25 mars 2008
Arles s'expose en Féria
<< Précédente | Accueil | Suivante >>
Les Murias ont foulé le sable des arènes à Arles pour assurer les traditionnelles corridas de ce lundi de Pâques 2008. Ces toros sont réputés pour avoir le dessus sur l'homme.
FESTIVITES HORS DES ARENES avec "TORO DE FUEGO"
Le "Toro de fuego" est notre première virée sur la Place de la République. C'est une attraction très répandue dans les fêtes provençales car elle représente une parodie de la corrida.
Le taureau est de bois avec une armature métallique. Des pièces d'artifice garnissent ses cornes.
Cette manifestation symbolise les 6 phases de la corrida, de l'entrée dans l'arène à sa mort qui est représentée par l'embrasement dès la nuit tombée. Les mèches de l'artifice sont l'image des banderillas. Le nom de "Toro de fuego"® (ou taureau de feu) est d'origine espagnole, car la corrida vit le jour en Espagne. Dès 1894, pour les fêtes Dax, apparût cette festivité.
L'artificier maîtrise chaque étape pour le bonheur des spectateurs.
Les fusées finales rejaillissent et s'envolent comme l'âme aux cieux.
Désolée pour les défenseurs des droits des animaux, mais je ne fais que décrire une fête, même si l'existence de ce type de spectacle semble contreversée.
Cette même journée, le village de Maillane fête le 94 ème anniversaire de la mort de Frédéric Mistral.
A l'issue du spectacle et malgré le froid de cette soirée printanière (-2°), nous partons à la découverte des bodégas.
Chaque rue à son ambiance, mais au coeur de la vieille ville, face à l'hôtel "Pinus", palpite le noyau de la fête.
Impossible de chercher à rentrer dans une salle, une cave pour se désaltérer. C'est dehors que cela se passe tellement c'est submergé de monde.
Les noms des bodégas sont révélateurs, telles la bodéga "Les andalouses", la bodéga des "ateliers", la chapelle "Sainte Anne" désacralisée sous la révolution, "l'église des frères-prêcheurs" qui est convertie en haut lieu de la danse sévillane pour la soirée. Nous y commençâmes la soirée.
On brave la température particulièrement froide en cette période et nous nous lançons à la conquête des bodégas.
La température monte dans les bodégas, les amateurs s'agitent et réchauffent l'atmosphère.
L'art est dans la rue à cette occasion, le choc des couleurs s'expose. Dans l'église, il y a les oeuvres de Regis Jalabert, ainsi que celles du photographe Magali Ponce. Une projection est donnée des évènements de la journée par le journal LA PROVENCE.
Ballet de Média Luna en l'église des frères-prêcheurs
Nous continuons notre parcours pour attérir, place de la République à nouveau,
Leur comportement est exceptionnel et les amateurs avisés nommés "aficionados" étaient de la partie par cette journée fraîche en climat, mais chaude en anecdotes. Journée qui annonce la fin de l'hiver avec ces manifestations telles abrivados, encierros, capeas.. et à la tombée de la nuit, ces bodégas qui résonnent de la passion de la fête.
Ils affrontent sur la piste, l'homme et le chef de la lidia qui est "El Fundi". Le culte du taureau, les traditions taurines et tauromachiques sont à l'épreuve dans le temple arlésien de la tauromachie pour cette temporada. Qu'elles sont belles les arènes !
Pas à pas, nous commençons la journée avec la "Corrida de Rejon" à 11 heures. Pour les non initiés comme moi, cela ne représente pas grand chose ce vocabulaire.
Les bêtes ont un physique impressionnant, haut, long et armé.
Le chemin de croix du taureau commence lorsqu'il franchit la fin du corridor du temple de la corrida. Son parcours se termine, il mugit sa fin donnait par la dague (lame). Et rentre dans la spirale de l'éternité après s'être agenouillé à terre, face au ciel.
C'est également la fin de l'hiver, de son long passage sans fin, et le renouveau annonçait par le printemps que représente l'habit de lumière et l'espérance des beaux jours.
De la terre, la force vaincra pour fêter la récolte des semences de riz et amènera en septembre la "Féria du riz" .
( vendredi 12 septembre 2008).
La feria pascale est appelée "temporada" (lancement de la saison des corridas).
