai pas été touchée par l'histoire car la personne d'Holly est un peu trop exacerbée et certains passages manquent de rythme à mon goût ce qui casse l'atmosphère tant recherchée. L'auteur distille peu de présent et on s'enlise par des redites sur le passé, des scènes sans intéret. Ces digressions rendent l'intrigue trop décousue et ce au détriment de la révélation finale, dommage.
Il a pourtant eu de bonnes critiques qui ont relevé mon envie de le lire.
Résumé
Réveillée tard le matin de Noël, Holly se voit assaillie par un sentiment d'angoisse inexplicable. Rien n'est plus comme avant. Le blizzard s'est levé, les invités se décommandent pour le déjeuner traditionnel...
Lecture de novembre 2015
Liste de mes lectures "Lire et reliure"
Vous aimerez peut-être : (clic sur photo pour lien)
...................................
Traduction : Français, Allemand, Anglais, Arabe, Hollandais Parution : Lundi 23 novembre 2015Mise à jour : 23 novembre 2015
De passage à Paris, je n'ai pu résister à me heurter à ces nombreux hôtes dans ce musée de culture qu'est le cimetière du Père-Lachaise. Je suis rentrée dans ce passage où le temps s'est arrêté. J'ai mélangé mes pas à ceux inconnus pour traverser ce siècle et rejoindre chaque tombe jusqu'à la nuit qui pour eux est éternelle.
Madame LESOT (1822-26 janvier 1859, à l'âge de 42 ans), dite "Marguerite la cressonnière" est née Marguerite Guérinière Capenneterie. Artiste dramatique qui se présenta sur scène et joua la comédie. Femme libérée, elle écuma les plaisirs de la vie.
Le monument fut érigé par ses amis.
Division 12
"Se souvenir est facile pour ceux qui ont de la mémoire. Oublier est difficile pour ceux qui ont un coeur"de Gabriel Garcia Marquez
J'aspire par ce bel après-midi à un peu de solitude pour flâner en toute liberté et lire les épitaphes. Cette mémoire des mots de ces âmes parties rejoindre l'empire des cieux. Ces mots consolateurs qui accompagnent le glas éternel me fait penser que le cimetière semble un enclos où se réunissent ceux dont la mort vint les séparer.
Allégorie de la douleur
Madame Gourlot, femme de peintre Louis-Sébastien Gourlot. Sur la tombe est inscrit que la statue représente la douleur sous les traits de sa femme.
Louis Gourlot est né en 1778. Disparait en 1816.
La statue fut érigée en 1816.
"Par sa veuve désolée dont cette statue représente les traits"Epitaphe de la tombe de Louis-Sébastien Gourlot
Division 11
Le cimetière est protégé par tant de verdure que la lumière caresse les stèles. J'en oublie tous les drames qui gisent dans l'éternel sommeil de ces noms connus. Sur cette terre gorgée de douleurs surgit des cathédrales en miniature où dans l'antre, la lumière n'est que vitraux. Les arbres chantent et déposent l'automne tel un tapis de feuille.
Le serpent Ouroboros est un symbole antique qui représente un serpent qui mange sa queue. Il représente le renouvellement cyclique perpétuel de la vie et de l'infini, d'où la mort et la renaissance conduisant à l'immortalité.
Il est aussi utilisé comme un symbole de totalité, le mercure et la vérité. C'est aussi un des éléments de l'emblême de la Société Théosophique, ordre mystique fondé en 1875, non représenté dans ce cas là.
Les circonvolutions d'un serpent qui a des rayons sur l'enseigne d'un médecin représente la douleur.
Paul Vaudrey (1873-1951), sculpteur, a conçu ce monument qui restitue d'après photographie ce magnifique portrait en pied de Suzy Latron (1904-1932), née Gazard.
Mariée, morte à 28 ans.
Elle représente par sa toilette une époque que j'aime "Les années folles". A sa main, un livre en guise d'épitaphe.
"Et Rose elle a vécu, ce que vivent les roses, l'espace d'un matin"Epitaphe de la tombe de Suzy Latron
Le cimetière est constellé de vitraux qui agrémentent les chapelles privées. Les sujets les plus retenus sont religieux. Ils représentent des scènes de la vie du Christ ou Marie, mère de l'humanité. Les caprices du temps rendent nécessaire de les entretenir, car à leur tour, ils disparaissent pour l'éternité alors que certains sont signés des plus grands maîtres verriers de l'époque tels que Billard, Collinet, Champigneulles, Houzé & Reigneron, Jean-Pierre Mauméjean...
Je vais me recueillir sur 1804 d'entre elles, 1804 comme sa date de création. Chapelles, mausolées, édicules ou simples stèles livrent l'histoire de l'art avec ces différents styles, ces différents matériaux qui donnent des arabesques aux mosaïques, vitraux et autres matériaux.
A l'origine, l'illustre François d'Aix de La Chaise (1624-1709) dit le Père La Chaise, confesseur du roi Soleil y vint souvent dès 1675 jusqu'à sa mort. Il fut le confesseur du Roi pendant 34 ans. Il résidait dans la maison des Jésuites près de St Paul (aujourd'hui Lycée Charlemagne).Ne le cherchait pas dans ce cimetière, il est inhumé en l'église Saint-Paul Saint-Louis, située dans le Marais à Paris.
Ce terrain de 17 hectares, perché sur une des sept collines de Paris, appelée "Champs l'Evêque" car elle appartenait dès le Moyen-Age à l'Evêque de Paris. Au XIIème siècle, la colline fut rebaptisée "Mont-aux-Vignes". Régnault de Wandonne, riche commerçant acheta en 1430 ce domaine pour y construire une "Folie" qui donna le nom à la rue "Folie-Régnault" (XIème arrondissement). Deux siècles plus tard, cette résidence fut acquise par les Jésuites qui en firent un lieu de repos et de convalescence. Le Comte de La Chaise, frère du Père La Chaise donna de nombreuses fêtes et contribua à embellir le domaine. Les jésuites durent vendre cette propriété en 1762, suite à une dette du Père Jacy. Divers propriétaires se succédèrent jusqu'à la vente faite par Louis Baron-Desfontaines au Préfet de Paris, afin d'y établir un nouveau cimetière dans le 20ème arrondissement, le cimetière de l'Est. Ceci en vertu de la loi de 1765 qui interdisait les cimetières en ville et afin de palier à l'absence de lieux de sépulture.
Napoléon Bonaparte qui était alors Consul ordonna que chaque citoyen puisse avoir le droit d'être enterré qu'elle que soit sa race ou sa religion. Ne cherchez pas sa tombe car même s'il émit le souhait d'y reposer, il n'y est pas !
