Marquis Folco de Baroncelli |
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Résumer la vie en quelques mots est impossible, tant il a laissé de traces.
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Son histoire
C'est dans cet héritage empreint de tradition latine que baigne l'enfance du jeune Folco. Aîné d'une famille de neuf enfants, il habite Avignon avec ses parents au Palais du Roure, demeure familiale construite en 1469 par son ancêtre Pierre de BARONCELLI, né à Florence, le 11 octobre 1431 (fils de Jacopo et de Antonia Lamberteschi) alors intendant du légat pontifical Julien de la ROVERE. Pierre acquiert le 1er juillet 1468, la taverne de l'Amorier, ainsi que deux petites maisons voisines de la livrée de Poitiers, sises sur la paroisse de l'église Saint-Agricol, pour édifier sa demeure. Entre 1482 et 1497, de nombreux biens vinrent se rajouter situés sur les territoires d'Entraigues, de Saint-Saturnin, de Jonquières, de Loriol et d'Aubignan.
Antoine Colin, maçon & artisan d'Avignon, fut mandaté pour y construire la grande maison. L'édifice est composé de quatre corps de bâtiments qui délimitent une cour intérieure. La façade donne sur la rue. Massive, elle est percée au rez-de-chaussée de petites ouvertures. Entre les deux étages, un bandeau sépare le 1er étage percé de croisées soulignées d'un décor sculpté et d'un larmier. La forte horizontalité de l'édifice n'était rompue que par un crénelage aujourd'hui disparu. Le tout est très austère. Au XVIIe et XVIIIe, la bâtisse pris la forme d'un hôtel particulier avec les armoiries des Baroncelli au dessus de la porte principale. Au XIXe siècle, il fut désigné par Frédéric MISTRAL sous le nom de "Palais du Roure" (Palais du chêne) et il devint un foyer du Félibrige. Aujourd'hui, la cour s'enhardit de pots d'Anduze avec des lauriers roses.
Ses Grands-parents maternels sont des nobles occitans nîmois. Son grand-père, le comte Louis de CHAZELLES-LUSSAC, était monarchiste légitimiste (tout comme son grand-père parternel, Gabriel de BARONCELLI, qui lors de son décès en 1889 sera enveloppé dans le drapeau blanc). La grand-mère maternelle de Folco, Lucy, aura une grande influence sur son destin. C'est elle qui lui apprend le provençal, langue que cette famille aristocratique souhaite maintenir face à la conquête du français sur les élites, entreprise depuis 1870 pour cause de IIIe république. Les langues d'Oc sont menacées. Le français remplace le provençal jugé archaïque et langue de la populace. Cette intolérance révoltera le jeune Folco qui désormais passera sa vie à défendre sa langue.
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Mémoire en photos ou "Les couleurs de l'invisible"
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Tombe à "Lou Simbeu"
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(1) mes descendants, . Denis Colomb de Donnant "Crin blanc" . Pierre Aubanel, manadier, petit-fils. |
Musée Baroncelli
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Salle du musée |
Chapellle Baroncelli à Florence (5)
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Ascendant, Christophe de Baroncelli-Javon Grand prieur de Saint-Gilles de 1699 à 1714 |
En dessous, se trouve la crypte
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Fortification de l'église
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Il soutient les indiens d'Amérique |
Quand le "Wild Show" de Buffalo Bill se produit à Paris en 1905, il cherche à rencontrer les Sioux en participant à ce spectacle.
Il compose en porvençal le poème "Souomi Rouge" (Ballade Rouge", sous l'air indien de la Danse des Esprits, qui sera ensuite repris (traduit) en anglais pour les indiens.
N'est-ce pas étonnant ?
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Saintes-Maries-de-la-mer
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Musée Baroncelli Bâtisse édifiée en 1876 par l'architecte arlésien Véran, pour servir d'hôtel de ville et de prétoire de justice de paix, abrite actuellement les collections et documents du Marquis Folco de Baroncelli. On peut y découvrir des tableaux, du mobilier, des outils de la vie quotidienne en Camargue et des documents sur la faune et la flore de la région.
Les deux médaillons sculptés qui ornent la façade datent du XVIIe siècle, seuls vestiges de l'ancien hôtel de ville (1655).
Il est également intéressant d'escalader, avec prudence, le petit escalier à vis, afin d'accéder à la terrasse pour embrasser d'un seul regard l'église au coeur de la cité.
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Croix de Camargue
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Lors du passage à Nîmes, dans le Gard, du spectacle de Buffalo Bill, Folco de Baroncelli propose au colonel Cody d'utiliser ses gardians dans son show.
Ceux-ci participent à la représentation avec deux indiens du spectacle. Ces derniers viennent même assister à un lâcher de taureaux en Camargue. |
(3) Folco gardian |
(4) Tournage |
Quelques années plus tard, sa rencontre avec Joe Hamman donne lieu au tournage de westerns en Camargue, aux abords des Saintes-Maries-de-la-Mer.
Folco de Baroncelli, éleveur, réputé et respecté, fait office de véritable régisseur, recrutant les figurants et rassemblant les chevaux et taureaux nécessaires aux tournages.
Son aide sera précieuse pour Joe Hamman.
Lors de tournages de fims en Camargue, la collection d'objets indiens de Folco est mise à contribution.
En novembre 1911, Joe Hamman lui écrit : "Pourriez-vous également laisser sous ma protection, la tente indienne et, si possible, votre coiffure et gilet de perles".
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Le Marquis
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Par la suite, Folco continue de prêter ses chevaux et ses taureaux pour d'autres fims d'aventures, notamment grâce à son frère, le cinéaste Jacques de Baroncelli.
Le Marquis de Baroncelli meurt en 1943, à l'âge de 74 ans, après avoir été blessé par un cheval et voit son mas réquisitionné par les allemands, ce qui l'affectera beaucoup.
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de Jean DES VALLIERES "Le Chevalier de la Camargue" - Folco de Baroncelli, Marquis de Javon. Editions André Bonne, collection "par 4 Chemins", 1960, 255 pages, in-8 broché sous jaquette illustrée. |
auteur : Walter Starkie autre auteur : Jan Yoors |
Croix languedocienne |
"Crin Blanc" film fait en Camargue
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