Luis Rouxinol en premier, puis Diego Ventura et Pablo Hermoso de Mendoza
Dès l'entrée des toréadors pour la course équestre, ils se dirigent vers la loge du Président afin de le saluer, puis vient le tour de la reine d'Arles. Les règles ne sont jamais transgressées.
On compte 500 000 visiteurs à la féria pour 50 000 aficionados, malgré le vent glacial qui nous fîmes mettre en rang de sardines pour se protéger mutuellement sur les gradins de pierre pendant les deux heures de la manifestation du matin.
Malgré les membres anesthésiés, nous sommes tenus en halène par la beauté des pas des chevaux.
Le cheval danse au son d'un paso doble, l'art du torero s'accomplit. Les cornes des taureaux passent à quelques centimètres de la queue du cheval. Silence, émotions rejaillissent. La bête, animal solitaire et très dangereux rentre dans le combat, elle mesure l'homme et le défit.
Il arrive parfois que le taureau soit gracié car il a fait une faena hors série (2001)
Oui, c'est une corrida mais à cheval qui est composée du cartel : Luis Rouxinol, Pablo Hermoso de Mendoza et Diego Ventura. Mais également de 6 toros de la Ganaderia Carmen Lorenzo.
Des heures de dressage sont nécessaire pour arriver à cette harmonie.
L'après-midi à 16h30, nous participons à la "Corrida de Toros" avec El Fundi, Rafaelillo et Sanchez Vara. Et 8 fauves de la manade des "ganaderias de Miura".
J'entre dans l'arène pour vous présenter celle de 11 heures avec pour duel Mendoza et Ventura dans la corrida de réjonéo.
Luis Rouxinol
né à Poegoes le 8 août 1968
alternative le 10.06.87
Silence et vuelta
Pablo Hermoso de Mendoza
né à Estella le 11 avril 1966
alternative à Pamplona le 18.08.89
2 oreilles et silence
Diego Ventura
né à Lisbonne le 4 novembre 1982
alternative à Utiel le 13.09.98
Oreille et oreille
Vedette hispano-lusitanienne
Face à nous, la reine d'Arles préside avec ses 6 demoiselles d'honneur. La fanfare entame l'aubade à la cérémonie. Les corridas ont lieu depuis 1965 à Arles, berceau de la tauromachie.
Nous clôturons ce week-end de féria par la corrida qui confronte Fundi Rafaelillo et Sanchez Vara. Elle promet de faire vibrer l'enceinte de l'amphithéâtre romain.
EL Fundi
né à Fuenlabrada le 23 décembre 1966
alternartive à Villaviciosa de Odon le 22.09.87
confirmation le 22.05.88
Applaudissement et salut
Habillé rouge et or
A la première estocade (coup d'épée), il glisse et se retrouve à terre sans dommage, après une tentative de mise à mort.
El Fundi a coupé une oreille du quatrième exemplaire pour sa seconde faena, pour la féria pascale, lors de la clôture.
Les péones (assistants du torero) s'empressent tout de suite à attirer le taureau. Pour eux, c'est un exercice qui permet de se faire connaître.
Clichés volés sur l'instant,
El fundi fut soulevé par la corne lors d'un pecho.
Sanchez Vara a coupé une oreille pour la féria pascale lors de la clôture et a effectué une vuelta (tour de l'arène) après son premier combat.
Il est de tradition à la fin d'une série, de se prêter à la tradition de demander la reconnaissance et la distribution d'une oreille. Un mouchoir blanc, les bras au ciel et debout, voici les geste que les aficionados utilisent pour ovationner le toréador et demander la reconnaissance au jury.
Deuxième série,
La Ganaderia Miura était classée prometteuse.
José Pedro PRADO "El Fundi"
Picadores : David Prados Martin & Jesus Manuel Vicente Garcia
Banderillos Raul Ruiz Bonilla - Ramon Moya Rodriguez - Adrian Gomez Gil
Salut et oreille
1ème et 4ème toro
En 2007, il a participé à 29 corridas et coupé 35 oreilles.
Première entrée, remarquable maîtrise. Il soumet peu à peu son adversaire à son autorité.
Seconde entrée. Puis vient le "picador" qui du haut de sa monture pique le taureau pour tenter de l'affaiblir. Il est désarçonné et le cheval est renversé par son adversaire pas commode.
Le bétail est de grande qualité et est fidèle à sa réputation.