Le 21 mai 1804 est ouvert le cimetière de l'Est, appelé "Père Lachaise".
La tombe la plus haute s'élève à 21 mètres. C'est dit qui dit mieux dans l'art funéraire ?
J'ai cru enfin trouvé Rousseau. Bien sür, il y en a plusieurs mais la tombe la plus simple est celle de Jean-Jacques Rousseau (1797-1858). Il est décédé le 15 aout 1858, à l'age de 61 ans. Mais je me retrouve dans une impasse, disons face à son homonyme ! Celui-ci, était Membre de la faculté de médecine de Paris. Médecin de la Comédie française.
Il repose avec Louis-Gustave Rousseau Pommière, docteur à la Faculté de Paris.
Jean-Jacques Rousseau, phylosophe a marqué mon avenir, disons maintenant une partie de mon passé ! J'ai adoré lire ses textes et je m'en suis imprégnée.
Division 26
Je tenais à souligner que les photos me marquent sur les tombes. Une amie "Chantal" décéda à l'âge de 18 ans, après avoir été accrochée par un chauffard. Sa moto fut retrouvée un peu plus loin et sa photo reste son éloge de jeunesse.
En voici une, happée trop tôt par la mort.
On s'imagine le avant, sa vie parmi les siens
Un buste en terre, un buste en pierre.
La famille Scapini, Georges est sur la droite. Il était avocat et parlementaire, impliqué dans la Collaboration. Il fut mobilisé durant la 1ère guerre de 14 18 qui le marquera car il y perdra la vue.
Division 5
`
Fernand Arbelot né en 1880 est décédé en novembre 1942, à Paris pendant l'occupation. Il fut architecte, musicien et acteur, mais l'on retrouve aussi qu'il fut Directeur de la banque "Westminster Foreing". Adolphe Wansart, belge d'origine, fut le sculpteur qui le représente allongé, en position mortuaire, tenant dans ses bras le masque du visage de son épouse qui sourit. La tombe fut faite en 1946. Ces obsèques ont eu lieu en l'église de Rueil Malmaison.
L'épitaphe attire mon regard car les histoires racontent que le mari organisa sa dernière demeure pour admirer le visage de son épouse jusqu'à la nuit des temps. Malheureusement, il décéda avant la fin des travaux et fut inhumé dans le caveau de sa belle mère décédée juste avant lui en 1941 à Ruel Malmaison. Sa femme poursuivit son idée qui se concrétisa en 1946. Elle décéda en 1947 et fut inhumée avec la diminution du corps de son mari et de sa mère alors exhumés pour la rejoindre au Cimetière du Père Lachaise. La sépulture comprendrait donc trois corps.
"Ils furent émerveillés du beau voyage qui les mena jusqu'au bout de la vie"Epitaphe de la tombe de Fernand Arbelot
Il ouvra ses portes le 24 mai 1804 mais les parisiens étaient réticents sur ce lieu... loin de Paris et résidence des pauvres. Le maire de Paris entâma une propagande et fit déplacer quelques sépultures telle que celle d'Héloise & d'Abélard, celle de Molière, ainsi que celle de Jean de La Fontaine, afin d'inciter les gens à prendre sépulture.
En 1830, 33 000 tombes furent dénombrées. Le cimetière s'agrandit à 44 hectares, 6 000 arbres, une volière et une centaine de chats. Les concessions à perpétuité rendent les monuments pérennes.
A l'emplacement de l'ancienne "Folie" se situe la chapelle.
A son centre, le mausolée de la Princesse Strogonoff-Demidoff (19ème division) est le plus imposant monument.
Elle fut inhumée le 8 avril 1818.
Sur chaque coin cardinaux, des têtes de loup sont présentes. Il est orné d'un double écusson avec la représentation des armoiries de la Comtesse.
39ème division, puis 19ème Division depuis 1852
Sur le bas relief sont sculptés un serpent, une tête de loup, une zibeline, un marteau... Ces symboles permettent de qualifier que c'est une représentation du monde souterrain car chaque élément représente l'obscurité.
Chaque sculpture est une lecture. Ainsi le marteau rappelle les origines de la fortune familiale par le marteau du forgeron. Le loup rappelle qu'ils avaient également fait fortune dans la fourrure.
La date 8 avril 1818 comporte le chiffre 8 par trois fois qui ramène sur l'étude des vampires. Le "666" étant attribué au Diable.
Les dessins seraient de Quaglia. Le mausolée a trois étages et est surmonté d'un sarcophage.
Le simple cercueil n'est pas souvent représenté.
Un arbre et le romantisme
Sur la tombe un arbre pousse et le romantisme sort de terre.
Vampire ?
Le Cimetière du Père-Lachaise est aussi couru pour le spiritisme.
La supposée tombe de Vlad, dit Dracula (Leduc) d'après Jacques Sirgent, spécialisé dans le vampirisme.
La chauve-souris est présente dans les symboles funéraires. La chauve-souris se déplace la nuit qui est le symbole de la mort.
Sur certaines portes de caveau, une chauve-souris entoure un sablier. Le mammifère achemine l'âme vers son lieu de destination.
La chauve-souris seule est souvent clouée aux portes pour protéger des démons de la nuit et des mauvais sorts.
La tristesse apparaît par certains détails. Ici le mur qui sépare la vie de la mort et l'ange qui surgit.
Je me dirigeai vers Zola et la "condition humaine" afin de m'imprégner de ses écrits pour cheminer dans ces allées entrelacées.
Puis en redescendant, je rencontre la tombe d'Héloïse & d'Abélard. Héloïse est née en 1101, décédée le 16 mai 1164 au Paraclet, tandis qu'Abélard dont le prénom est Pierre, est venu au monde en 1079 au Pallet, près de Nantes et mourut le 21 avril 1142, près de Chalon-sur-Saône.
Il était venu étudier la théologie à Paris, alors que son père le destinait à une carrière dans les armes. Il préféra Minerve à Mars !
Devenu moine, il enseigna la théologie et la logique, vers l'âge de 37 ans. Le chanoine Fulbert lui confie donc l'éducation de sa nièce. Son élève n'a que 17 ans, en 1117, elle se prénomme "La belle Héloïse", fille de Montmorency.
Il loge chez le chanoine. Elle est célèbre pour sa connaissance de l'hébreu, du latin et du grec et se questionne sur l'existence humaine. Leur désir spirituel se métamorphose progressivement et ils ne peuvent résister à l'acte charnel. Ils eurent un fils qui se nomme Pierre Astrolabe et ils se marièrent en secret mais se perdirent car Abéliard fit le choix de poursuivre sa vocation.
Cet abandon engendra la colère de Fulbert, l'oncle d'Héloïse, qui mesure que cette répudiation doit être puni par là où il a péché. Il engagea deux hommes, avec la complicité d'un chirurgien, pour l'émasculer. Le Roi Louis VI fit châtier ces hommes par la loi du Talion, mais il est rapporté qu'ils eurent également les yeux brûlés et l'oncle demeura sans ressources, en le privant des revenus de l'église.
Auparavant, Abéliard fit rentrer Héloïse au couvent d'Agenteuil, afin de la protéger. Les lettres qu'échangèrent Héloïse et Abéliard sont aussi passionnées qu'émouvantes.
Abéliard trouva refuge auprès des Comtes de Champagne après avoir été chassé d'Ile de France. Les comtes lui léguèrent les terres de Paraclet. Abéliard semble errait encore de monastère en monastère... Héloïse trouva sa voie et devin abesse au couvent du Paraclet, près de Nogent-sur-Seine. Le secret de ce dévouement et de cet amour exclusif semble être enterré avec eux.
1129, Abéliard fonde l'Abbaye de Paraclet dans l'Aube, près de Nogent-sur-Seine. Mais le couvent n'a pas survécu aux siècles comme l'histoire tragique de leur idylle.
Abéliard, moine de Cluny, meurt à 63 ans, fatigué et malade. Il fut enterré à Saint-Marcel-lès-Chalon, alors qu'il souhaitait être exhumé au Paraclet. A cette date, Héloïse accepta de prendre pour époux, le Christ.
Héloïse meurt au Paraclet, à l'âge de 63 ans également, soit 22 après. Ces 22 ans qui font leur différence d'âge. A la demande de Joséphine Bonaparte, elle fut enterrée dans le même cercueil qu'Abéliard, quelques temps après afin de les réunir dans la mort. La légende qui traverse les siècles dit qu'il ouvra les bras pour l'accueillir.
Les restes d'Héloïse et d'Abélard furent transférés le 16 juin 1817 au Cimetière du Père-Lachaise. Sur le tombeau, l'on peut remarquer dans le bas relief, des représentations de pots en céramique, percés de trous d'aération qui permettent de brûler de l'encens pendant la cérémonie funèbre.Division 7
Sur le fronton, leur tête se découpe.
Et je repars à la recherche de Balzac qui disait en citant le cimetière : "C'est une infâme comédie ! C'est encore tout Paris avec ses rues, ses enseignes, ses industries, ses hôtels ; mais vu par le verre dégrossissant de la lorgnette, un Paris microscopique, réduit aux petites dimensions des ombres, des larves, des morts, un genre humain qui n'a plus de grand que sa vanité".
Son buste fut exécuté par David d'Angers en 1844. L'original, en marbre, se trouve dans sa dernière maison à Paris, devenue musée (47, rue Raynouard Paris). La reproduction est en bronze.
Sur sa stèle, un livre plume qui fait référence à son talent d'auteur. Au XIXème siècle, sur les tombes il y a très souvent ce genre d'information sur les monuments funéraires. Livre plume pour les écrivains, palette pinceau pour les peintres, lyre pour les musiciens, l'invention pour les inventeurs.
Division 49
Honoré de Balzac, Gérard de Nerval (1808 1855). Son corps fut retrouvé pendu un matin d'hiver à une grille de la rue de la Vieille Lanterne, aujourd'hui disparue. Elle se situait au niveau du square de la Tour Saint Jacques.
Victor Noir (92ème division), m'arrête tant sa tombe semble visitée. Il est là couché, à nu. Il fut assassiné par le neveu de Napoléon, Pierre de Bonaparte, à l'âge de 22 ans, ce qui le fit interrompre sa carrière de journaliste à la "Marseillaise" pour séjourner dans l'au-delà.
Des histoires se colportent qu'il exerce toujours car, il aiderait les femmes peu fertiles, par ses pouvoirs.
Victor Noir, de son vrai nom Yvan Salmon, né le 27 juillet 1848 à Attigny (Vosges) et mort à Paris, le 10 janvier 1870. Sa sépulture fut réalisé par Aimé-Jules Dalou, gisant en bronze où Noir apparaît, comme il fut trouvé suite au coup de feu. Le corps sans vie, les mains qui se détachent, la bouche ouverte sur une dernière parole, son chapeau à ses pieds, il gît le gilet défait, laissant apparaître sa force sur le pantalon lustré. On dit que Victor Noir devait faire noce le lendemain et que ce malheur lui attribue des pouvoirs secrets.
Je redescends vers un attroupement pour découvir "L'hymne à l'amour" des français, la chanteuse la plus populaire connue sous le nom d'Edith Piaf. De son vrai nom Giovanna Gassion, née le 19 décembre 1915 à Paris, elle s'éteint le 10 octobre 1963 à Plascassier dans les Alpes-Maritimes. Artiste française, elle cumule les succès dont "La vie en rose", "Milord", "La foules", "Mon légionnaire"...
Elle repose avec son dernier époux Théo Sarapo.
Division 97
Henri Salvador, est non loin, juste devant Edith Piaf.
"Je veux quelque chose de sobre, et je ne veux pas lui faire d'ombre"Dernières volontés d'Henri Salvador
Pierre Desproges, humoriste français est né le 9 mai 1939 à Pantin et est mort le 18 avril 1988.
Sa tombe se situe en contrebas de celle de Chopin. Entre les deux, une stèle rapporte cette pensée.
"Finalement, nous ne regrettons pas d'etre venu..."Epitaphe d'un couple inconnu
Division 10
Division 25
Division 89
Division 96
Division 31
Division 94
"Ego sum resurrectio et vita ; qui credit in me, etiam si mortuus fuerit, vivet"Je suis la résurrection et la vie ; qui croit en moi, fût-il mort, vivraTombe de Félix Faure
Henri Chapu (1833 1891)
Il fut élève des Beaux Arts. Il fit de nombreuses sculptures pour le cimetière dont ce monument aux soldats morts lors du siège de Paris en 1870.
Cette statue est à l'effigie d'André Gill, pseudonyme de Louis Alexandre Gosset de Guines, né à Paris le 17 octobre 1840 et mort à l'asile de Charenton à Saint Maurice, le 1er mai 1885.
C'est un caricaturiste, artiste peintre et chansonnier français. Il est ami avec Jules Vallès. Il devint administrateur du Musée du Luxembourg.
Il fit partie du Cercle des Poètes Zutiques avec son ami et disciple Emile Cohl qui organisa une souscription lors de son internement à l'asile de Charenton.