Série Rafael RUBIO "Rafaellio"
avec picadores Antonio Munoz Amansa & Juan Jose Esquivel Perez
Banderillos : Jose Mora Manzano - Maxime Ducasse - Ricardo Quintana Zazo
Né à Murcia le 16 juillet 1979
Alternative le 14 septembre 1996 des mains de Ponce et Rivera Ordonez
vuelta et silence
2ème et 5ème combat
Il a participé à 26 corridas et coupé 25 oreilles et 1 queue.
Le combat à mort rentre dans l'action dès lors avec le couple phrénétique toréador/taureau qui se livre à un ballet fait de passes. Rafaello démontre qu'il est le véritable spécialiste de la ganaderia de Muria.
La délivrance se justapose à la mort.
A la deuxième estocade, il est renversé.
Sept pinchazos furent nécessaires pour la mise à mort.
Série Sanchez Vara
né à Guadalajara le 18 juillet 1979
alternative le 30.08.00
1 oreille et vuelta
3ème et 6ème toro
En 2007, il a particpé à 46 corridas et coupé 86 oreilles et 7 queues.
Il reste prudent et ne s'approche pas du fauve.
Défi,
Toros... Toros... Toros... Corrida de 16 h30
1er DALTIVO né le 01/04 Poids : 540 kg Robe Cardeno Oscuro
2ème DESPENCERO né le 02/03 Poids : 530 kg Robe : Cardeno Oscuro
3ème LADINO né le 11/02 Poids : 640 kg Robe : Cardeno Oscuro
4ème ERMITANO né le 11/02 Poids : 610 kg Robe : Cardeno Oscuro
5ème PATASLARGAS né le 03/03 Poids : 550 kg Robe : Castano Bragado C.
6ème CAPOTERO né le 12/02 Poids : 570 kg Robe : Cardeno
Les Murias ont dû pendant trois années interrompre les courses à cause de la langue bleue, ils reviennent en Arles.
Affiche
Lieu
Arènes d'Arles
BP 40042 - 13633 Arles (BOUCHES-DU-RHONE)
Tél. : 08 91 70 03 70
Participation
Manades Aubanel, Arlatenco, Thibaud, Michel ... ont participé pour les abrivados.
Musique "Pena" avec "LA GARDOUNENCO"
Voir d'autres photos
Blog "Tauromachie -Toute une passion-"
Biographie
Photos personnelles (Canon Ixus 400) prises lors des deux corridas du lundi de Pâques (24 mars 2008).
TOP CORRIDA
CORRIDA FERIA
Provence, Camargue
Histoire |
Corrida & bodéga "Féria du riz où l'on rit" Découverte de la Féria de Pâques 2007 en Arles
Du sable plein les poches aux Saintes-Maries-de-la-Mer Baron ou Marquis... Baroncelli ? ami des Fils du vent |
<< Précédente | Accueil | Suivante >>
Dernière mise à jour, le 20 avril 2008
Commentaires sur Arles s'expose en Féria
- j'ai voté pour toi ! 2 fois !
- MerciiiJe vous remerci énormément d'avoir "publié" mes photos sur votre site du moins avoir mis un liens qui y en renvoit.. Il me semble qu'on était pas très loin l'un de l'autre lol donc si vous avez entendu quelqu'un ralé c'est moi et je m'en excuse =)
Bonne soirée ou bonne journé quoiqu'il en soit Merci encore - Salut de celui qui s'affiche…Bonjour et félicitation pour vos belles photos de l'exposition des Andalouses durant cette féria. J'ai plaisir à voir mes images vivre dans cette ambiance de fête. Pour ceux qui veulent retrouver l'exposition sur le tube et y apporter leurs commentaires : www.regis-jalabert.com.
Bonne continuation à vous ! - >> RégisMerci pour la visite et j'ai eu le plaisir de voir votre site,
http://www.regis-jalabert.com./ - Je suis novice en la matière; tout en ayant grandi_ dans un pays de férias , j'ai vu ma première corrida à Béziers, il y a trois ans. Un souvenir de sang et d'or, du beau et du moins beau; quoiqu'il en soit, j'ai été fascinée par tous les codes qui régissent cette passe d'armes; les connaître m'ont fait porter un regard différent, et moins tranché sur ce monde de la tauromachie, d'art et de manières.
Beau reportage, pas à pas ...