Division 36
Je suis impressionnée par cette porte de caveau conçue par Lagarde Gueret. La porte en cuivre est l'oeuvre d'Eugène Bénet (1863 1942).
Trois médaillons se trouvent à l'intérieur du caveau : Toussaint Gueret 1848 1904Jeanne Lagarde, née Gueret 1867Marie Ghislaine de Laubespin 1917.
C'est la sépulture de Jeanne Lagarde née Guéret en 1867.
Elle fit don en 1936 de 5 500 ouvrages, fascicules de journaux et revues à la bibliothèque de l'Arsenal.
Division 93
Cimetière du Père Lachaise,
6, rue du Repos75020 PARIS
Ouvert tous les jours de 9h à 17h30
Lien
Cimetière inter actif.
A lire
Les femmes célèbres sont elles des grands hommes comme les autres ? ouvrage de Christel Sniter, Créaphis éditions.
Visite novembre 2012 et 2015
.
Traduction : Français, Allemand, Anglais, Arabe, Hollandais Parution : Vendredi 13 novembre 2015Mise à jour : Corrections du 28 avril 2016 (commentaire de Christiane Ranouille)
Auteur : Blandine Le Callet
Genre : RomanEditeur : StockDate de sortie : 1er septembre 2010394 pagesISBN : 2234064821Prix : 21,50 eurosLangue : français
C'est une ballade au coeur des émotions, une sorte de complainte où l'on découvre Lila K, prostrée, ancrée dans sa torpeur, à la limite de l'inconscience jusqu'à son éveil intellectuel, voire sensuel. J'ai fait connaissance avec Lila K, je l'ai apprivoisée et suivie dans sa quête du savoir par les livres pour se reconstruire dans une société normée qui ne laisse pas de place à la liberté, sauf celle d'un chat, "Pacha" son chat.
Arrachée à sa mère, elle rentre dans cette dystopie au coeur d'un système qu'est le centre éducatif. Elle affronte les interdits pour découvrir son identité et son origine.
Mon avis
Cette lecture m'a fascinée, voire marquée par sa capacité à se différencier. Un "Style", Blandine Le Callet. Dans ce roman, elle aborde l'eugénisme. Mais aussi des questions d'éthique d'une société anxiogène qui par une dérive sécuritaire, nous fait perdre la liberté de pensée. Elle donne de la démesure par la transposition de l'évènement dans le temps.
Notre point commun est que la lecture fut une échappatoire dès l'adolescence.
Connaissez-vous ?
"Je ne supportais pas le moindre contact. C’est écrit en page treize : Hurle dès qu’on la touche. Juste après : Sédation. Sédation, ça veut dire injections d’anxiolytiques, sangles, et musique douce pour enrober le tout d’un peu d’humanité. Voilà comment ils sont parvenus à me faire tenir tranquille et à me trimbaler de service en service afin d’effectuer leurs batteries d’examens : ils m’ont palpée, auscultée, mesurée, pliée dans tous les sens. Ils m’ont planté des aiguilles dans le corps, ont branché sur moi des machines. Ils m’ont photographiée, aussi. Je pleurais sous les flashes. Alors ils m’ont donné des lunettes noires qui tenaient avec des élastiques, et je n’ai plus rien dit."J
Blandine Le Callet
La ballade de Lila K, c’est d’abord une voix : celle d’une jeune femme sensible et caustique, fragile et volontaire, qui raconte son histoire depuis le jour où des hommes en noir l’ont brutalement arrachée à sa mère, et conduite dans un Centre, mi-pensionnat mi-prison, où on l’a prise en charge.Surdouée, asociale, polytraumatisée, Lila a tout oublié de sa vie antérieure. Elle n’a qu’une obsession : retrouver sa mère, et sa mémoire perdue. Commence alors pour elle un chaotique apprentissage, au sein d’un univers étrangement décalé, où la sécurité semble désormais totalement assurée, mais où les livres n’ont plus droit de cité.Au cours d’une enquête qui la mènera en marge de la légalité, Lila découvrira peu à peu son passé, et apprendra enfin ce qu’est devenue sa mère. Sa trajectoire croisera celle de nombreux personnages, parmi lesquels un maître érudit et provocateur, un éducateur aussi conventionnel que dévoué, une violoncelliste neurasthénique en mal d’enfant, une concierge vipérine, un jeune homme défiguré, un mystérieux bibliophile, un chat multicolore... Roman d’initiation où le suspense se mêle à une troublante histoire d’amour, La ballade de Lila K est aussi un livre qui s’interroge sur les évolutions et possibles dérives de notre société.
Note
Le mot "Ballade" signifie une forme fixe lyrique au Moyen Age de trois couplets (une chanson ballatée comporte plusieurs strophes et un refrain avec des rimes diverses et complexes). Du latin classique "Ballare" issu du grec dont on retrouve "Saltare", sous la forme du latin classique. Dans le mode anglo saxon, le mot "Ballad" traduit un récit ou une chanson narrative d'une partie de la vie d'une personne.
Blandine Le Callet est née le 19 octobre 1969. De nationalité française, elle a pour parentée une autre Blandine Le Callet qui était institutrice à l'école Sainte Thérèse de Quistinic, décédée en 1975 à l'age de 63 ans. A Quistinic, on retrouve également Jean Mathurin Le Callet, né le 18/02/1881 mort pour la France, ainsi que Pierre Marie Mathurin Le Callet, né le 3/08/1893. Mais aussi Arthur Le Callet qui fit partie du convoi du 5 mai 1922, soldat au 52ème Inf. Soldats de la Grande Guerre, tous trois morts pour la France.
Sa mère l'a eu à l'age de 21 ans, elle a également un frère adopté.
Elle intègre l'Ecole normale Supérieure de Fontenay-Saint-Cloud et obtint l'agrégation de Lettres classiques. Elle enseigne comme Maitre de conférences de latin à l'Université de Paris Est Créteil. Elle prépare une thèse sur la notion de monstruosité dans l'Antiquité gréco latine et helleniste qui lui fait accéder au Doctorat 3ème cycle, sous la direction du Professeur Carlos Levy. Elle est membre du "Centre d'études sur la philosophie et la rhétorique hellénistiques et romaines.
Sur le même sujet,
1984 d'OrwellLa ballade de Cornebique de MourlevatFahrenheit 451 de Ray Bradbury
Lecture de juillet 2015
Traduction : Français, Allemand, Anglais, Arabe, Hollandais Parution : Dimanche 18 octobre 2015Mise à jour : 18 octobre 2015
Les Gorges de l'Aiguilllon, aussi appelées par les gens du pays "Les Concluses de Lussan" (J. Sallustien 1901, F. Mazauric 1904), sont des gorges dominées par de hautes falaises criblées de cavités. L'Aiguillon prend sa source dans la plaine de Vallérargues, à l'Est du Mont Bouquet. Le nom de "Concluses" provient des mots conques, cluses, cuves qui avec tinos désignent les marmites du lit de l'Aiguillon. La roche calcaire est creusée par l'Aiguillon, affluent de la Cèze et le Merderis. L'aiguillon est un cours d'eau temporaire.
☆ tinos vient de "Tinno" qui veut dire cuves, marmites de géant en patois languedocien.
Ce site est classé comme un des plus pittoresques du Gard. Son histoire file comme l'eau qui l'a creusé au fil du temps, durant des siècles, voire des milliers d'année. Les baumes à flan de falaise témoignent de l'ancienne circulation des eaux en surface, aujourd'hui disparue. L'enfoncement du karst des gorges de Merderis et de l'Aiguillon est en relation avec les sources de Goudargues et de la Bastide. L'eau après les précipitations s'infiltre dans le sol à travers les calcaires marneux pour créer des voies souterraines. Lorsque l'eau s'achemine, elle dissout le calcaire et modèle le relief dit karstique. Il faut donc mentionner l'abondance des lapiès. Elles sont taillées dans le meme massif que les gorges de l'Ardèche.
Les pluies sont donc torrentielles, l'humus du sol érode et corrode la roche. Les cours d'eau ont des régimes très irréguliers (Cf. épisodes cévenols, souvent mentionnés par la météo), d'où ce modelé piqué de trous, de grottes & sources. Ce phénomène favorise l'aridité. La falaise est ponctuée de grottes où nichent les oiseaux. Au dessus, le plateau calcaire s'élève à 300 mètres. Le relief est karstique. Ce massif est constitué d'une végétation de garrigue basse dont le chene pubescent est l'essence dominante. Le genévrier, le buis, le thym sont dans la combe. La végétation est odorante. Elle bénéficie d'un climat méditerranéen avec des étés chauds et secs et des hivers doux.
Sur la gauche, le lit rejoint la baume du Biou ou grotte du boeuf. Le canyon de Merderis (F. Mazauric, 1904)est moins spectaculaire et vraisemblablement, il doit son nom à la présence d'au stagnante et saumatre.
Un peu plus au Nord se trouve l'aven de Camelié. Les eaux drainées en surface s'engouffrent dans l'aven et rejoignent la source de la Marnade. L'aven a plusieurs salles, puits et galeries dites "Montagnes Russes", "Métro", "Rivière Fossile".
Sur la droite, en aval donc, vous passez une passerelle pour atteindre le portail qui est un resserrement des parois du canyon. Cet étranglement est du aux falaises de la rive droite et de la rive gauche qui se touchent presque jusqu'à former une ogive rustique. Elles s'élèvent à plus de 30 mètres.
Le lit est creusé de marmites de géant, tandis que des baumes entaillent les falaises à différents niveaux.
Des gours offrent l'agrément en été de pouvoir se baigner.
6 km, de découverte à faire à pied. Il est fortement conseillé de ne pas s'y promener seul et de veiller que le climat s'y prete. C'est là où commence la pratique du canyoning au printemps et de l'aquarandonnée en été. Il est nécessaire de vérifier les arretés préfectoraux qui l'interdisent à certaines périodes, afin de préserver et sauvegarder le milieu aquatique.
A sec l'été, le lit du torrent permet de marcher. Au printemps, il est possible de faire du canyoning. A l'automne, il n'est pas rare que les précipitations empechent de s'y hasarder. D'octobre à mars, l'eau est présente. Certains passages sont équipés de main courante en cable ou en fil de fer. Au fur et à mesure de l'avance, on passe des "crans", sorte de cascades.
Du parking, il faut compter 30 mn pour descendre les 1km 100 du sentier et atteindre le départ du circuit. Sachez que le parking n'est pas surveillé et donc très peu sur, les touristes subissent le désagrément des vols. Ne laissez RIEN dans vos véhicules.
Cette zone n'est accessible qu'à pied. Un belvédère offre une vue superbe sur le défilé rocheux.
Du portail, vous pouvez continuer la promenade pour aller visiter le menhir surnommé "La pierre plantée" (dit également : Peyrefiche). C'est l'un des menhirs les plus grands de la région, il mesure 5,6 mètres de haut. Il date de la période chalcolithique qui désigne la période où un outillage de pierre, principalement, a été assemblé avec le cuivre. Il s'étudie au niveau des mesures d'énergie et se situe au milieu de "paliers" ou "portes énergétiques". Si vous optez pour ce choix, le chemin est bien tracé, suivre les bandes jaunes. Il faut compter 2 km de plus pour y arriver. Durant cette randonnée, vous pourrez aussi voir "La table du Turc".
Petite anecdote, durant la Révolution, Théophile Gide(grand-père d'André Gide) se réfugia dans une grotte pour échapper à la guillotine. En effet, il participa à la rédaction du cahier des doléances de Lussan, mais aussi celui du Gard. Réhabilité après la chute de Robespierre, il devient Président du Tribunal d'Uzès. Il se portera acquéreur après la Révolution du chateau "de Fan" à l'entrée du village près de la rivière. Le mot "Fan" vient de "Fanum" gallo romain (temple). Il fut construit sur les ruines d'un ancien temple. Il était consacré aux Nymphes, "Fanum". La petite rivière qui prend sa source au pied, s'appelle donc "Le Fan". Le chateau de Fan restera une résidence d'été de la famille jusqu'en 1920, date de son acquisition par la municipalité.
Itinéraire
Si vous souhaitez vous y rendre, c'est à mi chemin entre Alès et Bagnolssur Cèze.
A partir de Montpellier, prendre l'autoroute jusqu'à Nimes, puis empruntez la D 979 en direction d'Uzès. Après Uzès, prendre direction Lussan. A l'entrée de Lussan, prendre la D 406 et tourner à gauche immédiatement sur la D143 vers Verfeuil sur 4 km. Tourner à gauche sur la D643 et vous arrivez sur un premier parking que vous laissez pour accéder au deuxième où vous garez votre voiture.
Départ de Lussan (30 Gard)Dénivelé : 150 m
A 7 km environ du village de LussanCarte Michelin : N° 80, pli 9.Carte IGN 1/25000 N° 2940 Ouest
A faire dans les environs
Lussan, village de caractère où André Gide vécu durant son enfance. Ce village a prospéré grace à la filature.
Le menhir du chacolithique qui mesure plus de 5,60 mètres, lieu dit "Bois du Vallat de Nerderie".
Un peu plus loin, n'hésitez pas à vous arreter à Goudargues, la Venises provençale pour vous rafraichir tout au long des canaux.
Puis une halte s'impose aux cascades du Sautadet avant d'aller arpenter les rues de la Roque-sur-Cèze.
Références
Canyoning du 19 septembre 2015
Traduction : Français, Allemand, Anglais, Arabe, Hollandais Parution : Dimanche 20 septembre 2015Mise à jour : 20 septembre 2015
Notation
"Ma mère n'est pas ma mère" se termine ainsi le premier chapitre de "Maman à tort" de Michel Bussi.
Le deuxième commence sur le doute qui s'installe quand le psychologue scolaire comprend que Malone dialogue avec son doudou nommé Gouti. De quoi se souvient'il vraiment ? Est-ce des récits qu'il se raconte en boucle.
Dès lors, un compte à rebours commence pour éviter que sa mémoire s'efface. Vasile, le psychologue est intrigué par ces mots qui décrivent sa vie d'avant. Il lui faut vite trouver la vérité. Mu par l'envie d'avancer, il se rend au commissariat et confie à la commandante Marianne cette histoire invraisemblable. Mais pour gagner du terrain, il mène son enquête en parallèle de Marianne qui se heurte au fondemental que Malone a une mère.
Quand Malone, du haut de ses trois ans et demi, affirme que sa maman n’est pas sa vraie maman, même si cela semble impossible, Vasile, psychologue scolaire, le croit. Il est le seul… Il doit agir vite. Découvrir la vérité cachée. Trouver de l’aide. Celle de la commandante Marianne Augresse par exemple. Car déjà les souvenirs de Malone s’effacent. Ils ne tiennent plus qu’à un fil, qu’à des bouts de souvenirs, qu’aux conversations qu’il entretient avec Gouti, sa peluche. Le compte à rebours a commencé. Avant que tout bascule. Que l’engrenage se déclenche. Que les masques tombent.
Qui est Malone ?
Autres romans
Code Lupin (2006)Omaha crime (2007)Mourir sur Seine (2008)Sang famille (2009)T'en souviens-tu mon Anaïs ? (2010)Nymphéas noirs (2011) luUn avion sans elle (2012) luNe lache pas ma main (2013)N'oublier jamais (2014) luGravé dans le sable (2014), réédition de son premier roman "Omaha crime"Maman a tort (2015) lu
Après "Les Nymphéas noirs", chaque livre actionne le défi et je n'ai de cesse de trouver le fin mot.
Remerciements à Babelio pour la participation à Masse Critique et l'octroi d'un exemplaire par les Editions "Les Presses de la Cité".
On ne dit pas : j"avellisé", mais "j'ai lu"Auguste Derrière
Lecture de juin 2015
......................................................................................................................................................................
Traduction : Français, Allemand, Anglais, Arabe, Hollandais Parution : Vendredi 11 septembre 2015Mise à jour : Vendredi 11 septembre 2015
Il est si doux ce visage qui symbolise l'innocence. Ces yeux questionnent la vie après la perte d'un père, durant la Première Guerre Mondiale.
Lodève fut touché par ces départs qui frappèrent indifféremment toutes les classes sociales.
« Je sculpterai non pas pour ce monde puant et civilisé, mais pour les solitudes… Où ? Vous le savez : je travaillerai, à l'avenir, pour le Larzac. » 1931
Le sculpteur, Paul Dardé, témoin de ce désastre, vit à Lodève. Il témoigne par cette oeuvre magistrale les deuils conjoints et la douleur de la perte.
Lors de son service militaire à Montpellier, ses supérieurs l'autorisent à suivre les cours du soir à l'école des Beaux-Arts à Montpellier. En 1912, il est admis à l'école des Beaux Arts de Paris, dans l'atelier de Jean Antoine Injalbert, qu'il abandonne rapidement, car il rejette l'acadmémisme. Boursier d'étude, il part en Italie et découvre Venise, Rôme, Florence et Bologne sur une période de trois mois. A son retour, il rentre sur Paris et intègre cette même année l'atelier d'Auguste Rodin. Son séjour ne dure que trois jours, car il lui est confié que des travaux subalternes. Proposé à sa succession, il tourne le dos à la vie mondaine, pour revenir à Lodève, libre et indépendant.
Dès 1913, il reçoit commande par l'Eveché de Montpellier, d'un monument à l'effigie de Jeanne d'Arc. Sa réalisation sera interrompue par la guerre.
La guerre est là, il part pour le front et devient brancardier. Il déserte le front, fuit vers le Midi et est arrêté à Riom. Hospitalisé à la clinique Saint Charles à Montpellier, il réalise des croquis grâce au soutien d'un médecin russe Mr Bouzansky qui lui procure de quoi dessiner en lui disant : "Vous seul vous pouvez vous guérir". C'est à cette période qu'il fait l'ébauche du croquis du "démon", sculpture qui prendra forme sous le nom du "Grand Faune". Il est reconnu inapte au service actif en décembre. Réformé, il a pour seul compagnon sa liberté, neutralisée par le souvenir des horreurs de la guerre. Il commence la série des monuments aux morts et oeuvre pour la postérité.
Avec Alice Caubel de Lodève, il découvre la joie et s'installe à Soubès. Alors qu'il est à Paris, il envoie le 15 avril 1919, le dessin du projet pour la commande de ce monument aux morts qui sera conçu pour fin 1921 à Soubès et installé la veille de Noel à Lodève. Le croquis atteste d'une superficie de 3 m sur 2,50 m, soit un volume total de 10 m3. Le 20 aout 1919, il signe la convention avec le Maire de Lodève, Joseph Ruilhac.
Il est accueilli à Paris par Armand Dayot, du journal "L'Art et les artistes". En 1919, il expose seul dans la galerie Devambez à Paris, mais aussi au Grand Palais en 1920 : "La Grande Douleur" et "Le Grand Faune", sculptures qui le propulsent à la gloire. Durant sa carrière, il fera sept expositions parisiennes et obtiendra le Grand Prix National des Arts en 1920.
"Le Grand Faune" ricane et son rire est méprisant pour les hommes... Voilà comment Paul Dardé a réduit sa notoriété. Cette sculpture représente un homme chèvre de l'Antiquité. Elle est monumentale, en pierre de calcaire, 14 tonnes. Cette oeuvre fut acquise par l'état et orna le jardin de l'hôtel Biron. En 1927, elle fut déplacé en Isère, dans le parc du château de Vizille, résidence d'été des Présidents de la République. En 2006, elle fut remise à la commune de Lodève où elle attendit onze ans d'être restaurée, en Arles.
"Le Christ aux outrages" est le symbole du calvaire de la population soumise. Cette oeuvre fut conçue pour affirmer ses opinions. D'un tempérament bien trempé, il ne se résigna pas devant les difficultés rencontrées.
L'enfant est accompagné de quatre femmes dressées au pied du gisant dont la taille est produite avec un effet de perspective, comme vue des yeux de cet orphelin tant il est grand. Les bottes au premier plan cadrent le décor, les jambes sont écartées, il gît à meme la terre. Les femmes symbolisent les saisons, leur posture barre l'avenir et arrête le temps face à l'oubli. Leur costume permet de dater : 1920. Une veuve s'effondre sur la victime. L'enfant est accompagné d'un autre, ils observent la scène d'un regard pacifiste. L'un porte des vêtements qui permettent de dire qu'il fait partie des favorisés, le deuxième vêtu tout simplement est la représentation de Paul Dardé, enfant. Deux écoliers qui portent les branches de laurier de la Victoire, en mémoire des 150 disparus pour Lodève. Des quatre femmes, un visage n'est pas ordinaire, celui qui ne porte pas de chapeau, le plus sobre qui est à l'effigie de celle qui devint sa femme, Alice Caubel.
Le monument est inauguré le 8 juin 1921 en présence du Ministre du Budget, Louis Germain-Martin, du gouvernement de André Tardieu et Député Radical indépendant de l'Hérault de 1928 à 1936, mais l'artiste était absent.
Son pacifisme s'exprime dans les monuments aux morts. L'usure du temps de cette sculpture est traitée à l'aide d'acide afin de lui donner cette teinte rouille qui frémit comme le feu de la guerre à la lumière. Lumière qui fait allusion au soleil, père de la pierre suivant Hermès. La pierre est le sujet minéral des philosophes.
En 1925, il présente à l'exposition des Arts Décoratifs, au pavillon de Marseille, la cheminée monumentale. Cinq wagons furent nécessaires pour transporter ce monument à Paris. Elle est ornée des personnages à la gloire des Contes de Perrault. On reconnait "Cendrillon" et "Peau d'Ane" et même "Barbe Bleue". Il ne trouve pas d'acquéreur pour son oeuvre de grande dimension. Cette entreprise fut périlleuse pour son devenir.
A Paris, il fait de nombreux croquis qui représentent l'immédiateté d'un moment, d'un mouvement. Souvent, il s'imprègne des clowns du cirque Fratinelli et des "Parisiennes".
Solide gaillard d'un 1m82, aux yeux clairs, avec sa longue barbe, il impose. Sa forte corpulence lui laisse l'aisance de ses gestes face à la pierre de Lens, des carrières de Fons (Gard). Les messages quant à eux prennent de l'ampleur par leur engagement et contrarient les pouvoirs publics. La dignité du peuple suit son destin à travers les 8 stèles qui s'égrènent tout au long de son parcours, tel un parcours initiatique pour prendre conscience de notre destin, face au passé. Sa liberté d'expression, ses lettres ouvertes furent corrompues par les notables et politiques qui mirent tout en route pour l'éloigner de son aura. 75 ans d'existence.
Sans ressource, le cinéaste américain Rex Ingram qui a étudié l'Art à Yale, fait appel à lui en 1926 et l'emploie dans le film "Le Magicien" qui est un film d'horreur qui relate l'histoire d'un sculpteur du quartier Latin de Paris et de son énorme créature, le Faune. Alice Terril, épouse de Rex Ingram pose devant la vraie statue de Paul Dardé, à cette occasion. Film pour la Metro Golwyn Meyer.
En 1927, il est hébergé successivement à Nice, Nîmes, La Vacquerie, Chaumes-en-Brie. C'est dans cette dernière commune qu'il travaille sur le monument de René Quinton.
Il doit travailler à la Mairie pour des tâches sans rapport avec son ancienne activité de sculpteur.
Au Salon de 1930, il présente l'Homme de Neanderthal. Sa tête est de dimension considérable et il n'est pas rare, qu'un visiteur puisse comparer son crane à ce sujet.
Ses succès sont éphémères, sa situation économique devient précaire et ses affaires périclitent.
En 1932, il édite un journal avec ses "Lettres ouvertes aux conseillers municipaux". Il le vend dans la rue.
En 1935, il quitte définitivement Paris couvert de dettes. Il se réfugie dans le Larzac, ses biens sont vendus aux enchères, couverts de dettes ses oeuvres sont saisies en 1936. Il s'installe à Saint Maurice de Navacelle, sa mère était originaire du petit village de Navacelles. Il aménage un atelier à la sortie de Saint Maurice de Navacelle qui comprend un ancien moulin qui capte les eaux. Les travaux durent vingt ans.
En 1940, il s'entreprend dans les caricatures souvent grotesques. Ces dessins laissent percer ses opinions, par des messages sans équivoque aux politiques et décisionnaires.
En 1946, Il apprend sa technique à Gaston-Bernard Arnal qui est son élève.
1956, la maladie lui impose une grande solitude. Il s'installe à Lodève dans la maison d'une de ses soeurs. Il clôture sa vie à l'hopital de Lodève.
Il meurt dans la misère l'année de ma naissance, alors qu'il était né cent avant ma fille, dans un village proche de Lodève, Olmet et Villecun. En 1902, à l'age de 13 ans, il quitte l'école des Frères au moment du certificat d'étude. Il fait une incursion au petit séminaire et le quitte pour aider son père à la ferme. Mais sa passion pour la lecture l'amène à fréquenter la bibliothèque du village. Il dessine à l'encre violette et son inspiration, l'amène maintes fois, à sculpter les rochers. Son père lui installe un atelier dans un ancien cellier de la ferme familiale. Il s'appuyait sur ses lectures pour trouver l'inspiration : Shakespeare, Dante, Tolstoi et bien d'autres. Son travail est remarqué par le Notaire Maitre Martin qui l'invite à rencontrer un professeur de dessin du collège, nommé Max Théron.
En 1967, le conseil municipal de Lodève refuse la requête de son épouse de percevoir une rente pour subvenir à ses besoins.
Quelques temps après, acculée, elle lègue ses oeuvres à la Municipalité contre une rente de 700 francs par mois, soit 110 euros de notre époque.
En 2005, l'ensemble est classé aux monuments historiques. En 2013, le monument fut restauré avant le centenaire de la guerre de 14-18 et le cinquantième anniversaire de la mort de Paul Daudé. Il y a des noms dans la pierre, des noms de soldats qui ont été remis à la peinture rouge.
Pour effectuer la visite, rendez-vous au jardin public qui a remplacé les anciens jardins de l'Evéché et au musée de Lodève pour admirer plus de 2000 de ses oeuvres.
N.B. : Horace Diaz, son ami, a représenté en sculpture Paul Dardé en 2006.
Oeuvres
MacbethL'homme préhistorique (La Vacquerie)Thais aux EnfersChrist aux Outrages (Musée de Lodève) est la statue préférée de Paul Dardé. La femme damnéeLe Grand FauneEternelle douleur (Musée d'Orsay)La Chanson de RolandCheminée monumentaleHomme de NéandertalTete aux serpents en gypse (Musée d'Orsay)Léon Toltoi Les pleureuses (sépulture privée du Cimetière Saint Lazare à Montpellier)Vestale (sépulture privée du Cimetière du Père Lachaise à Paris)
Monuments aux morts :. Bousquet d'Orb, . Clermont l'Hérault, . Saint Maurice de Navacelles, . Soubès, . Lunel, . Limoux qui représente "Le Poilu" qui se relève pour écraser l'Aigle, symbole de l'Allemagne.. Lodève
Stèle à la mémoire des officiers de médecine, à Béziers.
Aquarelles :. Tête d'homme barbu, 1943
Généalogie
Troisième enfant d'une famille paysanne. Il nait le 5 juillet 1988 à 16 heures à Olmet dans la ferme familiale de Belbézet. Son vrai nom est Paul Adolphe Marie Dardé, enfant de Marie Philomène Jourdan et de Fulcran Dardé. Son grand-père maternel était gardois, Palmie Paulin Jourdan (1833), marié à Marie Césarine Metze (1863), originaires tous les deux de Navacelles. Ils se seraient mariés vers 1861.
Alice Caubel a un neveu Michel Caubel.
Elie Dardé est Maire de Lunas en 1912
Ou se restaurer ?
Chateau de Lunas
Maison Baldy à Fondamente
Ou dormir ?
Chateau de Sorgues à Fondamente
Visite de Lodève, le 17 aout 2015
Kees Van Dongen, s'EX pose en tant qu'artiste
Eclosion de Juana Romani
Traduction : Français, Allemand, Anglais, Arabe, Hollandais Parution : Jeudi 20 aout 2015Mise à jour : jeudi 19 juillet 2018 (correction décés du fils de Paul Dardé)
Et Je danse aussi
d'Anne-Laure Bondoux & Jean-Claude Mourlevat
Parution : 12 mars 2015Edition "Fleuve"Broché, 280 pages18,90 eurosSection : adulteISBN 978-2-265-09880-0EAN 978-2-265-09880-0
En panne d'inspiration, vous l'êtes ? Alors, retrouvez Pierre Marie Sotto qui entâme une relation hépistolaire avec Adeline Parmelan ! Lui est écrivain, en panne d'inpiration et elle, une lectrice aguerrie qui lui confie un paquet qu'il refuse d'ouvrir car il pense que c'est l'ébauche d'un manuscrit. Dès lors, ils échangent par mail sans prendre en considération le contenu du colis. Cette correspondance s'engage presque à leur insue et se fait entre badinerie, puis de plus en plus personnelle et amicale, pour devenir une nécessité entre eux. Dans la deuxième partie, une révélation va entraînée l'ouverture du colis qui dénouera les points de suspension.
Au même titre que le livre, sa réalisation s 'est faite à deux. Jean-Claude Mourlevat et Anne-Laure Bondoux en sont les auteurs.
Un livre sur les sentiments qui épenchent les confessions par ses dialogues. Une écriture travaillée, une profondeur dans le style avec de belles tournures de phrase, un récit qui se révèle dans la relation qui s'instaure entre les lecteurs et l'auteur. Une façon de découvrir la vie des auteurs, leur ego mais aussi leurs doutes quand ils sont confrontés à la page blanche et le besoin de vivre pour créer.
Les répliques sont légères et rafraîchissantes par leur cadence qui font valsées le lecteur dans cette mélodie à deux temps, voire quatre.
L'écriture est un moyen de faire parler ceux qui n'ont pas la parole, elle fait respirer les mots et donne du souffle à la vie. Les mots remuent notre inconscient et donnent cette force qui entoure chaque mot. La magie de cette lecture, c'est de sentir bien après avoir habité le roman.
Merci à Babelio, la maison d'éditions "Fleuve" pour cette découverte et la soirée dédicace des auteurs qui s'est déroulée le 18 mars 2015.
AUTEURS
A voir les portraits des deux auteurs dans la "Grande Librairie".
Jean-Claude Mourlevat a eu l'envie de créer un dialogue, genre peu exploité, avec une autre auteure. Il connaît depuis une quinzaine d'années, Anne-Laure Bondoux, car tous deux sont issus de la littérature "Jeunesse". Ils sont débutants en roman d'adulte. Par l'échange de mail, ils ont explorés les deux personnages, de façon intuitive. Chacun endosse un personnage principal, Jean-Claude incarne Pierre-Marie, tandis que Anne-Laure Prend Adeline et les autres. Quand la trame de l'intrigue s'est nouée, ils ont pris plus de liberté dans leurs échanges. L'écriture dure six mois, puis une relecture donne du sens au choix de la conclusion. Après cinq envois dans des maisons d'éditions, le manuscrit est retenu par "Fleuve". Avant d'être retenu en France, il a été vendu dans six pays à l'étranger.
Le site de Anne-Laure Bondoux et de Jean-Claude Mourlevat.
RESUME
La vie nous rattrape souvent au moment où l’on s’y attend le moins. Pour Pierre-Marie, romancier à succès (mais qui n’écrit plus), la surprise arrive par la poste, sous la forme d’un mystérieux paquet expédié par une lectrice. Mais pas n’importe quelle lectrice ! Adeline Parmelan, « grande, grosse, brune », pourrait devenir son cauchemar… Au lieu de quoi, ils deviennent peu à peu indispensables l’un à l’autre. Jusqu’au moment où le paquet révèlera son contenu, et ses secrets.
Roman espistholaire à découvrir
Petites recettes de bonheur pour les temps difficiles de Samantha Hayes (non lu)Quand souffle le vent du Nord de Daniel Glattauer (non lu)Inconnu à cette adresse de Kressman Taylor (non lu)84, Charring Cross Road (non lu)Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates (lu)
Lu aussi par "Clarabel"
Biblographie
Lecture de mars
La Plagne,domaine de l'bondance
Peysey-nancroix
Traduction : Français, Allemand, Anglais, Arabe, Hollandais Parution : Samedi 6 juin 2015Mise à jour : 6 juin 2015